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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · アニメ·コミックス
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125 Chs

Chapitre 118 - Alliance

Je feuilletai le rapport, les pages glissant comme de l'eau entre mes doigts, sharingan tournant paresseusement dans mes yeux.

Ca n'avait pas été si difficile à trouver compte tenu de ce que j'étais capable de faire, mais quand on considérait la moyenne de ce qu'un être sur-humain lambda était capable, c'était compliqué. 

Mes yeux glissèrent sur l'autopsie, les caractères s'imprimant dans mon esprit.

'Intégralité des organes internes internes broyés'.

Je tournai la page et les photographies du corps compressé sur lui-même de Mina Ashido apparurent.

Le médecin légiste avait fait un travail impeccable dans sa découpe, la ciselant assez délicatement pour que la bouillie interne qui lui servait de restes d'organes ne se déverse pas sur la table d'observation.

Même avec mon sharingan et la connaissance approfondie que j'avais du corps humain en tant qu'iryo-nin semi-décent, je n'arrivais pas à comprendre comment Uraraka avait pu faire une telle chose.

Et si elle lui avait enfoncé les doigts dans la bouche et avait activé son Alter par contact physique, ne lui broyant que les organes internes ?

Ca expliquerait l'état de la trachée. Mais ça n'expliquait pas comment elle avait réussi à limiter la propagation pour que seulement l'intérieur de l'alien soit écrabouillé.

Si ça a une raison scientifique, alors il n'y aucun moyen que je la trouve – j'ai toujours été meilleur en Fuinjutsu qu'en sciences, de toute façon.

Peu importe la façon dont elle s'y était prise, ça voulait dire au moins une chose : l'Alter d'Uraraka était bien plus potent et puissant qu'elle ne laissait croire.

Si je partais du principe que son Alter n'était pas vraiment la gravité, alors j'avais deux options ; soit c'était une télékinétique, soit elle était capable de manipuler la matière.

La télékinésie impliquait plus un contrôle psychique qui revenait à dire qu'elle pouvait exercer une force sur un objet ou l'en réduire, dans un sens ou un autre, en les faisant léviter ou en les écrasant.

Manipuler la matière, en revanche, impliquait qu'elle pouvait déformer les objets et les reconstruire à sa guise, par exemple en transformant une télé en un disque de métal par manipulation.

Ou peut-être que c'est un mélange des deux.

Quelque chose qui ressemblait à une force qu'elle exercerait selon son bon vouloir, et qui lui permettrait de manipuler et exercer une force sur autrui et autre chose.

Je feuilletai à nouveau le rapport d'autopsie en sens inverse, essayant de trouver en vain un élément qui pourrait m'aider à mieux comprendre de quoi il retournait.

Télékinésie et manipulation de la matière sont déjà si semblables…

J'étais quasi certain d'une chose : Uraraka ne pouvait pas activer son pouvoir sans contact physique.

Parce si c'était le cas, je ne voyais aucune raison pour laquelle elle choisirait de travailler pour All for One. 

Si elle n'avait pas besoin de contact physique pour activer son pouvoir, alors elle pouvait réduire en bouillie chaque chose et chaque personne qui se mettait en travers de sa route, comme elle l'avait fait de la fille Alien. 

Si elle continuait à s'entraîner et son pouvoir à s'accroître, elle pourrait compresser une ville tout entière d'un simple geste et la réduire en poussière.

Ma main gauche trembla.

Cette fille est une menace.

J'étais parti du principe qu'elle ne pouvait le faire qu'avec un contact physique parce que, à sa place, j'aurais fait pareil à Kaminari pour qu'on lie l'incident à celui de l'USJ et qu'on sache qu'All for One avait, dans l'ombre, une carte puissante.

L'étouffer dans son sommeil revenait à dire qu'il y avait potentiellement quelqu'un d'autre de dangereux dans les parages, et peut-être même à Yuei.

Or elle ne voulait pas qu'on la découvre.

