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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · อะนิเมะ&มังงะ
เรตติ้งไม่พอ
125 Chs

Chapitre 100 - Nouvelle Ere

Il y eut un instant de flottement, d'hébétude générale, de surprise sans équivoque.

Puis mon sharingan, tournant paresseusement dans mes prunelles, capta l'infime mouvement des muscles de Gigantomachia et prédit sa course d'action.

Je pivotai sur mes talons, attrapai mon père et me jetai sur le côté avec lui.

La seconde d'après le pied du monstre s'imprima sur l'endroit où nous nous trouvions un instant plus tôt.

Gigantomachia bondit, All for One dans sa gueule, et fit demi-tour vers la ville, visant probablement les montagnes.

Des bulles de sang et de peau carbonisée tombaient en vagues de son corps, et je me demandai comment il était capable d'avancer.

All Might, une main sur la hanche, se releva après son passage, pied gauche légèrement au-dessus du sol.

Il le reposa à terre, cachant sa douleur, ses yeux suivant le monstre du regard.

- Nous devons l'arrêter

Mon père se dégagea de ma prise puis se releva, et je l'imitai.

Gigantomachia avait l'air totalement déboussolé, sautant tantôt à gauche puis tantôt à droite, ses immenses prunelles faisant des va-et-vient alors qu'il cherchait la meilleure course d'action pour s'échapper, nous jetant des regards suspicieux par dessus son épaule.

Dans tous les cas, il lui faudrait passer par la ville.

- Tu peux l'arrêter, n'est-ce pas ?

Je croisai le regard de mon père, et mon sharingan se désactiva automatiquement.

- Je n'ai plus assez de-

- Fais-le

Je flanchai, surprit par son ton froid, ses airs distants, son regard empli de colère.

Je sentis les yeux d'All Might faire des va-et-vient entre mon père et moi alors que nous nous jaugions du regard.

Je détournai le regard le premier.

- Comme tu veux

Ma gorge se serra, et je me sentis pathétique, et je me détestai de me sentir pathétique.

- All Might

- Nous, nous irons là-bas

Il pointa du menton la zone ouest de la ville, celle vers les montagnes, par laquelle le monstre était passé.

- Nous devons lui faire prendre le même chemin qu'à l'aller, pour limiter les dégâts

Le héros hocha la tête.

- Je pensai la même chose. Entendu. (Puis il se tourna vers moi) Shoto-shonen, penses-tu vraiment être capable de détourner Gigantomachia jusque là-bas ?

Je regardai mon père, mais lui ne me regardait pas, ses yeux déjà sur le combat à venir.

- Si tu ne te sens pas-

- J'y arriverai

Ma maigre réserve de chakra protesta, tout comme mes réservoirs presque vide d'Alter.

J'avais massacré la moitié de la ligue des vilains, démembré All for One et l'avait gravement affaibli, avait massacré plus de trente de ses hommes de main, fait sauté la base d'All for One, empêché Gigantomachia de réduire en miettes mon père et All Might, mais il en fallait encore.

Je souris, désabusé.

Même à mon âge, après une décennie de travail acharné, je me sentais faible, inadéquat, comme lorsque j'étais un enfant.

Même après toutes ces années, toute cette sueur et tout ce sang versé, je n'étais pas assez.

Lorsque le jour où je le serai arrivera, est-ce que ce sera trop tard ?

Mes yeux retournèrent à mon père, qui ne me regardait pas. 

Je levai les yeux vers le ciel, vers l'hélicoptère qui tournoyait, caméra braquée sur nos trois silhouettes.

L'air chaud finit par saturer et, tout à coup, un orage éclata.

Les gouttes fraîches tombèrent sur ma peau comme le début de l'accalmie qui se préparait.

Sous ma peau mon chakra crépitait, prêt à se déverser dans la flaque que constituait mes Alters dès que je le souhaiterai.

Encore un peu. Juste encore un peu.

Mes bandages étaient imbibés de sang, le bout de mes doigts anormalement blancs.

Le cameraman, dans l'hélico, baissa son objectif, et j'eus soudain la certitude que la caméra était braquée sur moi.

Peut-être qu'il est temps.

Gigantomachia rugit sous la souffrance de ses plaies brûlantes refroidies par la pluie.

Mon sharingan reprit vie dans mes yeux, visible pour le monde entier.

En un shunshin et j'avais disparu.

*

C'était une expérience surréelle pour la 1-A.

Réunis dans la chambre d'hôpital de Kirishima, les yeux glué sur l'écran, personne n'était plus capable du moindre son.

- All Might ainsi qu'Endeavor sont déjà sur les lieux, mesdames et messieurs, continua la présentatrice. Pour tous les habitants de Tokyo qui nous regardez en ce moment, je vous demanderai de rester calme et de-

Elle se tourna vers l'écran projeté derrière elle, inspira brutalement, incrédule, bouche entre-ouverte dans une exclamation de surprise qui s'éteignit dans sa gorge.

