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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 55 - Elle aime le rose

J'avais passés les jours suivants à éviter Midorya, courtoisie d'Aizawa.

Je ne le regardai pas, sentant planer les yeux de mon professeur sur ma nuque dès que je ne faisais que même inspirer un peu trop fort dans sa direction.

Aizawa pensait être en mesure de me contenir : pourquoi donc ne pas agir comme il le souhaitait ? Je me taisais donc et agissais docilement, lui faisant croire qu'il avait l'avantage sur moi. Ainsi, quand je me déciderais à me débarrasser du garçon, il ne pourrait en rien me soupçonner.

J'avais d'ailleurs songé à créer un sceau pour contenir Midorya.

Vu comment son Alter s'était manifesté la dernière fois que je l'avais vu – c'est à dire comme s'il remontait le temps, d'une certaine façon – il me faudrait quelque chose imposant des restrictions spatiales et temporelles à son Alter. Peut-être dilater le temps de façon à ce que tout soit si lent que le temps que son Alter reconstitue son corps, sa chaire ait déjà pourri ? Ou alors je devrai le restreindre spatialement, l'enfermant dans un infini tel qu'il ne pourrait jamais s'en échapper et y mourrait.

Hmm, décisions, décisions…

Il me faudrait du temps pour parvenir à mener l'un ou l'autre vu que je n'avais pas encore maîtrisés ces niveaux de fuinjutsu. Enfin pour l'instant…

- Montez dans le bus les extra, s'énerva Bakugo, ses yeux se tournant de façon comique vers le haut

Il grimpa promptement les marches le premier, hurlant lorsque les autres élèves n'allaient pas assez vite. Je montai le dernier et – oh hasard – la seule place restante était entre Bakugo et la fille grenouille, sur les étranges sièges avant où deux rangées de quatre se faisaient face.

- Tout le monde est là ?, demanda Aizawa.

Ses yeux se tournèrent vers Bakugo qui hocha la tête.

- On y va, dit alors le professeur.

Le bus démarra et tout le monde commença à discuter – ou plutôt commérer – joyeusement.

J'avais mis mes écouteurs et fermé les yeux, bras croisés sur le torse, pour bien signifier à tout le monde que je n'adresserai la parole à personne. Heureusement pour moi Inasa était bien loin et ne pourrait donc pas me secouer pour m'obliger à parler.

Bakugo se raidit à ma gauche et je pu aisément l'imaginer croiser les bras d'un air ronchon.

- Midorya, commença Kirishima. T'es un des seuls dont je n'ai pas vraiment compris l'Alter – tu pourrais nous dire ce que c'est ?

Il était assis juste à droite de la fille grenouille.

- Ah, je…

Il marmonna nerveusement sous sa barbe et l'irritation me gagna à une vitesse vertigineuse. Evidemment je restai immobile, faisant mine de somnoler. J'étais presque certain qu'Aizawa me regardait à travers le rétroviseur.

Bakugo s'agita.

- Il peut se régénérer, grogna-t-il, visiblement exaspéré que l'autre mette tant de temps à répondre. Rien de bien incroyable non plus.

Sa phrase me fit tiquer.

Comment ça, 'rien de bien incroyable' ? Le gars était immortel et – oh.

Il n'avait pas dit à qui que ce soit qu'il était immortel, c'est ça ?

J'eus un bref instant d'admiration pour le fait qu'il ait eu l'intelligence de ne pas révéler sa possession d'un tel Alter. Ca, ou alors il l'avait fait et le staff de Yuei – très certainement le principal – lui avait dit de garder ça secret pour éviter les ennuis.

Les Alter de déplacement spatial étaient rares, ceux capables de soigner au niveau de Recovery Girl encore plus et celui de Midorya devait tourner sur du une personne sur cinq milliards, voire même unique.

Nombreux tueraient pour avoir un tel pouvoir – All for One le premier.

- O-oui, bégaya le garçon en se tortillant sur son siège. Rien de bien puissant non plus, pas comme T-todoroki ou Kacchan.

Par pitié, que quelqu'un lui donne une paire de couilles.

