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Première sortie

Le temps passa rapidement, le ciel bleu foncé abritant les étoiles ayant déjà fait son apparition.

Dans le village il n'y avait plus de cadavres dans les rues, seulement du sang rouge foncé ou de la terre brûlée noire furent les indices restants de la tragédie qui était arrivé dans la journée.

Au milieu du village, il y avait la plupart des cadavres trouvés dans le village en train d'être incinéré, tandis que la famille des apprentis mercenaires avait pu être enterré convenablement.

Normalement les morts n'étaient jamais enterrés car selon les croyances populaires, les cadavres pouvaient être ressuscités via certaines méthodes, et lorsqu'ils reviennent à la terre ferme, ils attaqueraient tout ce qui est vivant. De plus, les cadavres avaient également pour réputation d'empoisonner le sol.

Mais il n'y avait plus d'âme qui vivent sur plusieurs kilomètres donc qu'un bout de terre soit plus ou moins contaminé était la dernière préoccupation des mercenaires.

« Vous êtes tous prêts ? » demanda Maxime en s'adressant aux 8 jeunes hommes en face de lui.

« Oui chef. »

« Dans tous les cas chef, on n'avait pas grand-chose à préparer puisque la casi totalité de nos affaires personnelles ont cramé avec nos maisons » répondit Izo, un des 4 qui avaient été recalé par Maxime, en haussant les épaules.

Regardant ses hommes, ils n'étaient tous qu'équipé d'une simple épée et de vêtement simple. Du moins, ils avaient tous une veste en fourrure d'animal les couvrant du froid.

Cela ajouta un minimum de prestige à leur groupe, ce qui fit légèrement sourire Maxime.

« Malgré la catastrophe survenue j'ai pu obtenir 4 hommes supplémentaires dans mon groupe. J'ai l'impression que peu importe les désastres qui puissent arriver dans ce monde, ou même dans le monde réel, il y aura toujours quelqu'un qui saura les tournées à son avantage. » pensa secrètement Maxime avant de balayer rapidement ces pensées.

« Chef, il y avait une trappe secrète dans ma maison. Grâce à elle nous aurons un peu de nourriture, bien que ce ne soit que de la viande séchée, et il y avait également une carte de la région. » intervint Andrew d'un ton calme, s'étant visiblement remis de ses émotions en apparence.

Réceptionnant la carte que Andrew tendait, Maxime l'observa attentivement. Les 8 mercenaires l'entourèrent, et grâce à la lumière des torches, Maxime pouvait clairement voir chaque détail de la carte.

Les autres membres de la petite équipes ne savaient pas comment interpréter une carte, donc Maxime s'en chargea pour eux tout en les instruisant.

« Vous voyez en bas à gauche il y a petite ligne marquant la distance que cela représente sur la carte. Ainsi a vu d'œil, je dirais que cette carte marque chaque emplacement important dans un rayon d'environ 50km, et nous sommes plutôt chanceux ! »

« Pourquoi chef ? » demanda innocemment Peter.

« Parce qu'il y a deux villes d'enregistré, une à environ 50 kilomètres au Nord d'ici et une autre à environ 60 kilomètres à l'ouest. » répondu patiemment Maxime.

« Nous irons à la plus proche, et avec un peu de chance nous y arriverons au lever du soleil. » continua Maxime

« ça marche chef, dépêchons nous alors ! » ajouta Peter plein d'entrain.

Peter était orphelin et vivait seul la plupart du temps, ainsi pour lui le drame du village était un coup heureux du destin. Ayant connu un véritable ascenseur émotionnel entre son exclusion du groupe de mercenaire, puis du massacre du village et finalement son retour parmi le groupe, il était maintenant impatient de poursuivre ses rêves.

Les autres mercenaires hochèrent la tête et regardèrent Maxime comme s'ils attendaient un signal.

Maxime leur souria légèrement et d'un premier pas plein d'espoir il s'élança vers sa première destination.

« Mercenaires des Tigres à dents de Sabres, allons-y ! »

« Oui chef ! »

13 heures plus tard, les nuages laissaient place à une petite éclairci alors que la bande de mercenaire se trouvaient enfin devant leur destination.

« Plutôt sympa comme vu » s'émerveilla James en voyant les murs imposant devant eux.

« J'ai pensé à la même chose quand j'ai vu Kaller pour la première fois. » intervient Terry avec un sourire innocent tout en ayant un regard nostalgique.

