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Chapitre 15 Un chasseur partant chasser…

« Bella ? Tu vas vraiment mettre ça ? me demande Edward.

Pourquoi ? tu n'aimes pas ? je lui réponds malicieusement. Si, mais tu risques d'avoir froid. Il n'y a vraiment pas beaucoup de tissus sur cette jupe. »

 

Je pouffe. Son regard est rivé sur l'ourlet de ma jupe. Je suis sûre que s'il pouvait rougir, il serait rouge tomate.

 

« J'aime beaucoup cette jupe, je fais, en soulevant le menton d'Edward. Je me sens belle dedans. Tu ne vas pas essayer de m'empêcher de mettre ce dont j'ai envie, n'est-ce pas, mon cœur ?

Tu… Tu peux mettre tout ce que tu veux… bégaie-t-il, semblant pris au dépourvu.

 

Oh ! C'est à cause du surnom que je lui ai donné ? Je ricane que je le vois tirer l'air de rien sur le bas de ma jupe tout en essayant de cacher sa moue boudeuse. C'est avec un air renfrogné qu'il prend mon sac de cours et m'escorte jusqu'à sa voiture.

 

Evidemment, notre arrivée ne passe pas inaperçue et je sens les regards des étudiants braqués sur nous. Edward a son bras autour de mes épaules et je sens des légères vibrations venant de lui. Attends… il est en train de grogner là ?! Je le regarde, surprise. Son air est encore plus sombre que lorsque nous avons quitté la maison. J'imagine qu'il ne doit pas entendre des choses très agréables.

 

 Il faut que je le distraie. Je m'arrête, me tourne vers lui et lui embrasse la joue. Je suppose que ça fonctionne parce que son froncement de sourcil disparait instantanément. Je lui prends alors la main et lui souhaite une bonne matinée. Comme si c'était fait exprès, et connaissant Alice, ça l'était probablement, le petit lutin malicieux se plante devant nous et déclare :

 

« Eh bien, enfin ! Vous en avez mis du temps à vous déclarer tous les deux.

Alice, commence-t-il avant d'être interrompu. Bella j'adore ta jupe. Merci Alice, ça me rassure, je réponds. Edward n'était tout à fait d'accord pour que je la mette. Pourquoi ? demande-t-elle avec un sourire en coin. Pas assez de tissu. Non très chère, dit- Alice en secouant l'index, la seule raison c'est qu'il ne veut pas que d'autres hommes regardent tes jolies jambes. Alice, menace Edward. Ne t'inquiète pas, je réponds. Il a dit que je pouvais mettre tout ce que je voulais. Eh bien…hésite-t-il. C'est bien ce que tu m'as dit tout à l'heure, mon cœur ? je demande en le regardant sous mes cils. Je … Euh… Je… Oui, balbutie-t-il en se pinçant le nez. »

 

Oh, oh ! Le retour du bégaiement… Il doit vraiment être perturbé par son petit surnom. Je vois du coin de l'œil Alice qui retient son rire.

 

« Nous pouvons aller faire du shopping dans la semaine dans ce cas, déclare-t-elle.

Alice… mon portefeuille a un fond, contrairement au tien. Prends ça comme un cadeau d'excuse pour tous ces moments où je n'ai pas été une amie. D'accord, dis-je, rendant les armes. Mais j'ai une liste précise des affaires que je veux acheter. C'est ok, acquiesce-t-elle. On passera à Victoria Secret en premier. Super ! »

 

Je souris, fais un autre baiser sur la joue à un Edward figé et part rejoindre ma classe avec Alice. Elle glousse en secouant la tête.

 

« Le pauvre… il va souffrir si on commence à faire équipe.

Mon but n'est pas qu'il souffre, mais qu'au contraire, il apprécie sans se créer de blocage, je lui réponds en soupirant. Ça va être un travail de longue haleine… Je sais, mais il va s'habituer. La jupe n'est que le début. »

 

Elle se tourne vers moi en soulevant un sourcil.

 

« Je sais de mes visions, qu'il va vouloir contrôler un paquet de truc autour de moi.

Autre temps, autres mœurs, hausse les épaules Alice. Jasper est parfois même pire qu'Edward. Je pense qu'il doit oublier de temps en temps que je suis un vampire. Tu as le physique d'une poupée de porcelaine et la puissance destructrice d'un char d'assaut en présence de soldes. On ne peut pas lui en vouloir d'oublier parfois ta nature. Tu vas tout rejeter en bloc ? Je veux dire… Quand il passera en mode « homme des cavernes ? »

 

Je ricane : « J'espère qu'il passera en mode « homme des cavernes ». »

 

Alice me regarde en souriant, mais je sens que la question est sérieuse.

 

« Ça sera difficile pour lui de ne pas avoir le contrôle total, poursuit Alice. Il a l'habitude de tout anticiper grâce à son don.

