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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 46 - Dernier Acte

- Nous allons faire passer ton entraînement au niveau supérieur

Je levai les yeux vers mon père, bras croisés, qui m'observait d'un œil critique alors que je finissais de m'échauffer.

- Chaque vendredi nous aurons un match d'une heure. La première partie sera uniquement composée d'arts martiaux et la seconde inclura l'usage de tes Alters

Je tournai la tête vers le calendrier accroché au mur.

- … et comme nous sommes vendredi, tu sais déjà ce que nous allons faire aujourd'hui

L'excitation dressa les poils sur mes avant-bras. Mon père m'avait apprit à me battre, mais je ne l'avais jamais affronté auparavant.

- A ta place je ne m'exciterais pas trop

L'ombre d'un sourire planait sur ses lèvres.

Il posa un timer d'une réglé à trois minutes sur le sol.

Il fléchit les jambes, poings serrés dans une posture qui rappelait de la boxe. Je l'imitai, main tendue en avant, pieds écartés, genou droit au-dessus du pied.

Le timer sonna et je lui fonçai dessus.

*

- Pas trop mal

Pas trop mal ? Pas trop mal ?!

Je le fusillai du regard, glaçon sur mon nez qui pissait le sang.

- C'est de la maltraitance infantile

Il balaya ma remarque d'un geste.

- C'est toi qui me supplies d'augmenter l'intensité de tes entraînements depuis des moi. Tu as eu ce que tu voulais

- J'ai dis que je voulais que l'entraînement passe au niveau supérieur. Pas que tu m'utilises comme défouloir personnel

Il avait lavé le sol avec moi, au sens propre et figuré.

Je secouai mon t-shirt plein de miettes et de poussière.

- Parce que tes Alters sont bons, tu t'appuies trop dessus. Mais il pourrait arriver un jour où tu rencontrera quelqu'un qui aura le pouvoir de les rendre inutiles, et dans ce cas il faudra que tu sois préparé

En théorie, ça ne pouvait pas m'arriver.

La roue de l'Entre-Deux m'avait confié l'immuabilité des dons, et si on parlait bien de la même immuabilité, alors personne ne devait être en mesure de nullifier, voler ou faire disparaître mon chakra et mes Alters.

Mais comme je l'avais apprit à mes dépens, mieux être paré à toute éventualité – au cas où quelqu'un décidait de me bombarder avec une ogive nucléaire, la prochaine fois.

- Comment est-ce que tu fais ? Pour chauffer autant, je veux dire

Passivement, mon père chauffait l'air autour de lui comme un agréable radiateur. En revanche, lorsqu'il utilisait son Alter, la température augmentait drastiquement au point où mon sang s'était presque mit à bouillir.

- C'est parce que je n'ai qu'un Alter comparé à toi (Il but une gorgée de son shake protéiné) Tes Alters régulent ta température passivement. Comme je n'ai que le Hell Flame, je chauffe tout le temps

- Donc je pourrais faire pareil ? En théorie ?

Il hocha la tête.

- Baisser la température jusqu'à geler l'air, l'augmenter jusqu'à le rendre irrespirable… Avec assez de temps et d'entraînement, il n'y a rien que tu ne pourrais pas accomplir

Être loué par mon père était au moins aussi rare que le voir sourire.

J'acceptais le compliment de bonne grâce et continuai :

- La façon dont tu te bats est différente dont le prof de karaté le fait. Je reconnais un peu de boxe, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre d'où vient le reste. C'est…

- … sauvage ?

Je hochai la tête.

Mon nez avait arrêté de saigner, mais je continuai à y appliquer de la glace.

- Il y a des choses que seule l'expérience d'affronter diverses personnes aux Alters tout aussi variés peut t'apporter. Tu vois un mouvement qui fonctionne bien, tu le copies et tu l'adaptes à l'occasion. Ça finit par donner ce genre de mélange hétéroclite.

- Mais c'est différent de ce que tu fais quand tu captures des vilains. D'habitude, tu fais tout proprement, mais là…

Il arqua un sourcil.

