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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 89

Le vilain avait continué de hurler, bouche ouverte de façon grotesque. Il la ferma puis sourit, visiblement fier de son petit jeu.

- Tu crois que ça m'a f-

Shoto enfonça son épée dans le coeur du vilain, le regard dur et fixe.

Le vilain cracha du sang. Ses paupières se soulevèrent très légèrement, dévoilant ses petits yeux à la limite entre le bleu ciel et la tâche blanche.

Il avait l'air prit de court, comme si ce développement n'était pas celui auquel il s'attendait.

- Tu-

Shoto tourna son épée d'un geste, broyant le torse du vilain comme un mixeur humain.

Un nouveau filet de sang roula des lèvres du vilain, traçant un sillon écarlate sur son menton.

All for One sourit.

Il attrapa l'épée à deux mains et la retira lentement de sa poitrine. Ses mains se mirent à saigner abondamment, son sang tiède et presque noir roula sur l'épée et acheva de la rendre écarlate.

- J-

Quelque chose crépita sur la peau de Shoto, comme de la foudre.

All for One écarquilla les yeux.

En un flash de lumière les deux hommes avaient disparu dans les airs. 

Les traînées jaune et rouge étaient les seules réminiscences visuelles de leurs déplacements.

Chaque fois que les deux lumières entraient en collision, un son digne de l'orage le plus tonitruant éclatait dans le ciel. 

Le vent s'était levé et des nuages noirs et bas grondaient férocement. Une pluie aussi fine qu'un milliard d'aiguilles se mit à tomber drue. Il faisait tout à coup très froid mais Katsuki s'en rendit à peine compte, incapable de détourner le regard du combat divin.

Ils avaient l'air de dieux – mais pas le genre de dieux bons et charitables, non. Ils avaient l'air des dieux de légende, le genre de ceux capables d'exterminer l'humanité si l'envie leur en prenait.

Ils entrèrent en collision, boum, se repoussèrent violemment pour se rentrer à nouveau dedans.

Boum boum boum.

La lumière jaune se figea dans les airs, sous le nuage le plus obscur et menaçant de tous. La lumière rouge arriva comme une fusée sur la jaune, prête à la démolir.

Le ciel gronda à nouveau, mais cette fois c'était différent. On aurait dit que les cieux étaient sur le point de se déchirer, que les étoiles et la lune allaient s'écraser sur terre. Le ciel grondait de colère, de souffrance promise et de vengeance.

Et puis un éclair déchira le ciel. Il zébra les nuages de sa lumière blanche, éclaira le monde comme en plein jour. Un second éclair blanc explosa. Il y en eut un troisième. Puis un autre. Puis dix autres. Puis vingt d'autres. Puis une centaine d'autres.

C'était comme des flashs d'appareil photo, des éclats blancs qui illuminaient la nuit noire par à-coups brusques et terrifiants.

Ils se concentrèrent tous autour de la lumière jaune, tournoyant tel un cataclysme de foudre prêt à anéantir tout ce qui se trouverait sur son passage.

La lumière rouge s'immobilisa dans les airs. Il y eut un bruit d'explosion : le flash jaune traversa cieux et nuages avant de s'encastrer dans la lumière rouge à toute vitesse.

Pendant une seconde, le temps sembla se figer.

Dans un diamètre de cent mètres, la pluie s'arrêta de tomber. Les nuages noirs se dispersèrent comme si un dieu les avais soufflés. La tâche jaune prit de la puissance jusqu'à devenir un point gris, un disque blanc, un astre à la lumière si éclatante qu'il illumina l'intégralité de la côté japonaise comme en plein jour. 

Le ciel reprit sa teinte bleue, le désert sa couleur dorée, la mer sa carnation turquoise.

Sur une centaine de kilomètres à la ronde, tous les japonais se figèrent. Il n'y avait personne à l'extérieur de chez soi qui n'avait pas les yeux tournés vers l'horizon miroitant, le coeur empli d'émerveillement et d'inquiétude.

On aurait dit que le soleil venait de tomber des cieux.

Le boum qui s'ensuivit fit trembler jusqu'au sol même. Une onde de choc visible éclata dans le ciel, un anneau blanc explosant depuis le point d'impact. La foudre emmagasinée se déchaîna, frappant la lumière rouge avant d'éclater comme de l'électricité statique mal contenue. Des arcs de lumière jaune frappèrent le désert, faisant voler des monticules de sable comme s'ils avaient été fouettés.

La pluie retomba avec une vigueur nouvelle, se mêlant à la foudre pour saccager le désert.

Puis la lumière rouge tomba des cieux.

La lumière jaune ne la lâcha pas d'une semelle, la foudre tournoyant et crépitant tout autour de sa silhouette telle une tornade de lumière.

Ils frappèrent le sol à une vitesse folle.

Katsuki ferma les yeux et se protégea le visage de son seul bras valide, s'enfonçant dans le sable pour éviter de valdinguer dans les airs comme une poupée de chiffon.

