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Flore resserrait le corset d'Adélie en papotant. Les deux amies bavardaient du départ soudain de la cadette de la famille royale.

"-Comment Sa Majesté a-t-il pu renvoyer sa propre sœur du palais avec autant de sang froid ?! S'indigna Flore.

-Il a ses raisons que le peuple ignore... je ne peux pas le juger pour cela, Isadora a volontairement signé le contrat de fiançailles l'unissant à son Altesse le prince d'Italie. Gustave ne pouvait rien faire. Le défendu la jeune femme.

-Enfin ! S'il aimait vraiment sa sœur, il aurait trouvé un arrangement !

-L'amour n'a plus sa place dans le monde de la politique... et c'est ce qui commence à me faire peur Flore..."

Adélie commençait à douter de son union prochaine avec le Roi. Il n'avait eu aucun scrupule à faire passer son pays avant sa famille, comment pouvait-elle être sûr qu'il ne ferrait pas de même avec elle ?

Devant ses interrogations, la jeune femme parti chercher son promis afin de se rassurer quelque peu et pourquoi pas en profiter pour passer un peu de temps ensemble. Avec le départ de sa sœur, le Roi avait passé deux jours isolé dans ses bureaux entouré de ses conseillers.

La jeune femme devait se l'avouer, le Souverain lui manquait.

Adélie le trouva dans la bibliothèque. Les souvenirs de leur baisé dans cette pièce lui mirent le feu aux joues.

Gustave ne l'entendit pas arriver, il était plongé dans un livre. Elle pu s'installer face à lui en toute discrétion. La jeune femme le détailla du regard. Il fronçait légèrement les sourcils, mais le reste de son visage était détendu, comme apaisé. Elle remarqua que sa jambe tremblait frénétiquement.

« Vous ai-je manqué ? » osa-t-elle faisant sursauter le Souverain.

Gustave fut surpris, il n'avait rien entendu, apparemment son livre le passionnait plus qu'il ne croyait. Il fut aussi interloqué face à la remarque de sa fiancée. Elle venait de faire preuve de beaucoup d'audace.

« -Vous êtes bien plus plaisante à regarder que mes conseillers, ils sont vieux et pour la plupart grincheux, ria-t-il

-Voilà une nouvelle qui m'enchante, vous me préféré encore à vos conseillers, mais serait-ce le cas dans quelques années ?

-Je ne pense jamais me lassé de votre visage d'ange. »

Adélie rougit, il avait réussit à détourner l'intention de la jeune femme. Mais rapidement, le visage d'Isadora suppliant le Roi lui revînt à l'esprit.

« Vous n'avez cependant pas hésité à s sacrifier votre sœur pour votre pays ... »

Son ton ne sonnait pas comme une reproche mais plutôt comme un sentiment de déception.

« -Cela n'a rien à voir, vous êtes ma fiancée, Isadora était ma sœur...

-Elle l'est toujours ! S'emporta la jeune femme

-Elle reste ma sœur mais elle appartient au royaume d'Italie maintenant, elle à signé ce contrat de sa propre volonté, Adélie... je sais que ce que je vais vous dire ne va guère vous plaire mais ma sœur est née pour contracter une alliance avec notre pays, elle a été éduqué dans ce seul et unique but...

-C'est une personne comme vous et moi, elle a des sentiments, vous ne pouvez pas, par prétexte qu'elle est née pour cela, vous en débarrasser de la sorte ! Je m'apprête à devenir votre femme et la Reine de Vésan, mais je refuse si cela implique d'élever mes... NOS futurs enfants pour les jeter aux loups comme vous venez de le faire avec votre propre sœur ! Si vous saviez combien ma famille et moi-même aurions donné pour que j'aie un frère ou une sœur ?! Vous n'avez aucune valeur humaine, des couples se brisent parce qu'ils ne peuvent avoir de bébés a chérirent et vous et votre mère utilisez votre sœur comme de la viande ! Isadora n'avait aucunement conscience de la personne qu'est Enrico d'Italie quand elle a signé ce contrat et vous le savez aussi bien que moi alors cessez de vous cachez derrière une telle grossièreté ! »

Des larmes s'étaient mises à couler le longs des joues de la jeune femme, elle ne comprenait pas l'attitude aussi détachez du Souverain envers le sort de sa sœur. Elle aurait tout donné pour avoir un petit frère ou une petite sœur mais le ciel en avait fait autrement et voila qu'elle se retrouvait à plaider la cause de la cadette de Vésan.

Gustave reprit d'un ton toujours aussi calme.

« Malheureusement, la famille royale n'a pas le droit au même bonheur que les gens du peuple, nous sommes guidé dans un seul but, faire prospérer le pays. Que croyez-vous qu'il se serait passé si j'avais chassé le prince d'Italie sans lui donner ma sœur ? »

Sa voix se fit plus douce.

« Les troupes italiennes auraient déjà envahit le pays et les paysans auraient été pillé et tué. Tout cela parce que j'aurais voulu sauver ma sœur, mais en la sacrifiant, je sauve le pays entier. »

Adélie s'effondra sur un fauteuil. Le Roi n'avait pas tord, Enrico n'aurait pas hésité à déclarer la guerre à Vésan pour récupérer Isadora et se vengez de Gustave.

Des doutes commencèrent à germer dans l'esprit de la jeune femme. Était-elle vraiment prête à entrer dans ce monde où le pays passe avant la famille ? Si elle se mariait avec le Roi, elle devrait surement renoncer à ses enfants pour le pays, elle ignorait si elle était capable de faire un tel sacrifice.

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