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Silence

J'étais toujours dans le noir dans un coin de ma chambre à revivre mes peurs en silence. C'était la règle la plus importante, quand papa s'endort, le silence règne. Les sanglots, les larmes, les peurs, tout devait être silence. Maman était morte à ma naissance et papa me détestait depuis lors. Il disait que c'était ma faute, que je n'étais qu'une meurtrière. Il me frappait quand il était sobre et me violait quand Il était saoule. Après quoi il me laissait seul dans le silence.

Je vis se Calvert depuis vingt ans. Toujours enfermé et livré à moi même. Mon père n'était présent que pour acquérir un plaisir mauvais en me rouant de coups. Il payait mon école, pas par générosité, mais surtout par peur. Je supporte tout ce qu'il me fait sans jamais me plaindre et en respectant son besoin ultime de silence et lui me paye l'école. Je me souviens que la dernière fois que j'ai essayé de me défendre, il m'a menacé d'arrêter de payer mes études et de me foutre à la porte de chez lui.

Depuis cinq ans, j'économise le peux d'argent que je gagne à l'école en vendant la nourriture qu'il me donne. Aujourd'hui j'ai assez d'argent pour partir. En tendant l'oreille, je constate que papa vient de fermer sa porte preuve qu'il n'en sortira pas avant demain, quand il viendra s'assurer que je suis toujours là à attendre qu'il me donne la permission de me lever de mon coin de la chambre car le lit n'était utilisé que pour son plaisir sexuel.

Papa avait accroché une cloche à mon pied pour être sûr que je n'essayerai pas de m'enfuir au risque d'être battu jusqu'à l'évanouissement. Il ne dormait jamais très profondément sauf quand il était saoul comme se soir. Je me suis levé de mon coin sombre et je me suis aventuré dans le couloir. Je suis descendu au rez-de-chaussée et j'ai ouvert la porte. Liberté. Je me suis mise à courir. Le plus vite possible comme si quelqu'un me poursuivait, comme si papa pouvait me rattraper pour me battre et m'enfermer dans la chambre, comme tout ceci n'était qu'un rêve et que je voulais échapper à la réalité. Libre. J'étais enfin libre.

*****

Assise dans mon bureau, je ressassais mes pire cauchemar une main à la joue et l'autre qui tripotait un bic.

« Mademoiselle Tiftus, il est l'heure pour moi de rentrer, puis-je faire quelques chose pour vous avant? »

« Non... bon retour chez toi Whitney. »

« Merci mademoiselle... à demain. »

Quand je regardai ma montre, il était déjà huit heures. Je devrais rentrer à la maison mais à quoi bon. Je pris mon sac et je me dirigeai vers un bar.

« Un scotch,bien serré s'il vous plaît »

Je vidai mon vers sans même m'en rendre compte.

« Je pense que je n'ai jamais vu une femme boire comme vous. »

L'homme qui me parlait était étrange. Je ne le connaissais même pas mais j'étais horriblement attiré par lui. Peut-être que c'était le scotch mais j'avais soudainement chaud.

« Quelle impoli je fais, moi c'est Richard Garcia pour vous servir »

Le nom me rappelait vaguement quelques choses mais je n'avais pas les idées assez claires pour y penser.

« Et moi Tiftus... »

Il me regardais avec un air moqueur ce qui avait le don de me faire monter le rouge au joues.

« Tiftus, ravis de faire votre connaissance » .

Il me tendait une main que je serai volontiers. Avec toutes les idées sombre qui me traversait en se moment précis j'avais besoin d'être avec quelqu'un. Je devais tout faire pour éviter le silence car il me replongeait dans des souvenirs que malgré moi je n'arrivais pas à oublier.