Même à plus de trois kilomètres du point d'impact il sentit le sol trembler sous son corps meurtrit. Les secousses s'enchaînaient les unes après les autres, empêchant Katsuki de faire quoi que ce soit d'autre si ce n'est cacher sa tête dans ses bras.

Au lieu de l'impact le désert avait été creusé comme un cône renversé. Des pentes abruptes conduisaient à un trou qui engloutissait ce qui y tombait avec avidité.

Des avalanches de sables ne cessaient d'y tomber, roulant comme des boules de neige avant de se faire dévorer par le désert lui-même.

Debout de chaque côté du trou dévoreur se trouvaient les deux hommes responsables du carnage.

Shoto se tenait dos à l'oasis, les pieds bien à plat sur le sable glissant. All for One était au dos au camp, enfoncé jusqu'aux chevilles dans les sables mouvants.

Il regarda Shoto un long moment avant de jeter un coup d'oeil derrière lui.

Shoto écarquilla les yeux.

Lorsqu'il rouvrit les yeux Katsuki vit Shoto, épée dégainée, debout tout juste un mètre devant lui, All for One lui faisant face.

Le vilain avait la moitié droite du corps réduite en bouillie : de son épaule à son nombril, il n'y avait plus qu'un trou béant. Le haut de sa cuisse et la moitié de son bassin étaient inexistants.

Katsuki eut une terrible impression de déjà-vu en voyant le bras ensanglanté du vilain s'écraser sur une dune.

All for One sourit, mais les coins de sa bouche ne se relevèrent pas tout à fait assez pour qu'il ait l'air convaincant.

- Tu es plutôt rapide dans ton genre, non ?

Shoto ne se permit même pas de cligner des yeux, sharingan brillant d'un éclat sinistre dans ses prunelles.

- Uraraka

L'adolescente sursauta.

Elle se releva de sa position foetale, retirant lentement ses mains de ses oreilles.

Son visage était rouge et ses yeux brillants.

Elle bégaya.

- O-oui ?

- Pars, et emmène Bakugo avec toi.

Ochaco hésita, ses yeux inquiets et indécis se posant sur All for One.

Il se tourna vers elle et son sourire s'agrandit :

- Tu l'as entendu ? Shoo, shoo, petite fille !

Il lui fit signe de partir ; elle lança un regard à Shoto puis s'approcha lentement de Katsuki.

Elle ne savait pas quand exactement mais à un moment quelconque durant des dix dernières secondes, le blond s'était évanoui.

Elle fit passer le bras valide de Bakugo sur son épaule.

- Oï

L'adolescente se figea. 

Son sang battait avec violence contre ses tempes et son t-shirt collait à sa peau moite.

Jamais dans sa vie n'avait-elle eu autant envie d'être n'importe où ailleurs sauf à l'endroit où elle se trouvait.

- S'il lui arrive quoi que ce soit, je te tues

La jeune fille inhala brusquement.

Sa prise sur Bakugo se raffermit : elle le mit sur son dos, calant sa tête sur son épaule avec douceur. 

Malgré le poids supplémentaire et sa posture recroquevillée, l'adolescente n'eut aucun mal à mettre les voiles en quelques secondes.

All for One dévisagea Shoto durant un long moment, silencieux.

C'était comme s'il le voyait pour la première fois.

- Passons aux choses sérieuses, veux-tu ?

De la vapeur s'éleva du corps déchiré d'All for One. 

Quelque chose grouilla sur la partie oblitérée de son corps, remuant comme un paquet de vers sur de la chaire pourrie. 

Les vers se transformèrent en chaire puis en peau, se grimpant les uns sur les autres avant de fusionner pour former un torse, une épaule et jusqu'au plus petit doigt.

All for One serra sa main, testant son corps régénéré.

Shoto fléchit les jambes, foudre crépitant tout autour de son corps.

Katsuki était loin, maintenant. Il pouvait enfin y aller à fond.

- Amène-toi

*

- Aizawa sensei, les vilains sont juste-

Mézo se figea.

Tout le monde était pétrifié, le visage tourné vers les cieux.

Ils regardaient avaient admiration et anxiété les flashs de lumière jaune et jaune se percuter dans le ciel obscur, l'éclairant comme des feux d'artifices. Ils se repoussaient un instant, trouaient des nuages, revenaient à la charge.

- Une telle puissance, murmura quelqu'un. Vous croyez que c'est All Might ?

Aizawa fronça les sourcils.

La seule autre personne qu'il savait capable de manier la foudre et qui n'était pas alitée…

Aizawa n'eut aucun scrupule à mentir à ses élèves :

- Ca m'a l'air d'être lui

Leurs visages s'illuminèrent.

Ils vit leurs postures se redresser et leurs yeux éteints regagner la lueur d'espoir que cette nuit d'horreur leur avait fait perdre.

- Si All Might est pas loin…

- Alors il faudrait tenir juste un petit peu et après...

Seul Mézo ne prit pas part à la discussion animée qui agitait les autres élèves de la 1-A. Il continua à observer le flash de lumière jaune sourcils froncés, les oreilles au bout de ses bras frétillants.

