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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Anime e quadrinhos
Classificações insuficientes
125 Chs

Chapitre 105

Je clignai des yeux. 

Lentement.

Puis je m'adossai au mur faisant face à mon lit, croisant mes bras sur mon torse.

- Et par successeur d'All Might, tu veux dire… ?

- Qu'il va sûrement prendre sa retraite d'ici à ce qu'on finisse le lycée, et qu'il veut un Héros capable de prendre la relève en tant que symbole de la paix. Et ce sera moi.

La détermination que je lu dans son regard était d'autant plus admirable que son corps n'était plus qu'un amas de pièces brisées rattachées dans un équilibre précaire.

Mais ça veut dire qu'il ne sait pas pour le One for All.

Si All Might avait décidé d'une telle course d'action, alors Nezu devait forcément être au courant.

Je me demande ce que le rat mijote.

- Amusant de la part d'un type qui s'est fait éclater comme jamais il y a moins d'une semaine

Katsuki ne broncha même pas.

- C'est justement parce que je me suis fait éclaté que je dois devenir plus fort

La peur d'être à la merci d'autrui était un langage que je comprenais bien.

- Imaginons que je sois d'accord. Qu'est-ce que j'y gagne ?

Katsuki haussa les épaules, étouffant la grimace de douleur que le geste lui procura.

- Trois fois rien mis à part le fait que le prochain symbole de la paix couvrira tes petits dérapages à venir

J'étudiai Katsuki de la tête aux pieds.

- Tu parles comme si tu es sûr qu'il y en aura d'autres

- Tu parles comme s'il n'y en a jamais eu d'autres

Un bref sourire contracta mes lèvres.

- Qu'on soit clairs, Shoto. Je te couvrirai uniquement lorsqu'il sera question de vilains et de criminels. Si tu t'en prends à des Héros ou des civils, notre accord prend fin

- Tu ne me parles que d'avantages hypothétiques. Pour tout ce que j'en sais, quelqu'un d'autre gagnera l'approbation d'All Might.

L'image d'un Deku immortel possesseur du One for All me vint à l'esprit.

Une vraie plaie à tuer.

- Alors qu'est-ce que tu veux ?

- Je veux des informations. Tout ce qu'il vous sera dit et transmit, je veux le savoir. Si tu as accès à un réseau de communications ou des fichiers interdits d'accès au grand public, je veux y avoir accès à mon tour.

J'avais laissé les évènements se dérouler comme prévu en pensant que la route du canon ne serait pas altérée et qu'All for One chercherait à kidnapper Bakugo.

Je n'avais pas anticipé que mes actions auraient une portée si large qu'elles influeraient sur les vilains pourtant si éloignés de mon quotidien. 

- Tout, de la taille de chaussures d'All Might jusqu'à son repas préféré, je veux le savoir.

Bakugo sourit.

- Je suis sérieux

Cette connasse d'Uraraka pensait être saine et sauve maintenant que Kaminari était mort.

Elle devait croire que personne ne savait rien pour elle, que personne ne pourrait rien contre elle.

Je comptai la laisser baigner dans son sentiment de sécurité et l'y noyer une fois qu'elle s'y attendrait le moins.

Il faut juste que j'apprenne où se terre All for One. Et ensuite…

J'aurai pu le traquer moi-même, mais je n'avais plus le temps pour rien si ce n'est mon dernier projet en règle.

Et à l'allure où j'allais, il me faudrait des mois de travail nuit et jour pour en finir avec.

- Ouais ouais, souffla Bakugo en roulant des yeux.

Il clopina vers moi, ses béquilles claquant irrégulièrement contre le sol.

- On a un deal ?

Katsuki tendit sa main vers moi.

- Je rajoute une condition, dis-je. Si tu te mets en travers de mon chemin, ou si tu retiens ne serait-ce que la plus petite information qui soit… alors je te traiterai comme je traite tous les autres

Comme la cible à abattre.

Katsuki sourit, ses lèvres se retroussant sur ses canines pointues.

- Et si tu dévies du droit chemin, c'est moi qui mettrait un terme à tes agissements

Ce fut à mon tour de sourire.

