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Chapitre 4 : Un docteur étrange

Victor, toujours en continuant à marcher à l'intérieur de la forêt, prend la demi baguette qu'il venait d'acheter et commence à en croquer des petits bouts.

Victor :

(C'est étonnement plutôt bon pour un pain ayant un peu de vécu.

Mmm ?)

En marchant, il remarqua un tronc d'arbre coupé plus haut que la normale.

En voyant ce tronc parfait pour s'asseoir, il décida de s'asseoir dessus après avoir enlevé tous les restes de feuilles et de terre qu'il y' avait dessus avec sa main gauche.

Il n'était pas très loin du village.

Son but n'était pas de s'engouffrer plus profondément dans la forêt mais de trouver un joli endroit où s'asseoir pour pouvoir apprécier la légère brise qui traverse sa tête en cette belle saison de printemps.

Sa décision de rester assis ici n'est que sa volonté, une volonté de profiter un peu du moment présent.

Victor :

Haa.

Victor met sa main gauche, celle qu'il ne servait pas à manger le bout de pain, sur le tronc d'arbre sûrement par habitude.

Victor :

(Je me sens incroyablement bien sur ce tronc, cela me donnerait presque envie de m'allonger au sol, si seulement l'herbe n'était pas infestée d'acariens.

Ces foutues abominations qui donnent cette sensation que je déteste quand ils se baladent sur mon corps.)

Victor se met à observer plus attentivement autour de lui.

Victor :

(C'est vraiment fascinant la façon que la nature a eu de reprendre toutes ces terres autrefois remplies de villes avec autant de facilité, on le remarque juste au fait que ce tronc d'arbre n'aurait sûrement pas été autant entouré par ses congénères arbres avant la Faucheuse.

C'est une métaphore qui est assez drôle à voir, dès que l'humanité cesse d'exister, le reste prend le dessus, que ce soit animaux ou plantes.

À croire qu'à tout moment l'humanité peut redevenir poussière et n'être qu'un vestige, le vestige de toute cette avidité, haine, cupidité et mégalomanie qui existait sur Terre.

Comme des sortes de fossiles frais.

C'est vraiment ironique, tout ce que l'humanité a mis des millénaires à bâtir s'est effondrée comme un château de cartes un peu trop fragile en seulement deux années.

L'humanité jusque-là complaisante à voir les cruelles vérités de ce monde et à se battre contre, a finit écrasé sous le propre poids de son ignorance et de son hypocrisie.

Arrivé trop tard et subissant tout par la douleur, celui qui a décidé de tuer tous les problèmes que posait le monde moderne a appuyé sur le bouton rouge et a lâché avec lui ses propres responsabilités.)

Victor d'un coup sent une vague de stress s'emparer de lui dès qu'il repense plus profondément à ce qu'il vient de penser.

A croire que de terribles souvenirs se cachent derrière cette façon de se moquer de cette période.

Il restait là à essayer de ne pas se concentrer sur toutes les pensées que lui envoie son esprit.

Victor :

Il restait figé, pendant quelques secondes de silence, avant qu'il ne redevienne normal.

Victor :

(Mince, rien qu'à m'entendre parler de ça je sens que je ne vais pas bien.

Peut-être que je devrais penser plus à moi ces temps-ci au lieu de constamment vivre avec ce stress, je devrais essayer de prendre du repos de temps en temps sans me soucier de tous ces délires avec le contrôle de la côte est.

Je réfléchis sûrement un peu trop.

Je devrais juste remplir ma mission comme il faut et après ça, rentrer faire mon rapport tranquillement.

Tss, il faut que j'arrête de penser à toutes ces conneries, ça me déprime déjà d'avance.

J'espère juste ne pas tomber sur une surprise ce soir en allant à Greenville. J'aimerais ne pas me fatiguer plus que nécessaire, ça m'embêterait de me retrouver face à une horde d'infectés qui viendrait me traquer sans prévenir.)

Victor sort de sa poche une photo puis la regarde, en fixant son regard sur une femme, sur la photo.

Victor :

(Frida, je me demande bien depuis quand je ne t'ai plus revu, si tu savais à quel point tu me manques.

Ça fait depuis longtemps qu'on ne s'est pas retrouvé seul à seul pour parler.

Je me demande comment tu vas.)

Victor touche plusieurs fois la tête de cette femme sur la photo, l'expression de son visage trahissant une certaine tristesse.

Victor :

(Frida, tu penses vraiment que je pourrais un jour te sortir de cette situation, alors qu'il n'y a que nos 4 sœurs bien aimées qui se sont enfuient il y' a des années déjà ?

Je sens que je suis bien incapable d'en faire autant aujourd'hui à cause de ces deux chiens de garde, Badrick et Zed.

Je suis désolé Frida.

Je n'ai jamais pu te le dire en face, je pense sincèrement qu'on ne peut rien faire ni pour toi ni pour moi.

Je veux pas perdre espoir, mais je ne suis tout simplement pas assez fort pour te protéger.

Je me sens si impuissant, je… )

Victor laisse couler quelques larmes, en baissant la tête.

Victor :

(Je…, je ne sais pas quoi faire.

Je me sens si seul depuis bien trop longtemps.)