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Chap 5

Ah ! Grande sœur… Dis-je d'un léger bond sur mes pieds, à la vue de ma sœur ainée. Il se fait tard m'a-t-elle signifié avec calme et douceur. Oui j'allais déjà rentrer ai-je répondu en m'activant à la suivre. Elle n'a pas oublié de saluer le jeune homme qui me tenait compagnie, qu'elle connaissait bien comme occupant habituel du mini –hall. Ce dernier lui a respectueusement répondu, avant de me dire bye. Mais nous avions trainé tous les deux jusqu'à voir ma sœur s'engouffrer dans la maison, avant de nous dire au revoir. Je me suis rendu directement dans ma chambre toute pressée de rejoindre mon lit, après avoir fermé mon logis avec négligence, en faisant un tour rapide sous l'eau de mon bain, avant d'échouer dans mon berceau. Le sommeil n'était point mon alliée ne cherchait même pas à l'être. Couchée sur le dos, yeux rivés à nouveau sur le plafond de ma chambre à coucher, je plongeai dans mon évasion sentimentale, pour ne penser qu'à Marcel. J'ai pensé à lui ce soir-là de mille et une Facon, me souhaitant à moi-même bonne chance. Ce soir-là, j'ai nagé dans un océan d'imagination romantique, m'imaginant à chaque fois avec mon don juan. Et c'est sous ces vagues de pensées que je me suis assoupie. La nuit a été longue mais pas interminable. Au contraire les jours se sont succédé plus rapidement que d'habitude. Du moins c'est l'impression que j'avais maintenant. On aurait dit que la rencontre de ce garçon n'avait pas fait que changer mon être, mais carrément moi et tout ce qui m'entourait également. Marcel et moi avions continué à nous voir tous les soirs et à nous familiariser davantage. Il s'habituait de plus en plus en moi, et pareillement pour moi. Nous ne nous passions plus l'un de l'autre, mais aucun de nous deux n'avait déclaré ou réclamé quelque chose. Du hall, nous avions commencé à nous voir à la maison. Pour ma grande sœur, j'étais une grande fille et cela lui paraissait certainement normal qu'un garçon me fréquente. En plus elle connaissait mon histoire avec Godmay et lui en voulait également. Godmay a tôt fait de m'épargner d'une déception profonde, en ayant le Bac avant moi. Il était étudiant maintenant et devait partir pour l'université de s'incite. C'est ainsi que nous nous sommes séparés mais estimions que nous sommes toujours ensemble. D'ailleurs notre relation n'était connue que de nous deux, de ma grande sœur, et peut être des commères de notre collège, qui n'avaient eu, que des soupçons non confirmés. Nous profitions donc de nos séances d'études, pour nous voler des baisers. Nous vivions avec nos parents et n'avions donc aucune issue d'aller au-delà des baisers. Malgré tout, nous en étions heureux et comblés. Nous étions tous deux plus détendus et rassurés maintenant qu'on se plaisait l'un à l'autre. Cela nous faisait être plus naturels ce qui ne pouvait nullement attirer l'attention de nos parents. Nous savions où et quand nous retrouver pour nous enlacer, peu importe la petitesse de la durée de notre moment de miel.

Voilà comment moi et Godmay, nous nous comportions jusqu'à la fin de l'année ou nous nous sommes acceptés. J'étais sa lady et j'en étais fière parce qu'il était vraiment beau. Alors que cheminer ensemble pour rentrer n'avait rien d'anormal pour nos parents. Les conditions adéquates étaient donc nos bonnes étoiles, car personne nous signalant ne pouvait obtenir gain de cause auprès de nos parents. Notre tranquillité frisait le jack pot et rendait jaloux plus d'un ado de notre entourage, tous impuissant face à la naïveté de nos parents, qui croyaient pleinement en nous. Parfois nous nous disions même que c'était Dieu lui-même qui nous avait uni, sinon que tous ne nous aurait été autant favorable. Mais aussi il nous était arrivé également de penser que c'était parce que nous étions tous les deux très brillants en classe que nos parents étaient dégourdis à notre égard. Si nous ne ramenions pas de bonnes notes, nos mamans allaient surement critiquer nos séances d'études ou même sursoir à cela, afin de nous chercher d'autres solutions, telles que les cours de répétitions payants. Dans tous les cas, c'était notre chance. Mais nous parlions de tous sauf du sexe. Cela paraissait difficile pour Godmay au début, mais il a dû s'y faire par la suite. Les adolescents étaient largement sensibilisés à l'époque, même si cela n'empêchait guère le taux de grossesses en milieu scolaire de s'accroître. Elèves et enseignants s'alignaient en premiers dans le rang des auteurs de ces multiples grossesses, avant même que quelques particuliers n'y apparaissent. Pour moi donc, il n'était pas question que nous allions au sexe, quelques soient les tambours que nos membres intimes pouvaient battre. Progressivement, Godmay finit par s'adapter à cela.

Depuis ce soir donc où nous nous sommes embrassés pour la première fois, nous ne manquions plus d'opportunités de profiter. A l'approche des examens, nous nous promettions de nous concentrer jusqu'à plancher, on respectait cela. Nous recommencions nos amourettes, après les examens dans l'attente patiente de nos résultats respectifs. C'est alors que les jours des résultats, Godmay a été déclaré admissible, et moi recalée. Pour nos parents cela était impossible ! Il a dû y avoir une erreur !

Mais hélas ! La situation était irréparable ; Le vin était clairement tiré, et il ne fallait plus que le boire. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps, pas seulement parce que je venais d'échouer mais aussi parce que moi et mon pigeon, allions bientôt donc nous séparer. Quelle adolescence émotionnelle ! J'avais reçu mille mots de consolation et n'avais surtout pas d'autre choix que de me calmer. Godmay, le jour des résultats, n'avait pu non plus retenir ses larmes, ce qui avait paru normal pour notre parent, qui y voyait le signe de compassion, d'un frère envers sa sœur. Cela lui a permis de me prendre dans ses bras devant toute l'assistance, me serrer fort contre lui, me tapoter le dos en murmurant : «… ça va aller ma princesse… c'est fini….calme-toi je t'en prie…c'est le choix divin…tu n'es pas nulle et tout le monde ici le sait…je vais continuer à t'aider jusqu'au bout… ».Tous cela n'avait pu laisser nos parents et nos amis présents indifférents. Tous en larmes, on aurait cru en un déroulement d'obsèques, d'une personne très chère. Après ces moments, nous avions été obligés de considérer la sentence, et laisser libre cours à la vie. La mère de Marcel s'était mise à préparer son entrée à l'université, et la mienne, à me réinscrire pour ma reprise dès la rentrée des classes. Les vacances se sont très vite épuisées, et nous retournions chacun à la tâche, lui à shinecit et moi à Citra, là-bas dans le centre du pays, et ça a été un nouvel épisode de romance que Godmay m'a révélé.