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Chapitre 3 : À la recherche de ce qui lui manque

- Acte 1

 Solio émerge doucement de l'obscurité du sommeil, ses sens s'éveillant lentement à la réalité. Les contours de ses pensées commencent à se dessiner dans le noir profond qui l'entoure. Ses paupières s'ouvrent avec précaution, mais les ténèbres persiste, ne cédant pas un pouce de terrain à la lumière.

 Il tente de bouger, mais une sensation étrange l'enveloppe. Comme s'il flottait dans le vide, chaque mouvement est imprécis, les repères spatiaux lui échappant. Un frisson parcourt son échine, un sentiment d'isolement et d'incertitude s'insinuant dans son esprit.

Solio : "Où suis-je ?", se demande-t-il intérieurement, cherchant des indices dans le noir opaque qui l'entoure. Aucun son, aucune lueur ne vient lui offrir une réponse. Le silence enveloppe son être, troublant et mystérieux.

 Solio tente de se rappeler comment il en est arrivé là, mais sa mémoire reste plongée dans une brume dense, chaque pensée échappant à sa tentative de capture. Il se sent désorienté, une obscurité palpable pressant sur ses épaules.

 Une lueur d'inquiétude traverse son regard invisible dans le noir. Il tend les mains devant lui, cherchant un point d'ancrage, mais ne rencontre que le vide. Son cœur bat un peu plus fort, une légère anxiété s'insinuant dans son être.

 Les secondes s'étirent dans ce lieu sans lumière, chacune amplifiant le mystère qui l'entoure. Solio reste immobile, pris entre le désir de découvrir la vérité et la crainte de ce qui pourrait se révéler dans l'obscurité insondable qui le retient prisonnier.

 Alors que Solio flotte dans cette obscurité sans fin, une voix mélodieuse perce le silence, résonnant comme un murmure envoûtant.

- "Solio, bienvenue dans "l'espace noir", l'endroit où les ombres et les pensées se mêlent. Tu n'es pas seul ici." La voix, empreinte d'une sérénité mystérieuse, traverse l'espace sans direction apparente.

 Solio, tentant de localiser la provenance de ces paroles, demeure figé. Une silhouette féminine émerge lentement de l'obscurité, révélant des cheveux mauves qui semblent absorber la lumière invisible et des yeux oranges illuminant son visage pâle.

 La femme avance vers Solio avec une grâce presque hypnotique. Elle porte une robe sombre qui se confond avec les ténèbres, et ses pas semblent ne laisser aucune empreinte sur le sol invisible.

- "Ne crains rien, Solio. Je suis simplement une gardienne de ce royaume intermédiaire, veillant sur ceux qui s'y aventurent sans le vouloir." Ses yeux orange luisent d'une lueur bienveillante.

 Solio, partagé entre la fascination et la perplexité, tente de comprendre la nature de cet endroit et la relation qu'il entretient avec cette mystérieuse femme.

- "Tu as perdu quelque chose, n'est-ce pas, Solio ?" poursuit-elle, ses yeux fixés sur lui comme si elle pouvait lire au plus profond de son être. "Les ténèbres ont une manière particulière de révéler ce qui est caché, mais aussi de dissimuler ce qui ne doit pas être vu."

 La voix de la femme résonne avec une sagesse profonde, évoquant une connaissance ancienne des secrets enfouis dans les replis du noir qui les entoure.

 Solio, enveloppé par une étrange quiétude en présence de cette figure éthérée, murmure :

Solio : "Qui êtes-vous ? Que se passe-t-il ici ?"

 Un sourire énigmatique se dessine sur les lèvres de la femme.

- "Je suis simplement une gardienne des ombres, Solio. Ici, dans "l'espace noir", les réponses ne sont pas toujours évidentes, mais le voyage est tout aussi important que la destination."

 Elle lève légèrement la main, faisant apparaître des motifs lumineux dans l'air invisible.

La Gardienne des Ombres : "Suis les étoiles dans cette nuit sans étoiles, et peut-être trouveras-tu ce que tu cherches."

 Puis, le garçon aperçoit ce qui semblent être des morceaux de verre tombant au ralenti. Ils sont trop haut pour qu'il puisse les atteindre.

Solio : "Est-ce qu'il s'agirait de mes souvenirs ?"

 Dans un ballet silencieux, des fragments de souvenirs flottent devant Solio, éthérés et hors de portée. Les éclats de mémoire dansent comme des lucioles insaisissables, éveillant en lui des émotions enfouies.