- Mais Bakugo a une personnalité détestable, fit remarquer la grenouille. Du coup c'est tout de suite moins impressionnant.

- Répète un peu ça espèce d'amphibien !

Ses explosions étaient si proches de mon visage que ma peau se réchauffa.

- Exactement ce que je disais, dit-elle, impassible. Et Todoroki oscille entre perpétuellement neutre et tout bonnement terrifiant, donc je ne sais pas si c'est mieux.

Pas vraiment faux.

- C'est vrai qu'il est un peu effrayant parfois, concéda Kirishima. Mais je pense que c'est quelqu'un de bien, dans le fond.

Pauvre garçon, la chute sera douloureuse.

- Tu rigoles, s'indigna la tête à claque Kaminari. Je te rappelle qu'il a gelés au moins cinq élèves hier quand il y a eu l'alarme incendie.

- Tout le monde se poussait et c'était dangereux, contra-t-il. Au moins il a permit à tout le monde de sortir facilement.

- Ouais, répondit le blond. N'empêche que je trouve que tu lui accordes trop de crédit. Il avait même presque l'air de s'amuser, sur la fin.

Cette tête à claque n'est donc pas seulement pleine d'air. 

- Comment est-ce que tu as pu remarquer ça ?, interrogea la fille alien. Je veux dire, il porte un masque : la seule chose qu'on peut voir de lui c'est ses yeux, et rien que comme ça il fait déjà bien assez peur.

- Intuition, conclut le garçon avec suffisance.

Certains se moquèrent ouvertement de lui.

Il se renfrogna, murmura quelque chose puis se redressa brusquement.

- J'y pense, dit-il. Mais même à table je ne l'ai pas vu enlever son masque. (Je ne pu voir son expression mais je l'imaginais se frotter les mains comme un méchant de série B) Et vu qu'il dort maintenant…

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, intervint la fille grenouille.

- Oh, allez, s'amusa Ashido. On tire juste un peu pour voir à quoi il ressemble et après on arrête.

- Je-je ne pense pas que…, tenta Midorya mais sa voix fut noyée sous les cris d'approbation.

Epaules relaxées, je fis de mon mieux pour leur faire croire que j'étais profondément endormi.

Je percevais la main s'approchant aisément, me préparant déjà à l'intercepter.

- Vous pensez qu'il ressemble à quoi, là dessous ?, murmura quelqu'un.

- Je suis sûr qu'il a une cicatrice trop badass.

- Allez, tire juste ça délicatement et -

Il ne frôla même pas mon nez que mes doigts s'enroulèrent autour de son poignet, exerçant une pression dessus. Il couina alors que je le forçai à se mettre à genoux.

Mes yeux s'ouvrirent sur un Kaminari souffrant et aux yeux larmoyants.

Je l'ignorai, promenant mon regard sur le reste des élèves qui nous observaient avec des degrés variants de surprise et appréhension.

- Premier et dernier avertissement, dis-je à la ronde.

Qu'ils essaient de me voir l'enlever était acceptable mais qu'ils tentent volontairement de me l'arracher était tout bonnement irrespectueux. Si ça n'avait pas été pour Aizawa que je voyais nous observer du coin de l'oeil, j'aurai accompagné mes paroles d'une leçon qu'aucun d'entre eux n'aurait été prêt d'oublier.

Je lâchai le garçon dans un virage particulièrement serré.

Il trébucha et tomba en arrière, s'agrippant à moitié à un siège et à la fille Alien.

- Hé !, s'exclama-t-elle. Tu vas trop loin, Todoroki !

Je ne lui accordai même pas un regard, remettant mes écouteurs et faisant à nouveau mine de m'assoupir. Personne ne la contredit, mais personne non plus n'alla dans son sens.

*

- C'est l'USJ !, s'exclama l'héroïne en combinaison spatiale dont j'avais oublié le nom.

Avec un Alter aussi impressionnant je me demande pourquoi elle ne s'est pas dit qu'il serait plus intelligent de le maîtriser totalement.

