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Chapitre 2 : Première déception

Il sentait que toute la légèreté de la journée a fini par disparaître dès que cet imprévu est arrivé.

Une scène comme tant d'autres, affreusement banale et qu'Edward vit constamment mais différemment à chaque fois, avec une saveur immonde différente.

Cette journée semblait être une journée de repos qui lui aurait permis de décompresser, de profiter un peu plus du temps libre que lui laissait la semaine.

Visiblement, cela ne semblait être que ça au final.

Sous un sourire malicieux de l'autre côté, Andy eût cette pensée.

Andy :

(Bon débarras.)

Ne supportant pas ce refus et très énervé intérieurement, Edward continua de marcher jusqu'à chez lui, mettant cinq minutes pour rejoindre sa maison.

Après avoir ouvert et fermé la porte derrière lui, il s'allongea sur le lit de sa chambre tout en gardant ses pieds au sol, ses deux mains placés en dessous de sa tête.

Edward :

Haah !

(Il a réussi à gâcher ma journée cet idiot, rahh.

Je comprendrais jamais comment une tête à claque pareille réfléchit, sérieusement.

Comment d'un coup, il peut arrêter de me donner des livres alors qu'il m'en donnait tout le temps depuis mes, mmm...)

Edward réalisa bien vite qu'il ne peut même pas connaître une information aussi cruciale alors qu'il vit ici depuis toujours.

Vu le tempérament accueillant des habitants du village, il n'y a même pas besoin de se demander la raison de pourquoi il ne leur a jamais demandé.

Edward avait l'impression d'être déconnecté de la réalité en ne sachant pas ça, mais il ne pouvait pas y faire grand-chose selon lui.

Edward :

(Ce n'est même pas drôle à ce niveau, je sais même pas depuis quand vu que je ne connais même pas mon âge.

C'est plutôt drôle que la chose la plus basique que l'on est censée connaître sur soi-même, je ne la connaît pas.

Mais sans faire de blagues, cette situation est vraiment énervante.

Quelle vie, vraiment.

Je me demande comment doit être la vie en bas de ce village, sûrement mieux qu'ici.

J'en sais pas plus, après tout, ce n'est pas parce que je lis des livres rédigés pendant une époque récente que ça veut forcément dire que je ne vis pas en ce moment des décennies ou des siècles plus tard.

Un livre est un livre.

Aussi figuratif soit-il, un livre ne me permet pas de voir quelque chose que je n'ai jamais vu.

Des mots ne suffisent pas à me montrer visuellement une mère, un père, un manège, une montagne, un chien, une guerre, un ami.

Qu'importe comment je visualise ce genre de choses, je n'arrive pas à avoir une image claire et précise.

Je lis que des romans ou des livres sans images montrées, je ne peux pas palier à ça malheureusement.)

Edward réfléchit à quelque chose d'autre, sûrement inspiré par le dernier livre sur une guerre qu'il venait de finir aujourd'hui.

Edward :

(Disons que le monde d'en bas est resté en prétendue paix jusqu'à maintenant, comme c'est marqué dans les livres sur l'époque moderne des années 1950 aux années 2020.

Avec des pays se battant avec de nouvelles méthodes de guerre comme la guerre d'information, ou la guerre avec des armées qui se battent dans des pays différents des grands pays qui les commandent.

Ils auraient normalement la capacité de pouvoir nous contacter facilement vu les technologies qui existent en bas et vu tous les efforts qu'ils mettent en place pour se battre.

C'est étrange que ce village soit coupé du monde extérieur comme ça, sans moyens de communications ou d'informations.

Le monde d'en bas est assez avancé technologiquement pour permettre ce genre de choses, mais il faut croire que ce genre de contradictions sont omniprésentes depuis que je vis ici.

Peut-être que je subis avec les autres habitants une sorte d'expérience qui nécessite que l'ensemble du monde ne soit pas au courant.

À quoi ça pourrait servir de faire ce type d'expérience, sachant toutes les connaissances que le monde d'en bas à déjà ?

Sans pour autant aller jusqu'à faire voler un morceau de territoire entier pour une raison obscure.

C'est bizarre ce que je vis sur tous les plans, mais au moins je risque de moins m'ennuyer en essayant de découvrir des secrets cachés.

Malgré tout, ça reste quand même terrible le nombre d'informations dont je manque, pour au final ne pas savoir comment c'est possible de faire léviter un village entier.

Avec en prime en son sein, des habitants prêts à vivre toute de leur vie dans ce trou paumé au beau milieu des nuages.

Ça me dépasse complètement.

Peut-être qu'il faudrait que je saute du village pour espérer avoir plus d'informations, qui sait.)

Edward rigole un peu intérieurement, sûrement nerveusement.

Il ne prend même pas au sérieux cette pensée, il se rend compte de lui même à quel point faire ça serait ridicule.

Edward :

(Au final, lire plus de livre sur le monde d'en bas reste la solution la plus sûre.

Mais de ce que je vois, Andy n'avait pas une tête à vouloir me mentir quand il disait ne pas vouloir me donner plus de livres.

Quelle journée franchement, je sais même pas comment je pourrais avoir une distraction aussi amusante à nouveau.

L'ennui me transperce déjà à l'idée de ne plus pouvoir rien lire de nouveau, qu'est ce que c'est embêtant.

C'est littéralement le seul à qui je peux acheter des livres sans me faire arnaquer.)

Edward commence à sentir de la fatigue d'un coup, lire des livres d'une traite n'est plus une habitude pour lui mais littéralement un réflexe musculaire.

Pourtant, on ne s'attendrait pas à ce que ça le fatigue autant alors qu'il fait ça chaque semaine.

La vérité est qu'à chaque fois qu'il finit un livre, il a une envie urgente de dormir, que ce soit le matin ou le soir, aucune différence n'est faite.

Le peu d'énergie qu'il gardait en réserve a été absorbé par l'intense semaine de travail qu'il a dû endurer pour cette seule journée de repos, la suite est donc évidente.

Edward est d'ailleurs d'accord avec son corps, il accepte de succomber au sommeil.

Edward :

(Ça me ferait pas de mal de dormir un peu.

C'est étonnant que j'ai trouvé de l'énergie pour aller au marché, je me demande comment j'ai fait.)

Edward baille la bouche grande ouverte.

Edward :

Haahh !

(J'ai bien mérité ça après la semaine de travail de dingue que je viens de vivre.)

Edward s'assoit sur le lit et enlève ses chaussures et ses chaussettes.

Il laisse ses chaussures près de lui, tout en mettant les chaussettes enroulées par ses soins par terre.

Il se lève ensuite, ferme les rideaux pour empêcher le soleil de passer, puis il s'allonge de nouveau dans le lit.

Seulement quelques minutes plus tard, Edward s'endort complètement.