- Tu as vus des vidéos de moi en exercice ?

Je haussai les épaules.

- Ils font passer des clips à la télé

Et il m'était arrivé de regarder quelques vidéos youtube, aussi. Juste pour me faire une idée de ce qu'il faisait de ses journées.

- Tu vois, il y a cette notion de 'comportement héroïque' à laquelle une majorité des Héros semble se plier. Un Héros doit avoir de l'honneur, ne pas faire de 'coups bas', être irréprochable éthiquement. C'est une notion à laquelle j'adhère dans la limite du raisonnable. Si un vilain essaie d'ouvrir le ventre d'un de mes subordonnés avec son cou… (Il me jeta un coup d'oeil) si un vilain fait preuve d'une grande violence, je n'ai aucun problème pour répliquer au même degré

Les pièces du puzzle s'assemblèrent.

- Est-ce que c'est pour ça que tu as une mauvaise réputation ? Parce que tu n'hésites pas à utiliser des méthodes peu conventionnelles ?

- Ça, et parce que je méprise les 'pros' incompétents

Je l'imaginai bras croisés à un meeting, toisant tous les pros autour de lui comme s'ils valaient moins que la terre sous ses chaussures.

L'image de Teka, ses yeux flamboyants et son visage de glace, se superposa à la sienne dans mon esprit.

- Rappelle toi bien d'une chose, Shoto. Dans un combat où ta vie est en jeu, ce n'est ni l'honneur ni l'esprit chevaleresque qui te sauveront. Sois aussi vicieux et sauvage qu'il le faut pour pouvoir rentrer le soir. Les morts ne s'embarrassent pas d'être honorables.

Je bus ses paroles comme de l'eau, les gravant dans mon esprit.

Je me demande s'il a toujours été comme ça où si c'est l'armée qui l'a rendu ainsi.

Il regarda sa montre.

- Va te doucher. Emiyo doit déjà avoir fini de préparer ton repas.

Il se leva, bouteille vide en main.

- Tu ne déjeunes pas avec moi ?

- J'ai une réunion tôt ce matin. Je rentrerai probablement plus tard qu'à l'accoutumée, alors ne m'attends pas pour le repas.

Il s'en alla et claqua la porte derrière lui.

J'entendis ses pas s'éloigner dans le couloir jusqu'à ce qu'il pivote et fasse demi-tour.

Il ouvrit la porte à demi et croisa mon regard.

- Bonne chance pour ton premier jour d'école

- La chance n'existe pas

- Tu devrais prier pour qu'elle existe si tu ne veux pas te faire renvoyer d'un septième établissement

Il claqua la porte derrière lui avant que j'aie pu dire quoi que ce soit.

*

- Shoto ?

Mon sourire s'effaça à la seconde où je reconnu la voix. 

Je me retournai lentement. 

Rei était debout près du comptoir de la cuisine, triturant nerveusement ses doigts.

Elle m'étudiait avec ce regard maternel dégoûtant, essayant sûrement de voir si mon père s'occupait bien de moi.

- Oh, Rei.

Je savais que ça lui ferait mal, et c'était exactement pour ça que je l'avais dit.

- Comment est-ce que tu vas ?

- Bien

Un silence passa.

Derrière elle, assis sur des tabourets entourant l'îlot de la cuisine, se trouvaient le duo d'idiots avec qui je partageais mon sang.

La fille m'observa avec surprise et intérêt. Le garçon, en revanche, releva à peine les yeux de son assiette.

- Je... J'ai entendu dire que tu étais allée aux Heroes Awards. Comment c'était ? As-tu rencontré des héros "cool" ?

- Non.

- Oh... Je vois.

Elle essaya de rire, mais sa nervosité la fit s'étouffer avec sa propre salive.

- Et... hum... Ma soeur m'a dit que tu l'avais rencontrée ?

Je fis fait semblant d'être surpris.

- Ta sœur... ? Oh ! Tu parles de la femme qui criait ? Elle est assez... effrayante.

- Oh. C'est vrai ? Haha.

