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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 47

Je détestai l'école.

Pas parce que ma professeur m'avait prit en pitié au vu de mon 'pauvre statut de petit orphelin richissime', même s'il y avait de ça.

Je détestai l'école parce qu'apprendre à faire des conversions sans compter sur les doigts était ennuyeux à mourir et que selon mon encyclopédie du chakra, je n'aurai pas accès au shadow clone avant au moins encore trois semaines.

Brutaliser mon apprentissage du jutsu me tente de plus en plus à mesure que les secondes passent.

Depuis que j'avais outrepassé l'encyclopédie pour me créer un sharingan à l'aide de fuin, l'encyclopédie avait prit sur elle de me montrer les différents jutsus verrouillés, une ligne de description et surtout les risques encourus si jamais je décidai de les apprendre à partir de mes souvenirs de Naruto.

Les risques pour le shadow clone étaient, entre-autres, épuiser tout mon chakra (et finir dans un coma) et la mort.

Pas très réjouissant, donc, mais comme je risquai la sénilité à chaque seconde de plus passée dans cette classe, j'y songeais sérieusement.

Et puis j'ai bien réussi pour le sharingan, non ?

Un dilemme cornélien.

- Votre attention s'il vous plaît. J'aimerais que vous accordiez tous un accueil chaleureux pour un nouvel élève qui nous vient tout droit d'Italie.

Les autres élèves chuchotèrent.

- Encore nouveau ?

- Wah, on a eu genre, deux nouveaux en une semaine

- S'il est aussi chelou que Todoroki…

Je lançai un bout de gomme amélioré de chakra à la petite peste.

La fillette se retourna, se massant la nuque, ses yeux faisant un rapide tour des rangées d'élèves derrière elle.

Elle croisa mon regard et je lui levai mon majeur.

Je déteste vraiment les gosses.

- Maîtreeeeesse ! Todoroki m'a encore fait un doigt d'honneur !

La femme soupira, une main sur la poignée de la porte.

- Est-ce que quelqu'un a vu Shoto-kun faire un doigt d'honneur ?

Les élèves alentours secouèrent la tête.

Je savais bien qu'apprendre ce genjutsu de rang D n'était pas une perte de temps.

- Hina-chan, si tu continues à mentir je vais être obligé de prendre rendez-vous avec ta maman

La fillette se tut, les yeux emplis de larmes, et hocha la tête.

Les filles à côté d'elle lui offrirent des sourires de soutien tout en me fusillant du regard.

Les enfants de cette classe étaient étrange : le gang de fillettes d'Hina y faisait régner la terreur en tirant des cheveux et refusant d'inviter à leurs soirées pyjamas les enfants qu'elles n'aimaient pas.

Les garçons étaient particulièrement effrayés par elles, puisque les fillettes aimaient bien leur lancer des cailloux dans la cour de récréation.

La maîtresse ouvrit la porte.

Un garçon aux cheveux blonds platine et aux yeux bleus entra.

A l'instant où je croisai son regard, je réitérai des remerciements pour le Shoto du passé qui avait décidé de porter un masque.

Ce gosse me ressemble tellement que sans, la prof se serait demandé si je n'étais pas son jumeau perdu à la naissance.

- Vas-y, présente toi

Elle le poussa légèrement en avant.

Il lui lança un regard ennuyé puis se tourna vers nous.

- Buongiorno... Oh.. I... Io... Mi chiamo... euh... Mon... Mon nom sont Lucius Mancini.

Autour de nous, les enfants chuchotaient.

- Qu'est-ce qu'il raconte ?

- C'est de l'espagnol, non ? Je crois que c'est de l'espagnol

- Pff, tu racontes n'importes quoi. C'est du mexicain. Je le sais parce que mon beau père aussi il parle mexicain

- Trop bien, un étranger ! Vous pensez qu'il connaît All Might ?

La professeur le fit s'asseoir à la place – quel hasard – vide, juste devant moi.

Son absence de réaction quant à ma présence me fit tout de suite comprendre qu'il s'était attendu à me voir.

Croiser Rei en début de semaine m'a déjà paru étrange, mais là… est-ce que sa sœur m'envoie son fils pour tester une nouvelle approche ?

J'eus ma réponse à midi quand le déjeuner fut annoncé par la sonnerie.

Comme toujours j'avais un repas fait maison - par notre chef - car je suivais un régime très strict. Je regardais du coin de l'œil le blondinet qui se faire agresser par une bande d'enfants excités de lui parler en 'mexicain'. 

Il s'extirpa du troupeau et tira une feuille de sa poche qu'il déplia et lut sans un bruit.

J'arrivais à peine à en capter quelques mots.

L'encyclopédie a beau m'avoir donné la méthode, c'est encore difficile à faire en vrai.

Il me restait du pain sur la planche.

- Hé, où tu vas ?

- Pourquoi il marche vers Todoroki ?

- Je te conseille pas de lui parler, il ignore tout le monde

Mancini s'arrêta juste devant mon bureau, l'air gêné mais résolu.

- Je m'appelle Lucius, je suis ton cousin. Enchanté de... euh... je veux dire Bueno de vous rencontrer ? Ah che cos era questo…

Il jeta un coup d'oeil à sa feuille.

- J'espère que tu (il a pointé vers moi) et Io (il a pointé vers lui) seront de bons amis.

Rei n'était pas assez hargneuse pour envoyer un gosse à ma solde.

C'est donc sa sœur.

