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Lunea chambouler

Tayleur : TAY ! REVIENS DE SUITE, ESPÈCE DE SALAUD...

Tay : Tu me cherches ?

Tayleur : Explique-moi pourquoi, maintenant et ici, tu me trouves la compagne.

Tay : Tayleur, la Déesse est imprévisible. Tu le sais très bien, on ne prévoit rien, c'est destiné.

Tayleur : Mais comment peux-tu me faire ça, en plus une esclave ! Servante. Comprends-tu que jamais ma mère ne laissera ça !

Tay : Tu es bien pour des meutes libres ? Pour la liberté de chacun ?

Tayleur : Oui, mais...

Tay : Que tu le veuilles ou non, Lunea nous a été choisie, c'est notre compagne ! Elle est dans cette meute, mais apprends à connaître les gens au lieu de te méfier directement.

J'arrête là la discussion avec ce connard qui me met des épreuves sur mon chemin. Je regarde le plateau et je peux encore sentir son odeur dessus. Elle a dû le préparer elle-même. Son odeur est la plus forte, la plus douce et pétillante que j'ai pu sentir jusqu'à maintenant. J'ai mes projets avant tout.

....Lunea.....

Je marche doucement en direction de la cuisine, encore sous le choc, mais..

Que s'est-il passé dans cette chambre ! Son toucher, sa voix m'ont fait frissonner, son regard ! Des cheveux noirs, une barbe mi-longue noire, une peau mate, des yeux vert émeraude, une musculature incroyable et son odeur me fait trembler les jambes... Je n'ai jamais vu un homme aussi beau ! C'est un dieu à lui tout seul. Allez, Lunea, ne rêve pas trop, tu es une simple esclave ! Voilà que maintenant je me parle à moi-même. J'aurais tellement aimé que ma louve Lunn soit avec moi, j'ai tellement besoin de toi ! Tu me manques, ma meilleure amie !

Je retourne très vite dans la cuisine, j'ai peur de me faire battre par la gouvernante ! J'ai mis un peu de temps...

J'ouvre les portes de la cuisine et la voilà face à moi, les mains sur les hanches, une tête très énervée ! Je sais d'avance que je vais me prendre des coups !

Gouvernante Dali : Le plateau, tu l'as bien déposé dans la chambre ?

Lunea : Oui, gouvernante.

Gouvernante Dali : EXPLIQUE-MOI POURQUOI TU AS MIS AUTANT DE TEMPS ?

Elle s'approche de moi et me file directement une gifle qui m'a fait saigner de la bouche, elle a une sacrée force ! Je la regarde toujours en soumission, les yeux baissés.

Lunea : Le seigneur a demandé de goûter à ses plats pour voir s'ils n'ont pas été empoisonnés !

Gouvernante Dali : Eh bien, si tu es encore là, c'est qu'ils n'ont pas été empoisonnés, quel dommage ! Retourne immédiatement à tes corvées, que je ne te vois plus.

Je baisse la tête et je cours à la plonge. J'ai mal au cœur à savoir qu'ici, les gens me détestent, me haïssent. J'ai les larmes aux yeux, j'aimerais tellement disparaître, ne plus souffrir. D'ailleurs, Alpha Conor m'a lâchée un peu en ce moment, c'est lui le pire de tous ! Il essaie tant bien que mal de me toucher, mais je le refuse. Auparavant, ma louve lui a montré sa désapprobation : un loup ne peut pas toucher une louve tant qu'elle est en désaccord, c'est comme une protection. Il venait la nuit, ne me laissant pas dormir, il pouvait rester toute une nuit entière à me regarder et attendre le petit moment où ma louve baisserait la garde, mais heureusement qu'elle tenait bon ! Il m'a battue des nuits entières, il m'a attachée par les mains et les pieds en me fouettant jusqu'au sang. Elle n'a jamais lâché sa dominance, mon corps entier est un champ de guerre ! Je ne voudrais jamais trouver de compagnon et cacher ce corps meurtri. Une voix familière hurle dans la cuisine !

Nelia : "Attends"...

Je me prends une droite bien comme il faut en plein milieu du visage, sans savoir qui me l'a mise ! J'ai une petite idée !

Nelia : COMMENT AS-TU OSÉ, ESPÈCE DE CLOCHARD !

Lunea : QUOI ? QUE SE PASSE-T-IL ?

Nelia : Tu vas servir le seigneur Tayleur ! Alors que c'est moi qui devais le faire tout le long de son séjour ici !

Elle me prend par les cheveux... Et une voix fait trembler le sol !

LÂCHE-LA !

La voix était tellement puissante qu'elle m'a lâchée direct. J'ai senti sa main trembler. J'ai le visage entier qui me brûle de douleurs. Je lève les yeux et, en face de moi, j'ai la gouvernante Dali, le chef cuisinier Nelia et Léa qui me fixent avec la bouche ouverte.

Lunea : Qu'est-ce qui se passe ?

Je les vois tous d'un coup baisser la tête comme s'ils étaient soumis. Je n'arrive pas à comprendre, je commence à avoir la tête qui tourne. Je n'ai pas vu qui était à ma droite, je suis tombée dans les pommes direct.

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