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Release that witch [fr] | Relâchez cette Sorcière

Suite à un épuisement professionnel, Cheng Yan, jeune ingénieur en informatique chinois, perd connaissance et se réveille en Europe Médiévale dans la peau du Prince Roland, héritier potentiel du trône de Graycastle. Malgré certaines similitudes, ce monde est très différent du sien. Plongé, par décret du Roi, au cœur d’une bataille acharnée contre ses « frères et sœurs » et catalogué par son « père » de cas désespéré, Roland va devoir redoubler d’ingéniosité et user de son expérience passée s’il veut l’emporter…. Qui sont vraiment les sorcières, qualifiées de servantes du diable et pourchassées par l’Eglise? Qu’est-ce que le pouvoir magique? Autant de questions auxquelles il va devoir répondre s’il souhaite un jour changer la face du monde. Oeuvre originale de Er Mu Novel traduit avec l'aide de Transn, Galadriel et Henyee Translations

Teruki · Fantasia
Classificações insuficientes
55 Chs

Chapitre 47 : Circulation du marché

La dernière semaine fut plutôt calme pour Border Town.

Hache-de-Fer et Brian avaient tous deux affirmé que la force et le nombre des bêtes démoniaques augmenteraient progressivement au fil des Mois des Démons. Aussi, profitant du fait que la pression sur la ligne de défense était encore faible, Roland envoya un nouveau bateau chargé de minerai à Willow Town.

Depuis que la machine à vapeur avait été mise au service de l'exploitation à la Mine du Versant Nord, le nombre de mineurs avait été réduit de moitié, mais la production ne cessait de s'améliorer. A présent, elle était revenue à ce qu'elle était avant l'effondrement. L'utilisation d'une machine pour faire le travail avait permis d'économiser beaucoup de main-d'œuvre.

Pendant ce temps, sous les ordres de Roland, les systèmes de production minière subissaient une réforme préliminaire. Le salaire fixe quotidien en vigueur jusqu'ici avait fait place à une rémunération variable. Le Prince demanda à Barov de réaliser des statistiques concernant la quantité moyenne de minerai produite par jour sur l'année passée. Ainsi, il pourrait définir une norme et tous ceux qui avaient de meilleurs rendements verraient leur salaire augmenter. Un nombre accru de pierres précieuses ferait l'objet d'une importante récompense.

Ce mouvement eut pour effet d'augmenter l'enthousiasme des travailleurs pour l'exploitation minière, de sorte que la mine devint un secteur animé.

Roland voulut naturellement faire plus avec son minerai, maintenant qu'il en avait davantage entre les mains.

Outre la mise en chantier d'une seconde machine à vapeur, il avait également l'intention de fabriquer un certain nombre de tours manuels.

On peut considérer ce tour comme historique, on l'utilisait généralement pour fabriquer d'autres outils. Considérée comme l'outil le plus primitif, l'enclume était utilisée pour la fixation et la création manuelles.

Il était préférable de s'en servir pour créer, car elle n'était vraiment pas pratique pour réparer. Les gens essayaient souvent de fixer leur produit ou de le placer dans un renfoncement sur une table pour réparer leurs pièces traitées. Par exemple, les premiers canons des fusils à mèche et à silex étaient placés dans un renfoncement sur l'enclume pour y être frappés à la main.

Par la suite, la création manuelle se révélant trop lente pour répondre à la demande, on eut donc besoin d'outils capables d'accélérer la production. Le tour avait plusieurs fonctions, les outils pouvaient être fixés selon les besoins de chacun, et les traitements manuel et usiné pouvaient être réalisés ensemble. Ainsi, le tour pouvait effectivement améliorer la force du seul travail manuel et être changé à chaque problème.

Roland pensa également à la fraiseuse manuelle.

Bien que la fraiseuse ait diverses fonctions, il souhaitait l'utiliser principalement pour traiter des engrenages, de sorte que son architecture pourrait être simplifiée en conséquence. Avec une fente pour une plaque dentée fixe et un disque en acier rotatif, un équipement de coupe personnalisé pourrait facilement être fabriqué avec l'aide d'Anna : en meulant et en polissant la couche supérieure après chauffage à haute température, en enlevant les scories sur le fer, et en l'immergeant ensuite dans l'eau pour le solidifier, on obtiendrait un disque sur mesure très rigide.

Une fois que ces éléments clés furent résolus, Roland donna immédiatement l'ordre à Carter d'embaucher deux charpentiers pour construire une fraiseuse. Pendant ce temps, Anna continuait à fabriquer d'autres pièces métalliques dans l'arrière-cour du château.

Roland devait admettre qu'avec l'aide d'Anna, le traitement des métaux était devenu aussi facile que de modeler de l'argile, surtout depuis qu'elle maîtrisait à sa nouvelle flamme. En cet instant, elle préparait de petits objets de ses mains, leur donnant des formes grossières. Tandis qu'il la regardait prendre un lingot de fer dans sa main, le fondre sans aucune aide et le façonner en la forme désirée, Roland soupirait de bonheur.

S'il n'avait pu employer une sorcière, la réalisation de son programme de production aurait été retardée de plus d'une décennie, pensait le prince.

Deux jours plus tard, la première fraiseuse simple faisait son apparition dans l'arrière-cour.

Cette fois, Roland ne resta pas oisif : son travail consistait à dessiner les engrenages. Il en concevait un ensemble destiné à être utilisé pour contrôler la vitesse et la stabilisation du jet de vapeur. La conception de la plaque dentée correspondante était déjà normée, et Roland avait été contraint d'attendre que la fraiseuse soit complètement assemblée pour pouvoir commencer la production.