 Solio, les yeux rivés sur ces éclats lumineux, se sent emporté dans un tourbillon de sensations. Chaque éclat semble contenir une partie de lui-même, des instants oubliés, des visages indistincts, des rires lointains.

 Tentant de saisir ces éphémères fragments, Solio tend la main, mais les morceaux de mémoire demeurent hors d'atteinte, comme des étoiles éternellement distantes dans la nuit céleste.

Solio : "C'est comme essayer de retenir le vent entre mes doigts. Mes propres souvenirs me glissent entre les mains."

 À cet instant, la voix enchanteresse de la femme aux cheveux mauves résonne à nouveau.

La Gardienne des Ombres : "Les souvenirs sont des échos du passé, Solio. Parfois, ils se présentent comme des fragments flottants, mais leur totalité reste insaisissable. Cherche au-delà de ce que tes yeux voient, et tu trouveras la clarté dans l'obscurité."

 La salle obscure semble réagir à ses paroles, dévoilant des nuances de gris jusqu'alors imperceptibles. Les éclats de mémoire prennent une teinte plus distincte, formant des images fugaces.

 Solio, intrigué par ce phénomène, poursuit son exploration intérieure, plongeant plus profondément dans le labyrinthe de ses souvenirs éparpillés.

 Alors que les fragments prennent une forme plus concrète, Solio distingue des visages familiers, des lieux chaleureux, mais aussi des ombres de tristesse et de mystère.

 La Gardienne des Ombres, observant le garçon avec bienveillance, murmure : "Les souvenirs ne sont pas simplement des morceaux de verre, mais des tableaux vivants de ton histoire. Explore-les avec précaution, Solio, et tu trouveras la lumière même dans les coins les plus sombres."

 Tandis que les images se dévoilent, Solio se sent transporté au cœur de sa propre existence, dévoilant progressivement les mystères enfouis dans les recoins de sa mémoire. Cependant, un sentiment d'urgence s'installe, comme si le temps lui-même dictait le rythme de cette révélation.

- Acte 2

 À peine ses yeux s'ouvrent pour la seconde fois, Solio remarque la présence d'un cadran soigneusement placé sur sa table de chevet pendant son sommeil. Il se redresse, saisit l'objet alimenté par des piles, et scrute l'écran bleu qui affiche "14:04".

 Après avoir reposé le cadran sur le meuble, son regard se pose sur un calendrier nouvellement accroché au mur au-dessus de son lit, dévoilant le mois de juin.

 Une inspection minutieuse de la pièce révèle des changements subtils. Des vêtements soigneusement disposés sur la chaise de son bureau, similaires à ceux qu'il porte, mais sans les déchirures caractéristiques de ses habits précédents.

 Prêt à se lever, Solio pose ses pieds nus sur le plancher de bois frais, mais une force mystérieuse l'empêche de se tenir debout. Il ressent la capacité de bouger, mais l'impossibilité de se lever crée une sensation inconfortable, comme s'il n'avait accès qu'à une fraction limitée de la chambre qui lui a été attribuée.

 Désemparé, il replace ses pieds entre les draps blancs et détourne son regard vers la fenêtre. Le ciel bleu éclatant et les rayons du soleil réchauffent les toits noirs des maisons environnantes, donnant l'impression d'être en plein été malgré la saison printanière. Dans les rues, une multitude de personnes déambulent, certaines jeunes, d'autres plus âgées, chacune occupée par ses propres activités.

 Cette vision inhabituelle d'une telle concentration humaine l'intrigue, mais le voile du mystère persiste, sa mémoire défaillante le privant d'une compréhension claire. Néanmoins, il réalise que cette scène quotidienne sera désormais sa réalité, vivant parmi ces êtres humains qui l'entourent.

Puis, il le remarque. Le chat noir est toujours endormi sur le lit.

 Solio observe l'animal d'un regard intrigué, se demandant si cette créature détient la clé de son passé énigmatique. Le chat, pourtant, demeure immobile, plongé dans un sommeil profond, ses yeux rouges demeurant fermés.

 Intrigué par cette présence féline qui semble le guider à travers les méandres de son amnésie, Solio se demande si elle pourrait être la clé de son mystère.

 C'est alors que l'animal ouvre les yeux. Les iris du chat, d'un rouge intense, fixent Solio d'un regard pénétrant. Une étrange connexion semble s'établir entre les deux, comme si le félin noir était porteur d'un secret ou d'une présence mystique.

