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Alone in my darkness

Vous êtes vous déjà sentie trahis, blessé, utilisé, humilié ? Avez-vous été bienveillant et soucieux avec des gens qui n'en ont jamais valu la peine ? Avez vous déjà questionner le sens de votre existence dans ce monde ? Si nous savions ce que la vie nous réservait, nous refuserions sans doute de naître. Et c'est pour ça que la vie est sage de nous tromper. Et aujourd'hui, l'humanité fait face des menaces qui pourraient la mener à sa perte. Une chose est sur la boîte de Pandore a été ouverte, en espérant que cela ne soit pas le crépuscule de l'humanité.

Lyl · Terror
Classificações insuficientes
20 Chs

9/Défaillance ou illusion

Notre justice est le reflet de la société. Elle n'est pas toujours juste c'est une équité pervertie, comme peut l'être l'âme humaine. John Grisha

Kévin, leur ayant été arraché bien sûr sa mère non-contente de cette décision injuste décida de se lancer dans une bataille juridique pour récupérer son enfant. Immédiatement, elle engagea un avocat dans ses maigres moyens, de ce fait elle ne put se prendre qu'un avocat de très faible réputation à peine plus élevé qu'un avocat commis d'office. Elle ne pouvait bien sûr pas se permettre d'aller plus haut, les frais médicaux de Kévin avaient déjà coûté bien assez cher pour elle et son misérable travail de professeur des écoles. Ainsi que de son Mari qui avec ses deux travails tentait de palier à cela.

Les procédures justicières étant lancées cela attira bien sûr l'attention du public attirant des regards compatissants d'une mère qui a été privée de son fils mais aussi en majorité des gens haineux. Qui ne voyaient dans cette tentative qu'un acte égoïste et mal venu mettant en danger l'enfant miraculeux. La presse mettant déjà tout en œuvre pour les décrédibiliser pour ne pas changer.

Les procédures judiciaires étant plutôt longues en France à cause d'un engorgement du système lui-même dû à de l'incompétence manifeste. Comme si cela devait s'avérer long et éprouvant de juger des affaires comme une jeune fille d'à peine la dizaine se faisant tuer en rentrant de l'école par un ou une détraquée. Comme si un tueur de masse ou d'actes terroristes avait encore le droit à une justice équitable et juste.

Encore récemment une jeune fille du nom de Léa, s'était vue violée et tuée par un homme de 50 ans mais cet homme s'était vu interné et non emprisonné. On lui avait diagnostiqué des soi-disant troubles mentaux ce qui lui avait permis de tranquillement éviter la prison. Pour loger dans un hôpital psychiatrique tout neuf financé par les parents de la victime via leurs impôts. Je suis sûr que les parents étaient très heureux d'apprendre que l'homme qui avait violé et tué leur fille était logé et nourri gratuitement à leurs frais.

Après tout, c'est cela l'état droit là où les monstres et les corrompus peuvent s'en sortir à bon compte. Pendant que le père qui avait perdu sa fille aura beau le retourner dans tous les sens il devra continuer à travailler et à cotiser pour nourrir un violeur et un meurtrier. Cette année-là, dans cet hôpital psychiatrique ils ont pu déguster une belle dinde de Noël. Alors que pour les parents lors de ce noël il ne restait plus qu'une cicatrice du nom de Léa qui ne se s'en irait jamais gravée dans leur chair déjà meurtrie.

La justice doit être rendue aux hommes et non aux monstres qui en ont pris l'apparence.

Cela prit 9 mois entre le dépôt de plainte et le jugement durant lequel la famille de Kévin n'avait pu avoir aucun contact avec lui. Comme s'ils étaient des monstres qui avaient maltraité leur enfant alors que cela n'était pas le cas. Le jour de l'audience avant d'entrer dans le bâtiment elle fut assaillie par de nombreux journalistes.

"Madame un mot s'il vous plaît ?"

"Non !"

"Madame, enfin, qu'est-ce qui vous empêche de nous parler et que faites-vous aussi de la liberté de la presse ?"

Elle s'est alors retournée vers le journaliste en question le regard rempli d'aigreur prêt à lui arracher sa vile langue qui lui permettait de parler.