L'utilisation d'engrenages n'était pas nouvelle, la plupart des mines dans ce monde utilisaient un mécanisme de treuils pour drainer l'eau, construit à partir de pièces de bois et tiré par des animaux. Le Chevalier en Chef était satisfait : auparavant, Son Altesse avait fait beaucoup de choses mystérieuses, mais cette fois, il voyait où le prince voulait en venir.

Roland réunit également trois forgerons avec leurs apprentis, qui apprendraient ensemble à utiliser la fraiseuse. Il ne pouvait pas faire fonctionner lui-même la machine tous les jours, aussi était-il nécessaire de former un groupe de travailleurs professionnels.

Après que chacun se soit incliné, le prince entreprit de démontrer l'utilisation de la fraiseuse pour traiter les pièces.

Cela ne le dérangeait pas de jouer les professeurs devant tout le monde. En fait, qu'aurait-on pu faire d'autre à cette époque ? De plus, personne ne pouvant critiquer sa manière de faire, il pouvait actionner la machine sans aucune pression.

Le Chevalier en Chef était chargé de verser du lard fondu dans la machine pour lubrifier. En ces temps, il n'y avait bien sûr pas de lubrifiants à l'huile. Le fait de le remplacer par du lard était un peu du gaspillage, mais c'était mieux que rien. Après avoir trempé le disque, le gras tombait dans un pot placé sous la machine. Ainsi, il pouvait être réutilisé plusieurs fois.

Roland mit tout d'abord en place la pierre de fraisage inférieure, en l'ajustant à l'emplacement qu'il avait gravé au préalable. Puis il plaça la pièce dentée au-dessus, de sorte qu'elle soit en alignement avec la pierre et la roue de bois. Une pédale entraînait la roue, et la transmission vers la meule inférieure s'effectuait grâce à une courroie de cuir.

Ensuite, il plaça ses mains vers le bas pour stabiliser doucement la poignée du disque, jusqu'à ce que la meule inférieure et la pièce dentée qui se déplaçait lentement forment un angle de 90 °.

Le disque denté étant en fer et la meule inférieure en acier, la découpe des marques dentées ne fut pas très difficile. Le lard fondu remplissait la cour d'une odeur savoureuse, et les forgerons et leurs apprentis, qui n'avaient pas eu de viande depuis longtemps, salivaient en la respirant.

Après la démonstration, le contrat fut signé très vite. Le commerce de Border Town était encore en phase initiale, aussi n'était-il pas question de lui donner le nom d'industrie. Que ce soit pour la machine à vapeur ou le tour, on n'assisterait pas à un phénomène tel que la ruée dans les magasins, où chacun se précipitait pour être le premier à l'acheter, ou par crainte d'arriver dernier. En l'état actuel, la plupart des gens n'étaient pas conscients de l'énorme importance que cela représentait, ni de la valeur commerciale potentielle de ces machines. C'est pourquoi Roland se devait de prendre l'initiative de promouvoir leur utilisation.

Il était spécifié dans le contrat que les forgerons utilisant la fraiseuse devaient traiter au moins un ensemble de pièces par semaine. Les matériaux requis seraient fournis par le château et le coût de traitement fixé à 10 Royals d'argent. Dans le même temps, les forgerons devaient payer une redevance hebdomadaire de 2 Royals d'or. La machine de fraisage ne leur serait pas fournie gratuitement, mais à titre de location.

Lorsque les Mois des Démons commençaient, les forgerons avaient généralement beaucoup moins à faire. Par conséquent, s'ils avaient l'opportunité de faire de l'argent cette fois, qui plus est par ordre de Son Altesse, ceux-ci n'y verraient aucune objection. Dans le même temps, Roland les informa que celle-ci n'était que la première fraiseuse. À l'avenir, il en produirait plusieurs, l'une après l'autre, et s'ils étaient intéressés, ils pourraient en faire la demande à l'hôtel de ville.

– « Votre Altesse, pourquoi, dans le contrat, n'avez-vous pas mentionné directement que les frais de traitement seraient de 8 Royals d'argent ? » Demanda Carter, perplexe, lorsque les forgerons eurent quitté l'arrière-cour.

– « Bien que ces deux chiffres soient identiques, ils n'ont pas la même signification », expliqua Roland, « C'est probablement le premier contrat de location commerciale de Border Town, aussi ai-je dû établir une norme industrielle. »

Le Chevalier en Chef se frotta le front. Apparemment, Le 4ème prince était encore en train de dire des sottises mais Carter en avait l'habitude. Tant qu'il feindrait d'écouter attentivement, Son Altesse poursuivrait ses explications.

« Un bon début est toujours important pour créer un cercle vertueux. Je suis le seul actuellement qui ait besoin de pièces, aussi je fournirai les outils et eux la main-d'œuvre. Ces gens seront également payés. À l'avenir, lorsque d'autres voudront des pièces, ils se rendront compte qu'il serait préférable de posséder leurs propres outils plutôt que de louer la machine et gagner la rémunération qui l'accompagne. » Roland marqua une courte pause et ajouta : « De cette façon, compte tenu du fait que c'est quelque chose de nouveau, ils pourront d'abord la louer et décider plus tard, si le marché est assez important, d'acheter leur propre machine. Dans le cas contraire ils continueront simplement à la louer. C'est un cercle vertueux.»