Je lui serrai la main franchement.

- Deal

Au même instant, on frappa à la porte.

Je lançai un coup d'oeil à Bakugo.

- T'as invité du monde ?

Il secoua la tête.

Chakra bourdonnant, je scannai l'énergie des nouveaux arrivants et-

Surpris, je ne pus m'empêcher de hausser les sourcils.

- Reste là, dis-je à Bakugo tout en me dirigeant vers la porte

Je l'ouvris à la volée, mes yeux se portant automatiquement sur le géant aux airs taciturnes qui avait la même énergie et la même odeur que mon père. 

Cheveux noirs, cernes, pistolet accroché à sa ceinture.

- Bonjour Shoto. J'espère que nous ne te dérangeons pas ?

Gardant une expression neutre, mes yeux se posèrent sur l'homme aux cheveux blancs qui l'accompagnait.

- C'est Todoroki

- Bien évidemment, Shoto.

Il me colla son badge sous le nez, me forçant à loucher pour le voir clairement.

- Commission Héroïque, brigade des Anomalies en Tous Genres

Il rangea son badge dans la poche intérieure de sa veste comme on rangerait un pistolet fumant après avoir vidé toutes ses cartouches.

Ses yeux n'étaient déjà plus dans les miens, scrutant ma chambre par-dessus mon épaule comme si c'était une scène de crime.

- Je suis Naoya Nishimura, et voici mon collègue qui apprend encore le métier. Ca ne te dérange pas si on rentre, n'est-ce pas ?

Et il se glissa à l'intérieur dans le même souffle.

Mes yeux rencontrèrent ceux du géant – le garde du corps, il semblerait – et on se dévisagea en silence.

- Wow, c'est très spacieux ici ! Il y a même une télé ! Génial pour faire des soirées pyjamas avec les copains, hein ?

Irrité, je détournai le regard du géant et allait vers Nishimura.

- Ne touchez à rien

Il releva sa main de l'écran de télé qu'il caressait avec admiration.

Le garde du corps en avait profité pour se glisser à l'intérieur et s'approchait déjà de la table basse à côté de mon lit, observant le vase rempli de fleurs avec intérêt.

- Tout doux Shoto. Pas besoin d'être agressif. On est tous des amis ici, hein ?

Je fronçai les sourcils, ma main gauche tremblant légèrement.

- Je suis très calme

Nishimura claqua des doigts.

- Toi, là ! Sors d'ici, c'est une affaire d'ordre privé !

Katsuki – qui s'était rassit sur le lit sûrement pour ménager ses jambes – haussa un sourcil, s'apprêta à répondre sèchement lorsque le garde du corps envahit son espace personnel et se mit à le renifler, collant son nez à sa robe d'hôpital.

- Hé, qu'est-ce tu fous ! Casse-toi putain !

Katsuki sauta à cloche pied, relevant une de ses béquilles maladroitement pour éloigner le géant, se mit à reculer vers la porte, et Nishimura était déjà en train de farfouiller dans la salle de bain, allumant les lumières.

- Une baignoire et une douche ! C'est vraiment le grand luxe ici !

Katsuki cria, de l'autre côté.

- Je te jure que si tu fais un pas de plus je vais te-

Et soudain, toutes les ampoules explosèrent. 

Katsuki, Nishimura et le géant se baissèrent pour s'abriter de la gerbe de verre qui leur plut dessus.

Sharingan tournant paresseusement dans mes prunelles, foudre crépitant dans le creux de ma main, j'étais la seule source de lumière dans la chambre plongée dans la semi-pénombre provoquée par un soleil pas entièrement levé.

Je pointai Nishimura du doigt.

- Toi. Sors d'ici.

Le garde du corps grogna, et je le sentis s'avancer dans mon dos.

La foudre qui crépitait sur mon corps était le seul avertissement que je daignais lui donner.

Nishimura lui somma d'un geste de s'arrêter.

Il sortit de la salle de bain, tout sourire, mains en l'air, comme si je n'étais qu'une vaste blague et que je ne mettrais pas mes menaces à exécution.

