webnovel

[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
レビュー数が足りません
125 Chs

Partie II - Purgatoire - Chapitre 49 : Examen d'Entrée

J'inspirai, observant la vue d'ensemble que me conférait ma position.

Ainsi perché au sommet du plus haut bâtiment, je pouvais embrasser d'un regard l'entièreté du terrain d'entraînement I.

Des adolescents couraient de ci de là, tentant de vaincre le plus de robots possible sur leur chemin. Je fermai les yeux, me laissant un instant porter par le bruit des machines détruites et des cris autour de moi. Je me gorgeai des sons, laissait la puissance du moment m'envelopper.

C'était à partir de maintenant que tout commençait – à partir de maintenant que l'histoire se déroulait – et il n'y avait dorénavant plus de retour possible.

J'avancerai et je vaincrais, peu importe les conséquences.

J'ouvris les yeux et laissai mes prunelles envelopper tout ce qui se trouvait sous mes yeux. Et puis, lentement, je levai mes bras jusqu'à tendre mes deux paumes vers le ciel.

Mon chakra rugit en moi et mon Alter y répondit, les deux se muant jusqu'à ne faire plus qu'un.

Comme pour répondre à mon appel, le ciel gronda et les nuages changèrent jusqu'à devenir noirs.

J'entendis des cris affolés, des questionnements d'adolescents se demandant ce qu'il se passait.

Un léger sourire étira le coin de mes lèvres.

Une goutte d'eau tomba sur ma joue et je savourai la sensation de fraîcheur que cela me procura.

Qu'ils regardent donc ; cet instant marque l'avènement du nouveau protagoniste de ce monde.

J'expirai, relâchant toute la puissance que j'avais accumulée.

Et l'enfer s'abattit sur terre.

*

UA ROOM

Bon nombre de professeurs étaient perplexes en voyant le jeune Todoroki monter calmement les escaliers qui le mèneraient au toit du bâtiment le plus haut de la fausse ville.

En bas de l'écran un chronomètre s'égrenait et ils savaient que le jeune Todoroki – comme tous les autres participants – pouvait le voir sur la montre qui lui avait été prêtée pour l'occasion.

- Est-ce qu'il a bien compris les règles ?, demanda Present Mic à la ronde.

Normalement ils n'étaient pas censés accorder toute leur attention à un seul étudiant mais il ne s'agissait pas de n'importe qui : ce garçon là c'était Shoto Todoroki, fils unique – à ce qu'on disait – d'Endeavor, ainsi qu' héritier de la dynastie des Todoroki.

- C'est à se demander s'il n'est pas stupide, renchérit Midnight, ses prunelles ne quittant pas l'écran.

Mais connaissant le caractère d'Endeavor, s'il l'avait vraiment été ça aurait été battu hors de lui il y a bien longtemps.

A ces mots tous ne purent que hocher la tête.

Ils avaient – pour tous ceux d'entre eux qui avaient été à UA – connu Endeavor dans leur jeunesse et savaient que le héros était un perfectionniste dans l'âme. S'il avait eu un fils rien qu'en dessous d'exceptionnel, il ne l'aurait jamais autorisé à passer l'examen d'entrée pour UA.

Aizawa, de son côté, observa le jeune homme en silence, sentant l'appréhension monter dans sa poitrine en le voyant si calme, bien que son visage resta parfaitement neutre.

Il avait vu bien assez souvent le garçon en compagnie de son neveu - et de leur autre meilleur ami - au cours des dernières années pour savoir qu'il partageait son… comportement particulier. Il était même allé les chercher quelques fois à l'école – à la demande de sa sœur - lorsque leurs parents ne se sentaient pas d'humeur à gérer la crise que les trois adolescents représentaient. Il se rappelait, à chaque entrevue, d'un principal furieux et de garçons totalement imperméables à ses cris.

Il ne savait pas pour leurs parents mais quand les trois étaient avec lui, ils avaient toujours un comportement irréprochable.

Enfin ça avait peut-être à voir avec le fait qu'à chacune des occasions où il était forcé de se charger d'eux il leur 'proposait' gentiment quelques 'entraînements' au combat et les massacrait.

Littéralement.