Pourquoi devrais-je adresser la parole à des rats comme vous ! Et dire que je cotise pour des gens comme vous qui me crache à la gueule ! Vous nous avez fait passer pour des gens égoïstes et irresponsables ! C'est quoi la prochaine étape vous allez me faire passer pour une raciste, une ordure, une femme violente dans votre prochain article !

Le journaliste intimidé recula d'un pas bégayant dans sa réponse :

"Ah... Mais non enfin madame..."

"Ah, ah tu es obligé sinon ton article de merde il ne sortira jamais ! Tu vas mettre que je suis une femme bien dessus ?"

"N...Non pas forcément mais..."

"Ah, vous voyez vous avez déjà les bases ! Je n'ai plus rien à vous dire !" Déclara-t-elle en partant.

Elle entra dans la cour de justice la boule au ventre, elle craignait de perdre malgré le fait que techniquement la loi était de son côté. Mais elle attaquait l'Etat le gouvernement Français celui-là même qui lui avait pris son enfant au motif qu'il voulait le protéger. Car il était un miracle quasiment considéré comme un trésor national et les trésors rapportent souvent gros. C'est pourquoi on met tout en œuvre pour garder sa part du gâteau.

Finalement, tout le beau monde est rentré dans la salle d'audience les plaignants et les accusés se retrouvant dans la salle pour y prendre place. L'avocat de l'Etat était vêtu d'un beau costume chic avec un sourire confiant. Cet homme se nommait monsieur Dupont un avocat réputé qui n'avait jamais perdu une seule affaire de sa carrière.

Bien sûr à la hauteur de sa réputation était sa rémunération, il facturait environ 100 000 euros la journée. Mais cela n'était pas un problème, c'est l'état qui payait pour que cet avocat renommé fasse face à un avocat inconnu au bataillon. Que la mère de Kévin avait pu à peine réussir à se payer avec ses maigres moyens financiers.

Dupont était un homme qui avait défendu de nombreux hommes politiques dans des affaires de corruptions, et même d'agressions sexuelles. En plus comme si cela ne suffisait pas c'était lui qui avait défendu cet homme de 50 ans qui avait tué la petite Léa. Se félicitant que son client soi-disant malade pourrait être soigné comme il se doit. Certains lui donnaient le surnom de celui qui joue au baby-foot avec des criminels.

L'audience commença alors quand le juge pris place dans l'hémicycle l'air sérieux puis les avocats ont exposé leurs faits et preuves qu'ils avaient rassemblés. Se lançant dans de nombreuses joutes verbales plein d'éloquence les arguments et les contres arguments fusant des deux côtés. Bien sûr, il y a eu aussi les témoignages de la famille.

L'avocat démontrant le fait que c'était en partie à cause des médias et de nombreuses personnalités politiques et religieuses ou autre que leur quotidien était devenu infernal. Que par leur influence, ils avaient créé un cadre malsain de haine à leur encontre cela pouvant aux yeux de la loi étant considéré comme de l'harcèlement. Cependant, malgré tous les arguments en leur faveur, le juge semblait stoïque comme si tous leurs arguments de bonne foi ne l'intéressaient pas.

L'avocat énonça par exemple un fait de laxisme et suspicieux contre l'état s'il voulait protéger l'enfant, pourquoi avait-il attendu que quelque chose arrive pour agir. Il aurait pu dès le premier événement mettre en place une sécurité pour le protéger tout en le gardant près de sa famille. Et faire taire les médias qui alimentaient la grogne contre cette pauvre famille qui n'avait rien demandé. Pourtant, cela n'avait pas été le cas ce qui soulevait certaines interrogations.

La séance, s'est éternisée sur de nombreuses heures interminables et éprouvantes où l'avocat adverse, et même le juge se sont permis des invectives contre elle. Le juge semblant clairement prendre parti durant toute la séance. À la fin, les avocats ont commencé leur plaidoyer rondement préparé.

Et finalement elle a perdu le procès le juge donnant raison à l'Etat ma mère ne pouvant même pas faire appel faute de moyen. La justice qui était censée lui être rendue lui a été prise tout comme son fils.