C'était ce que la logique me dictait, d'autant plus que les enregistrements de surveillance le jour de la mort de Kaminari avaient tous disparu. 

Si elle peut vraiment activer son Alter sans contact physique, elle est peut-être même plus dangereuse qu'All for One.

Je ne faisais que spéculer sur le peu de données que j'avais, mais tout revenait à dire une chose : je devais la tuer avant qu'il ne soit trop tard.

Mais c'est la seule personne qui peut me conduire à All for One et personne n'a la moindre idée d'où il est.

Il fallait que je trouve un moyen de la contrer dans l'optique où son Alter n'a pas besoin de contact physique.

Mais entre le genjutsu et le projet accéléré sur lequel je travaillais depuis un moment et qui requérait tous mes clones et la majeur partie de mon chak- 

Un petit cri me tira de mes pensées.

Je jetai un coup d'oeil irrité à la cage des deux rats que Nezu gardait à l'ombre de son bureau. Ils me regardaient de leurs petits yeux brillants, couinant comme des animaux à l'abattoir. 

Peut-être qu'il les garde pour se rappeler ses racines ou une connerie de ce genre.

Mes yeux se relevèrent sur la porte avant même que la poigne ne tourne.

En une fraction de seconde le dossier était rangé au millimètre près à l'endroit exact où je l'avais trouvé quelques minutes plus tôt, le tiroir refermé, le double de la clé que je m'étais faite dans la poche, le cadenas à nouveau en place, le dispositif d'incendie prêt à brûler les documents en cas d'ouverture forcée à nouveau activé et le voyant à empreinte opérationnel. 

En un shunshin et j'étais accroupi au-dessus de la porte d'entrée, henged en la version civile de Kakashi.

La porte s'ouvrit.

Nezu entra en sifflotant joyeusement, les mains croisées derrière le dos, se dirigeant vers l'armoire de gauche, collée au mur et qui, avec toutes les autres, formait une sorte de ceinture géante de livres. 

A peine un pas dans la pièce qu'il pila brusquement, sa tête se tournant vers son bureau. 

Il pencha la tête sur le côté, yeux plissés.

Il traversa le bureau calmement alors que je le regardai faire, mon chakra vibrant à la surface de ma peau, le genjutsu expérimental sur lequel je travaillais en ce moment prêt à être lancé.

Il s'arrêta derrière son fauteuil, ses yeux rivés sous son bureau.

Les rats couinaient toujours.

Il les scruta en silence.

Puis il sourit.

- Ah, j'ai oublié de vous nourrir, c'est ça ?

Il ouvrit le tiroir de droite et en tira des bouts de pomme et des cubes de fromage qu'il leur glissa à travers les barreaux.

Ensuite il ouvrit la cage et entreprit de leur changer l'eau.

Un des rats le mordit, et Nezu sursauta, montrant presque les dents

- Méchante souris

Je l'observai jusqu'à ce qu'il ait récupéré le livre qu'il était vraisemblablement venu chercher, puis je me dispersai dans un nuage de fumée.

*

- Shoto, bonsoir

Le représentant de la Commission Héroïque se releva pour me serrer la main, et j'eus très clairement le souvenir de l'avoir déjà vu, des années plus tôt, sur le perron de ma maison entre un avocat dodu et mon père pas très amical.

- Bonsoir

Je lui serrai la main, une pellicule de chakra vert à peine visible à l'oeil nu courant sur ma peau le temps du contact.

Pour pouvoir avertir toute tentative d'empoisonnement, sait-on jamais.

L'homme repoussa sa queue de cheval blanche derrière son épaule.

- Je suis Ryota Nishimura

- Shoto Todoroki, dis-je, et nos mains se détachèrent sans que je lui broie les doigts en représailles de ce qu'il aurait pu me faire

Ses yeux se posèrent sur la serviette autour de mon cou et il sourit.

- Ca travaille dur, hein ?

