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CHAPITRE VIII – SOUS LA SURFACE

Rufus qui n'avait encore jamais assisté à une explosion de sa vie, pas même à l'étage d'expansion où elles étaient plutôt courantes, se trouva extrêmement surpris. Il fut alarmé au plus haut point. Les poils de son corps se hérissant comme s'il était face à un danger mortel.

Il poussa un cri de choc.

Mais sa réaction fut tempéré par ceux qui l'entouraient.

Dans cette grande réserve où il semblait y avoir une infinité d'atelier en activité, très peu furent distrait à l'entente de l'explosion. Certain se rapprochèrent mais ne faisaient rien de plus. Ils observaient la scène, le regard distant.

Rufus eut même droit à des regards se posant sur lui, semblant l'interroger sur la nature de sa réaction. Il en fut encore plus surpris et légèrement honteux.

Au vue du déroulé des choses, il semblait évident qu'il était le seul inquiet. Et donc qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter.

Il n'était pas un génie, ni même une forte tête mais le fait qu'il ait obtenu ce poste parmi tant d'autre dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, témoignait d'une certaine agilité de sa part.

Il régula rapidement ses émotions, il n'était pas très doué pour ça non plus. La surprise devint la seule chose qu'il exprimait alors qu'il s'approchait de quelqu'un pour s'enquérir de la situation.

J'ai l'impression que ce n'est pas la première fois, dit-il en direction de l'homme qui se tenait debout, une scie à la main, mais qu'est-ce qu'il se passe au juste ?  

Tchiii… répliqua l'homme avec une forme de juron dans la gorge, c'est juste une des expériences de Raphael qui a tourné mal. Il n'y a pas à s'inquiéter, regarde…

Alors qu'il disait cela, Rufus se rendit compte qu'à un moment donné, un essaim de mouche ou de moustique, il n'aurait su trouvé la nature exact de l'essaim, s'était approché et était entré dans le feu en expansion.

Sous les yeux ébahi du jeune homme, partout où cet essaim passait, le feu disparaissait silencieusement, comme effacé. Ce spectacle dura un petit moment. Rufus ne rata pas un instant de ce spectacle. La plupart des autres s'étant déjà retourné vaquer à leur occupations respectives.

Raphael sortit de la pièce encore en flamme, l'air de rien. De la poussière lui recouvrait le corps, le feu par contre, ne parvint pas à embraser le moindre centimètre de ses vêtements. Il regarda autour de lui, ce regard complètement dépourvu d'intérêt envers ce qu'il voyait.

Il réalisa tout de même la présence de Rufus. Son regard s'attarda sur lui l'espace d'une seconde avant de se rediriger vers d'autres lieux. Quelques temps après, il s'avança dans la direction de Rufus, mais le dépassa, se dirigeant vers l'arrière, d'où il récupéra un objet qu'il enfila dans l'une des multiples poches de sa tenue. L'instant d'après, il revenait sur ses pas, se dirigeant de nouveau vers l'atelier en flamme. Lorsqu'il y mit un pied de nouveau, les flammes avaient complétement disparu.

Rufus qui assista à tout cela ne sut pas quoi comprendre, ni même penser. Il hésita quelques instants puis se décida à entrer dans l'atelier lorsqu'il vit que d'autre le faisaient en toute quiétude.

L'espace a l'intérieur était immaculé, l'on aurait difficilement admis qu'il y eut une explosion ici quelques minutes plutôt a moins d'y avoir été témoin. L'essaim se déplaçait ci et là, esquivant se qui se mouvaient à l'intérieur. Apres leur passages, la zone laissé retrouvait toute sa splendeur, effaçant toute trace d'un évènement désagréable.

Un esprit étranger à ce phénomène croirait voir un appareil a remonter le temps. Une fois recouvert par l'essaim, les matériaux en question revenaient a leur forme d'origine. Une fois encore, Rufus en était le seul ébahi, les autres observant cela d'un demi œil.