Je me tenais à l'arrière du groupe, mains dans les poches.

Après amples réflexions j'avais décidé qu'il serait mieux que je n'intervienne pas dans ce qui allait suivre ; le fait de disperser les élèves était le plus amusant de ce mini-arc. Peut-être même que, vu que nous étions dans le monde réel, un ou deux d'entre eux mourraient ?

Ce serait certes intéressant à voir, mais j'avais des préoccupations autrement plus urgentes : je devais trouver le traître.

Mes yeux s'arrêtèrent sur chacun des individus qu'on considérait les plus suspects, de mon vivant : la fille invisible, Kaminari, l'alien rose et le gars qui pouvait lancer des laser depuis son bide. Par la suite j'essaierai d'agrandir mon cercle de recherche mais je me concentrerai sur eux pour l'instant.

Mes yeux ennuyés détaillèrent les fameux trois doigts que l'astronaute fit à Aizawa.

Je vis Bakugo tiquer et froncer les sourcils. Midorya ne réagit pas, ses yeux émerveillés détaillant encore le paysage.

- Bien, reprit l'astronaute. Nous allons nous répartir en…

Le fameux portail s'ouvrit au niveau de la place principale avec la horde de vilains en sortant.

Aizawa enfila ses lunettes et se jeta dans la mêlée comme l'être badasse qu'il était.

L'astronaute tenta de nous faire évacuer les lieux mais, comme prévu, l'homme portail nous barra la route.

J'observai les évènements se dérouler sans broncher, ne jugeant pas nécessaire de participer.

Si Papa me voyait rester aussi passif…

Heureusement qu'il n'y avait pas de caméras.

Bakugo et Kirishima se jetèrent au combat, comme attendu.

A ma plus grande surprise Kaminari tenta de s'avancer, de l'électricité crépitant au creux de sa paume, mais trébucha avant de tomber à terre, la fille invisible sur lui.

Tiens ?

- Désolée, marmonna-t-elle avant de se relever. Je crois que quelqu'un m'a poussée…

Je n'eus pas le temps de pondérer plus longuement à ce propos que le portail noir nous avait déjà tous enveloppés, nous emmenant dans des lieux inconnus.

*

Je clignai plusieurs fois des yeux, essayant de bien comprendre en quoi m'envoyer ici était un choix stratégique.

Ils n'avaient pas lus les dossiers de chaque élève ?

Ils ne connaissaient pas nos Alters ?

- Ouah, dit Bakugo, visiblement aussi surpris que moi. Je ne pensais pas qu'on pouvait être stupide à ce point.

- Il est vrai, dit Monoma avant de me toucher l'épaule. Mais tous les avantages sont bons à prendre, non ?

- Ouais, dis-je avant de reculer pour prendre mon élan. Ecartez-vous de mon chemin, je vais régler ça.

Bakugo roula des yeux et Monoma sourit seulement, un léger nuage de vapeur quittant ses lèvres.

Je courus, sautais au-dessus de la rambarde et me propulsai dans les airs.

Le vent fouettait ma peau, faisant voler mes cheveux tout autour de mon visage.

Dans le lac les vilains ricanaient entre eux, pensant sûrement avoir affaire à un adolescent trop sûr de lui.

Je souris à mon tour, galvanisé par l'énergie que j'accumulai en moi.

A l'instant même où ma chaussure frôla l'eau, il y eut le bruit familier des clochettes.

En une fraction de seconde le lac entier avait été gelé, emprisonnant avec lui les vilains de seconde zone.

J'atterris délicatement sur la glace, me tournant à demi vers les deux autres garçons.

- Vous venez ?

Bakugo avait tenté de descendre du bateau en utilisant l'échelle mais s'était rétamé et glissai dorénavant sur les fesses, essayant de se redresser avec ses explosions mais ne se propulsant que de façon encore plus aléatoire. Monoma s'était crée un toboggan de glace et en jaillit promptement, un immense sourire sur les lèvres.

L'air avait refroidit et j'exhalai de la vapeur.