 Intrigué, Solio approche lentement sa main droite vers le félin. Il caresse doucement sa fourrure noire, cherchant un certain réconfort dans cette étrange situation. Le chat, cependant, émet un léger miaulement et se lève, sautant gracieusement du lit pour se diriger vers la porte entrebâillée de la chambre.

 Solio parvient finalement à se lever. Il s'empresse de se changer avec les vêtements neufs disposés sur la chaise et suit l'animal, curieux de voir où le chat le conduit. La chambre s'ouvre sur un couloir illuminé par la lumière naturel et étroit. Les murs semblent dégager une aura mystérieuse, et une douce lueur émane de l'extrémité du couloir.

 Guidé par le chat, Solio s'avance prudemment. Il ressent une énergie particulière, comme si quelque chose d'extraordinaire l'attendait au bout du chemin. Le félin s'arrête devant ce qui semble être la porte d'entrée de la maison.

 Solio s'avance et ouvre la porte pour dévoiler la lumière du jour éclatante. Elle mène directement à l'avant de la maison, où une petite allée conduit à une route paisible. Solio suit le chat noir qui lui sert de guide.

 Le félin guide Solio à travers le quartier résidentiel, puis ils arrivent à un petit parc charmant. Les rayons du soleil percent à travers les branches des arbres, créant un jeu d'ombres et de lumières sur le chemin en gravier. Le chat continue à avancer, incitant Solio à le suivre à travers ce havre de paix.

 Au bout du parc, le chat conduit Solio à l'entrée d'une forêt dense. Les arbres majestueux se dressent en sentinelles, créant une frontière mystique entre le monde extérieur et l'inconnu de la forêt. Le murmure apaisant du vent à travers les feuilles transporte une atmosphère de sérénité.

 Solio sent l'énergie particulière de cet endroit, une force qui le pousse à explorer davantage. Le chat continue de guider, se faufilant habilement à travers les arbres. Solio suit, intrigué par ce parcours mystérieux.

- Acte 3

 Le son strident de la cloche annonce la fin des cours, libérant les élèves de l'emprise de l'école. Le brouhaha joyeux des étudiants se levant et saluant leurs professeurs remplit les couloirs.

 De la salle de classe dédiée à l'apprentissage de la magie, émergent Julis et son groupe d'élèves, parmi lesquels figurent Nath, Danick et Liana. Le quatuor discute vivement de leur projet de groupe en cours de réalisation.

 Soudain, un garçon, sortant de la même salle que Julis et ses amis, les dépasse rapidement.

 Un peu plus grand que la jeune fille aux cheveux blonds, il arbore une chevelure bouclée passant du noir au bleu vers les pointes. Ses yeux d'un bleu profond fixent le sol d'une manière presque absente. Les mains enfoncées dans les poches d'une veste verte à rayures blanches, il complète son look avec un pantalon rouge et des chaussures noires. Son style vestimentaire mélange plusieurs couleurs différentes n'ayant aucun rapport les unes des autres.

 Julis tourne ses yeux bruns vers le garçon et brise le silence.

Julis : "Caleb !"

 À l'appel de son nom, l'adolescent se tourne vers la jeune fille.

Caleb : "Salut, Julis. Tu as besoin de quelque chose?"

 Julis, souriante, lui tend un livre à la couverture bleue qu'elle tient dans ses mains.

Julis: "Non, je voulais juste te rendre ce livre. Tu me l'as prêté la semaine dernière."

 Caleb baisse la tête et fixe le livre. Il le récupère timidement.

Caleb : "Je l'avais complètement oublié."

 Un sourire timide se dessine sur son visage.

Caleb : "Merci."

Julis : "De rien, ça me fait plaisir."

 Sous le regard bienveillant de la dame aux cheveux roux, professeure de 24 ans, les deux adolescents s'éloignent en direction de la salle des casiers, située juste devant l'entrée du bâtiment. La jeune enseignante, elle, se dirige vers la salle des professeurs de l'autre côté.

***

Nath : "Ce livre, il appartient à Caleb ? Il te l'avait prêté ?"

 Fermant la porte métallique de son casier, un sac à dos dans les mains, Nath se dirige vers Julis qui range ses cahiers en fredonnant.

Liana : "Je pensais qu'il t'appartenait, ce livre."

Julis réfute d'un léger mouvement de tête face à la déclaration de son amie.

