webnovel

[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · อะนิเมะ&มังงะ
เรตติ้งไม่พอ
125 Chs

Chapitre 60

Dingue, j'avais carrément oublié qu'il existait.

Mes prunelles parcoururent rapidement la foule derrière lui.

Des adolescents de taille diverse et variés (aucun plus grand que moi) bras croisés ou mains dans les poches.

Ils essayaient vraiment de se donner un genre, avec leurs visages fermés et leurs expressions sombres. Bien, très bien : je voulais voir exactement la même attitude au Championnat, une fois que j'aurai redéfinies les règles du jeu.

Pour l'heure, ils me faisaient juste chier.

- C'est si triste de venir ici pour se rendre compte que la mythique 1-A n'est qu'un paquet d'adolescents égocentriques, commença Shinso.

Blablabla, Alter de villain, blablabla, continuai-je dans ma tête.

Rien à foutre.

- Bouge, le coupai-je brusquement.

Qu'il garde sa mauvaise humeur pour le Championnat. 

Il ferma sa bouche, me dévisagea lentement et calmement.

- C'est toi le fameux Todoroki Shoto, n'est-ce pas ? J'ai entendu parler de toi. Fils d'Endeavor avec deux Alters, tu as grandement contribué à l'arrêt des vilains lors de l'incident de l'USJ.

J'étais certain qu'aucun des élèves de la 1-A n'avait eu le temps de faire ami-ami avec des élèves en-dehors de notre classe, aussi je me demandai d'où il tirait ses informations.

- Et tu es ?, demandai-je, pas le moins du monde impressionné. Non en fait réponds pas, ça m'intéresse pas.

S'il était agacé par mes propos, il n'en montra rien.

- On te dit violent, aussi. J'ai entendu certaines choses que tu as faites durant tes années de collège. Pas très glorieux pour un futur héros, tu ne crois pas ?

Il souriait. Cet imbécile souriait.

Je m'approchai de lui, mon visage à quelques centimètres du sien.

Shinso m'arrivait à peine à l'épaule et devait lever la tête pour me regarder, mais il agissait comme s'il était le mâle dominant. Ca me mettait hors de moi.

- Et quoi ?, soufflai-je. Tu penses que ça m'inquiètes, parce que tu sais des choses sur moi ?

Tu ne sais même pas le quart de ce que j'ai fais avant d'atterrir ici.

- Tu penses que toi et tes amis les idiots derrière m'inquiétez simplement parce que vous êtes en plus grand nombre ?

J'eus un petit rire méprisant.

- Mon père est le héros avec la pire réputation qui soit, et tu penses que révéler quelques fâcheux incidents à mon propos va m'inquiéter ?

Je vis sa confiance faillir, le doute s'immisçant sur son visage.

Il avait voulu tenter de menacer ma carrière de héros alors que je n'étais même pas sûr de vouloir devenir un héros.

Mes yeux se relevèrent vers les autres élèves derrière lui.

- On ne t'as pas mentis sur une chose, au moins.

Une flammèche apparut sur mon visage, léchant le haut de ma pommette avant de disparaître aussi brusquement. Les yeux de Shinso s'écarquillèrent.

Dans ma poche, ma main gauche fut prise d'un autre spasme.

- Je suis quelqu'un de violent.

Il y eut un grand moment de silence.

La tension entre la 1-A et les autres élèves atteignit son paroxysme : l'air était lourd, presque irrespirable. Les cheveux de ma nuque se hérissèrent sous l'afflux de foudre contre ma peau : c'était plus fort que moi, mais je n'arrivais presque plus à contrôler mon chakra. Et c'était normal : après le feu et la glace, la foudre était l'élément avec lequel j'avais le plus d'affinité – et donc qui répondait le mieux à mes émotions.

Hitoshi m'avait tellement agacé que j'en étais à espérer que ça dégénère juste pour avoir l'occasion de lui refaire le portrait.

- Todoroki-san, entendis-je quelqu'un m'appeler d'un air inquiet.

Inaza, encore ?

Il brisa le silence, le bruit de ses pas se réverbérant avec un écho dans la pièce.

Je n'eus pas à me retourner pour le voir puisque Shinso se dévissait le cou pour apercevoir qui s'approchait par-dessus mon épaule.

Je n'aurai vraiment pas cru Inaza du genre enclin à la violence mais-

Inaza me passa devant et s'interposa entre Shinso et moi, repoussant le garçon derrière lui d'un geste protecteur.

Il me défiait du regard, son expression plus sérieuse que jamais.

Je haussais les sourcils, étonné.

Je m'étais trompé : en réalité il n'était pas inquiet pour moi, mais plutôt pour eux – et ce que j'étais capable de leur faire.

Moi qui prenait Inaza pour un idiot fini, il est en fait plus malin qu'il n'y paraît.

Shinso s'apprêtait à protester mais un regard vers Inaza lui fit fermer sa bouche.

Je n'avais pas à être devin pour savoir qu'il se demandait à quel moment la situation avait dégénéré à ce point.

- Tu penses pouvoir t'opposer à moi ?

C'était une question des plus sincères de ma part, et ma voix sonnait surprise et incrédule : je me demandai s'il pensait vraiment avoir les capacités nécessaires pour m'arrêter, si jamais je pétai les plombs.

Cette résolution froide dans son regard me donna toutes les réponses que je cherchai.

Oh. Je vois.

Je sentis un profond respect naître en moi pour le garçon.

- Todoroki-san, je te demanderai de te calmer et de cesser d'utiliser ton Alter, commença l'adolescent à voix basse.