Je ne compte pas m'opposer à tout, je réponds, juste à l'excessif. Et je le laisserai gérer ma sécurité sans me plaindre en cas de danger immédiat. C'est un compromis acceptable, répond Alice en hochant la tête. Mais ce sera toujours difficile de le convaincre. Il est têtu. Moi aussi, je suis têtue, je réplique, mais pas obtuse… Il est parfois nécessaire de reculer pour mieux sauter. Lui accorder une fois pour avoir gain de cause la fois suivante ? Mmmm, ça pourrait fonctionner ! »

 

Le cours de littérature se passa sans problème majeur, mais je sentais de temps en temps un frison qui me parcourait la colonne vertébrale. Mon malaise grandit au cours de l'heure et j'avais acquis la certitude que j'étais épiée, mais pas de manière saine. Je n'osais pas me retourner pour ne pas attiser le ou la coupable, rangeais mes affaire et partis rapidement après avoir dit à Alice que je la retrouverai au self tout à l'heure.

 

Jasper sentit bien sûr mon inconfort et me demanda si je lui en voulais beaucoup, se trompant sur l'origine de mes émotions. Je lui expliquais la situation et il m'a dit que les humains n'écoutaient pas assez leurs instincts. Il me recommanda de fuir vers un endroit sûr si le malaise grandissait d'un coup. J'approuvais et la matinée passa lentement. Mon malaise persistait, mais augmentait régulièrement, surtout dans les couloirs.

 

« Quête bonus : Trouvez le nom de la personne à l'origine de votre malaise… Récompense : Franchissement d'un mur… Pénalité : Un gros mal de crâne… durée : journée… Conseil du créateur du jeu : Gardez son calme est toujours utile. »

 

Je commençais à croire que je virais parano, parce que dès que je tournais la tête en direction de la vague d'inconfort, je ne voyais rien d'alarmant, mais la fenêtre du jeu m'a confirmé qu'il y avait bien un problème. Avec le stress, j'avais vidé ma gourde d'eau et je décidais de faire à la fois le vide de ma vessie et le plein de ma gourde avant d'aller manger. Je rentrai dans les toilettes, mais au moment de sortir, je sentis mon angoisse augmenter brusquement.

 

Suivant le conseil de Jasper, je me mis à courir en direction du réfectoire, du moins, le croyais-je, mais j'ai toujours eu un mauvais sens de l'orientation et je me retrouvais dans un couloir sombre sans issue. Je me tournais mais un tissu fut placé sur la tête, mon sac arraché. J'entendis une porte s'ouvrir et on me poussa au sol. Saleté de dextérité pourrie ! Quand je me débarrasse du linge, je suis dans un endroit étroit et sombre. Je sens les produits d'entretien et des manches de bois près de ma main. Mince ! On m'a balancé dans un placard ! Evidemment, la porte est fermée, plus exactement, il n'y a pas de poignée à l'intérieur du placard. Par contre, je trouve avec soulagement, un interrupteur.

 

Je réfléchis quelques minutes, analysant ce qui pourrait m'aider à sortir de cette situation, réservant pour plus tard ma colère contre l'inconnu, qui m'a enfermée là. Je trouve une caisse à outils, en sort un réglet et commence à le passer entre la plinthe et la porte, pour faire reculer le pêne, quand la porte s'ouvre brusquement, me repoussant au sol en me fracassant le front.

 

« Aïe ! Je crie en me frottant le front, tandis qu'Emmett s'accroupie et se confond en excuse.

Emmett ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Je demande. J'étais le seul dans le bâtiment avec Rose. Alice a vu que tu avais des problèmes, mais elle était bloquée avec les autres à cause du soleil qui s'est levé pour le temps du midi. Ça va ta tête ? Ça peut aller. Tu fais honneur à ton surnom, Muscleman, je réponds. Muscleman ?! dit-il en haussant un sourcil. C'est le surnom que je t'ai donné quand je t'ai vu pour la première fois. »

 

Il me sourit puis son regard redevient sérieux. Il me demande :

 

« Tu sais qui t'as enfermé là ?

Non, je n'ai rien eu le temps de voir, on m'a mis cette serviette sur la tête. »

 

Il la ramasse, la renifle.

 

« Mmmm Tu sens vraiment bon Bella.

Euh… merci… je suppose… Ton odeur est mélangée à une autre. Je l'ai déjà senti mais je ne sais pas qui c'est. Bébé ? Quoi ?! s'exclame une voix glaciale dans le couloir. »

Génial, Rosalie va probablement me détester encore plus, maintenant qu'elle sait que son homme aime mon odeur…

 

« Tu connais cette odeur ?

