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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 50

- Wow, la première fois qu'on va être séparés en cinq ans !

Léo fit mine d'essuyer une larme et Natsu lui tapota l'épaule avec compassion.

- Tu peux toujours décider de rester avec nous, tu sais, ajouta le brun.

Il ignora superbement le regard mauvais que lui lança mon père, bras croisés et à distance respectable des deux bombes que les garçons représentaient.

- Je suis sûr que mes parents ne verront pas d'inconvénient à ce que tu vives chez nous une fois qu'Endeavor-san t'auras déshérité.

Cette fois voyant que mon père, fulminant, s'apprêtait à entrer dans la guerre, je me décidai à m'interposer en me glissant entre eux.

- Haha Natsu, ce que tu peux être drôle

Je frappai son épaule de façon faussement amicale si bien qu'il grimaça sous la force de chacun de mes coups. Est-ce que j'avais mis un peu de chakra dans mon poing ? Oui, absolument.

Je le relâchai alors qu'il grimaçait de douleur et que Léo ricanait derrière lui. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ils étaient partis dans un énième combat – un auquel, exceptionnellement, je ne participai pas.

- Yo, Papa.

Il me scruta du regard, passant au peigne fin ma tenue.

Mains dans les poches et sacoche dans mon dos, je sifflotai joyeusement sous son regard inquisiteur. J'étais identique au Shoto du canon – à ça près que je n'avais pas de cicatrice sur le visage et que, étrangement, j'étais plus grand aussi. Malgré tout Endeavor était un vrai monstre et me toisait toujours de ses presque deux mètres.

- Où est ta cravate ?, grommela-t-il.

Je haussai les épaules.

- Tu n'en portai pas non plus quand tu allais à UA, lui rappelai-je.

Il ouvrit la bouche et j'enchaînai aussitôt :

- Et je le sais parce que mamie Teka m'a montré ton album.

Il se tut, fronça les sourcils – regrettant sûrement de m'avoir amené chez elle, ou même de me l'avoir jamais présentée – et me fixa de façon si intense que ça m'en rendit même nerveux.

- Quoi ?, dis-je, détournant le regard. Me dis pas que tu vas me forcer à aller en chercher une autre ?

Endeavor ne me rendait pas nerveux – il n'y avait pas grand-chose qui aurait pu me rendre comme tel, de toute façon – mais mon père, si. C'était étrange, d'une certaine façon, parce que normalement je n'aurai pas dû me soucier de lui plus que cela après l'avoir plié à ma volonté – ce que j'avais réussi à faire dès mes trois ans – mais récemment je me surprenais de plus en plus à écouter son opinion sur diverses choses et à chercher son approbation.

C'était mauvais – j'avais passé trop d'années seul avec lui, et j'espérai que Yuei m'aiderait à corr-

Il se pencha et, de ses grandes mains, épousseta les épaules de mon uniforme.

- Il y avait une petite saleté, murmura-t-il sans croiser mon regard.

Il se releva et je vis l'hésitation le traverser. Il m'ébouriffa les cheveux maladroitement.

- Qu'est-ce que… ?, commençai-je, yeux écarquillés et portant une main à ma tête.

Mon père évita mon regard et se détourna, commençant déjà à remonter les marches menant au perron de la maison.

- Ne me déçoit pas, Shoto.

Et sa silhouette disparut dans l'embrasure de la porte.

*

Il avait plu la nuit dernière, aussi les routes étaient-elles quelque peu glissantes.

J'avais décidé de prendre ma moto pour venir parce que déjà, moto, et ensuite, ça faisait vraiment pour une arrivée badasse.

Retirant mon casque, je passai une brève mains dans mes cheveux pour les repousser en arrière de mon front légèrement humide. Je cadenassai ma moto sous les regards curieux d'autres élèves arrivant puis me décidai à entrer, casque toujours sous le coude.

Mes yeux embrassèrent le bâtiment de verre du regard, prenant en compte toute la majesté des lieux d'un battement de cils.

Je vais baiser le plot si fort qu'Horikoshi lui-même aura du mal à reconnaître son œuvre.

Un sourire étira mes lèvres à cette pensée alors qu'une nuée d'élèves passait autour de moi.

Ouais, c'est l'histoire de Shoto Todoroki maintenant.

*

Ecouteurs vissés dans les oreilles mais éteints, j'entrai dans la salle de classe 1-A, casque de moto sous le coude et mains en poches.

Il y avait déjà une bonne moitié d'élèves et Bakugo et Iida en étaient déjà à leur première dispute.

En me voyant entrer le garçon à lunettes détourna son attention du blond – qui, surpris et grognant, suivit son regard jusqu'à moi – pour m'interpeller :

- Pas d'écouteurs en salle de classe ! C'est dans le règlement !

Mon regard coula sur lui comme si je ne le voyais pas et je fis mine de ne pas l'entendre, marchant avec lenteur et paresse (Kakashi serait fier) jusqu'au siège que j'avais décidé de m'approprier – c'est à dire celui à gauche de Bakugo.