- Pas besoin de te mettre dans tous tes états. On est amis, non ? Je voulais juste qu'on discute un peu

La porte claqua sèchement, et tous lui lancèrent un regard surpris.

- Si tu veux parler, tu restes debout devant les mains en l'air. Pareil pour king kong

- Bien sûr. Pas de problème.

Nishimura sourit et recula jusqu'à être dos à la porte. Il fit signe au géant de le suivre, lequel finit par abdiquer, mais qui ne leva pas les mains et préféra me toiser.

Même s'il était aussi grand que mon père, je n'étais plus qu'une demi-tête plus petit que lui – résultat, il n'était pas si intimidant que ça.

Je lançai un regard à Katsuki, et quoi qu'il ait voulut dire mourut sur ses lèvres.

Il expira de frustration par le nez puis s'assit à nouveau sur le lit, ses deux béquilles sous son bras.

J'avais un témoin oculaire et auditif et la menace Nishimura aux doigts de fées se tenait à bonne distance de moi ou de quoi que ce soit dans ma chambre. 

Bien. Très bien.

- Parle

Les gens n'aimaient pas la vue de mon sharingan, qu'ils trouvaient perturbant et inquiétant – d'après les commentaires laissés sur internet – et c'était exactement pour cette raison que je l'avais activé.

La façon évidente dont Nishimura faisait des efforts pour me regarder droit dans les yeux et sourire m'apprit que lui aussi ne l'aimait pas.

- Nous pourrions nous asseoir. Discuter tranquillement.

Pour toute réponse, ma foudre se mit à décrire des arcs de cercle autour de mon corps, mes cheveux flottant légèrement au-dessus de mon visage.

Le garde du corps se tendit.

Le sourire de Nishimura s'effrita.

- Il est illégal de menacer un représentant de l'ordre public de la sorte

- Il est illégal de s'introduire dans un établissement de soins privé pour exiger parler à un patient qui, de surcroît, est mineur, et dont le responsable légal n'a pas été averti au préalable

- Endeavor est bien au courant, dit Nishimura

Je lui répondis d'un ton sarcastique :

- Est-ce que tous les représentants de l'ordre public sont des menteurs comme toi, Maoya ?

Jamais mon père ne ferait ami ami avec la Commission Héroïque après ce qu'il s'était passé avec Touya.

Nishimura tenta une autre approche.

- Nous sommes venus te voir pour te parler de tes Alters

- Je n'ai rien à vous dire

Nishimura secoua son doigt.

- Au contraire, tu as bien des choses à nous dire. Vois-tu, mentir sur la nature de son Alter est une violation du code civil des méta-humains qui peut engendrer de 300 mille euros d'amende…

Il me regarda droit dans les yeux pour ménager son suspens.

- Jusqu'à trois ans d'emprisonnement

Je souris, penchant la tête sur le côté et plissant mes yeux pour qu'il voit bien à quel point je me moquais de lui.

- Allez-y, envoyez moi en prison

Je levai mes poignets joints, ma foudre disparaissant aussitôt.

- Mettez-moi les menottes, ne vous gênez pas

Nishimura secoua la main comme s'il me faisait une faveur.

- Nous ne sommes pas obligés d'en arriver là. Il suffit juste que tu te montres coopératif, et tout rentrera dans l'ordre

Je reniflai avec méprit.

- Et si je ne veux pas ?

Le sourire de Nishimura se figea, et il se mit à serrer ses lèvres.

- Alors nous aurons un problème

Mes yeux virèrent sur la gauche de Nishimura, là où deux larges réserves d'énergies arrivaient à grands pas.

Mes yeux retournèrent à leur couleur habituelle et je reculai jusqu'au lit, m'asseyant à côté de Katsuki, croisant mes bras sur mon torse.

D'une main je désignai la porte.

- Voici la solution qui vient d'arriver

Confus, Nishimura s'en éloigna. Son garde du corps y jeta un coup d'oeil et l'imita.

La seconde d'après la porte s'ouvrit sur Endeavor et All Might.