Je dressai une liste de potentielles raison en une demi-seconde :

- Apprendre des choses 'horribles' sur Endeavor qui conduiraient à l'effondrement de sa carrière

- Montrer à mon père à quel point il était un 'père incompétent'

- Aider Rei à se 'laver la conscience' en me ramenant à elle

La dernière raison, quoique plausible, me paraissait la plus absurde car elle avait déjà scoré un 2 sur 3 quand il s'agissait de la garde de ses enfants.

Je scrutai Mancini si longtemps que le garçon rougit, mal à l'aise, et se mit à danser d'un pied sur l'autre.

- Non parlarmi mai più.

Ses yeux s'agrandirent de confusion et de choc. Je pris mon repas et quitta la classe pour aller manger ailleurs, refusant qu'il me dérange dans un de mes rares moments de tranquillité dans cette prison juvénile.

Je n'étais pas sûr de ce que j'avais dis, mais c'était une des phrases que Teka aimait me répéter le plus quand elle en avait marre de me voir traîner autour d'elle (parce que je m'ennuyais).

Cette vieille folle a quand même eu l'audace de me payer des cours d'italien pour les trois prochaines années.

C'était me forcer la main à prendre la relève familiale, mais l'idée d'avoir ma garde personnelle n'était pas trop mauvaise, alors j'avais décidé de suivre les cours de bonne grâce.

*

Après notre dernière rencontre, Mancini essaya de m'approcher deux fois de plus mais je passai mon temps à le repousser.

Un après-midi particulier, alors que j'étais déjà en retard pour mon tout premier cours de krav maga, je remarquai Mancini et sa mère postés devant la grille de l'école.

Cette dernière repoussa ses cheveux d'une main, riant en discutant avec un groupe de mères, avant que ses yeux ne fassent un bref scan de la foule d'élèves qui quittaient l'établissement.

Visualisant très bien le genre de scène qu'elle voulait causer, je fis demi-tour et traversai le bâtiment principal pour me rendre au parking des professeurs.

Ils ont qu'une seule caméra qui pointe sur les poubelles, je ne devrai pas avoir de problème pour faire le tour. 

C'est alors que je vis un spectacle pour le moins intéressant.

Un garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus, une raquette de tennis en main et dégoulinant de sueur, était acculé par un groupe de garçons.

Il avait des épaules étonnamment carrées pour un enfant de dix ans et une bande de gaze entourait son poing droit, comme si c'était un boxeur.

- On t'avais dit d'arrêter de faire le malin, Natsu

- C'est Natsume, pour toi, répondit le garçon

Le groupe de harceleurs s'agita.

Je continuai ma route, décidant de les ignorer.

C'est alors que j'entendis un cri.

Ma tête se tourna si vite que ma nuque manqua de craquer.

Le dénommé Natsu venait de gifler un garçon avec sa raquette.

Il ne s'arrêta pas là et se mit à frapper les garçons les uns après les autres, tapant leurs mains tendues ou leurs jambes les uns après les autres.

Les garçons crièrent et s'enfuirent à toutes jambes.

Natsu les regarda faire, raquette posée négligemment sur l'épaule, le regard froid.

Il tourna la tête vers moi.

- Tu veux quoi ?

J'arquai un sourcil.

Mes yeux se tournèrent vers la gauche.

Aussitôt Mancini sortit d'une issue de secours qui donnait sur la cour.

Est-ce que sa mère lui a demandé de venir me chercher ?

Dos à moi, le garçon était mains en poches. Il observa la raquette puis le brun en silence, mains en poches.

- Una volta ho colpito qualcuno con una mazza da golf

Natsu haussa les sourcils.

- Hein ? Je comprends rien à ce que tu baragouines

Mancini s'avança, le pas traînant.

Il se posta face à Natsu et leva les deux poings à hauteur de son visage.

Alors si je m'attendais à ça.

Natsu le dévisagea, bouche entre-ouverte, avec un immense sourire ne fleurisse sur ses lèvres.

Il pointa sa raquette de tennis vers lui.

- J'ai aucune idée de qui t'es mais je vais te massacrer

Et, à ma plus grande surprise, ils se battirent vraiment.

Ce n'était pas un combat d'enfants ordinaire. 

Les deux garçons avaient prit des cours, et ça se voyait à leur positions et l'efficacité de leurs gestes. Leurs gestes étaient quelque peu pâteux, certes, mais le fait qu'ils étaient capables d'encaisser les coups de l'autre en pleine face sans pleurer m'en disait long.

A un moment quelconque la raquette de Natsu lui glissa des mains – ou peut-être qu'il l'avait lâchée volontairement ? - et tomba plus loin. 

Aucun des deux ne fit un seul geste pour aller la récupérer.

Je les regardai, éberlué, alors qu'ils continuaient à se battre sans aucune raison.

Peu à peu leurs expressions renfrognées s'adoucirent et des sourires méchants virent le jour sur leurs visages.

Les garçons se frappaient vraiment, cherchant chacun à blesser l'autre, mais ils s'amusaient aussi.

Mancini cracha de la salive, le regard brillant. Natsu essuya du bout du pouce la minuscule goutte de sang qui perlait à son nez.

Leur façon de sourire, l'excitation clairement visible sur leur visage, réveilla quelque chose en moi dont j'ignorai l'existence.

Dans mes deux vies, c'était la première fois que je rencontrais des gens qui aimaient se battre. 

Et j'adorai ça.

- Vous avez de la place pour une troisième personne ?

Ils tournèrent la tête dans un même ensemble vers moi. Je jetai mon sac sur le côté, retroussant mes manches.

Les garçons échangèrent un regard puis sourirent d'un air mauvais.

Le krav maga pouvait attendre.

Il semblerait que j'ai trouvé quelque chose de bien plus intéressant.