- On a le choix, dis-je. Aller aider Aizawa-sensei ou les autres élèves qui ont été dispersés à travers tout l'USJ.

- Depuis quand est-ce que c'est toi le leader, grogna Bakugo.

- Tu préfères qu'on reste ici à attendre les secours ?

Dans cette version de l'histoire je ne savais même pas si Iida était allé prévenir Yuei.

J'espérai pour les autres élèves que oui parce que je ne comptais pas lever le petit doigt si Shigaraki décidait de pousser son Nomu à jouer au boucher.

- Aider les élèves me paraîtrait plus logique, interjecta Monoma en regardant curieusement un petit blizzard se former au creux de sa paume. D'ailleurs Todoroki ton Alter est bien étrange, c'est la première fois que -

- Aizawa est un pro mais il est spécialisé dans les combats nocturnes et en petits groupes, le coupai-je. Vu la quantité de vilains, je pense qu'un peu d'aide ne serait pas de refus.

Et je n'avais vraiment mais alors vraiment pas envie de perdre mon temps à aider les autres.

Je me demande vraiment ce qu'il se passerait si l'un d'entre eux mourrait.

Comme Monoma nous regardait tous les deux sans rien dire, visiblement d'accord avec notre décision peu importe ce qu'il en serait, j'attendis patiemment que Bakugo se prononce.

- Va pour Aizawa, gronda-t-il.

Il marcha en avant, tentant de mener notre petite troupe mais glissa à nouveau.

Comme il voulait utiliser ses explosions pour se propulser dans les airs, je l'arrêtai d'une main sur l'épaule :

- Notre objectif est d'être discret voire d'arriver par surprise. Garde ta sueur pour plus tard, tu en auras besoin.

Il me dévisagea curieusement – pendant presque trop longtemps - avant de repousser ma main de son épaule.

- Refais-nous un de tes toboggans pour qu'on arrive plus vite.

Je n'appréciai pas le ton avec lequel il s'adressait à moi.

Je n'eus même pas à faire un geste qu'un toboggan légèrement surélevé se matérialisa devant nous.

L'embouchure correspondait à la fin du lac gelé, soit derrière une pile de rochers avant la place principale.

Bakugo n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que je le poussai dedans d'un coup de pied. Ses jurons raisonnèrent bien après qu'il soit partit.

Monoma ricana et glissa ensuite.

Pour ma part je surfais sur le toit du toboggan avec aise, mes yeux scannant les alentours.

En une poignée de secondes je retrouvai les deux autres garçons de l'autre côté ; j'ignorai superbement le regard meurtrier que me lança Bakugo. J'appréciai tout de même qu'il n'ait pas eu la stupidité de hurler à tort et à travers. Quoique en y repensant il aurait peut-être dû, ça m'aurait donné une excuse pour le faire taire.

- Ca s'annonce compliqué, dit Monoma.

Il s'était crée une longue vue en glace et observait la place avec attention.

Son aise à manier un Alter qui n'était pas le sien relevait du remarquable.

- Explique, exigea l'autre.

Comme je n'étais pas d'humeur à le supporter – lui ou qui que ce soit d'autre, d'ailleurs – sa remarque agaçante me donna juste envie de lui exploser le crâne contre le sol.

- Aizawa-sensei a l'air de fatiguer, répliqua Monoma sans broncher. Il y a encore un bon paquet de vilains autour de lui. Et le type aux cheveux bleus – celui qui a l'air d'être leur chef – se gratte énormément la gorge.

Si Shigaraki se gratte la gorge, ça veut dire que quelque chose ne va pas dans son sens. Iida a certainement réussi à s'enfuir ; je ne vois rien d'autre qui puisse le frustrer à ce point.

- Le type avec le cerveau à l'air libre a l'air dangereux, fis-je remarquer.

- Lequel ? (Il décala sa longue vue) Ah celui avec le bec d'oiseau, non ? Tu as vraiment une bonne vision, Todoroki.

- Ouais, éludai-je. Pour l'instant il reste immobile, mais si jamais il -

Et là, juste devant les rochers où nous étions embusqués, apparut Shigaraki.