Iida secoua ses bras alors que je le dépassai et je l'ignorai toujours superbement.

Le blond grogna en me voyant me mettre à côté de lui et je suis sûr qu'il hurla aussi mais je l'ignorai de la même façon que j'avais fais du premier.

Mes yeux firent le tour de la salle alors que je feignis d'être ennuyé, essayant de voir si tout ceux présents originellement étaient là et – oh quelle surprise, Neito Monoma venait tout juste d'entrer.

Il prit une place dans le rang devant moi et dans ma diagonale alors que je me demandai ce qui avait bien pu provoquer son arrivée incongrue en 1-A. Peut-être que mes petits jeux au terrain I avaient fait disqualifier un ou deux élèves qui auraient dû se trouver ici et donc qu'il y avait des places vacantes et-

Si j'avais eu une moins bonne poker face, j'aurai aisément montré ma surprise de voir Inasa – le type qui contrôle le vent – actuellement entrer dans la salle. Mais bien sûr comme j'étais exceptionnel ça avait juste donné l'impression que je ne lui avais même pas accordé un coup d'oeil.

N'empêche, c'était surprenant mais pas illogique. Si je me rappelais bien, dans le canon c'était Shoto qui avait 'provoqué' le départ d'Inasa vers Shikitsu – ou Shikutse ? Peu importe, c'était juste une école de seconde zone. Objectivement parlant je trouvai le garçon stupide et avec un manque de capacité à s'auto-déterminer affligeante – qui, en pleine possession de ses moyens, choisirait de quitter l'école d'élite où il a été admis simplement parce qu'une personne aléatoire à qui il avait parlé s'avérait ne pas avoir quoi que ce soit à faire de son existence ? Mais au moins il avait un Alter un intéressant – ça pourrait compenser avec sa stupidité.

L'un des derniers à arriver fut un Izuku au physique frêle et aux yeux cernés. Etonnant qu'il y soit arrivé avec un Alter si peu commode – à moins qu'il ait réussi à l'utiliser d'une façon étonnante ? - et surtout sans aide d'All Might sur les dix derniers mois.

Bakugo grogna – oh surprenant – en le voyant mais ne fit pas plus, croisant simplement ses bras sur son torse.

Etonnant mais pas inattendu.

L'Alter d'Izuku devait avoir fait parler de lui, et le blond était très certainement au courant.

L'immortel sembla hésiter puis se décida à se glisser dans une place tout au fond de la salle.

Je comptai les élèves, estimant que dorénavant Aizawa ne devrait pas tarder à -

- Prenez tous vos places, nous ordonna un homme en sac de couchage jaune.

Les élèves, quoique surpris et perplexes quand à l'apparence du héros, s'assirent rapidement et sans broncher.

J'étais sûr que Natsu tuerait pour avoir une photo de son oncle dans pareil accoutrement. Le Aizawa de tous les jours (celui que j'avais connu) était relativement bien entretenu – barbe rasée et cheveux coiffés en chignon – si bien que c'était presque un choc de le voir avec cette allure de SDF ambulant.

Ses yeux scannèrent la salle et je suis presque sûr que ses épaules s'affaissèrent X10 en me voyant. Il me fit le geste de retirer mes écouteurs, ce que je fis sur le champ.

- Blablabla, bienvenue à Yuei et mettez moi ces uniformes.

Il en tira une pile de sous son bureau et commença à les lancer à la ronde.

- On va commencer par un test, et je jure de renvoyer le premier qui ose se plaindre que c'est injuste, ajouta-t-il en voyant certains prêts à contester.

Pas vraiment ce qu'avait servi le Aizawa du canon et je me demandai ce qui avait bien pu provoquer un tel changement de comportement.

Bah, il est plus drôle comme ça.

*

J'eu presque un sourire méprisant en voyant des élèves avec des uniformes de sport trop grands et retroussés ou trop petits et avec leurs chevilles bien visibles.

Le reste de la classe arriva après moi tandis qu'Aizawa regardait son chronomètre :

- Dommage, dix secondes de plus et j'aurai pu me débarrasser de la moitié d'entre-vous.

J'arcquai un sourcil alors qu'il tira une tablette et un stylet de je ne sais où.

- On va commencer les tests physiques. Ce sera un ensemble de huit exercices et écoutez bien parce que je ne répèterai pas une deuxième fois.

Il tira une balle – à nouveau de je ne sais où – puis commença :

- L'objectif va être de la tirer le plus loin possible en utilisant vos Alter.

Il se tourna vers moi et me tendit l'objet :

- Shoto – hmm ? On part sur un délire de premier prénom ? - , tu as eu les meilleurs résultats d'entrée aux examens. Ton score au collège était de 97mètres, viens ici et montre ce que tu peux faire.

J'attrapai la balle et dis :

- Bien sur tont… (je toussai sous son regard noir avant de me corriger) je veux dire bien sûr Aizawa-sensei.