Ses yeux se posèrent sur mon plateau déjeuner que je comptais finir dans ma chambre afin de pouvoir continuer à travailler encore un peu sur le quatrième niveau de Fuin.

Son visage s'éclaira. 

- Est-ce que ça te dirais de manger avec nous ? Nous n'avons pas encore commencé...

Ce n'était pas l'image que renvoyait l'assiette vide pleine de sauce que l'adolescent essuyait avec un morceau de pain.

- J'ai des choses à faire.

- Ah, hum, d'accord... Alors peut-être une autre fois ?

Je haussai les épaules puis parti, ignorant le regard déçu qu'elle m'envoya.

Du coin de l'œil je vis la fille lancer un regard dépité à son frère qui avait l'air de s'en ficher royalement.

Prenez exemple sur lui. Vous et moi ne faisons plus partie de la même famille depuis longtemps.

*

J'avais remarqué un fait intéressant, récemment.

Les soba froides – nourriture préférée du Shoto du canon – étaient aussi mon plat préféré (si on oubliait le gâteau au chocolat).

Même si je n'étais pas le Shoto du canon, il semblerait que certaines choses étaient immuables dans cette histoire.

Par exemple, le fait que mon visage doive être marqué. Ou encore le fait que Touya ait réussi à s'enfuir alors qu'il n'était plus qu'un morceau de chaire brûlé tenant à peine sur ses deux jambes.

Est-ce que ça voulait dire que certaines choses étaient immuables à l'histoire ? Par exemple, le fait que Deku, le protagoniste original, soit destiné à obtenir le One for All même sans incident avec le vilain de boue ?

Peut-être que non.

Peut-être que mon visage et Touya n'étaient que des coïncidences. 

Peut-être que s'il n'y avait pas de vilain de boue, il n'y aurait pas de Deku protagoniste.

Et alors, dans ce cas, ce monde ne serait-il pas une page vierge avec laquelle je pouvais faire ce que je voulais ?

L'idée m'intrigua.

My Hero Academia sans héro...

- Nous sommes arrivés

Emiyo me sourit gentiment à travers le rétroviseur.

Mes yeux se posèrent sur l'école en plein centre ville. 

L'établissement était situé dans un quartier chic, presque huppé, où des femmes avec des pulls en cachemire et des ongles parfaitement manucurés discutaient de leur vie difficile alors que leurs nounous s'occupaient des enfants. 

Des fillettes habillées en Chanel discutaient autour de leurs portables. Des garçons avec des bérets mimaient ce qui s'apparentait à un match de base-ball.

Pas d'hommes armés qui sécurisent le périmètre, pas de profs aux airs de repris de justice enfuis de prison... 

Une école lambda dans une ville à plus d'une heure de route.

Après la dernière attaque, personne ne devrait se douter qu'Endeavor viendrait cachait son fils dans une école publique.

- Je passerai te chercher à dix-sept heures

Tournant ma sacoche pour qu'elle soit dans mon dos, j'offris un hochement de tête à la gouvernante avant de sortir.

Le groupe de femmes me zieuta curieusement, se demandant sans doute pourquoi un gamin de dix ans portait un masque, mais elles retournèrent bien vite à leur conversation.

Personne ne me prêta plus d'attention, ce qui n'était pas pour me déplaire.

J'allais à la rencontre de la maîtresse qui se chargeait d'accueillir les élèves au grillage.

Elle me sourit et se pencha en avant avant de me parler avec la même voix qu'on utiliserait pour parler à un chien.

- Bonjour, toi. Je ne t'ai jamais vu ici

- Je suis nouveau. Shoto Todoroki.

- Je me disais bien aussi. Tu vois ce bâtiment, juste là ? Le bureau de la directrice est au troisième étage, derrière le secrétariat. Tu penses pouvoir y aller tout seul ?

Je hochai la tête puis m'éloignai.

Mes yeux balayèrent les balançoires, le toboggan et le parc de jeux.

Je vais tellement envoyer mon shadow clone partout à ma place.