Tu as manqué ta livraison plutôt,… rappela Raphael au jeune homme, qui fut immédiatement sorti de sa rêverie. Ces gens a ''Quintis'' ne seront pas tendre avec toi, ajouta Raphael alors qu'il retira le matériaux qu'il avait récupéré plutôt et l'enfonça dans un engrenage. L'essaim avait déjà disparu a ce moment-là.

J'ai dû me rendre au-dessus, j'avais une urgence. De plus j'avais envoyé une note a Harchey pour l'en informer… se défendit ce dernier.

En se rendant dans a l'atelier de Raphael, Rufus remit la livraison leur étant destiné directement.

Dit Raph, peux-tu jeter un coup d'œil au véhicule ? lança le jeune homme de nul par.

Un souci ? cela ne fait même pas un semestre que je te l'ai confié, il ne devrais avoir aucuns soucis.

Bref, ou est-il ? Si tu l'as endommagé, je te ferai passer un salle quart d'heure.

Rufus eut un sourire crispé en entendant ces paroles. Il ne lui avait pas fallu longtemps dans cet environnement pour s'aligner sur les principes de vie, ainsi que la hiérarchie. Raphael n'était absolument quelqu'un qu'il pouvait se permettre d'offenser.

Il ramena le véhicule.

Il s'agissait d'un engin a deux roues. Le concept était le même que celui d'une moto a une certaine époque, par contre l'exécution était différentes sur certains points. Les routes étaient remplacé par des disques luisants. Les effets étaient de transformer l'énergie cinétique généré par le déplacement et la transformer en énergie mécanique utilisé pour le déplacement de l'engin. Il s'agissait d'un circuit direct, ne requérant pas de moteur de traitement.

L'alliage qu'en a lui était dans un matériau récent, robuste et léger. Le système de conduite n'avait pas grande différences avec ce qu'il fut à une certaine époque. Ainsi, suivant l'environnement, la ''Moto'' se pilotait automatiquement. Le passager de devenait conducteur que s'y le souhaitait véritablement.

En vérité, il s'agissait là d'un bijou technologique réalisé des mains de Raphael. Il l'avait confié a Rufus pour une raison particulière lorsque la mère de ce dernier était descendu aux étages inférieurs lui demander son soutien.

Reste bien conscient de la raison pour laquelle tu le possède, rappela Raphael après alors qu'il finissait son inspection, tu as encore de nombreuses taches accomplir, sinon je ne pourrai pas te faire échapper aux conséquences.

Rufus resta silencieux un moment le regard pensif, son expression révélait une certaine appréhension.

Je saurai m'en souvenir, pu-t-il donner pour toute réponse alors que sa voie se faisait terne. Il ressemblait presque a un enfant se faisant gronder par son ainé. D'un point de vue extérieur, cela aurait été un spectacle étrange vu que tous deux avaient pratiquement la même taille. En fait, ils avaient presque le même, Raphael étant légèrement plus âgé que le précèdent.

Malgré tout, les choses étaient ainsi. Chacun avaient sa place ainsi qu'un rôle à jouer. Il est dit que la maturité vient avec l'âge. Mais en écoutant ces deux parler, leur différence d'Age aurait été multiplié par une dizaine. 

Apres que Raphael eut terminé son inspection, il remit le contrôle au jeune homme qui se remit en route, il lui restait encore une importante livraison à effectuer et elle ne s'annonçait pas des plus faciles.

Rufus n'eut pas besoin de bien longtemps pour retrouver une humeur de gaieté alors qu'il filait vers l'ascenseur. Il aurait assurément adoré vers le trajet jusqu'au dernier niveau en conduisant, malheureusement une telle route n'existait pas encore, elle serait d'ailleurs bien difficile à mettre sur pied.

La vie sous terre est une situation bien difficile à appréhender tant que l'on ne la vit pas soi-même. Un tel mode de vie apporte avec lui une catégorie singulière de soucis à la fois physique et mentaux qui ne saurait être objectivement estimé qu'en vivant.

