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Chapitre 19 : L'INCIDENT DE TROST - À la taverne du Bois Carbonisé

Après avoir rencontré Bride, la mystérieuse cousine d'Ahmel, ce dernier décida de la suivre à travers les ruelles lugubres de Trost. Leurs pas résonnaient sur les pavés irréguliers, où l'eau usée formait des flaques stagnantes, se mêlant aux odeurs de saleté et de désespoir. Des mendiants épars, silhouettes misérables, levaient à peine les yeux, tandis qu'un air vicié rendait chaque respiration difficile.

Seraphina : « Comment ils font pour vivre ici ? »

Bride : « Ils n'ont pas le choix, ils ont tout perdu. Cette ville regroupe tout type de personnes. »

Ahmel : « Un vrai ramassis d'ordures. »

Amaluna attrapa sa main : « Ehh, ces gens méritent un minimum de respect et de considération. »

Ahmel : « Deux fois. »

Amaluna : « Quoi, deux fois ? »

Ahmel : « C'est la deuxième fois que tu me donnes un ordre. »

Amaluna : « Et alors ? Je ne vois pas où est le problème. »

Bride les regardait avec étonnement : « Vous deux, faites vite, on est presque arrivés. »

Seraphina s'approcha d'Ahmel : « Tu ne crois pas que tu devrais éviter de parler trop fort ? Et tu penses qu'on peut lui faire confiance ? »

Ahmel : « Pas du tout. Je n'ai pas confiance en elle. Et t'as raison, je vais éviter de trop parler avant qu'on me repère. »

Plus ils avançaient, plus le paysage changeait. Les masures crasseuses laissaient place à des maisons mieux construites, avec des façades entretenues et des rues plus propres. L'atmosphère s'animait : des cris, des rires, des marchands qui haranguaient les passants. Au détour d'une rue, un attroupement s'était formé. Une scène se jouait devant eux :

L'homme en armure : « J'espère que t'es prêt à mourir, sale fils de pute. »

L'homme sans armure : « Pitié, je t'en supplie, je vais te payer plus tard ! »

L'homme en armure sourit : « Je vais t'apprendre à payer tes dettes, moi. » Il leva son épée et la fracassa sur la tête de son adversaire, le tuant d'un coup. Alors qu'il savourait sa victoire, il fut poignardé par une femme en pleurs. Puis, les gens profitèrent de la situation pour voler les deux cadavres. D'autres s'étaient arrêtés, observant le spectacle avec un sourire aux lèvres.

Amaluna voulut avancer, mais Ahmel lui attrapa la main.

Amaluna : « Lâche-moi. »

Ahmel : « Tu veux faire quoi ? Ils sont déjà morts. C'est la loi de cette ville. »

Amaluna baissa la tête : « Mais leurs corps méritent le respect et doivent être enterrés. »

Ahmel : « Donc, t'es fascinée par les corps ? Quelle femme étrange. »

Amaluna : « Oui, ils le méritent, au moins, car la mienne n'a pas eu cette chance. »

Seraphina : « Tu parles de la famille Arcadia ? »

Amaluna : « Oui. Le corps des membres de ma famille n'a jamais pu être enterré après leur mort. »

Ahmel la lâcha et se mit à marcher vers la foule. « Ahmel plongea la main dans sa poche, en sortit quelques pièces d'or, et les lança bruyamment au loin, attirant l'attention des voleurs. Puis, il prit le cadavre de l'homme et le donna à la femme qui le remercia avant de disparaître dans les ruelles sombres de la ville. Il se retourna vers les autres. »

Ahmel : « T'es contente maintenant ? Allons-y. »

Amaluna : « Tu aurais dû faire ça plus tôt. Moi qui pensais que ce genre de stéréotype ne t'intéressait pas. »

Ahmel : « Quand un mensonge est bien fait, on est obligé de le croire. »

Bride s'avança vers Seraphina : « Dis, ça fait combien de temps que vous voyagez ensemble ? »

Seraphina : « Je dirais trois jours. Pourquoi ? »

Bride : « Trois seulement ? »

« Ahmel ne montre sa confiance que rarement. Si elle a reçu en trois jours seulement… qui peut bien être cette fille ? Même à moi, il ne me fait pas confiance. » pensa Bride.