Projeté en grand, juste à côté de son visage, étaient Endeavor, All Might, et Shoto Todoroki, l'adolescent kidnappé et fils du numéro 2.

La caméra zooma sur ce dernier et c'est alors que ses yeux hétérochromes se transformèrent pour devenir entièrement rouges, trois points noirs ressemblant à des pupilles tournant lentement dans chacun.

Une seconde plus tard, le garçon avait totalement disparu.

La vidéo dézooma, le cadrage tremblant, alors que le cameraman balayait toute la zone du mieux qu'il le pouvait, passant d'All Might à Endeavor puis au reste de la place délabrée, trouée, zébrée de crevasses et de veinures de lave d'un rouge sombre inquiétant.

Pour autant, il ne retrouva pas la trace de l'adolescent précédemment enlevé.

La vidéo retourna sur All Might et Endeavor lesquels, pas le moins du monde troublés, observaient l'endroit où se trouvait le garçon un instant plus tôt.

All Might regarda Endeavor, lequel observa le vide quelques secondes de plus.

Puis ses lèvres bougèrent, trop doucement pour que qui que soit puisse lire ce qu'il venait de dire.

La bruine se transforma en pluie, des nuages noirs s'amoncelant dans le ciel comme s'ils avaient été invoqués.

Le tonnerre gronda, et un éclair jaune zébra le ciel, passant d'un nuage à l'autre.

Le cameraman, par la force de l'habitude, captura la lumière jaune puis se concentra à nouveau sur les héros qui avaient à leur tour disparu.

Il les chercha frénétiquement puis capta leur image, côté à côté volant dans le ciel, Endeavor auréolé d'une lumière rouge et All Might zébré de jaune.

C'est alors qu'une explosion, sur la droite, retentit.

Un nouveau rugissement du monstre bipède ébranla toute la ville.

Le géant, à la limite de la zone industrielle abandonnée et des quartiers HLM, s'immobilisa momentanément, comme frappé par une porte invisible.

Le ciel gronda et un éclair, plus large et puissant que les autres, tomba du ciel droit sur le vilain.

La décharge lui fit pousser un rugissement terrible alors qu'il s'ébroua et changea de direction.

A chaque fois qu'il flanchait un peu trop sur la droite, prêt à entrer dans la ville, un nouvel éclair tombait du ciel pour le faire dévier.

La caméra zooma sur une ombre, floue et indistincte, qui traversait les bâtiments parallèlement au vilain.

La vidéo essaya de capturer son image, échoua tant l'ombre allait vite, avant de gagner plusieurs mètres d'avance dessus et d'activer le mode ralenti.

Comme un flash, Shoto Todoroki, les membres flous, passa dans le champ de cadre.

Sa main levée s'abaissa brusquement et, au même instant, un nouvel éclair tomba du ciel, déchirant la nuit noire.

Le cameraman zooma sur le vilain, duquel des volutes de fumée grisâtres s'élevaient, sa peau, ensanglantée et retournée comme un champ de bataille, était recouverte d'un sang noirâtre.

Le cadreur entendait déjà la voix de son patron lui dire que c'était une chaîne tout publique et zooma à nouveau sur Shoto Todoroki.

C'est alors que l'adolescent, ses cheveux lui collant au visage, releva brusquement ses prunelles sanglantes vers la caméra, soutenant le regard de l'objectif comme s'il le voyait, lui, et tous les autres cachés derrière leurs écrans.

Et puis il disparu dans un mirage, si rapide que le cameraman n'arrivait même plus à filmer son ombre.

Une flopée d'éclairs continua à tomber du ciel régulièrement, explosant sur le vilain où juste devant un endroit où il lui était 'interdit' d'aller.

Le monstre évita les zones habitées, passa par un parc vide, marchant sur l'aire de jeux et laissant son empreinte dans un bac à sable, continuant à courir, harcelé, par le tonnerre qui lui tombait dessus.

Puis, tout à coup, la foudre arrêta de tomber.

Le monstre ralentit, regarda autour de lui suspicieusement, puis voulut couper à travers la ville.

C'est alors que, de part et d'autre du géant, deux rideaux de lave se levèrent.

Ils étaient plus haut que la bête et aussi épais qu'un tronc d'arbre.

Le monstre pivota doucement, voulut faire machine arrière, mais c'est alors qu'un nouveau rideau de lave se leva et referma sa seule issue de secours.

Il ne restait qu'un tunnel, étroit, qui le faisait revenir par le chemin qu'il avait prit tantôt.

Le monstre, acculé, le regard fou, fléchit les jambes, se préparant à sauter.

A l'instant où ses pieds quittèrent le sol, un éclair plus large et puissant que les autres tomba du ciel et le renvoya à terre.

L'impact de son corps contre le sol créa des secousses dans toutes la ville, et le rideau de lave trembla, projetant des gouttelettes de lave un peu partout.

Sonné, le monstre se remit en marche, titubant légèrement, avant de reprendre sa course à plein régime à travers le tunnel de lave.

Dès qu'il passait un pâté de maison, le rideau de lave le suivant se rétractait dans la terre, et un nouveau mur brûlant jaillissait de part et d'autre de son corps pour le guider.