Pourtant, personne n'était étrangers à ce mode de vie. L'humanité avait connu depuis bien longtemps son premier effondrement, cela en fut la résultante. Apres cela, la vie en souterrain avait connu un essor fulgurant, aucunes économies ne s'étaient développé aussi rapidement que celle-ci au cours de ce dernier millénaire. Mais cela restait des cycles courts, quelques jours, semaines, très peu de cas avaient été publiquement recensé pour des cycles plus longs, les dangers étant bien plus grands.

Pourtant, cette fois était différente.

Rufus arriva enfin au dernier niveau internement appelé Quintis pourtant communément affublé du nom de ''Last Vorsus''.

Il se mit immédiatement route.

Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre l'entrepôt où les foreurs se tuaient à la tâche.

Au vu de l'ambiance a son arrive, cette livraison s'annonçait bien plus éprouvante que la précédente.

Admirant le 'ciel' recouvert d'étoile, Raphael s'évadait dans ses pensées.

Il avait accumulé plusieurs jours de travail acharné et maintenant, son corps ne parvenait plus à suivre. Il avait beau être un inventeur de génie ainsi qu'un travailleur dévoué, les limites de son corps étaient ce qu'il y avait de plus naturel. Apres quelques jours d'intense activité, les effets de la fatigue accumulé devenaient insurmontable, des tasses de thé prises à répétition ne pouvant plus rien y changer.

Les rues étaient pratiquement désertes à ce moment-là de la nuit.

Alors qu'il déambulait, presque arrivé à son domicile, il s'arrêta soudainement. Il se mit à rire en pleine rue, les quelques passants encore à l'extérieur l'observaient d'un œil étrange mais il n'en avait cure.

''Alors c'est ce qu'il me faut, il me suffit juste de créer un nouveau réacteur…'', cria-t-il, les dents aux éclats. Il venait d'avoir une illumination dans l'avancé de son projet. Sa joie était immense.

On pourrait croire que ces fausses étoile dans le 'ciel' l'avaient inspiré.

Il se calma après un moment puis se remit en route. Il arriva bientôt à son domicile.

A l'instant où il mit le pied sur le planché, la porte s'ouvrit d'elle-même.

Le spectacle à l'intérieur était quelques peu surprenant.

La maison était en désordre. Il y avait des habits qui trainaient un peu partout. Une odeur assez désagréable accueillait depuis le porche. La vaisselle dormait dans l'évier. A regardant, il semblait presque qu'il y avait eu une bataille ici, ou un cambriolage.

Pourtant Raphael n'était pas le moins surpris par ce spectacle.

En fait, il ne vivait pas pleinement là. Les vêtements au sol étaient pour la plupart ceux d'une femme, sa sœur.

Cette résidence leur appartenaient a tous deux, mas lui passait le clair de son temps dans l'atelier depuis qu'il en avait pris la responsabilité.

Et il connaissait les habitudes de sa sœur, donc tout cela ne semblait que naturel à ses yeux.

Tout de même, il s'imaginait qu'elle aurait fait un effort vue qu'elle avait un invité depuis peu.

Il se trompait lourdement, les habitudes ont souvent la peau dure.

A ce propos, sa sœur n'était clairement pas là.

Il se mit lentement a ranger les choses à sa manière. La maison était plutôt grande. Il lui fallut un petit moment pour lui rendre une allure quelques peu chaleureuse.

Une fois fait, il s'allongé sur la première surface confortable qu'il trouva et ferma les yeux.

Bercé par les ronflements des turbines alentours, il s'endormit tout de suite après.

L'environnement était assez bruyant, mais cela ne le dérangeait le moins du monde.

C'était à prévoir.

Cette résidence se situait au second sous-sol. L'étage des infrastructures.

L'ensemble de cette installation pouvait être considéré comme une tour inversé qui s'étendait sur des kilomètres de profondeurs et en constante évolutions depuis un certain temps.

A ce jour, il y avait cinq étages ou sous-sol, chacun de ces étages avaient un nom spécifique.

On avait donc le premier sous-sol et le plus vaste, il abritaient la majorité des installations humaines, parmi elles se trouvaient les résidences et habitations, la population s'y referait comme 'Solis'.