Dans la presse il y eut un titre de : La femme égoïste et colérique a encore une fois perdu.

Il n'y a ni justice ni liberté possibles lorsque l'argent est toujours roi. Albert Camus

POV Marie 

Alors que Kévin nous avait été enlevé une nouvelle fois ma mère restait désormais enfermée dans sa chambre, couchée dans son lit. Cela faisait plus d'un mois qu'elle y restait cloitrée n'allant plus au travail, s'alimentant très peu délaissant complétement le foyer. Tout cela était plus que compréhensible les gens s'étant acharnés sur elle alors qu'elle ne voulait que défendre et prendre soin de son fils. Et finalement malgré tous ses efforts elle qui était une si bonne mère, son fils lui avait quand même été enlevé.

Quand j'entrais dans sa chambre mon coeur me faisait souffrir comme si on l'avait brièvement transpercé. Je pouvais la voir regarder le plafond ou les murs, c'était comme si elle les transperçait du regard un regard pourtant affreusement vide. Ajouté à cela elle avait de grandes cernes noires sur ses pommettes, ses belles joues étant parcourues par des sillions. Ses sillions ayant été creusés par toutes les larmes qu'elle avait versé.

Démontrant qu'elle n'avait probablement jamais cessé de pleurer laissant sur son visage d'habitude si éclairé. En complément elle avait aussi déjà perdu quelques kilos la faisant paraitre encore plus misérable. Tout cela je le comprenais que trop bien c'était un sentiment de perte et par dessus cela c'était la souffrance d'une mère.

Si rien ne surpasse les joies de l'amour maternel, rien aussi ne surpasse ses douleurs. Jean-Benjamin de Laborde (1791)

Ne pouvant laisser dépérir ma mère j'ai décidé de lui apporter ses repas, des repas que je préparais moi-même. Pour cela je suivais les instructions des livres de cuisine, tous disposés dans une étagère blanche bien remplie. C'était des livres que mon oncle avait envoyé régulièrement à ma mère lorsqu'elle avait fait ses études.

C'est de cette manière qu'elle avait appris à cuisiner comme une chef c'est ce qu'elle nous avait raconté. Mais aujourd'hui c'est à moi que ces livres enseignaient espérant qu'ils allaient aussi faire de moi une chef. Je suivais chaque étape à la lettre sans ne rien manquer, laissant la cuisine dans un sale état après tout j'étais encore jeune. Et lorsque je lui apportais les plats elle me souriait me faisant sourire de fierté.

Avant qu'elle ne prenne quelques bouchées qu'elle semblait apprécier. Et elle me remerciait toujours en ne laissant à chaque fois rien dans l'assiette. En même temps comment pouvait-elle refuser ce que sa fille lui préparait avec amour.

Le problème de la nourriture étant réglé il fallait juste que le temps referme sa blessure. Le seul problème était la cuisine que je laissais toujours en champs de bataille mais lorsque mon père rentrait, il me souriait puis nettoyait toujours à ma place. Cela ayant commencé dès le premier jour, ne me grondant pas le moins du monde, avant d'aller prendre une douche et d'aller dans le lit conjugal.

Je ne sais pas trop à quoi mon père pensait, était-il en colère, triste, heureux comment gérait-il cette situation son fils lui étant pris une nouvelle fois ? D'ailleurs que penser de lui de ce que justement j'appelais père ? De mon point de vue c'était un homme distant et très effacé en somme assez mystérieux même pour moi sa propre fille. Mais il pouvait faire preuve d'une grande proximité et d'amour cela était plus présent pour moi et Yan qu'avec Kévin.

Je ne sais pas pourquoi avec lui il paraissait beaucoup plus distant beaucoup plus froid et je n'ai jamais compris pourquoi. Est-ce qu'il aimait moins Kévin ? Non certainement pas. Est-ce que les épreuves que nous subissions étaient trop dures ? Peut-être. Était-ce une raison pour agir de la sorte ? Bien sûr que non. Peu importe les épreuves un homme, un père doit tenir son rôle et ne pas donner l'impression qu'il va se volatiliser à tout moment.