Ahmel : « Bon, on y va. »

Alors qu'ils s'éloignaient, un homme surgit de la foule, avançant d'un pas nonchalant mais assuré. Son regard était fixé sur Ahmel, et un léger sourire flottait sur ses lèvres.

L'homme en tunique : « Dis, jeune homme, tu serais pas un Drakthar ? »

Ahmel resta silencieux, son regard impassible, mais Amaluna intervint rapidement.

Amaluna : « Non, vous vous trompez. »

L'homme plissa les yeux, sceptique.

L'homme : « Ah, vraiment ? Je reconnaîtrais cet accent maudit parmi des milliers. Alors, je vous demande de parler, pour en être sûr. »

Bride, se plaçant instinctivement entre Ahmel et l'homme, déclara froidement :

Bride : « Vous ne devriez pas prononcer ce nom ici. Il est synonyme de mort et de feu. »

Ahmel détourna légèrement la tête vers Bride, il resta silencieux.

L'homme, un instant décontenancé, leva les mains en signe de paix, son sourire s'effaçant.

L'homme : « Excusez-moi. J'ai dû me tromper. »

Sans un mot de plus, il recula et disparut dans la foule, laissant le groupe reprendre son chemin, le silence lourd de tension.

L'homme s'éloigna, mais dès qu'il fut hors de vue, il se dirigea vers une ruelle sombre où un groupe d'hommes l'attendait.

L'homme : « Allez informer le gouverneur qu'un Drakthar est en ville. On le capture cette nuit. »

Ils étaient enfin arrivés à la taverne, où une enseigne en bois usé, marquée par le feu, oscillait au gré du vent : La Taverne du Bois Carbonisé. Le bâtiment était bien construit, en bois et en pierre, avec un toit rouge et des murs blancs argentés. Il y avait deux étages. Bride s'avança vers la porte d'entrée, faite de bois bleu.

Bride, en ouvrant la porte : « Bienvenue dans ma taverne du Bois Carbonisé. »

Ahmel sourit, attendant le nom : « Tu aurais pu choisir autre chose. »

Ils entrèrent dans la taverne, qui était spacieuse à l'intérieur. Des tables et des chaises en bois étaient symétriquement disposées. Un comptoir était au centre, et une porte derrière menait à la cuisine, à en juger par l'odeur alléchante. Des escaliers menaient à l'étage.

Bride, en se dirigeant vers la cuisine : « Vous voulez manger quoi ? »

Ahmel s'avança vers une table et s'assit en ôtant son manteau : « Y a de l'attiéké, de l'alloco, ça fera l'affaire pour l'instant. »

Bride : « D'accord. Et vous deux ? »

Seraphina : « Je vais prendre du riz au gras avec de la viande, et toi, Fenix ? »

Fenix : « Moi, je vais prendre du foufou. »

Amaluna : « La même chose que Ahmel. »

Bride : « D'accord, donnez-moi quelques instants. »

Fenix s'assit à une table un peu plus loin, tandis que Seraphina et Amaluna s'assirent à côté d'Ahmel.

Ahmel : « Il y a plusieurs chaises libres pourtant. »

Amaluna : « C'est la plus proche de la cuisine. »

Ahmel : « Tss. » Puis il cria vers la cuisine : « Eh, Bride, tu fais quoi ? On a faim, fais-nous vite. »

Seraphina : « Dis-nous maintenant, comment tu l'as connue ? »

Ahmel : « C'est ma cousine, mais elle a cinq ans de plus que moi. » dit-il en frappant la table.

Seraphina : « Mais je croyais que tous les Drakthar avaient des cheveux noirs et des yeux noirs. »

Ahmel : « C'est parce qu'elle n'est pas tout à fait Drakthar, elle est... »

Bride, interrompant : « Je suis Bride Néphyos, de la grande maison de l'Hydre. »

Ahmel, le regard sombre : « Grande maison ? Vous avez perdu cette grandeur il y a bien longtemps. »

Bride, esquissant un sourire amer : « Et pourtant, je suis encore là. »

Bride posa le plateau sur la table, son regard se perdant un instant dans le vide.