Ensuite le second sous-sol 'Gemis', il y existait les installations d'épanouissement ainsi que les infrastructures soutenant le premier sous-sol. Sa superficie était légèrement inférieur au premier sous-sol mais il était aussi fréquenté que l'est le premier.

Puis le troisième sous-sol 'Triax'. Ce dernier était l'étage support. Il réunissait les diverses installations nécessaire à l'hygiène, la santé. On y retrouvait l'hôpital ainsi que les cuisines générales et autres.

Dans les plans initiaux lors de la conception et création de cette tour inversé, il s'agissait du dernier niveau. Avec lui, les diverses nécessité de la tour étaient couvertes.

Mais les plans étaient faits pour être changé, les choses ne ce passaient parfois pas comme planifié.

Ce fut le cas ici.

Ainsi, il y avait non pas un mais deux niveaux supplémentaires qui avaient été construit depuis la récente installation des occupants actuels.

La raison à cela était bien entendu le cataclysme.

Dans un soucis d'expansion urgente pour résoudre des problèmes immédiats, le quatrième sous-sol 'Quadra' fut aménager. Il était de superficie réduite, surtout comparé aux trois étages qui le précédaient. Il y était aménagé l'atelier de métallurgie ainsi que le grand incinérateur.

La création de cet étage aida grandement dans la résolution du problème immédiat. Mais il poussa les responsables à s'interroger sur l'avenir. Les perspectives n'étaient point réjouissantes, alors ils leur apparurent la nécessité de poursuivre dans l'aménagement d'en dessous.

C'est ainsi qu'il y eut le cinquième et dernier sous-sol 'Quintis'. Il ne regroupa encore aucunes infrastructures considérable. Il était le plus simplement aménagé, ses fondations n'étant pas encore stabilisé.

L'échappatoire qu'était cette tour inversé lors de sa création et au premier usage s'était transformé en confinement. A ce stade, la survie était ce qu'il y avait de plus important alors que les ressources se faisaient moindres. Ainsi l'expansion s'avérait une solution palliative à un problème plus grand.

Regagner la surface.

Retourner au monde extérieur.

Ce projet n'était définitivement pas irréalisable, mais comportait des risques ainsi que des inquiétudes.

La vie à l'extérieur, après une catastrophe d'une telle ampleur qui avait conduit des peuples a se terrer sous terre, était-elle encore la même ?

Elle était déjà de base d'une certaine hostilité pour l'humain, mais qu'en était-il maintenant ?

Raphael se réveilla en sursaut alors qu'un murmure lointain se faufilait dans son esprit depuis le monde des rêves. Un frisson désormais familier parcouru son échine lorsque des gouttelettes de sueur se dérobaient de son visage. 

Il faisait bien souvent ses cauchemars. Des réminiscence d'une époque passé.

Il se leva et alla se verser de l'eau sur le corps. La sœur n'ayant pas uniquement eu raison de son visage.

Apres s'être nettoyé, il se vêtit de nouveau, cette fois de manière cérémoniale. Il n'était pas remonté jusqu'à Gemis uniquement pour se reposer, il avait également une entrevue de prévue avec le conseil.

Il sortit de la maison alors que la porte se refermait derrière lui.

Le 'ciel' semblait affiché les premières bribes de l'aurore. Le jour se levait, le vent soufflait délicatement, la teinte rouge orangé des premières lueurs du soleil se dessinait à l'horizon. La lune retournait a son repos alors que le soleil s'intronisait, marquant le début d'une nouvelle journée.

Tout cela semblait tellement réaliste, palpable que la plupart des habitants ici réussissaient à se convaincre que cela était réelle, qu'il ne s'agissait aucunement d'une projection holographique ou tout autre mécanisme d'imagerie.

Apres avoir passé si longtemps dans un endroit pareil, que pouvaient-ils faire d'autre ?

Raphael ne prêtât point attention a cela, il n'en était même pas un petit peu ému. Il connaissait le mécanisme derrière pareille illusion, il participait à son maintien.