Une partie de lui aurait peut-être due se sentir mal à l'idée qu'ils étaient juste des adolescents mais c'était à cause d'eux qu'il devait ruiner ses siestes pour les récupérer.

Nezu observa la situation en sifflotant joyeusement, enregistrant les réactions de chacun des professeurs avec soin dans un coin de son esprit.

Et puis ses petits yeux noirs intelligent se posèrent sur Aizawa et il fut interpellé par la façon dont son œil gauche cligna nerveusement.

Ç'avait été bref mais Nezu l'avait vu et Nezu connaissait bien assez Aizawa pour savoir ce qu'il en était.

- Un problème, Shota ?, questionna innocemment le principal.

Le brun lui lança un coup d'oeil ennuyé. Il grommela dans sa barbe puis dit, à voix haute :

- J'espère juste que Cementos est près pour ramasser les dégâts après que le gamin ait fait ce qu'il s'apprête à faire.

Ses collègues furent surpris à sa déclaration.

- Tu le connais ?, demanda Present Mic.

Aizawa haussa les épaules.

- Il est ami avec mon neveu.

Et il n'élabora pas plus, parce qu'Aizawa n'élaborait jamais plus.

Mais ce n'était pas un problème pour Nezu car Nezu savait déjà pour le lien éloigné que le Todoroki entretenait avec le professeur avant même qu'il ne se présente aux examens.

Nezu savait cela et même beaucoup, beaucoup plus de choses: après tout quel genre de proviseur de génie serait-il s'il ne savait pas des informations pointues telles que, par exemple, ce qu'avait mangé chacun des membres du corps professoral de Yuei ce matin ?

Oui, il en aurait donné sa démission autrement.

- Il se comporte comment, généralement ?, demanda Midinight

Aizawa voulut sortir son sac de couchage et s'enrouler dedans pour éviter d'avoir à répondre parce qu'il connaissait à peine le gamin et qu'il n'allait pas leur rédiger une thèse dessus mais il se décida à se calmer et répondit le plus laconiquement possible :

- Disons qu'il a...

Des tendances destructrices.

- … le sens du spectacle

Ce qui n'était pas vraiment faux : il fallait juste comprendre à quel genre de spectacle Aizawa faisait référence.

Il espéra secrètement que l'héroïne en reste là et arrête de le pousser à parler et, bien heureusement, c'est ce qu'elle fit.

Tous reportèrent leur attention sur l'écran et virent le jeune Todoroki lever les bras, paumes ouvertes vers le ciel.

Le ciel, auparavant bleu, devint noir de nuages. Les hauts parleurs n'eurent aucun mal à retransmettre le grondement de la foudre qui se chargeait.

- Ho ho ho

Nezu était amusé au possible.

Il pianota sur son ordinateur et, sur l'écran à gauche du jeune Todoroki, apparut une vue d'ensemble du terrain I et des alentours. Dessus on pouvait voir que l'accalmie qu'avait conjurée le garçon était strictement limitée au terrain I ; au-delà le ciel était toujours aussi clair et le soleil toujours aussi vif.

La moitié des professeurs en eurent le souffle coupé.

- Quelle maîtrise remarquable de son Alter, et surtout pour quelqu'un de si jeune !, s'exclama gaiement Nezu.

- Comment est-ce qu'il a fait ça exactement ?, questionna Present Mic en remontant les lunettes qui avaient failli glisser de son nez à cause de son choc.

- Il a brusquement fait chauffer l'air puis l'a refroidit et a donc accéléré la création de nuages, expliqua le principal. Le laps de temps qu'il lui aurait fallu pour mener à bien un projet d'une telle envergure laisse tout de même à penser qu'il avait déjà préparé le terrain avant d'entrer…

- Ce qu'il fait est dangereux, contra Aizawa. Il n'a pas seulement conjuré la pluie mais aussi un véritable orage – et, à ce que je sache, il n'a pas de contrôle sur la foudre. Il se met en danger et met en danger les autres élèves. Il devrait être disqualifié.

Vlad King hocha la tête à ces mots pleins de sagesse.

- C'est bien vrai. Un héros qui agit sans se soucier de ses coéquipiers ou des alentours ne devrait jamais obtenir sa licence.

Nezu secoua ses petites pattes pour les calmer.

