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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · อะนิเมะ&มังงะ
เรตติ้งไม่พอ
125 Chs

Chapitre 111

Il tira.

Je me jetai sur le côté, sharingan tourbillonnant, alors que le bruit du tir éclata comme un tonnerre dans la salle.

Ma chaise se renversa alors que la balle troua le dossier à l'endroit exact où avait été mon torse, une seconde plus tôt.

D'une main experte, le policier braqua son canon sur moi et tira à nouveau.

Je couru jusqu'à la vitre teintée, une salve de balles vrillant le sol dans mon sillage.

Chakra courant dans mes veines, je bondis sur la vitre, fit deux pas dessus, me retrouvait à courir sur le plafond à l'envers.

Trois balles explosèrent dessus, fissurant la vitre sans la traverser.

Je sautai, jambes repliées, et le policier recula, prit de court, relevant son pistolet une seconde trop tard.

Ma main enveloppa le canon que je broyai en une fraction de seconde.

L'officier, yeux plissés, lâcha son arme et dégaina deux couteaux, sa peau fondant comme de la cire.

Elle leva la main droite pour me poignarder, releva sa main gauche pour m'éventrer.

Mon pied explosa son ventre et elle cracha de la salive, yeux exorbités.

Son dos heurta violemment le mur, les couteaux glissèrent de ses mains, elle s'effondra comme une poupée de chiffon.

Sharingan tourbillonnant, je pivotai d'un mouvement souple, chakra se concentrant dans mes poings.

Mon poing s'abattait sur la vitre tintée.

Elle explosa dans une pluie de verre, les morceaux se retrouvant comme suspendus dans le temps alors que mon sharingan se repaissait de tout ce qu'il se passait autour de moi.

Sur la droite, prêt de la porte, gisait un officier avec un couteau dans la gorge.

Au centre de la salle, à genoux, se trouvait un homme à la peau craquelée qui se tenait la gorge d'une main, yeux exorbités, alors que les craquelures se propageaient à son visage.

Sur la gauche, près du mur, se trouvait mon père, sourcils froncés, une jambe repliée derrière lui et l'autre tendue devant, comme s'il avait fait un brusque pas en arrière, l'ombre d'une flamme flottant sur sa pommette, son bras droit en pleine flexion recouvert de flammes. 

Et à une dizaine de centimètres de son visage seulement se trouvait la main de Shigaraki, des gouttes de sang roulant le long de ses doigts.

Je clignai des yeux et la seconde d'après le bâtiment tout entier tremblait, menaçant de s'affaisser sur lui-même, alors que Shigaraki, ses yeux roulant dans leurs orbites, retombait au sol comme une masse, l'impression de son corps figée dans le mur sur quinze centimètres.

Derrière moi le verre retomba comme du cristal.

Je me redressai, chakra pulsant toujours sous ma peau, puis croisai le regard surpris et intense de mon père.

Mon sharingan se désactiva de lui-même alors que derrière moi, l'officier touché se décomposait en poussière.

Mon père m'étudia de la tête aux pieds une seconde avant de se redresser, soudainement alarmé.

- Où est ton frère ?

J'entre-ouvris la bouche alors qu'il me passait à côté, me tournant pour le suivre du regard alors que son épaule frôlait la mienne.

Il passa par l'immense trou où se trouvait précédemment la vitre, sa cuisse frôlant un morceau de vitre particulièrement pointu.

Je relevai la main et fit un pas vers lui, le souffle d'une phrase quittant ma bouche, mais il passa les décombres sans accroc.

Ma main retomba le long de mon corps.

Je le regardai comme dans un état second alors qu'il s'accroupit à côté de Touya, ses yeux inquiets l'observant de la même façon qu'il le faisait avec moi quand j'étais encore un enfant.

De l'autre côté de la porte j'entendis de l'agitation et des cris, puis une cavalcade de pas furieux. 

Les yeux hagards, Touya regarda autour de lui comme s'il voyait le monde pour la première fois. Il y avait du sang dans ses cheveux.

La porte de leur salle s'ouvrit, et soudain Rei, Natsuo et Fuyumi entrèrent.

Rei se raidit, coupant son propre élan, écarquilla les yeux. 

Puis des larmes se mirent à couler sur ses joues et elle courut vers son fils.

Fuyumi, la bouche entre-ouverte, hésita.