De plus, comment être ému des rayonnements solaires lorsque l'on en connaissait les dangers ? Il n'était pas ce genre de rêveur.

Il arriva bientôt au pied d'un bâtiment qui se démarquait du reste, même dans cet environnement atypique.

Les murs étaient tel une muraille, se dressant sur des dizaines de mètres de hauts. Ils étaient recouverts de fleur de nature varié, s'embranchant tel une toile. Un arome de fleur emplissait l'environnement, il était doux et délicat, enivrant les sens.

La porte était un système automatique qui n'était visible que lorsqu'on s'en approchait. Elle était faite d'un alliage brillant. Ce n'était que l'entré arriere.

Il s'agissait de l'espace de loisir. Un environnement aménagé tel un jardin de rose. Il recouvrait près de la moitié de Gemis. C'était l'infrastructure la plus importante de l'entièreté de ce complexe.

Elle permettait aux résidents de ce sous terrain de s'évader, se respirer, de rêver, tout ici se prêtait à cette attention.

Il arriva enfin a la salle de réunion où une dizaine de siège étaient déjà occupés, il n'y en avait que quatre de vacants, il en occupa l'un d'entre eux.

Les occupants de ces sièges échangeaient les uns les autres de sujets variés. Raphael pouvait discerner certaines conversations alors que d'autre restaient des murmures, voir des chuchotements. De son coté, il se contentait d'observer tout un chacun, n'ayant pas grand monde a qui adresser la parole. 

''Et si nous commencions !'', une voix grave et imposante resonna dans la salle depuis l'un des siège au fond.

L'assemblée retrouva immédiatement son calme. Même Raphael qui donnait l'impression d'en avoir cure se redressa un petit peu, fixant le bout de la table d'où venait la voix qui s'adressait a l'assemblé.

''Je constate que nous avons encore trois sièges vacants. Je comprends pour l'un d'entre eux, mais qu'en est-il des deux autres ?'', la voix poursuivit de manière monocorde. Il n'y avait aucunes intonation dans cette dernière.

''Harchey s'excuse de ne pouvoir se présenter aujourd'hui, ils rencontrent un soucis dans l'avancement du sous terrain, son rapport devrait arriver sans plus tarder, il vous sera porté au plus bref'', répondit immédiatement l'un des occupants de la réunion. Il était assis à quelques siège de l'orateur initial. Il s'agissait d'un homme d'âge moyen, il avait une carrure plutôt grasse, ces joues rondes faisaient Raphael l'imaginer en porcinet.

Cela fit sourire Raphael.

L'instant d'après, des regards se posaient sur lui.

Il s'étouffa presque dans son rire.

''Ma sœur… je veux dire, Amanise est en isolement pour poursuivre certaines recherches cruciales, elle se présentera dès qu'elle aura atteint un résultat concluant'', annonça Raphael platement.

On pouvait entendre quelques jurons de part et d'autre de la longue table. Raphael ne s'en soucia que peu avant de reporter son attention sur celui qui s'apprêtait à reprendre la parole.

''Il m'a été pourtant rapporté qu'elle n'avait pas été vu depuis des jours, même dans son laboratoire… Bref, j'attendrai son rapport le moment venu.'', cette fois, sa voix semblait porter une pointe d'ironie a peine voilé, puis il poursuivi, ''Brad, vous pouvez commencer !''

''Merci Monsieur, cher responsables de département, c'est un honneur.'' Brad, un homme d'âge mûr, le visage sévère pris la parole.

''Cela fait aujourd'hui trois années, neuf mois et quinze jours depuis que nous nous sommes refugiez au sein de l'oasis.''

''A titre de rappel, le but de cette réunion est de parvenir à un consensus sur la marche à suivre en ce qui concerne l'expansion et le retour à la surface.''

