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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 44 - Effet Papillon

Il était environ cinq heures du matin lorsque j'ai rencontré mon premier personnage du canon.

La démonstration du God Mode de Teka m'avait subjugué et empêché de dormir pour le reste de la nuit.

Pour la première fois de ma vie je pris conscience de l'énorme potentiel qu'avaient mes Alters.

Je pourrai faire de la vapeur, contrôler l'eau… créer de la lave.

Je n'avais pas été aussi excité depuis la première fois où j'avais réussi à faire mon premier chidori. Je devais avoir sept ou huit ans, à l'époque, et j'avais passé la semaine entière à trouer les arbres de notre forêt, grisé par le pouvoir et la façon dont la foudre crépitait entre mes doigts.

Et puis à force de m'être trop prit d'arbres, j'avais décidé de mon nouveau projet : le sharingan.

Un projet de longue haleine qui avait exigé que je dévore du fuinjutsu matin, midi et soir pendant des années.

Il avait fallu que j'apprenne la façon adéquate pour inscrire du fuinjutsu sur un homme, puis que je décortique la façon dont je pouvais changer ma perception et mes réflexes au niveau fondamental.

C'était un peu comme déconstruire ses nerfs optique et son cerveau avant de les reconstruire à l'aide de sceaux.

J'avais passé des mois à étudier la façon dont fonctionnaient les Dolichopodidae afin d'essayer de répliquer ça à échelle humaine.

Je pouvais percevoir le monde au ralenti, réagir plus vite grâce à mes réflexes améliorés, avait aussi une exceptionnelle capacité de copie mais c'était tout.

Mon Sharingan n'était que le produit du fuinjutsu, et rien d'autre. Il n'y avait ni Mangekyo ni quoi que ce soit d'autre derrière.

L'encyclopédie du chakra m'avait averti que j'avais eu énormément de chance et m'avait déconseillé de reproduire un tel schéma d'action avec un autre kekkei genkai.

De nouveaux aspects du livre s'étaient cependant déverrouillés et j'avais ainsi accès à la façon optimale dont je devais utiliser/entraîner mon sharingan.

La prochaine étape pour moi était de devenir un maître du genjutsu.

Ça, et maîtriser le God Mode.

Mes doigts effleurèrent les veinures noirâtres qui reliaient la plage à la mer. Je pouvais encore sentir la chaleur de la lave refroidie.

Mamie Teka m'avait dit que mon corps et mon Alter ne me permettraient pas de l'apprendre jusqu'à ce que je devienne un adulte.

Et juste après ça elle avait ajouté que mon père l'avait maîtrisé à seize ans.

Mes yeux se perdirent dans le vague alors que je contemplai le ciel froid et gris du matin.

Parfois je me demandai ce que ça voulait dire être puissant.

Je me demandai jusqu'où il faudrait que j'aille, combien d'années d'entraînements de plus seraient nécessaires pour que je n'ai plus jamais à regarder par-dessus mon épaule.

J'entendis un cri, au loin. Quelqu'un qui courait.

Probablement un couple qui revient d'une des boîtes pas chères du coin.

Accroupi sur la plage, je caressai le sable du bout du doigt, traçant distraitement des sillons dedans.

Quand je m'arrêtai pour contempler ma vie, comme maintenant, j'avais l'impression que ce n'était qu'un ramassis de chaos auquel j'avais donné un air ordonné.

Croiser le chemin de la mauvaise personne, être au mauvais endroit au mauvais moment...

Un souffle de vent et tout pourrait s'effondrer.

Les cris se rapprochèrent.

Quelqu'un sauta au bas de la plage.

Sharingan tournant paresseusement dans mes yeux, je regardai discrètement par-dessus mon épaule.

Une femme sauta dans les bras de l'homme sur la plage.

L'odeur du sang me monta au nez avant que je ne remarque la façon dont elle se tenait l'estomac.

L'homme, une moitié de jambe jusqu'au genou disparue, faillit tomber en la rattrapant.

J'entendis la femme gémir de douleur et se forcer à passer un bras sous les épaules de son mari. Ils clopinèrent sur la plage, longeant le mur de pierres qui séparait la route, laissant une traînée sanglante dans leurs sillage.

Mes yeux scannèrent leurs lambeaux de vêtements brillants et assortis.

Des héros.

Mus par l'énergie du désespoir, ils continuèrent à avancer sur le sable.

Mais il n'y avait rien du côté où ils allaient.

Cet endroit était un trou perdu avec un village d'à peine une centaine d'habitants à un kilomètre – et c'est l'endroit dont ils avaient l'air de revenir.

S'ils continuent comme ça, ils vont mourir tous les deux sur cette plage.