Pourquoi je connaitrais l'odeur des humains du lycée ?! Si c'est pour montrer ta mauvaise humeur, tu peux dégager, j'entends une voix de velours dire froidement dans le couloir. Merci Emmett. Je t'en prie, répond celui-ci en se relevant. La prochaine fois, essaie de ne pas lui causer une commotion cérébrale, rajoute Edward sarcastique. Ça va, je le rassure. Emmett m'a aidé. Ne t'en prends pas à lui, s'il te plait. Donc, tu ne sais pas qui t'as enfermée là ? Alice n'a rien vu ? Elle était préoccupée par le fait que Jasper n'était pas encore arrivé dans le bâtiment avant que le soleil de perce les nuages. Elle t'a vu trop tard, quand tu atterrissais dans le placard. Où est le tissu ? »

 

Emmett lui tend et il le renifle. Ses yeux virent au noir en un instant. J'imagine que respirer mon odeur de plein fouet doit être difficile, mais avant que j'éloigne la serviette de lui, je l'entends siffler :

 

« Elle va payer… »

 

J'ai la chair de poule. Son regard est effrayant, mais je prends mon courage à deux mains et pose mes paumes sur ses joues fraiches.

 

« Mon cœur ! Tu me fais peur. »

 

Mon appel le sort de sa rage et ses yeux reprennent une couleur plus claire, mais toujours plus foncée que celle qu'il avait ce matin en partant au lycée. Il prend une de mes mains, dépose un baiser et s'excuse :

 

« Pardonne-moi, mon amour. J'en oublie les priorités. Sortons de ce cagibi et allons te restaurer. »

 

 Il m'aida à me relever et tint fermement ma main dans la sienne. Nous croisons Alice et Jasper qui me tend un hamburger emballé dans du papier. Je hausse un sourcil interrogateur.

 

« Je sais que tu préfèrerais des légumes, mais comme tu as eu un choc, j'ai préféré te prendre un repas plus consistant, explique Alice. »

 

Je prends le paquet et nous sortons nous installer sur une des platebandes entre le lycée et la forêt. Je déballe mon sandwich et croque dedans sans grand enthousiasme. Mais Alice avait raison, je n'aurais pas été rassasiée avec uniquement les légumes aujourd'hui. Ma colère commence à monter. Jasper me lance un regard pointu et Edward s'excuse à nouveau.

 

« Edward, ce n'est pas contre toi que je suis énervée. Peux-tu me dire qui m'a fait ça ?

Tu n'as pas à t'en préoccuper, je vais m'en charger. »

 

Je pose le hamburger, prends une profonde respiration et déclare d'un ton bas.

 

« Je ne crois pas, non ! Pas sans mon accord. 

Bella, tu n'as pas besoin de t'en faire. Je vais m'occuper d'elle et elle ne te causera plus de tort. Je m'en fiche d'elle, qui qu'elle soit ! je finis par dire, ma voix montant progressivement dans les aigus. Elle ne s'en tirera pas, affirme Edward, ne comprenant définitivement pas ce que je veux dire. Je sais… mais ce n'est pas le problème. »

 

Il a l'air confus, alors je l'éclaire :

 

« Que tu prenne soin de ma sécurité, ça me rassure. Je trouve même ça un peu sexy pour tout te dire. »

 

J'entends Emmett siffler.

 

« Mais quand il s'agit de quelque chose qui me concerne, je veux être mis dans la confidence. Je ne t'empêcherai pas d'agir pour prendre soin de moi, mais n'oublie pas que je suis ta compagne, pas ta fille. Je suis ton égale et je tiens à être traitée comme telle. »

 

Je le vois écarquiller les yeux, la bouche ouverte. Il reste figé un moment, semblant murmurer à voix basse quelque chose. Je m'approche et j'entends « compagne ». Je passe mes bras autour de son cou et chuchote :

 

« Oui, je suis ta compagne, Edward. »

 

Le regard qu'il me lance alors est empli de joie et de soulagement. Je me sens un peu écrasée par toutes ces émotions. Jasper tousse un peu. Le pauvre, il ne doit pas passer un bon moment. Edward se ressaisit et hoche la tête.

 

« Tu as raison, je ne ferai rien sans t'en parler.

Bien ! je dis en relâchant mes épaules. Alors, maintenant que nous sommes sur la même longueur d'ondes. Dis-moi qui m'a fait ça ! Lauren Mallaury… Cette pimbêche ! je crache. »

 

Lauren m'avait bien fait comprendre lors de ces quelques semaines de solitude que je n'étais pas la bienvenue à sa table pour manger et je savais qu'elle parlait de moi dans mon dos, comme elle le faisait déjà avec Bella. Contrairement à Jessica, qui trouvait grâce à mes yeux, Lauren était la même, voire pire qu'elle n'était dans Twilight.

 

Je demandais alors à Edward ce qu'il comptait faire. Il fit son sourire tordu signature, mais une flamme noire brillait dans ses yeux.

 

« Je vais partir en chasse, me répond-il. »

 

« Quête validée… Une récompense va vous être accordée. »

 

« Quête bonus (Retour à l'envoyeur): Rendre à Lauren la monnaie de sa pièce sans la blesser et sans laisser de trace… Récompense : une balle de baseball… Pénalité : un sermon de votre père… durée : deux jours. »