''Avant d'aborder ces thématiques, je ferai une brève mise à jour des divers évènements survenu à chaque niveau.'', il racla sa gorge, ajustant au passage sa cravate, accentuant un peu plus son air sérieux. Raphael ne le regardait que d'un demi œil alors qu'il se jouait d'une pièce de monnaie sous la table entre ses doigts.

''Comme vous le savez déjà sans doute, l'état de la tour inversé ne fait qu'empirer. Pratiquement chaque étage fait désormais face à un défi qui requiert l'attention de tous.''

''Au sein de Solis, les plaintes ne cessent de se faire entendre. Les protestations croissent jour après jour. Une lassitude générale se fait clairement ressentir. La routine de ces dernières années semble générer de l'anxiété chez de plus en plus d'individu.

''Le système de ventilation centrale s'est de nouveau arrêté momentanément il y a deux jours de cela. La surconsommation ne pouvant être écarté en tant que cause.

''De plus, la grippe profonde a de nouveau gagné des habitants, se développant cette fois de manière alarmante.''

L'assemblé écoutait la présentation monocorde de l'orateur de manière religieuse. Pratiquement aucunes réactions n'étaient perceptibles.

''La température au sein Gemis a augmenté de quelques degrés, certains appareils montrant déjà des signes mineurs de surchauffe. Dans l'ensemble, l'infrastructure générale se délabre, Gemis servant de paravent a cette situation.''

''Le secteur des cuisines a Triax a notifié une fois de plus qu'ils entraient dans la consommation des ressources du troisième entrepôt. Les stocks alimentaires s'amenuisent plus vite que préalablement anticipé.''

''Quadra et Quintis étant des niveaux d'explorations, leur difficultés sont plus spécifiques et seront discuté avec leur responsable respectifs.''

''Ceci marque la fin du rapport.''

Raphael qui n'apprenait rien de nouveau de part ce rapport se leva sans laisser le temps a l'autre de s'asseoir et pris la parole, des regards se posant sur lui,

''J'ai besoin de plus ample subvention, de plus ma main d'œuvre est insuffisante''

A l'écoute de son intervention, un des membre de l'assemblée pris la parole a sa suite, s'adressant a ce dernier, ''Nous vous avons déjà attribué tous les volontaires disponible, vous en avez rejeté la majorité. Sans même mentionner les subventions, vous ne cessez d'en réclamer, pourtant les résultats sont à peine visible.''

''Je le dis à vous tous ici présent, est-ce vraiment idéale de confier le maintien de nos infrastructure vitale à ce dernier ? Je ne doute absolument pas de ses aptitudes, seulement que nous pouvons constater comment les ressources dépensé ne sont pas proportionnelles aux avancées obtenu…

Son animosité envers Raphael était à peine voilé, pourtant au tour de la table, certain partageaient ces sentiments quant à la requête formulée.

''Pourquoi ne pas prioriser le contact avec d'autre station. Une fois parvenue a rétablir le contact, l'on pourra surement obtenir de l'aide que se soit pour réparer notre station ou retourner à la surface''

Il poursuivi son intervention en présentant les avantages de son raisonnement, n'hésitant pas à tacler Raphael à chaque occasion possible.

Raphael était le seul technicien compètent ouvertement reconnu a ce jour dans cette station. Ses multiples interventions jusqu'à ce jour avaient permis de résoudre des problèmes relatif aux infrastructure et technologies de toute sorte dans la station. Il avait même joué un rôle notable dans l'expansion qui eut lieu ces dernières années. C'est ainsi qu'il gagna son siège au conseil là où certains étaient clairement d'avis qu'il ne le méritait pas.

Dans les faits, sa valeur et ses aptitudes ne devaient plus être remisent en doute.

Malgré tout, il restait loin de faire l'unanimité.

Là où il y a des humains, les batailles pour avantages ne manqueront pas. Le désir de ne pas céder a l'autre l'ascendant sur soi, même si l'on a besoin de son concours.

Ici ne faisait pas exception à la règle. 

Raphael écoutait les babillages du vieil homme comme il se le représentait dans son esprit – dans les faits, il s'agissait d'un homme d'âge moyen tout ce qu'il y a de plus ordinaire – puis lorsqu'il finit de s'exprimer, il repris la parole. 