Aizawa les rappela à l'ordre :

- Ne criez pas victoire trop vite. All Might a beau être là, il n'empêche qu'il est prit dans un combat. Il nous faut toujours protéger l'école le temps que les renforts arrivent.

- Mais All Might est fort, non ? Il va plier son combat en moins de deux et venir ici nous-

- Vous êtes des héros en entraînement, leur rappela sobrement Aizawa. Un jour vous ne pourrez pas attendre qu'on vous sauve, ce sera à vous de sauver autrui.

Un silence solennel suivit sa tirade.

- Aizawa-sensei a raison…

- Oui, il faut qu'on tienne !

Heureusement que les élèves les plus énergiques étaient assez emballés pour transmettre leur excitation à tous les autres, autrement Aizawa n'aurait pas su comment gérer la situation. 

Il observa la côte au-delà de la forêt et de la falaise. 

Son collègue avait appelé des renforts, bien sûr, mais le temps qu'ils arrivent…

Aizawa serra le poing en repensant à toute la préparation qui avait précédé la création du camp de vacances. Les renforts avaient été placés aussi loin que possible car ils ne voulaient pas que le traître se rende compte de quoi que ce soit mais maintenant…

Le ressentiment qu'il nourrissait à l'égard de Nezu continua à croître.

- Tout le monde à son poste, les vilains ne doivent plus être très loin !

Les élèves filèrent dans tous les sens, certains grimpant les escaliers menant à l'étage et d'autres s'engouffrant dans les salles de classe.

Maintenant il ne fallait plus que-

Momo tomba sur ses fesses, les yeux grands ouverts.

Sa bouche s'ouvrait et se fermait comme si elle essayait d'articuler sans être capable d'émettre le moindre son.

Aizawa se précipita à son chevet, essayant de l'aider à se relever.

- Yaoyorozu, qu'est-ce qui-

Elle leva un doigt tremblant vers l'extérieur. 

Debout devant la porte ouverte se tenait un grand homme aux cheveux noirs et à la peau brûlée. 

Ses yeux pétillant de malice étaient verrouillés avec ceux de Momo : il leva une main pour la saluer, un sourire aussi grand que celui du cheshire lui fendant le visage en deux.

- Est-ce que je t'ai manqué ?

Le visage d'Aizawa se ferma lorsqu'il entendit l'adolescente sangloter. 

Il se leva de sa position accroupie, ses cheveux noirs lévitant sur sa nuque et ses yeux rouges brillants de colère.

Dabi leva une main vers Momo sans la lâcher du regard.

Il cligna des yeux, regardant sa paume d'un air surpris. Puis ses yeux mornes se posèrent sur Aizawa comme s'il remarquait tout juste sa présence.

- Ah, Eraser-head.

Il avait l'air ennuyé par son intervention.

- J'ai toujours pensé que-

Le mur de l'entrée fondit et une coulée de ciment boucha la porte.

Aizawa se détendit visiblement et se tourna pour échanger un regard entendu avec Cémentos, debout au milieu des escaliers.

Momo s'était prit la tête à deux mains et se balançait d'avant en arrière, le regard perdu dans le vide. Elle pleurait sans émettre le moindre son, la bouche ouverte dans un cri silencieux.

Aizawa sentit son coeur se serrer en voyant une de ses élèves dans un tel état par la simple vue d'un vilain. Il s'accroupit à nouveau, attrapant ses épaules à deux mains.

- Hé, regarde moi. Il n'est plus là, d'accord ? Nous l'avons fait partir

Elle tremblait de façon incontrôlable. Sa poitrine se soulevait trop vite et trop fort, comme si elle essayait d'engloutir tout l'air de la pièce à chaque nouvelle inspiration.

Tout à coup elle se pencha avant, sa gorge se contractant et se décontractant violemment comme si elle était sur le point de vomir. 

Aizawa lui prit le visage à deux mains, la forçant à le regarder droit dans les yeux.

- Il ne t'arrivera rien tant que je serai là, d'accord ?

Il y avait des larmes sur ses joues.

- Je te promets que ce vilain devra me passer sur le corps s'il veut te faire quoi que ce soit - et nous savons tous les deux que ça n'arrivera pas.

Elle se calma peu à peu. Aizawa lui sourit d'un air encourageant.

- C'est très bien ma grande. Maintenant nous allons monter à l'étage, dans la salle la plus sécurisée de tout le bâtiment. Tu resteras là avec quelques autres élèves en attendant que tout se finisse, d'accord ?

Elle hésita mais finit par hocher la tête lentement.

- Je te promets que tout va bien se finir. Ne t'angoisse pas et laisse les pros gérer. Et puis All Might est à côté, non ?

Il essuya ses larmes du bout du pouce.

- Allons-y

Les jambes de Momo tremblaient. Aizawa la laissa s'appuyer sur lui tout le long que dura leur ascension dans les escaliers.

Pour le bien de son élève Aizawa se força à afficher un air doux et ferme mais à l'intérieur il bouillonnait de colère.