Bride : « La maison Néphyos était autrefois la plus puissante après celle des Drakthar. Mais une trahison interne a conduit à sa destruction. Ceux qui ont survécu se sont éparpillés, vivant dans l'ombre ou se cachant parmi les plus démunis. »

Ahmel : « Je crois que t'as oublié que cette trahison venait en partie de toi. »

Bride : « J'ai fait ce que j'avais à faire. »

Ahmel esquissa un sourire glacial, son regard perçant l'enveloppe de calme qu'elle tentait de maintenir. « Toujours aussi pragmatique, Bride. Mais dis-moi, cette justification t'aide-t-elle à mieux dormir la nuit ? »

Bride : « Oui, mieux que toi, Ahmel. »

Ahmel éclata d'un rire sombre, mais son regard rougeoyant ne quittait pas Bride. « Oh, je n'en doute pas. Après tout, la culpabilité, c'est pour les faibles, pas vrai ? »

Bride, impassible, croisa les bras. « Tu devrais le savoir mieux que personne. »

Ahmel s'approcha lentement, son sourire s'effaçant. « Peut-être. Mais souviens-toi, Bride, les décisions qu'on prend finissent toujours par nous rattraper. Toi comme moi. »

Seraphina : « Quelle journée, hein. »

Ahmel : « Bref, c'est la fille de ma tante Typhanie et de Doros Néphyos. »

Amaluna : « Vous êtes la fille du seigneur Doros ? »

Bride : « Oui, tu le connais. »

Ahmel : « Je te présente Amaluna Arcadia, fille de Ateme Arcadia. »

Bride : « Depuis quand ce coincé d'Ateme a un gosse ? »

Ahmel : « Je me le demande aussi, mais c'est pas ça le problème. Dis-moi comment tu fais pour vivre dans ce taudis. »

Bride : « Bah, je n'attaque personne, personne ne me dérange. Et toi, que fais-tu ici ? »

Ahmel : « J'aurais besoin de quelque chose avec toi. »

Bride : « Quel truc ? »

Ahmel sourit puis met une main sous son menton avant de se tourner vers Bride : « Je veux tuer le roi Tamael Drakthar. »

Cette révélation fit un choc dans la pièce où le silence s'installa et l'atmosphère changea rapidement.

Seraphina se leva rapidement : « Tu veux tuer le roi ? »

Ahmel : « Oui, lui et son dragon. »

Bride éclata de rire : « Je crois que ta défaite de la dernière fois ne t'a pas servi de leçon. Et tu oublies la malédiction. »

Ahmel : « Voilà pourquoi je veux briser la malédiction. »

Seraphina : « Quelle malédiction ? »

Amaluna : « Si le roi venait à mourir, tous les Drakthar perdraient leurs pouvoirs. Et si son dragon meurt, les autres dragons mourraient avec lui, ainsi que leurs dragonniers. »

Seraphina : « Comment tu sais ça, toi ? »

Ahmel : « Toutes les familles savent depuis qu'ils ont vu mon père se faire tuer par Doros Nephyos. »

Seraphina : « Mais le dragon de ton père n'était pas qu'un simple dragon ancien. »

Ahmel : « Oui, Atlas, le dragon du roi, avait partagé une partie de ses pouvoirs avec le dragon de mon père. Ce qui fait que, quand il est mort, ses pouvoirs se sont brisés et ne sont pas retournés vers le dragon, ce qui a fait que 28 Drakthar et 30 dragons sont morts. »

Seraphina : « Et toi, tu veux tuer le roi en sachant ça ? »

Ahmel : « Oui, d'où ma venue ici pour parler avec ma cousine à propos de la malédiction. Je sais que ton père avait trouvé un moyen de briser la malédiction. »

Bride : « Tu parles de quoi ? »

Ahmel se leva : « Oh, ne joue pas avec ça. Ton père était fou amoureux de la tante Tiphany et il avait cinq enfants, dont un a eu la chance d'être Nephyos, toi. Et les quatre autres Drakthar, ton père voulait briser la malédiction pour vous. Comment je le sais ? Il me l'a dit avant que je ne le démembré. »

"Ne rentre pas dans son jeu, reste calme," pensait Bride, tout en gardant un visage impassible. Elle serra le poing puis répondit doucement, presque avec légèreté : « Mon père avait tué le tien, c'est normal que tu te sois vengé. Mais je ne sais pas comment briser la malédiction et tu devrais quitter cette ville si tu ne veux pas mourir. »

Ahmel : « Tu sais, je pensais pas que tu allais me dénoncer aux gardes, mais d'accord, je quitterai cette ville après avoir mangé. » Il observa calmement la nourriture devant lui, en prit une bouchée, et releva les yeux avec un sourire narquois. « Oh, du poison… Tu crois pas qu'on est passé ce stade ? »