''Nous savons tous dans quel situation difficile nous nous trouvons. J'ai fait au mieux pour maintenir l'état actuelle des infrastructures vitales mais j'aurai besoin d'une plus grande subvention. Les ressources qui me sont alloué jusque-là sont insuffisantes si je veux faire une percée décisive.

''Hier encore, j'ai essuyé un échec dans la conception du réacteur. Alors je commence à en avoir assez. Vous tous voyez bien ce qui est en train de se produire pendant que certain s'amusent à me freiner dans mes progressions.''

Son regard fit un arc de cercle alors qu'il observait certain dans l'assemblé, ignorant le précédant intervenant avant de s'asseoir pour se plonger de nouveau à demi dans ses pensées.

Les réactions ne se fient pas attendre, certain montraient du mécontentement, d'autres du dédain. Il disait vraie dans une large mesure mais cela n'empêchait pas d'éprouver du mécontentement a son égard.

L'homme en bout de table avait les yeux a demi fermé, on ne pouvait discerner ses pensée, Raphael n'ayant pas cessé de se prêter à l'exercice.

L'intervention de Raphael ayant échauffé certain esprits, la réunion fut beaucoup plus animé avec une animosité palpable.

Raphael quant à lui ne s'exprima davantage sauf pour répondre aux questions qui lui étaient adressé de la plus brève des manières.

La réunion se poursuivi ainsi un moment.

''Cette réunion n'était vraiment qu'une perte de temps absolu. Ces vieillards agissent comme si la crise actuelle ne les concernaient pas.

''Qu'ils crèvent tous.'' Dit -il marchant dans le jardin de botanique.

La réunion était terminé depuis peu et il s'apprêtait a rentrer. Il lui fallait retourner à son atelier.

Un jardin se trouvait à cet étage. Il y était cultivé toutes sortes de fleur, leur diversité était a en donner le vertige aux explorateurs occasionnels.

Raphael observait ce jardin en marchant, un sentiment de lassitude se dessinait dans son regard. Il n'était pas celui chargé de l'entretien de cet espace mais il en connaissait pratiquement tous les occupants.

Ils étaient certes en nombres ahurissants mais il s'agissait d'un nombre défini.

Il eut vite fait de traverser le jardin, se dirigeant vers la sortie de ce domaine.

Le ciel illusoire était toujours lumineux, brillant d'étoile la nuit et simulant la chaleur matinale le jour. Sa structure était particulière, Raphael en comprenait certes le fonctionnement mais aurait eu un mal de crane terrible si ce dernier devait venir à tomber en panne.

Il arpentait les rues, repensant a sa réunion.

La situation présente était terrible.

La station s'écroulait sur elle-même dans le temps, bien plus vite que les solutions n'étaient mises en place.

Le pire était encore la difficulté qu'ils avaient a entrer en contact avec d'autres stations.

Depuis qu'ils avaient pris refuges en ces lieux, du fait d'un concours de circonstance, leurs antennes de transmissions avaient été endommagé. Elles étaient pour l'heure inutilisable.

Alors ils se retrouvaient à ne pouvoir compter que sur leur capacité propre pour survivre jusqu'à ce qu'une solution concrète soit implémenté. Il en a été ainsi durant les années. Par chance, la présence de Raphael leur avaient accordé une lueur d'espoir. Sa maitrise du domaine offrit un nouveau champ de possible pour la survie et le retour.

Mais en définitive, il avait ses limites. Les archives de la station n'étaient pas aussi détaillé qu'il l'aurait souhaité.

En bref,

Les choses ne s'annonçaient pas sous le meilleur des auspices.

Raphael y pensait encore en avançant vers son domicile lorsqu'il entendu une voix familière sur le côté qui le sortit de sa rêverie,

''Mon idiot de petit frère devrait vraiment apprendre à regarder là où il met les pieds.''

Il se tourna, sourit, avant de répondre a son tour,

''La ferme, vieille peau !''