Je pris la balle, m'avançait dans le cercle, la soupesait un instant.

- Et je virerai n'importe lequel d'entre-vous qui ne se donnera pas à plus de 300%, avertit Aizawa. Parce que Plus-Ultra et tout le reste.

Pas comme si je n'avais pas prévu de dominer la 1-A, mais c'était toujours bien d'avoir une autre source de motivation.

Je lançai la balle verticalement et assez haut dans les airs pour me donner le temps de matérialiser un immense marteau de glace. Je poussai un peu de chakra dans mes bras et, lorsque la balle arriva à ma hauteur, je la frappai de toutes forces.

Le bruit du marteau contre la balle raisonna comme un coup de feu et la déflagration créa une bourrasque de vent qui fit voler un nuage de poussière tout autour de moi. La balle fut propulsée comme une fusée dans les airs, laissant un son aigu dans son sillage. Je désintégrai mon marteau et l'observait voler, mains en poches, jusqu'à ce que même avec mon acuité visuelle exceptionnelle je ne puisse plus la voir.

Je me tournai vers Aizawa qui n'avait pas bronché et dont les yeux étaient rivés sur l'écran.

- Ce que vient de faire Shoto est le minimum syndical de ce que j'attends de chacun d'entre-vous, annonça-t-il de but en blanc.

Il tourna l'écran pour que tout le monde puisse voir et montra un score de 5 417 mètres. J'entendis certains siffler alors que d'autres se lamentaient.

- Bakugo, tu passes en deuxième.

Je sortis du cercle, mains en poches, et passai juste à côté du-dit garçon qui me toisait en silence.

- Hé, c'est pas toi qui est arrivé en deuxième, l'interpellai-je ?

Il serra sa mâchoire et s'arrêta aussi, me fusillant du regard.

Je souris et me penchai avant de murmurer à son oreille.

- Rien de pire que la seconde place, non ?

- Répète ça espèce d'extra ?!

J'éloignai mon visage de lui et mit mon petit doigt dans mon oreille comme pour la nettoyer de façon désinvolte.

- Et mauvais perdant en plus de ça, ajoutai-je nonchalamment.

Cette fois il y avait même de la mousse qui sortit de sa bouche tant il était furieux. Il leva les mains et des explosions y crépitèrent, s'apprêtant certainement à – tenter – de m'en mettre une au visage.

- Bakugo, avertit Aizawa.

Il avait déjà enroulé ses bandes autour du garçon pour le calmer et avait désactivé son Alter.

- Shoto, pas de ça dans mon cours.

Je roulai des yeux et m'en allai avant de me remettre dans la foule d'étudiants. Je vis beaucoup hésiter à tenter de m'approcher, sûrement intimidés et peu sûrs de comment je réagirai à n'importe lequel d'entre eux m'adressant la parole.

Il y en eu quand même un assez courageux – ou stupide – pour tenter de m'approcher :

- Inasa Yoroshi, se présenta-t-il. Tu es bien le fils d'Endeavor, non ?

Je lorgnai sa main tendue, le dévisageai un long moment, puis décida de la lui serrer malgré tout. Malgré toute cette stupide histoire avec le Inasa du canon, j'étais bien trop content de voir quelqu'un avec étoffe de héros de première classe pour avoir envie de le repousser. Et puis il avait aidé à la disparition de raisin-boy et animal-man du sein de la 1-A. Je pouvais donc me montrer quelque peu courtois.

- C'est bien mon vieux, dis-je. Mais si tu veux son autographe compte pas sur moi.

Inasa éclata de rire et je l'épiai du coin de l'oeil, parce que je ne comprenais pas pourquoi il riait si fort à quelque chose qui n'était même pas drôle. Surtout que je ne lui avais pas serré la main.

- Je sens qu'on va bien s'entendre, toi et moi !

- C'est ça, dis-je en regardant ailleurs

Bakugo revint et je lui offris mon sourire le plus hypocrite :

- C'était vraiment moyen ça, Kacchan

Je n'avais même pas regardé sa performance.

Il fulmina mais n'activa pas son Alter pour autant parce que les yeux d'Aizawa étaient littéralement en train de lui percer l'arrière du crâne.

- Où est-ce que t'as entendu ce nom ?, grogna-t-il.

Je pointai du pouce derrière moi – désignant Izuku – et quelqu'un glapit. J'imaginai bien aussi qu'il avait enfoncé sa tête dans ses épaules comme une autruche et devait se dandiner d'un pied à l'autre.

- Ne m'appelle pas comme ça, menaça-t-il.

Le blond grommela et passa à côté de moi, voulant me rentrer dedans. J'esquivai habilement en tournant légèrement mon épaule, ce qui ne fit qu'accentuer sa frustration.

- Comme tu voudras, Kacchan.

Je me demandai jusqu'à quel point je serai en mesure de rendre le canon caduque.