- Allons allons, pourquoi est-ce que tant d'esprits s'échauffent ? Je vous rappelle que nous avons tout de même laissé des centaines d'adolescents entrer dans une arène pour battre des robots dont le plus léger pèse aisément cinq-cent kilos. Ne serait-ce pas hypocrite de dire que le jeune Todoroki met en danger la vie de centaines d'adolescents, alors que nous ne faisons pas mieux ?

Personne ne trouva de quoi argumenter.

Aizawa savait cependant que jamais Nezu n'aurait laissé un quelconque élève être en danger de mort dans un des terrains – il devait avoir au moins une demi-douzaine de plans différents pour arrêter la simulation au moindre problème et avait certainement programmé les robots pour qu'aucun ne puisse véritablement faire de mal aux enfants. Ils avaient l'air menaçant, et à juste titre, mais aucun n'avait vraiment le potentiel d'être dangereux.

Le principal sourit à Aizawa pour lui montrer qu'il savait qu'Aizawa savait : aussi, le professeur décida de reporter son attention sur les écrans. Nezu trouvait sûrement le jeune Todoroki fascinant et mieux valait ne pas se mettre au travers de sa route quand son intérêt était piqué.

Ses yeux retournèrent donc sur le jeune Todoroki dont on avait mit l'image sur le plus grand écran de tous ; la pluie avait collé ses cheveux à son visage et ruisselait des paumes de ses mains jusque au creux de ses coudes.

Il prit une grande inspiration, yeux toujours fermés.

- Through heaven and earth, I alone am the honored one

Present Mic haussa les sourcils.

Todoroki ouvrit les yeux et descendit ses mains.

Ce fut comme si le ciel s'était ouvert en deux.

De la pluie tomba en torrent comme si on en jetait des sceaux. En l'espace d'une fraction de seconde les rues se retrouvèrent inondées, les robots balayés sèchement. Des élèves crièrent, cherchant à échapper aux masses de métal qui crépitaient d'électricité à cause de l'eau ayant fait sauter leurs circuits. La pluie redoubla de violence et certains élèves furent emportés par les flots.

L'ensemble du corps professoral resta muet de stupeur face au spectacle qui se déroulait sous leurs yeux.

Jamais, dans toute l'histoire de Yuei, n'y avait-il eu un tel niveau de destruction sur un de leurs terrains d'entraînement – et encore moins par quelqu'un qui n'était même pas encore étudiant.

- Je pense que vous devriez intervenir, suggéra Nezu en sautillant légèrement. Certains étudiants ne m'ont pas l'air d'être des nageurs aguerris.

A ces mots les professeurs sortirent de leur torpeur et se précipitèrent au-dehors pour secourir les adolescents.

Cependant Aizawa resta là, les yeux fixés sur l'écran. Ce n'était pas l'ampleur du désastre qui tenait ainsi son attention – même quand la foudre se mit à s'abattre sur certains bâtiments, faisant s'effondrer certains – mais le garçon.

Debout et au bord du vide, il regardait le chaos qu'il avait crée sans faire même mine d'aller aider qui que ce soit. Ses yeux hétérochromes contemplaient son œuvre de destruction avec suffisance, un léger sourire relevant le coin de ses lèvres.

Pourquoi est-ce qu'il veut devenir un héros ?

- Quel garçon intéressant, tu ne trouves pas ?

La voix de Nezu le tira de son état de quasi-transe. A part eux deux, la pièce était vide.

- J'espère que ce petit tour de force t'as permis de bien jauger sa personnalité. Il lui faudra un professeur avec une bonne tête sur les épaules pour le guider sur le chemin de l'héroïsme qui l'attend.

Les mots s'enregistrèrent dans son cerveau et aussitôt il eut un mouvement de recul.

- Non, grommela Aizawa en fronçant les sourcils.

- Si si, renchérit Nezu. Je le veux et donc c'est ainsi qu'il en sera.

Si Todoroki était – et c'est ce qu'il soupçonnait – au moins un dixième pire que son père, Aizawa allait certainement passer la pire année de sa vie.

Il sentit le poids du monde s'abattre sur ses épaules rien qu'en y pensant et préféra quitta la salle plutôt que d'avoir à supporter le regard terriblement amusé que lui lança Nezu.