Julis : "La semaine dernière, je cherchais des informations pour notre projet, mais je n'ai rien trouvé. J'étais à la bibliothèque de l'école à ce moment, et Caleb s'y trouvait aussi. Il s'est approché et m'a demandé ce que je cherchais. Quand je lui ai répondu, il m'a tendu le livre en me disant vouloir me le prêter."

 Fermant à son tour son casier, Danick se tourne vers Julis et Nath.

Dan : "Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'il t'ait approchée. Lui qui se fait si discret."

Liana : "C'est vrai qu'il est toujours seul, que ce soit en cours ou lors des pauses."

 Liana et Julis ferment leur casier en même temps, et tous se dirigent vers l'extérieur.

 Sortant de l'école, un sac au dos, Julis et ses amis s'apprêtent à se rendre au parc rouge, là où les attendent Lucie et Vanessa, la petite sœur de Liana. Le quatuor commence alors à se diriger vers le point de rendez-vous.

Nath : "Sinon, maintenant que nous avons enfin terminé les cours pour aujourd'hui, tu pourrais nous parler de ce qu'il s'est passé ce matin ?"

Dan : "Ah! J'avais complètement oublié !"

 À la gauche de Julis, Liana la regarde avec un grand sourire. La jeune fille aux yeux d'émeraude lâche un petit "Hehe" et soupire.

Julis : "Ce matin, mes parents ont ramené un garçon à la maison. Il serait le fils d'une connaissance."

Dan : "Un garçon ?"

Julis : "Il a de courts cheveux bruns et des yeux bleus."

Nath : "Tu le connais ?"

Julis : "Non, je ne l'avais jamais vu."

Julis incline soudainement la tête vers le sol, puis plisse les yeux en marmonnant.

Julis : "Quoi qu'il me disait quelque chose…"

 Surprise de sa réaction, Liana prononce le prénom de la jeune fille. Elle n'est pas la seule à l'avoir remarqué. Nath regarde curieusement son amie aux longs cheveux blonds, mais ne dit rien. Seul Danick ne remarque pas ce qu'il se passe près de lui.

Entendant Liana l'appeler, Julis relève la tête et sourit aux deux enfants la regardant d'un air perplexe.

Nath : "Sinon, tu connais son nom ?"

 Julis secoue légèrement la tête, essayant de chasser le sentiment de familiarité troublant qui flotte dans son esprit.

Julis : "Eh bien, je n'en suis pas sûre, mais mes parents l'ont appelé Solio, je crois."

Nath : "Solio... ça me dit rien."

Liana : "Pareil, jamais entendu parler."

Dan : "C'est peut-être un ami de la famille, mais s'il est là, c'est qu'il doit avoir une bonne raison."

 Julis hoche la tête en signe d'accord, laissant l'étrange sensation de déjà-vu se dissiper peu à peu.

Julis : "Pour revenir à la question du nom, lorsque Lucie et moi lui avons demandé, il a répondu qu'il ne s'en souvenait pas. En fait, il ne se rappelle rien du tout."

Nath : "Il pourrait être amnésique ?"

 Julis hoche la tête affirmativement.

Liana : "Avez-vous une idée de ce qui aurait pu causer cette amnésie ?"

Julis : "Aucune idée."

Nath : "Et n'as-tu rien remarqué d'étrange à son sujet ? Mis à part sa perte de mémoire."

 Julis réfléchit un moment, portant une main à son menton.

Julis : "Attends un peu…"

 Elle baisse la tête, cherchant dans sa mémoire, puis la relève avec une révélation.

Julis : "Si mes souvenirs sont bons, ses vêtements étaient déchirés."

Dan : " Pourquoi étaient-ils déchirés ?"

Julis : "Je n'en ai aucune idée. En revanche, je suis presque certaine que mes parents savent quelque chose."

 Un sourire malicieux se dessine sur le visage de la jeune fille blonde.

Dan : "Tu fais peur avec ce sourire."

 Alors que la discussion sur le mystérieux garçon atteint son apogée, ils arrivent au parc rouge où Lucie et Vanessa sont censés les attendre.

 Au loin, se balançant en discutant entre elles, deux jeunes filles remarquent l'arrivée des quatre adolescents. La première est Lucie, et à sa gauche, une jeune fille aux cheveux bruns descendant jusqu'au bas du cou, sourit chaleureusement aux adolescents qui s'approchent, les saluant de la main droite. Ses yeux mauves s'accordent parfaitement avec sa veste de la même couleur, et elle porte un short noir. Cette jeune fille se prénomme Vanessa, la petite sœur âgée de douze ans de Liana.

