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Chapitre 39 - Etoile liquide

« Encore une explosion ? » dis Qubloz.

« Ils essaient sans doute de sortir, mais je n'ai repéré aucune issue » continua Chox.

« C'est ce qu'on croyait quand ils se sont échappés il y a une heure, on se dépêche et on suit leur piste » dis Tepniu.

« Séparons nous et explorons tous les lieux à 600 mètres, vu l'explosion, ils ne sont pas loin »

La pièce sombre débordait de manuscrits, papiers jaunis et bibliothèques immenses.

« Il a du mouvement autour de nous mais je ne perçois aucune présence » signalais Ratvert.

Les ombres semblaient dotées de vie et se mouvaient telles des serpents attendant d'attaquer.

Soudain, alors que nous atteignons le centre de la salle qui était dominée d'un large bureau surplombé de carte et manuscrits griffonnés à l'extrême, tout cessa mouvement.

Et un spectre flottant sorti de l'ombre.

Une dague à la main et une boule de feu armée, j'étais prêt à contre attaquer.

« Du calme, jeunes âmes, je ne suis pas votre ennemis » dit une voix gutturale d'une profondeur complexe.

« Vous êtes humain ? » dis Ratvert avec doute.

« Je l'étais autrefois, il y a 360 ans, mais ma survie m'a contraint à adopter cette forme repoussante »

Repoussant était un mot bien faible, on aurait dit qu'un cadavre brûlé et mutilé avait pris vit.

« Je me nomme Sipiri, et je recherche depuis de longues années la science des étoiles, si vous avez pût entrer, vous êtes sans doute d'explorateurs chevronnés !

Mon système m'avait indiqué l'anomalie, je n'avais fait que suivre bêtement les indications

« Plus ou moins, nous fuyions d'une attaque avant d'arriver ici, c'est plutôt de la chance qu'autre chose »

« A tout ceux qui me rencontre, je transmets mon savoir, voici une potion scientia sapienta, je vous la donne »

J'avais déjà utilisé une telle potion à Cilucide et cela m'avait coûté deux jours de fatigue.

« Je vous remercie, mais de quelle recherche parlez-vous précisément ? »

« Sur les étoiles tout simplement » dit-il d'un air distrait.

Qui sait ? Cela pourra me rendre plus fort.

« Auriez-vous une issue dans cette galerie Sipiri ? » demandais Ratvert

« Par ici » dit-il en montrant de sa main cadavérique un escalier de pierre. Nous grimpâmes pour atteindre un observatoire gigantesque qui mêlait magie et science.

Une trappe dissimulée menait sur les hauteurs de la montagne dans laquelle nous étions perdus.

Sipiri ne sorti pas au soleil quand me vint une idée.

Je disposais d'une pierre de magie enrichie de haut niveau.

« Sipiri, pour vous remercier, je vous offre de la compagnie dans vos recherches »

« Tiens, c'est fort aimable mais de quoi s'agit-il ? »

Je créai un esprit de feu auquel j'insufflai la pierre.

« Donnez-lui un nom et il pourra acquérir des connaissances comme un nouveau-né, il est de feu mais peu diminuer sa température à -5°C pour éviter de causer des dégâts »

« Quelle surprise ! Je suis enchanté de vous avoir aidé, d'autant plus que personne ne m'avais rendu visite depuis 150 ans »

Sur ce, nous quittèrent Sipiri pour rejoindre un plateau qui donnai une vue sublime sur les alentours.

La potion en main, je l'a rangeais dans ma besace.

« Ou est Strikoar d'ici ? »

« Selon mon trouve-chemin, quelque 90 km à parcourir » dis –je

« Il nous faudrait des montures, on pourrait mettre de la distance avec nos assaillants » dit Ratvert.

« Avisons » répondis-je.

« Leurs traces mènent à cette paroi » dis Chox.

« C'est quoi toutes ces gravures » demandai Qubloz.

« Des constellations je pense » répondais Tapniu.

Ils analysaient en détail toute la paroi en vain, quand Chox perdis patience.

« Je vais tout défoncer reculez »

Chox grandit en taille et en masse musculaire, il condensa toute cette force en une énergie rouge bleuâtre qu'il projeta sur la paroi.

La roche fût vaporisée et se fissurai sur le long de la caverne.

« T'y est allé trop fort encore une fois » dis Tepniu.

Ils virent une porte dissimulée derrière.

« Allons-y, ils sont sûrement là »

Chox tira sur la poignée pour découvrir juste derrière, qu'il n'y avait rien. Absolument rien sinon une petite cavité où des lézards se mouvaient.

« C'est une blague » s'exclamais Chox.

« Ils ont sans doute faussé leurs traces pour nous mener là afin d'avoir le temps de trouver une autre issue » répondis logiquement Qubloz.

« Malins les avortons, ils se débrouillent pour avoir du sursis »

« Quelques temps plus tard »

Nous avons réussi à établir une certaine distance entre nous et nos agresseurs.

« Plus vite en aura rejoint cette ville, mieux on se portera » dis Ratvert.

Je désirai ardemment pouvoir à ce moment-là me rendre invisible et simplement continuer sans la peur de la mort à chaque petit son qu'on discernait.

« Si nous avions des montures, nous pourrions parcourir cette distance en une demi-journée »

J'eu un éclair.

« Et si ? On construisait des générateurs à propulseurs ? On pourrai voler »

Ratvert fût pris d'un fou rire sonore »

« Qu... Quoi ? Hahahaha, j'en connais un qui a pris un gros coup sur la tête »

Je guettai le ciel quand cette idée m'était venue, moi-même surpris par cette théorie des plus tordue. Il était clair que je ne pourrai pas de sitôt produire mes rêves d'équipement vu mes ressources actuelles.

« Cherchons plutôt des chevaux, ça sera plus simple » continua Ratvert en riant de bon cœur.

Ce fût le produit du hasard ou d'une étrange coïncidence qui nous fit stopper. Devant nous, à quelques mètres se mouvaient dans les hautes herbes, des drôles d'animaux. Des placops. Les placops étaient une espèce forte ancienne qui survivait à de nombreuses situations grâce à leur instinct de survie. Attirés par le calme, on dit que ceux qui portent la joie guideraient leurs migrations.

« Ratvert ne bouge pas, on a trouvé nos montures »

« Tu ne pourras pas les chevaucher, ils sont trop craintifs »

Là-dessus, je glissais ma main dans ma besace pour y trouver des plantes odorantes. Les agitant au-dessus de ma tête, je parvins à attirer un couple qui se délectèrent de ce met.

« Et maintenant ? »

« J'en ai aucune idée je n'ai pas fait zoologie »

Nos regards se croisèrent quand nous parlions et nous rirent de notre légère incompétence dans la matière.

A notre surprise, ils nous laissèrent les toucher et les caresser.

« Cajole celui de ton choix et on essaye de s'en servir comme monture »

Ratvert choisis un mâle haut de 2m50 dont les deux pattes musclés inspiraient la force.

Je fis de même et nous parvinrent à les chevaucher sur leur dos courbé.

« Bon eh bien, partons vite ! »

Avant de quitter la meute, nos montures firent ce qui semblait être un geste d'affection et de fidélité, ils soufflèrent dans les poils de la tête de leurs congénères.

« La nature est si simple, j'ai tendance à l'oublier » dis Ratvert en observant la scène.

Nous prirent le chemin et partions à toute vitesse à la ville de Strikoar !