L'entraînement de la classe élite était à un tout autre niveau comparé à ce que nous avions auparavant.

Le cursus scolaire était devenu intensif et très expéditif afin que nous puissions nous débarrasser de la partie scolaire d'ici à l'année prochaine.

Ensuite, tout ne tournerait plus qu'autour de l'idée de faire de nous d'excellentes petites machines à tuer.

- Très

Je finis de m'éponger le front et la gorge d'une main, n'ayant pas eu le temps de me doucher avant de venir.

J'aurai décemment pu envoyer un clone à ma place au cours, mais si c'était pour encore travailler sur du Fuinjutsu pendant des heures…

Et puis mes clones étaient déjà bien assez nombreux.

- Tes petits camarades n'étaient pas trop jaloux que tu puisses partir plus tôt ?

'Petites camarades'. 

Je faillis sourire.

Ils étaient bizarres autour de moi et je me sentais pas de paraître sociable avec des personnes qui pensaient que j'étais une machine à tuer qui allait leur exploser au visage d'une seconde à l'autre.

Personne n'avait osé m'adresser la parole, surtout depuis ce qu'il s'était passé mardi dernier.

Encore moins depuis qu'on avait apprit que Yaoyorozu avait quitté Yuei.

- Pas vraiment

Ryota hocha la tête plusieurs fois de suite, son sourire bienveillant ne quittant pas ses lèvres.

- J'aimerai te parler de tes Alters

- Qu'est-ce vous voulez savoir à leur sujet ?

- Leur nature exacte, et ce dont tu es capable

Je me renfonçai dans le siège inconfortable, bras croisés, relevant les yeux comme pour réfléchir et comptant sur mes doigts pour lui offrir une assistance, point par point. 

- Le feu et la glace, évidemment. Je peux utiliser de la foudre, et mes capacités physiques sont au-dessus de la moyenne.

- Comment ?

Il posa un dictaphone sur la table. Le temps indiqué était 5 minutes 42 et ne faisait que croître.

Il avait déjà commencé à m'enregistrer avant même que je n'entre.

- Comment ça 'comment' ? Je peux juste le faire, alors je le fais

- Est-ce qu'il y a une pisine d'énergie en toi qui s'épuise à mesure que tu utilise tes Alters ?

- Une piscine ? Vous voulez dire un genre de réservoir ?

Il hocha la tête.

- Oui, il y en a un. Si je les utilise tous en même temps, ça me fatigue très vite

Pas vraiment.

Mais mieux valait lui dire ça plutôt que je lui explique que j'étais en train de travailler sur la façon d'éradiquer de façon permanente cette faiblesse.

Au même instant les souvenirs d'un de mes clones me revinrent, et les montagnes de sceaux et d'expérimentation sur lesquels mes clones travaillaient me donnèrent le tournis pendant une fraction de seconde.

Je clignai des yeux plusieurs fois d'affilée pour chasser le vertige alors que Ryota me regardait fixement, se demandant sans doute si j'étais atteint d'une quelconque maladie.

- Et cette chose quand tes yeux deviennent rouges, qu'est-ce que c'est ?

- Un effet secondaire de mon Alter, dis-je

Ryota m'observa en silence.

- Comment est-ce que je sais que ce que tu me dis est la vérité ?

- J'ai bien peur que vous n'ayez pas d'autre choix, dis-je en souriant, mes yeux se plissant légèrement pour qu'il le voit

Son visage resta froid.

Visiblement l'humour est un domaine qui lui passe au-dessus de la tête.

- Je vous ai dis la vérité

- Et avant tu disais aussi que tes Alters n'étaient que le feu et la glace, et ça s'est révélé faux. Qu'est-ce que je devrai croire ?

- Je n'ai pas été particulièrement discret lors du Championnat : vous auriez déjà dû vous en rendre compte

Le manque de réaction de la part de Nezu une fois 'l'intégralité' de mon pouvoir révélé me menait d'ailleurs à penser qu'il l'avait déduit depuis longtemps. 