Et il avait raison : je ne m'en étais pas rendu compte, mais la température de la pièce avait augmenté de plusieurs degrés.

Loin de vouloir obéir à ses exigences, je poussai la chaleur quelques degrés plus haut.

- Ou sinon quoi ?

Inaza ou Shinso, peu importait dans le fond.

J'avais dorénavant envie de briser des nuques.

- C'est pas vrai, grommela Bakugo.

Il s'avança vers nous, ses pieds traînant sur le sol.

Inaza et Bakugo, je peux gérer les deux les doigts dans le-

La main de Bakugo s'abattit à l'arrière du crâne d'Inaza dans une claque sonore.

Je tournai mes yeux vers le blond, abasourdi.

- Qu'est-ce que tu crois faire à essayer de t'en prendre à un gars de notre classe, espèce de débile ?

Il se tourna ensuite vers les autres élèves de la 1-A qui étaient restés figés durant toute l'incartade.

- Vous avez pas honte ? On s'en prend à vous et vous laissez un seul type vous défendre au point où il doit presque en venir aux mains pour votre honneur (Son expression changea pour montrer tout le dégoût que lui inspiraient les autres élèves de la 1-A). Vous êtes pathétique.

Il se tourna ensuite vers les élèves des autres filières.

- Et vous tirez-vous avant que je vienne personnellement aider Todoroki à vous botter le cul, gronda-t-il.

La foule se dispersa, Shinso partant dans les derniers.

Bakugo le héla.

- Et si tu veux aller te plaindre aux profs, dis bien que c'est le représentant de la 1-A qui t'as fais fuir, l'extra !

Inaza se massait la nuque, jetant des regards contrits à Bakugo qui continuait à lui faire la morale entre deux insultes bien choisies.

Pour autant, il fit tout pour éviter de croiser mon regard.

Il y eut un moment de gêne intense lorsque les élèves de la 1-A commencèrent à quitter la salle en passant à côté de nous : certains remerciaient Bakugo d'avoir calmé la situation pendant que d'autres s'excusaient envers moi de ne pas être intervenus plus tôt, parlant les uns au-dessus des autres.

Je hochai vaguement la tête dans leur direction alors que Bakugo répondait des 'ouais ouais' tout en leur faisant signe de balayer le plancher.

Finalement, il ne resta plus que Bakugo et moi dans la salle.

Je jetai un bref coup d'oeil à l'horloge : j'avais raté le créneau d'appel, la vieille était sûrement déjà occupée à vendre de la drogue ou tuer des ennemis dans un tailleur channel.

Même si ça me frustrait, j'attendrai juste demain soir.

- Tu m'expliques pourquoi tu t'en es pris à Inaza, tout à l'heure ?

C'avait été moi la menace, et si Inaza s'en était rendu compte alors Bakugo aussi.

Le blond était maintenant sérieux, tous ses airs d'adolescent nerveux disparus.

Il s'était aussi redressé, remarquai-je distraitement.

- On ne s'en prend pas à un de ses précieux camarades, souffla-t-il à voix basse, sa voix frisant le sarcasme.

Je faillis rouler des yeux.

- T'es pas Iida pour me sortir des conneries pareilles et espérer que j'accepte ça comme réponse.

Il me dévisagea longuement, comme s'il soupesait le pour et le contre de me répondre.

Et puis il se lança :

- Même si ça m'écoeure de dire ça, toi et moi on est pareils.

Je haussai mes sourcils.

Pareils ? Bakugo et moi étions pareils ? Je ne voyais pas comment : il était égocentrique, narcissique, arrogant, violent et je… je…

J'ouvris la bouche pour argumenter, la fermait aussitôt, une froide réalisation me douchant.

Bakugo et moi sommes pareils ?

- T'es peut-être pas aussi incroyable que moi, continua-t-il (Je haussai les sourcils), mais je sais ce que ça fait de se retrouver devant le bouffon du siècle et d'avoir envie de lui en coller une bonne.

Est-ce qu'il parlait d'izuku ? Il regarda dans la direction de son bureau, du moins.

- Mais si t'avais fais ça avec Inaza, vous en seriez venus à utiliser vos Alter. Et comme tu l'as si bien dit tout à l'heure (il grinça des dents, comme si ça lui coûtait de l'avouer) se battre dans l'enceinte de Yuei hors des heures allouées équivaut à un renvoi direct.

Même si ça n'avait été qu'un mensonge à la base, je suis sûr que transformer l'étage entier en fournaise m'aurait plutôt valu de la prison.

Il était en colère, maintenant.

- Et toi et la tête d'air vous avez pas le droit de vous tirer d'ici sans que je vous ai montré qui était le numéro 1.

Ah oui, c'est vrai. Bakugo et son complexe de supériorité, j'avais failli oublier.

Il me menaça du doigt.

- Retiens bien ça, c'était la première et dernière fois que je t'aidais.

Et sur ce, il se détourna brusquement et s'en alla, ses pieds frappant furieusement contre le sol.

Je restai un instant sonné, mes yeux ne se détachant pas de sa silhouette voûtée.

- Je n'aime pas avoir de dettes, lui lançai-je alors qu'il s'éloignait. Dis-moi ce que tu veux en échange.

Il s'arrêta.

Se tournant lentement, il me regarda par-dessus son épaule.

- Toi et moi dans un match, au Championnat, sans personne d'autre.

Je hochai la tête.

Finalement il y a peu de chances que ce Championnat ressemble à quoi que ce soit du canon.