Des petits rictus apparurent sur la bouche des membres des tigres à dents de sabre, sauf sur une personne avec quelques veines apparaissant sur son front.

« Oye, tu parles de ma mère là ? » répondit James.

« Ouais, la nature est surprenante de par sa capacité à pouvoir faire en sorte qu'une fée engendre un gorille comme toi » continua Terry en riant, suivit par le rire des autres.

L'épreuve qu'ils ont subie récemment, et ce petit voyage à pied avait beaucoup rapproché ces jeunes, même s'ils se connaissaient déjà depuis longtemps.

« Terry, quand j'irais au Valhalla je ferais de mon mieux pour gagner suffisamment de mérite pour prendre ta mère en tant que femme et te faire plein de petit frère et sœur. » répliqua James avec un sourire malicieux.

« Hahaha t'entends ça Terry, quelle chance tu as ! Si James crèves pendant notre aventure il pourra prendre bien soin de ta mère dans l'au-delà ! » intervient Andrew en riant très fort qui faisait écho à celui des autres membres du groupe.

Cela attira également l'attention des autres individus allant ou revenant de la ville, qui se posèrent quelques questions sur ces étranges individus.

Mais en voyant leur équipement, un petit flash de mépris mais aussi de peur éclata dans leur yeux.

« Encore une bande de gueux qui ne savent que faire la guerre pour subvenir à leurs besoins. »

« Tch, encore des voyou inconscient qui s'enfuiront à la première once de danger. Il est ironique que les gens faisant de l'honneur la quête de leur vie soient les individus qui en possède le moins. »

Inconscient de leur environnement, la petite bande continua de marcher en riant fort.

Les voyant arriver, sur quelques dizaines de soldat en gardes quelques uns se levèrent et allèrent à leur rencontre.

L'homme les menant observa l'accoutrement des quelques jeunes en face de lui puis les méprisa fortement.

« Encore des rêveurs qui crèveront dès la première bataille, et s'ils ont la chance de pas crever ils abandonneront à la suite du traumatisme de la réalité »

Pourtant il leur adressa la parole de la même façon qu'à tous :

« Bonjour, puis-je connaître le but de votre visite ? » déclara sur un ton un point autoritaire le chef adjoint de la garde.

Les mercenaires arrêtèrent directement de rire et se concentrèrent sur les gardes en face d'eux.

Ils étaient 8 équipé d'une armure légère couvrant les parties vitales assurant protection minimum et mobilité.

Le plus impressionnant restant les longues lances qu'ils tenaient dans leur main et qui pointait vers le ciel.

« Des piquiers standards, produit des effets particulièrement remarquables contre la cavalerie et pour retenir les ennemis à distance. Parfait pour réagir à la plupart des situations, mais aussi pour donner à la ville le temps de réagir rapidement en cas de problème. » analysa rapidement Maxime en se souvenant de ses cours d'histoire de la guerre.

D'un autre côté les mercenaires du tigre à dent de sabre ne paraissait pas très confiant face à ces gardes, d'où un certain silence qui s'imposa lorsque Maxime s'avança à leur rencontre.

Après tout, ils n'avaient pas encore vécu de véritable expérience de vie et de mort, et leur pouvoir n'était pas particulièrement plus élevé que ces gardes.

Sans parler de l'équipement des deux parties se trouvant dans des mondes différents.

« Bonjour je suis Maxime, le chef du groupe des mercenaires des tigres à dents de sabre et je viens déclarer l'anéantissement d'un village se trouvant à 50km au sud ainsi qu'enregistrer officiellement notre groupe de mercenaire. »

Le chef adjoint de la garde plissa les yeux car l'anéantissement d'un village était rare même à cette époque, mais surtout cela provoquait toujours la colère des nobles qui recevait les talents et les impôts du ledit village.

Ainsi, sans aucun doute un bain de sang coulera bientôt dans un futur proche sur ces terres.

Cela veut également dire qu'il perdra bientôt de nombreux amis à lui, et même lui pourrait perdre la vie s'il était recruté dans l'armée d'enquête et d'extermination ce qui le fit soupirer.

Les soldats derrière lui resserrèrent leurs armes inconsciemment.

« Soit, Maxime dépose tes armes au poste de contrôle puis suit moi jusqu'à la résidence du Baron Barthon pour lui raconter ton histoire. » demanda calmement le chef adjoint.

« Et mes camarades ? »

« Ils peuvent aussi rentrer dans la ville tant qu'ils déposent leurs armes au poste de contrôle et aller la visiter comme bon leur semble. »