Un bruit sourd – comme celui d'un poids lourd tombé à la renverse – résonna.

Il y eut un rire à la limite de l'hystérique. Le couple accéléra l'allure, plus pâles que jamais.

Mes yeux remontèrent le long du muret de pierres, jusqu'à la source du rire.

- Je vous seeens

C'était du japonais.

Une touffe blonde apparut. Puis un cou aussi large que des cuisses, et des bras plus gros que des troncs d'arbres.

Il ne me fallut qu'une seconde pour le reconnaître.

- Je vous voiiiis

Il sauta sur la plage, les yeux rivés sur le couple qui n'avait qu'une dizaine de mètres d'avance sur lui.

Je restai immobile, mes yeux faisant des va et vient entre les deux groupes.

Même en marchant le vilain était en train de gagner du terrain sur eux.

Je pouvais entendre la femme pleurer et l'homme lui murmurer de le laisser tomber et de s'enfuir, au moins pour ne pas rendre leur fils orphelin.

- Vous faisiez les fiers tout à l'heure quand vous vous êtes interposés entre moi et la boulangère, hein ?

L'homme tomba à terre.

La femme flancha avec lui et ne réussit même pas à le retenir. Ses yeux écarquillés faisaient des allers-retours entre le vilain qui se rapprochait dangereusement et son mari inerte, la tête dans le sable.

Il va mourir d'asphyxie.

- Keichiro !

Sa peau était rouge, ses yeux bouffis.

Elle se mordit les lèvres jusqu'au sang et secoua son mari, tremblante. Le sang coulait à flots sur ses cuisses.

- Où sont passés vos airs arrogants ?

Le vilain jubilait.

Ses lèvres dévoilèrent une paire de dents anormalement pointues maculées de rouge.

- Keichiro !

Le vilain n'était plus qu'à un mètre.

Mais la femme resta auprès de son mari, terrorisée mais loyale.

Admirable.

- Je vais commencer par ton mari puis je vais te faire regarder

La femme croisa le regard du blond d'un air de défi.

Ses genoux tremblants se cognaient l'un contre l'autre, mais sa voix était ferme :

- Il faudra me passer sur le corps !

Je clignai des yeux.

Le décor changea, le sable se superposant à un pont sur lequel venait d'exploser une bombe.

'Essayez juste de me passer sur le corps'

Le vilain rit, ses cheveux blonds devenant tout à coup roux. Il prit du ventre, ses épaules perdant de leur largeur.

- Pour qui est-ce que tu te prends ?

Le vilain leva son poing.

Les muscles de ses bras claquèrent, se raccrochant pour devenir aussi serrés qu'une cotte de maille.

Mes pensées se figèrent.

Une fraction de seconde plus tard et je me retrouvai au-dessus de muscular, ma jambe faisant pression sur le bras avec lequel il se protégeait le visage.

Le vilain me dévisagea, confus.

- D'où est-ce que tu sors, toi ?

Je fis un salto arrière, atterrissant juste à côté de la femme étalée sur le sable.

Muscular ricana.

- Mais c'est que t'es un gamin, en fait

Mes yeux ne se détachèrent pas une seconde du géant blond qui massait son avant-bras. Ses muscles claquèrent, les fibres se détachant et se rattachant.

- Allez-vous en

Je sentis les yeux de la femme sur moi.

Je respectai la règle du 'pas de témoin, personne pour en raconter l'histoire' en ce qui concernait mon chakra.

Si elle ne s'en allait pas avec son mari, il me faudrait soit les laisser mourir avant d'utiliser mon chakra soit les tuer juste après – et dans ce cas, mon intervention aurait été inutile.

- Tu veux jouer au héros, mon p'tit ?

La femme murmura.

- Je- je ne peux pas...

Son mari gigota dans le sable.

Il est donc tombé volontairement afin de forcer sa femme à l'abandonner et à s'enfuir...

Je hurlai.

- Allez-vous en !

Le couple de Héros échangea un regard : la femme ferma un instant les yeux et souffla une prière.

- Pardonnez-nous pour ce garçon.

Mettant ses scrupules de côté, la femme attrapa son clopinant de mari s'en alla à la hâte.

Le géant blond ricana.

Il m'envoya un crocha du droit.

- C'est par ici que ça se passe !

Je me baissais, esquivant son poing d'un cheveu.

Il rit plus fort alors que je me contentais d'éviter chacun de ses coups. Le vent sifflait dans mes oreilles, mon chakra bourdonnant sous ma peau.

Le sourire de muscular s'agrandit au point où la moitié de son visage disparut derrière. Ses yeux rétrécirent jusqu'à devenir deux fentes, un éclat sauvage brillant dans ses prunelles.

- Je vais te tuer, gamin

Une colère froide me submergea.