Sans compter la vidéo du hangar qu'aizawa m'avait dit être en possession de Nezu...

- Ne joue pas au plus malin, mon garçon. Tu es déjà dans un assez gros pétrin comme ça.

Je me relaxai dans le siège, écartant mes jambes et posant mes mains croisées sur mon ventre, observant Ryota avec mépris et hauteur comme j'imaginai que Teka le ferait à ma place.

- Pas besoin de s'affoler, Ryota. Tout va très bien.

Il leva la main, visiblement irrité.

- Je ne-

Son regard croisa le mien.

Il soupira brusquement, retira ses lunettes et se massa l'arrête du nez.

Puis, d'une voix beaucoup plus calme, il reprit :

- Tu as raison, excuse moi. Mais sache que si je suis là aujourd'hui ce n'est pas parce que j'apprécie interroger des mineurs sans la présence de leurs tuteurs, ah ça non 

Il se tut une seconde, ses yeux dans les miens, ses prunelles brillants de conviction.

- Mes supérieurs ne sont pas contents, mais alors pas du tout. Tout se serait très bien passé si on était juste resté avec cette narrative selon laquelle tu étais un des brillants Héros à avoir sauvé Tokyo…

Il secoua la tête, désolé.

- Mais il a fallu que ce fichu enregistrement refasse surface. Nous même n'en avions pas connaissance et (il pouffa et haussa les sourcils pour marquer son aberration) c'est tout de même quelque chose que l'institution gouvernementale chargée de la protection intérieure ne soit pas au courant d'une telle chose

De toutes les mensonges qui avaient quitté ses lèvres, celui-ci était celui qui ressemblait le plus à une vérité.

- C'est parce que nous ne le savions pas que ça nous a explosé en pleine face, tu comprends ?

Parce que si la Commission avait eu vent de mes capacités bien plus tôt, ils auraient essayé de s'emparer de moi avant les Forces Spéciales, comme me l'avait expliqué Gunhee.

Si ce n'est pas eux qui ont publié la vidéo pour pouvoir utiliser l'opinion publique comme levier contre mon père et ainsi me récupérer... alors qui l'a fait ?

Comment est-ce qu'All for One avait eu accès à cette vidéo ?

Pourquoi maintenant ?

Je restai muet, incapable de comprendre le maelström duquel je semblais être l'épicentre.

Putain mais qu'est-ce qu'il se passe ?

- Les gens veulent des réponses. Mes supérieurs veulent des réponses. Ils ne te laisseront pas t'en tirer si facilement

Pour la première fois depuis des années, j'avais l'impression que le contrôle de ma vie glissait de mes mains.

- Vous êtes en train de me menacer ?

- Absolument pas. Toi et moi on est dans le même camp. Tout ce que je veux c'est assurer la sécurité de mon pays. Tu coopères avec nous et nous te laisserons tranquille

La seule raison pour laquelle j'avais daigné ne serait-ce que respirer dans la direction de la Commission était la menace des poursuites judiciaires qu'ils faisaient planer sur l'aube de mes dix-huit ans.

Ca, et parce que je comptai intégrer les Forces Spéciales après le lycée et que mon manque de régularité pour une des lois les plus importantes régissant la vie des super-humains pourrait me coûter ma place, selon Gunhee.

Les Forces Spéciales…

Encore une fois, je m'étais mépris sur la réalité de ce monde.

Il y avait des enjeux que je ne comprenais pas, des personnes qui tiraient les ficelles dans l'ombre sans que je ne sache pourquoi.

J'avais besoin de savoir.

Ce que seulement deux choses pouvaient me donner : les Forces Spéciales… et Teka.

- Nous ne sommes pas une oligarchie, Shoto. Cette entrevue ne m'apporte absolument rien à moi en tant que personne. En revanche elle a de la valeur pour notre nation.

Il se lécha les lèvres.

- Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser quelqu'un courir librement les rues de notre pays avec un Alter, des Alters ou peu importe, non identifiés. C'est un risque de sécurité qui pourrait nous coûter gravement.

Ce que je pouvais concevoir.

- Tu es un garçon intelligent, Shoto. Tu dois avoir comprit que les Héros ne s'occupent que des problèmes de surface qui pourraient concerner le grand public. La vraie guerre se fait dans l'ombre, par des gens comme toi et moi.

Ce que Teka m'avait déjà expliqué.

- Tes capacités – ce que tu pourrais en faire – ça rend beaucoup de gens nerveux. Très nerveux.

Ce que je commençai peu à peu à réaliser.

- Qu'est-ce que vous attendez de moi ?

- Avant toute chose, sache que je respecte ton père et le travail qu'il a accompli dans ce pays, tant en tant que Héros que pour son service dans les Forces Spéciales

Pas le genre d'information sur laquelle on pouvait tomber 'par hasard'.

- J'ai aussi la très nette impression que personne ne t'as jamais formellement remercié pour ton service à Tokyo lors de l'attaque de Gigantomachia. Les dégâts subis auraient pu être multipliés de façon disproportionnelle sans ta présence et tes actions. Au nom du Japon, je te remercie pour tes services.

Je hochai la tête pour l'inciter à continuer.

- J'aimerai que tu te rappelles que les 'gentils' et les 'méchants' n'existent pas, peu importe ce que qui que ce soit voudra bien te faire croire. Aucun conflit n'est plus bilatéral depuis la première guerre mondiale.

Amusant de ta part quand on sait qu'un de tes employés a caché des foutus micros dans ma chambre d'hôpital.

- Qu'est-ce que vous voulez ?

Ryota posa ses mains à plats sur le bureau.

- Mes supérieurs te proposent deux choix : soit tu nous laisse conduire une série de tests sur tes Alters, soit tu laisses un de nos agents probatoires te suivre à la trace

- De quel genre de suivi est-ce qu'on parle ?

Je n'avais pas laissé un coiffeur approcher sa paire de ciseaux de ma nuque depuis près de dix ans et ce n'était certainement pas aujourd'hui que j'allais laisser qui que ce soit effectuer une batterie de tests sur moi.

L'enfer serait gelé le jour où je laisserai une telle chose se produire.

- Tu sais qu'en refusant les tests tu n'apparais que plus suspicieux, n'est-ce pas ?

- J'avais dix ans lorsque ma visite médicale à l'école s'est transformée en un kidnapping impromptu par des hommes ayant prévu de m'arracher les doigts et de les envoyer par voie postale à mon père. 

Les lèvres de Ryota devinrent deux lignes amères.

- Vous pouvez comprendre ma réticence à l'égard de quoi que ce soit qui à trait à des médecins ou des seringues

Ryota hocha la tête.

- Je comprends tout à fait et comme je te l'ai dit, le choix est tien.

- De quel genre d'agent ?

- Le genre discret, qui ne te causera pas d'ennuis.

- Ce qui veut dire ?

- Hawks

- Hawks ?

Hawks le tueur de vilains ?

- Hawks le numéro 3 lui-même, oui, sourit Ryota, prenant ma surprise pour tout autre chose que ce qu'elle était vraiment

Puis il éleva la voix.

- Hawks, s'il te plaît

La porte s'ouvrit.

C'était donc ça l'odeur de poulet...

Je croisai ses yeux jaunes perçants, fendus comme les prunelles d'un rapace.

Il avait les cheveux plus longs que je me le rappelai et-

Mes yeux s'arrêtèrent sur la jonction entre son épaule gauche et son cou où s'étendait une cicatrice sombre comme une étoile coulante, glissant sous son costume pour disparaître hors de mon champ de vision.

Je relevai les yeux vers son visage.

Sa mâchoire se contracta, ses yeux se teintant d'un éclat froid.

Je n'avais pas besoin qu'il me le dise pour savoir que c'étaient des cicatrices de brûlure.