Il s'était tellement muré dans le travail qu'on ne le voyait quasiment jamais comme si le travail était sa famille. Alors que nous avions besoin de lui dans chaque moment important qu'il soit présent pour nous aider. Que nos maux soient aussi ses maux pourtant cela semblait glisser sur lui comme l'eau sur un parapluie lors d'une averse.

Je ne sais pas comment maman a pu le choisir qu'avait-il de si particulier et a-t-il toujours été comme ça ? C'était des questions qui me brulaient les lèvres un jour j'aurai sans doute la réponse. Mais pour le moment malgré quelques rares instants où il était présent et moments heureux il ressemblait plus à un épouvantail qu'à un père.

Un bon père de famille endure tout mal pour le bien de sa famille.

Ma mère clouée au lit et mon père le fantôme errant tantôt présent tantôt absent 3 mois s'étaient écoulés, alors que j'apportais son repas  à ma mère. Elle m'attendait comme à son habitude, lorsqu'elle mangeait je m'invitais avec elle pour lui tenir compagnie. Cela lui faisait du bien aussi bien qu'à moi-même, nous donnant l'occasion de parler de mes journées. Les sillions sur ses joues étant moins prononcés qu'au début elle se remettait à son rythme. Elle s'excusait toujours de rester cloitrée au lit.

"Marie je suis désolée que tu me vois dans cette état là."

"Maman prends ton temps, repose-toi autant que tu veux." 

C'était ce que je lui disais à chaque fois, je ne pouvais pas lui en vouloir et je ne lui en voudrai jamais. Le rôle d'un enfant est aussi d'être un réconfort pour ses parents quand ils ont en besoin. Alors jusqu'à ce qu'elle aille mieux en tant que sa fille je prendrai sa place.

Des enfants éduqués, chéris et aimés comprendront l'importance du mot parent et rendront sans compter l'amour qu'il leur a été donné. 

J'effectuais désormais les tâches ménagères allant de la lessive à maintenir la maison propre. Je m'occupais bien entendu de mon jeune petit frère l'habillant et l'amenant à l'école à pied heureusement celle-ci était aussi proche de la mienne. Cette routine s'est donc installée pendant 6 mois. Au fils du temps je nettoyais désormais moi-même après avoir cuisiné, mon père m'emmenant uniquement faire les courses.  J'étais comme une petite folle, lui disant ce qu'il fallait acheter pour que j'effectue de nouvelles recettes et repas le cadis se remplissant rapidement.

Il acquiesçait toujours sans broncher avec un petit sourire. Il semblait heureux de même passer du temps avec moi. Sa routine changea légèrement avant de rejoindre ma mère il venait maintenant déguster les plats que j'avais préparé. D'habitude il mangeait au travail avant de rentrer mais cela avait changé je ne sais trop pourquoi.

Il complimentait alors souvent la bouche et le ventre toujours plein, les joues aussi grosses qu'un écureuil et mon petit frère de même. Réclamant toujours plus de nourriture avec sa fourchette en l'air et des miettes au coin des joues. Au début il fut un peu déboussolé par le fait que maman était moins présente mais il s'y est habitué et notre relation s'est développée.

Nous passions notre temps libre a regarder la télé et jouer ensemble. Nous le faisions souvent dans la chambre de notre mère qui nous aidait aussi de bon coeur à faire nos devoir. Et je pouvais voir qu'au fur et à mesure elle allait mieux grâce au fait que nous lui montrions notre présence et notre amour.

Comme cela le temps passe ajoutant encore 3 mois. Durant lesquels j'ai commencé à aider mon père à nettoyer après mes passages en cuisine. Ma mère commençant lentement à ressortir de son lit pour venir se joindre à nous pendant les repas. Au final cela faisait plus de 1 an que nous avions pas vu Kévin cela nous pesait mais nous ne pouvions plus rien y faire.

"J'espère que tu vas bien." (Marie)

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Tandis que cette pensée était prononcée, dans un noir effrayant un jeune garçon pleurait criait. Son cri strident pouvant comme déchirer l'air son esprit sur le point de se briser.

"Ahhh, faites que ça s'arrête je vous en prie !" (Kévin)

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