Natsuo releva de grands yeux vers elle, comme je me rappelai sa façon de faire lorsque nous étions enfants.

Elle courut et il la suivit, un peu en retard, l'inquiétude et l'espoir se partageant sur son visage rougit.

Ils tombèrent à genoux autour de Touya, tâtant ses épaules et ses vêtements pour voir s'il allait bien, lui murmurant doucement alors que des larmes scintillaient dans leurs yeux. 

Natsuo se mit à renifler. 

Rei pleurait ouvertement, serrant son fils contre son coeur, refusant de le lâcher.

Touya, surprit, les bras ballants, se laissait faire, regardant tous ceux réunis autour de lui avec surprise.

Mes yeux se relevèrent vers mon père.

Il regardait Natsuo, Fuyumi, Rei – chacun des membres de sa famille – avec une expression indéchiffrable.

Puis ses yeux se posèrent sur Touya, et la joie et le soulagement que je lut dans son regard me retournèrent l'estomac.

Leur tournant le dos, je fis face aux officiers qui, perplexes, étaient restés sur le pas de la porte, regardant avec horreur les corps – où ce qu'il en restait – de leurs collègues, avant que leurs yeux ne se retrouvent attirés par le spectacle de la famille enfin réunie, insensible au monde extérieur.

Je restai jusqu'à ce qu'ils aient chargé Shigaraki et Himiko dans un fourgon, jusqu'à avoir raconté à trois officiers différents ce qu'il s'était passé bien qu'ils aient les enregistrements vidéos.

L'un d'entre eux releva sa casquette du bout du pouce pour se gratter le front.

- Il nous faut quand même le témoignage officiel d'Endeavor pour nos supérieurs. Pas d'offense mon garçon, mais sans même une licence provisoire...

Derrière moi je pouvais encore sentir mon père et les autres réunis en cercle, ivres de joie, enveloppés dans une bulle de bonheur que le monde extérieur ne pouvait pas pénétrer, pas encore.

- Donnez-lui juste un peu plus de temps. Et puis je crois que vous avez mieux à faire qu'attendre sa déposition

Je désignai l'équipe spéciale d'hommes habillés en treillis gris qui s'occupaient d'observer la structure du bâtiment, des casques de protection jaune vissés sur le crâne.

L'un d'entre eux, calepin en main, tapota le mur à côté d'une fissure particulièrement large. 

De la poussière de ciment tomba en pluie, mais le bâtiment resta stable.

Il griffonna sur son calepin.

L'officier à qui je parlai fit la moue.

- C'est vrai (Il se tourna vers moi) J'ai vu la vidéo, d'ailleurs. Excellente capacité de réaction et bonne prise d'initiative. Mais si tu pouvais éviter tout ça, la prochaine fois.

Il désigna les fissures qui se déployaient sur les murs comme des toiles d'araignées depuis la salle de surveillance où j'avais envoyé Shigaraki dans le mur.

'La prochaine fois'….

Je haussai les épaules.

Une fine pellicule de poussière tomba de mon t-shirt noir.

Je l'époussetai d'une main distraite.

L'officier sourit.

- Bon, et bien, je te retiens pas plus longtemps

 

Je me dirigeai vers la porte d'entrée.

- Tu ne vas pas… ?

Ses yeux firent des va-et-vient entre moi et l'endroit où il se trouvait.

- J'ai cours

- Oh

Il ne dit rien de plus, mais je savais qu'il ne croyait pas à mon excuse bancale.

Je quittai la salle, laissant derrière moi une marée de policiers dont le regard me perçaient le dos et qui n'attendaient que l'instant où je serai hors de portée de voix.

Je n'était déjà pas du genre bavard, mais jamais je n'avais autant regretté d'avoir ouvert ma bouche que lorsque je l'avais fait à cette conférence de presse merdique.

Dorénavant tout le monde savait pourquoi je partais vraiment.

Dehors le soleil était haut dans le ciel, figé à son zénith comme lorsque j'étais entré, comme si le temps avait été suspendu pendant que j'étais enfermé entre ces quatre murs.

Il y avait un bruit de sirènes, au loin, et le brouhaha de Tokyo noya mes sens comme si on me plongeait la tête sous l'eau.

Je m'arrêtai à côté de ma moto, casque en main, prêt à la démarrer. 

Touya avait peut-être gagné cette bataille, mais il était très loin d'avoir gagné cette guerre.