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L'enthousiasme d'Adélie pour son mariage s'amoindrissait de secondes en secondes, milles et une question germaient dans son esprit à une vitesse folle.

Gustave l'observait le visage fermé. Il avait le cœur lourd, quelle mouche l'avait piqué pour dire de telle chose à sa fiancée. La pauvre jeune femme lui paraissait maintenant choquée et déboussolée. Il ne croyait pas si bien penser, Adélie avait l'impression de devenir folle, tiraillé par ses valeurs et son amour pour cet homme qui se développait de jour en jour.

Elle l'observa un moment, était-elle capable à présent de renoncer aux sentiments qui avaient éclos en elle depuis peu ? Tout ce chemin pour... fuir ? Elle avait besoin de conseils, mais Flore ne pouvait point l'éclairer cette fois. Il fallait qu'elle parle à quelqu'un de familier à la famille royale mais qui connaisse la vie en dehors du palais. Après quelques secondes de réflexion, elle sut immédiatement vers qui se tourner.

« Je... je ne veux point vous déranger d'avantage, je vous laisse, s'excusa-t-elle »

Gustave abasourdit par le départ soudain de la jeune femme, retourna vaquer à ses occupations.

Adélie rejoignit l'extérieur, elle savait qu'elle le trouverait ici. Sur un banc près d'un bosquet de fleur. Malgré le froid glacial qui gagnait peu à peu le pas, il n'avait pas hésité à sortir admirer une dernière fois les jardins du palais avant que l'hiver ne les recouvre de son manteau blanc.

Sans attendre, la jeune femme prit place à côté de lui.

« -Ma camarade de bavardages souhaite-elle continuer nos échanges ? Plaisante-il

-Je ne pourrais pas mieux dire mais j'ai besoin de vos lumière aujourd'hui, commença-t-elle

-Et bien puisse mes lumières vous éclairer Ma Demoiselle, sourit Batiste

-Je vous avoue en toute confidence que je suis totalement perdue, vous êtes le seul qui puisse me comprendre, vous êtes proche de la famille royal, vous en faites même partie à vrai dire et vous avez connu le monde du peuple durant vos missions.

Batiste l'écoutait les sourcils froncé, il ne voyait pas où la jeune femme voulais en venir.

« -J'ai ... nous avons tous des valeurs et je...

-Dites moi, n'aillez pas peur cela restera entre vous et moi Adélie, l'encouragea-t-il

-Mes principes ne peuvent cohabiter avec ceux de votre frère ... je ne veux pas envoyer mes enfants se marier avec un tyran contre leur grès et je ne veux pas avoir à choisir entre mon peuple et ma famille ! S'énerva-t-elle

-Je vois... mais mon frère ne peux être un homme parfait, je sais qu'il éprouve pour vous des sentiments profonds et que jamais il ne vous contrarierait volontairement, c'est avant tout un homme bon mais tout un pays repose sur ses épaules. C'est un jeune Roi ne lui en voulez pas, si vous l'aimez, laisser lui du temps »

Les paroles du jeune homme firent réfléchir la jeune femme si bien qu'elle peina à trouver le sommeil durant la nuit. Son mariage avec Gustave aurait lieu dans deux jours et elle ignorait encore si elle prenais la bonne décision, rester et affronter les mœurs de la politiques auprès de son amant ou partir pour vivre une vie plus simple mais loin de l'homme qui lui avait fait découvrir l'amour ?

L'aube était à peine levée que le Souverain était déjà entouré de ses conseillers. La dernière discussion avec sa fiancée l'avait fait réfléchir, sa sœur n'était surement pas entre de bonnes mains.

« Je veux que vous libériez deux troupes du Nord pour les poster en Italie en tant qu'espion, voyez-vous, je m'inquiète pour la vie de ma sœur, ordonna-il à son général. »

Plusieurs papiers étaient éparpillés sur la grande table en bois. Une cruche de vin avait été apportée par un domestique pour aider ces hommes à réfléchir.

Batiste entra dans la pièce discrètement et chuchota à l'oreille de son frère qu'il souhaitait lui parler.

Après avoir quitté la salle de réunion il s'empressa de lui dire :

« -Votre Majesté je crains pour votre mariage ! »

Gustave fort étonné s'arrêta nette.

« -Qu'entendez vous par là mon frère ?

-Votre fiancée est venue quérir mon avis sur vos valeurs en tant que père, elle a peur que le pays passe avant votre famille...

-Comment ? Elle est venue vous voir vous pour que vous l'éclairiez ?! Mais vous n'êtes point amis et encore moins confident ?

-Nous avions déjà bavardé dans un salon l'autre jour et je pense qu'elle me voyait comme le mieux placé pour l'aider, apparemment je suis le seul à connaître la vie du peuple et celle de la cour, je lui ai vanté votre honnêteté...

-Mais pour qui vous prenez vous mon frère ! le coupa-t-il

-Je... que voulez vous dire ? S'étonna Batiste

-Parlez ainsi a ma fiancée ! Cela est très déplacé de votre part, je vous connaissais plus noble, ce sont les guerres qui vont ont fait tourné la tête ?!

-Enfin mais qu'insinuez vous ? J'essayais simplement de vous aider !

-A l'avenir, n'essayé plus ! Tonna Gustave avant de retourner dans la salle de réunion. »

Batiste demeurait abasourdie par l'échange. Son frère voyait donc encore en lui un rival ? Maintenant il insinuait qu'il voulait corrompre son mariage, le pouvoir lui montait à la tête.

Adélie essayait la robe que es couturière avait faites en un temps record pour une telle pièce. Flore ne pouvait contenir son excitation et trépignait d'impatience.

La jeune femme vint se placer devant une grande glace pour s'admirer, la robe était fidèle à ses souhaits. Un parfait mélange entre la finesse de la dentelle et la sobriété de son milieu initiale tout en restant la mariée tout de même.

Elle était pressée que Gustave la voit dedans. Alors elle allait vraiment se marier avec le Roi, elle avait prit sa décision ? Sans grande conviction elle tourna sur elle-même sous les yeux brillants de Flore.

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