Julis : "Salut !"

 Tout en saluant d'une voix forte, Julis rejoint sa sœur accompagnée des autres. Lucie plisse les yeux et gonfle ses petites joues.

Lucie : "Trop lente."

 Surprise, l'aînée répond par un "Hein ?" montrant son incompréhension.

Lucie : "Il n'y a pas de hein qui tienne ! Tu as été trop lente ! On a attendu trente minutes de plus que d'habitude."

Julis : "Désolée, on ne voulait pas vous faire attendre, mais je devais rendre le livre à Caleb et la discussion avec Nath, Dan et Lia a dû nous ralentir."

Lucie : "Arrête de te chercher des excuses !"

 Grognant comme un chiot, Lucie fixe sa grande sœur avec un regard meurtrier. Les autres enfants observent la scène comme s'il s 'agit d'un spectacle comique, réagissant en conséquence.

 La furie de Lucie s'étant calmée après cinq minutes, Julis décide d'intégrer Lucie et Vanessa dans leur discussion sur le mystérieux garçon hébergé chez les Lionness.

 Les deux sœurs racontent l'événement de la matinée à celle qui ne sait rien pour ne perdre personne pendant la conversation.

Vanessa : "Et donc ? Comment comptez-vous récolter les informations qui vous manquent ?"

Lucie : "Je crois que le mieux serait de commencer par questionner nos parents. Ils savent certaines choses. J'en suis sûr."

 Julis se tourne alors vers ses amis.

Julis : "Sinon, ça vous dirait de venir chez moi pour le rencontrer ? On en profitera pour questionner mes parents."

Nath : "Pourquoi pas ?"

Dan : "J'en suis !"

Liana : "Avec plaisir."

 Trois ont accepté, cependant, Vanessa se tourne vers la sortie du parc, un sac à dos à la main.

Vanessa: "Désolée, mais moi, j'ai des devoirs à faire. Je vais rentrer chez moi. Au pire, je viendrai une autre fois."

 La fillette se tourne vers sa grande sœur.

Vanessa : "On se voit plus tard, Liana !"

Liana : "D'accord !"

 Vanessa se dirige vers la route pour rentrer chez elle, tandis que le reste du groupe se met en marche en direction de la maison des Lionness.

***

 Le temps avance, et le ciel nuancé de couleurs annonce le crépuscule alors que le groupe de cinq enfants s'approche du quartier où résident Julis et Lucie.

 Marchant gaiement en direction de la maison des Lionness, ils échangent des propos divers et variés.

 Après plusieurs échanges animés, ils atteignent enfin leur destination. Devant une maison en apparence ordinaire, Julis et Lucie mènent la marche alors qu'ils gravissent ensemble les marches en pierre.

Julis : "Bienvenue chez nous !"

 La jeune fille aux longs cheveux blonds, descendant jusqu'à la moitié de son dos, et aux yeux bruns, s'exprime avec une voix forte, accueillant chaleureusement ses quatre amis. Les bras croisés, son t-shirt blanc répondant à la caresse du vent chaud naissant, elle adopte une pose rappelant celle d'un super-héros.

 À sa droite, sa petite sœur laisse échapper un soupir d'exaspération.

 Ils décident enfin d'entrer dans la maison. Cependant, contrairement à leurs attentes, Nelson et Talia, les parents de Julis et Lucie, ne sont pas là pour accueillir leurs filles. À la place, les deux adultes semblent paniqués, à la recherche de quelque chose que les deux sœurs ignorent.

Julis : "Maman, papa ?"

Lucie : "Qu'est-ce que vous cherchez ?"

 Entendant des voix familières, Nelson et Talia se retournent vers la porte d'entrée, affichant un regard à moitié rassuré.

Nelson : "Vous êtes enfin arrivés !"

Talia : "On commençait à s'inquiéter. Vous arrivez un peu plus tard que d'habitude."

 Julis et Lucie pénètrent dans la maison, scrutant l'environnement. L'aînée demande alors,

Julis : "Pourquoi cette expression sur votre visage ? Qu'est-il arrivé ?"

 Nelson, le visage perlant de sueur, interrompt sa quête et fixe les cinq enfants d'un regard mêlant panique, peur et tristesse.

Nelson : "Désolé de ne pas pouvoir accueillir vos amis comme il se doit, mais... Solio a disparu."