Je sors de cette chambre, j'ai les nerfs en ébullition. Comment a-t-il osé autant l'humilier ? Elle était juste une enfant, d'après l'histoire qu'il a racontée dans le bureau. J'ai eu l'occasion de tout écouter, de tout bien entendre, chaque mot qu'il a prononcé, chaque phrase qu'il a dite. Et moi qui croyais qu'elle était espionne ! Quel idiot que je suis ! J'ai décidé d'agir et je pense que quelqu'un ici va m'aider.
Tayleur : Bonjour, guérisseur !
Edgar : Bonjour, mon seigneur ! Y a-t-il un problème ? Tout se passe bien ?
Je sens son inquiétude grandir...
Tayleur : J'ai besoin de vous voir seul !
Il regarde autour de lui, il était entouré d'infirmières.
Edgar : Bien ! S'il vous plaît, mesdames, je vous donne congé pour cet après-midi.
Infirmière : Mais guérisseur, on doit encore...
Edgar : Ne voyez-vous pas qu'il y a mon seigneur Tayleur dans mon bureau ? Qu'est-ce qu'il y a d'urgent ? L'hôpital est quasiment vide, tout va bien pour les deux patients qui restent, je m'en occupe.
Les infirmières hochent la tête, me font une révérence et sortent du bureau.
Guérisseur : Attendez quelques minutes, je veux m'assurer qu'il n'y a plus personne !
On attend quelques minutes et enfin nous voilà seuls !
Edgar : Mon seigneur, prenez place sur le siège.
Il se dirige vers son bureau et ouvre un placard. Il place deux verres et un whisky sur le bureau, me sert un verre.
Edgar : Que se passe-t-il ? Lunea va bien ?
Tayleur : Oui, sa louve est revenue et ses blessures se sont estompées.
Edgar : Bien ! Je suis ravi et soulagé, mais pourquoi votre visite alors ? Je sens que vous avez quelque chose à me demander !
Tayleur : Effectivement.
Je me regarde, ce guérisseur est vraiment hors du commun.
Tayleur : Comment vous sentez-vous dans cette meute ? Soyez honnête, Edgar ! Je n'aime pas les mensonges.
Je lève le verre et bois une gorgée.
Edgar : Bien ! Je n'allais pas vous mentir de toute manière, avec votre don royal, vous l'auriez senti directement.
Tayleur : Effectivement !
Il boit son verre d'un trait et me regarde en se servant un autre verre.
Edgar : Si je vous dis ne serait-ce que quelque chose, vous savez que je serais traité comme un traître de la meute ! Il y a des risques, de gros risques, même si je suis un des meilleurs guérisseurs de la région.
Il me fixe en me disant cela, comme s'il recherchait un minimum de sécurité en me parlant.
Tayleur : Je le sais ! C'est pour cela que je ne vais rien dire à personne. Cette conversation restera privée entre vous et moi, et les quatre murs qui nous entourent ! Je peux vous garantir ma parole royale. Je ne suis pas du genre à répéter. J'ai besoin de vous ! Et vous de moi.
Edgar me fixe un petit moment.
Edgar : Bien ! Quelque chose me dit de vous faire confiance.
Edgar : Je n'aime absolument pas cette alpha ! Il est méprisable et fait énormément de mal aux gens, c'est complètement dingue !
Tayleur : Je le sais malheureusement !
Edgar : Comptez-vous l'arrêter ?
Tayleur : En effet, je me suis donné pour mission de le punir comme il se doit.
Edgar : C'est pour ça que vous êtes ici, enfin dans sa meute, n'est-ce pas ?
Tayleur : Et moi, je peux vous faire confiance, Guerriseur ?
Il me fixe de nouveau avec les yeux grands ouverts. Il sait qu'il est allé un peu loin avec ses questions et sans vouloir ! Je peux sentir son aura changer.
Edgar : Comme vous le voulez, mon seigneur, je ne vous oblige à rien ! Vous pouvez aussi me mettre sur le bûcher, vous êtes plus puissant que moi.
Tayleur : C'est pour ça que je vous ai choisi. J'ai directement vu que vous êtes une personne spéciale ici. Tandis que le reste de la meute est dévoué à leur alpha, vous ! Vous avez encore l'audace de le contredire et d'aider ses ennemis. Mais... je vais répondre à votre question. Je suis ici pour trouver le moindre renseignement pour le mettre à terre. Vous pouvez m'aider ! En compensation, je voudrais que vous intégriez mon équipe la plus dévouée et la plus puissante, en vous garantissant la sécurité à vous et vos proches. Acceptez-vous ?