Je m'accroupis, évitant un coup de pied retourné. Au loin j'entendis la femme hisser son mari au-dessus du muret.

Muscular m'envoya un coup de pied dans les côtes que j'évitai en roulant dans le sable.

Je prix une demi-seconde pour jeter un coup d'oeil par-dessus mon épaule. Ils étaient enfin à distance raisonnable.

- Où est-ce que tu crois regarder, gamin ?

Je roulai et – thump, thump, thump – une nuée de coups de poings s'abattit là où ma tête se trouvait une fraction de seconde plus tôt.

- Pourquoi est-ce que tu t'enfuis, hmm ? Ne bouge pas et laisse moi voir l'horrible visage qui se cache sous ce-

Je lui envoyais un pic de glace pour le distraire : pendant qu'il esquivait en reculant d'un bond, j'érigeai une muraille circulaire autour de nous.

Il s'arrêta un instant, sifflant admirativement alors que ses yeux détaillaient la glace haute de quatre mètres et épaisse de deux.

- Bah dis donc gamin, t'es vraiment suicidaire.

Ses muscles claquèrent, s'arrachant de sa peau pour s'y ré-enfoncer plus profondément et plus régulièrement.

- Même si tu réussissais à me tuer par un quelconque miracle, mon père te fera la peau

Il rit à mes propos, clairement amusé, se redressant de toute sa taille.

- Ah ouais ? Et qui est donc ton foutu génit-

Ses yeux s'écarquillèrent.

Il sentit quelque chose remonter le long de sa gorge et ouvrit la bouche : du sang coula sur ses lèvres, recouvrant son menton en un instant.

Incrédule, il leva deux doigts pour le toucher et – oui, du sang. Son sang.

Il releva les yeux là où je me trouvais plus tôt : un flash d'incompréhension traversa ses traits.

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et il s'écroula à terre sans un mot de plus.

Je le regardai par-dessus mon épaule, le cri d'un millier d'oiseaux s'estompant jusqu'à ne plus être, les éclats de foudre illuminant mon visage avec.

Je m'accroupis, essuyant ma main tâchée de sang sur son pantalon.

- Je déteste les gens qui croient avoir un quelconque droit sur ma vie ou ma mort

J'eus un bref sourire.

Le bruit des sirènes de police et des ambulances au loin me parvint.

Trois kilomètres ? Quatre ?

Je levai ma main droite au-dessus du corps de muscular, du feu y apparaissant.

Il est temps de faire disparaître les preuves compromettantes.

Un véritable geyser de flammes bleues jaillit du creux de ma paume, carbonisant le corps du vilain si intensément que sa chaire commença à fondre.

Une odeur de porc carbonisé me monta au nez.

Je crois que je suis en train d'y devenir insensible.

La muraille de glace fondit peu à peu, de grandes flaques d'eau se formant à intervalles irréguliers autour de moi.

Je pouvais m'évanouir dans la nature et retourner à la villa des Todoroki en un claquement de doigts.

Cependant le couple me décrirait à la police, et j'étais à peu près certain qu'aucun autre gamin de dix ans aux cheveux bicolores, aux yeux hétérochromes et portant un masque ne traînait dans les environs.

Ce ne serait qu'une question de temps avant que la vieille Teka ne l'apprenne, de façon légale ou non.

Quatre voitures blanches et bleues sur lesquelles était peint polizia s'arrêtèrent en hâte sur la route surplombant la plage. Leurs pneus crissèrent contre le gravier.

Des hommes vêtus de gilets pare-balles jaillirent des véhicules.

Je fronçai les sourcils lorsqu'ils pointèrent leurs pistolets sur moi, mon sharingan s'activant durant une fraction de seconde avant de disparaître à nouveau.

- Mani in alto ! Mani in alto !

Je ne comprenais pas encore très bien l'italien, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce qu'ils voulaient dire.

Levant lentement les mains, je scannai les huit agents qui me flanquaient sans bouger.

Un neuvième homme sortit d'une voiture.

Cigarette aux coins des lèvres et cardigan noir flottant dans le vent, il n'avait pas l'air d'un officier lambda. Ses yeux verts étaient presque fluorescents.

Il me toisa, expirant une bouffée de fumée dans le jour levant.

Mes yeux s'arrêtèrent sur la main qui tenait la cigarette. A son annulaire gauche se trouvait une bague gravée d'un insigne que j'aurai pu reconnaître entre mille.

La flamme familiale.

C'était le même insigne que mon père portait sur ses boutons de manchette, le même insigne brodé sur tous les vêtements des hommes de main de Teka, le même insigne gravé sur le parvis de la villa des Todoroki.

Je croisai son regard.

- Io sono Shoto Todoroki