La caméra dézooma pour montrer aux spectateurs la centaine de mètres sur la voie du vilain recouverte entourée de murs de lave.

C'est alors qu'ils aperçurent un trou dans la création brûlante, et une ombre qui passait du chemin à venir du vilain vers les rues peu touchées.

La caméra zooma et tous virent All Might évacuer les blessés précédents à la vitesse de l'éclair.

La caméra retourna sur le vilain, puis glissa à nouveau jusqu'All Might.

Le Héros jeta un morceau de mur effondré sur le côté puis attrapa une femme et ses deux enfants coincés sous les décombres, dont les cris et les pleurs étaient entendables même sans le son.

Il se rua à l'extérieur, les y déposa, puis revint par le trou et remonta la rue jusqu'aux prochains blessés.

Derrière lui le vilain continuait à prendre de la vitesse, réduisant la centaine de mètres les séparant en une fraction de seconde.

All Might continuait à secourir les civils, n'en laissant aucun derrière lui, jetant de temps à autres des coups d'oeil par-dessus son épaule.

Le vilain remarqua sa présence et rejeta la tête en arrière, hurlant au ciel comme un loup à la pleine lune.

L'eau continuait à lui labourer la peau, son sang formant un sillon noir sur son passage.

All Might releva la tête, la mine sombre, et continua son travail de secouriste.

Un bus avait été retourné sur le côté, une douzaine de personnes frappant aux vitres de leurs poings, terrifiés, leurs lèvres bougeant sans s'arrêter et leurs grands yeux rivés sur All Might.

Le Héros regarda derrière lui, là où le vilain venait comme une catapulte – 50 mètres, 30, 10 -, puis regarda à nouveau les civils.

Il hésita puis, finalement, s'ancra en plein milieu de la rue, jambes bien plantées dans le sol, épaules droites, inspirant un grand coup.

La faible auréole dorée qui l'accompagnait toujours se ralluma autour de son corps, alors que ses muscles devenaient plus larges et plus denses.

All Might se prépara à l'impact, son regard aussi dur que le fer, cachant sa peur de s'effondrer devant le monde derrière son habituel masque de courage.

Il serait bientôt à court de temps.

All Might banda ses muscles, serra les mâchoires et leva le poing, ses yeux rivés sur Gigantomachia, la bouche en sang et la gueule bavant, prêt à frapper en plein visage, là où sa pseudo-carapace s'était fragmentée et-

A l'instant où il frappa, un mur de lave se leva droit devant lui.

Gigantomachia freina, son cerveau lui rappelant la souffrance de sa peau fondue tombant en blocs autour de lui.

All Might réussit à ralentir son momentum au point où il effleura à peine le rideau de lave, ses poils roussissant sous la chaleur.

Mais la pression créé par sa puissance souleva une bourrasque de vent qui fonça droit sur la lave, créa un trou dans le mur et en envoya une bonne partie de l'autre côté, jusque Gigantomachia.

Le vilain hurla, sentant la peau de ses joues fondre sur ses os, et vira brutalement à gauche.

Il détruisit deux pâtées de maison, s'ébrouant pour retirer l'acide qui lui détruisait le visage, cabrant comme un taureau fou dans une corrida. 

C'est alors que de nouveaux rideaux de lave se levèrent tout autour de lui, lui barrant trois routes sur quatre et le forçant à faire un détour.

Il traversa une école, détruisit un terrain de sport, puis le rideau de lave décrivit une boucle et le força à retourner sur la rue principale qu'il avait déjà détruite, et qu'une centaine de héros mineurs s'évertuaient à finir d'évacuer.

De véritables ponts de lave se créaient au-dessus des blessés qui n'arrivaient pas à être dégagés assez vite, forçant le vilain blessé à sauter par-dessus.

All Might, jamais loin derrière, utilisait la force de ses poings pour rediriger certains murs de lave et faire pivoter le vilain loin des civils qu'Endeavor aurait pu avoir ratés.

Le pays entier resta muet, le souffle coupé, jusqu'à ce que le vilain soit guidé totalement hors de la ville.

Le vilain, voyant les murs de lave retomber totalement, accéléra l'allure et fila aussi vite qu'il le pouvait.

All Might s'arrêta sur le toit d'un bâtiment, observant la forme qui se rétractait du vilain. 

Endeavor atterit souplement au côté d'All Might, Hell Flame coupé, sa peau translucide et bleuie projetant une lumière surnaturelle autour de lui. 

Ils échangèrent un regard, quelques mots à voix basse, puis se tournèrent vers les montagnes où le vilain était en train de disparaître.

All Might posa sa main sur l'épaule d'Endeavor, lequel le laissa faire.

Loin devant eux, à l'horizon, le soleil se levait tout juste, nimbant le ciel de reflets jaune et rouges, illuminant les deux hommes comme s'ils étaient faits de lumière.

Partout dans le pays résonnèrent les cris de joie et les acclamations pour les deux Héros.