Bride : Un léger rictus étira ses lèvres. « Toujours aussi perspicace. »

Ahmel : « Vas refaire le plat et une dernière chose, je veux ton livre de recettes avant de partir. »

Bride : « Pourquoi tu veux ce livre ? »

Ahmel : « C'est peut-être la dernière fois qu'on se parle, et je vais partir avec l'enfant au sang noir que tu caches. »

Bride tremblait légèrement mais resta calme : « Quel enfant ? »

Ahmel : « On ne me la fait pas à moi. »

"Comment le sait-il ? Bon, je dois rester calme", pensa Bride, tentant de maîtriser le tourbillon d'émotions qui menaçait de le submerger. Elle répondit: « Je vois que ta paranoïa est très forte, mais si j'étais toi, j'éviterais de me menacer. Et vous deux, je ne sais pas ce que vous faites avec lui, mais vous devriez vous éloigner de lui. Il porte la poisse. »

Elle prit le plat qu'elle avait servi à Ahmel, puis se retourna vers la cuisine.

Ahmel : « Quelle indignité, essayer de m'empoisonner après avoir mangé. On va quitter cette ville. »

Amaluna : « T'étais sérieux dans tes propos tout à l'heure ? »

Ahmel : « Oui, très sérieux. »

Seraphina : « Je comprends maintenant pourquoi tu nous as sauvés et pourquoi tu m'as demandé de devenir chef de famille des Phénix. »

Ahmel : « Finalement, t'es intelligente. Oui, j'aurais besoin de soutien, car ma famille a beau être détestée, elle a trois grandes armées pour la soutenir. »

Amaluna : « Les Everblack, les Valkyries et les Aeloria. »

Ahmel : « C'est putain de vouivre de Aeloria. »

Seraphina : « Mais t'es marié à la fille de l'ancien chef, non ? »

Ahmel : « Donc, mon beau-père est mort. »

Seraphina : « Oui, et il a légué toute sa fortune et la cite volante de Volantia à sa fille, qui est ta femme. »

Ahmel : « Intéressant. Je crois qu'on a une nouvelle destination. Je vais partir rendre visite à ma garce de femme. »

Seraphina : « Mais j'espère que t'as un plan. »

Ahmel, le regard sombre et résolu : « Oui. J'ai un plan pour briser la malédiction… et tuer le roi. »

Seraphina, intriguée : « Tu veux bien m'expliquer un peu cette malédiction ? »

Ahmel inspira profondément avant de répondre : « Bien sûr. Quasiment tout le continent connaît cette malédiction, mais peu en comprennent réellement l'ampleur. »

Seraphina : « Et les dragons ? Comment sont-ils liés entre eux ? »

Ahmel leva un sourcil, comme pour jauger son ignorance. Il finit par dire : « Quand un Drakthar meurt, son corps ne pourrit pas avant des décennies. Sa magie reste enfermée dans ses restes. Il devient une sorte de... batterie vivante. »

Seraphina, confuse : « Une batterie ? Comment ça marche, exactement ? »

Ahmel se redressa légèrement, son ton se faisant plus grave : « Grâce à un rituel ancien, le roi est lié à son dragon. Ce lien s'étend à tous les Drakthar, qu'ils soient vivants ou morts. Leur magie, même après leur mort, alimente le pouvoir du roi. C'est pour ça qu'aucun d'entre nous ne peut véritablement s'affranchir de lui. Nous sommes tous... asservis. »

Seraphina, ébranlée : « Si tout le monde sait ça, pourquoi personne n'a tenté de le tuer ? »

Amaluna, jusqu'ici silencieuse, croisa les bras et répondit avec une pointe d'agacement : « Parce que le roi est l'homme le plus puissant de tout le continent. »

Ahmel hocha lentement la tête : « Elle a raison. Il est bien plus fort que moi… même à l'époque où j'avais encore toute ma puissance et tous mes pouvoirs. »

Seraphina, surprise, fronça les sourcils : « Donc… les rumeurs sur la destruction de ton essence magique sont vraies ? »

Ahmel baissa les yeux un instant, comme pour cacher une pointe de frustration : « Oui. J'ai perdu la majorité de mon mana et de mes capacités. »

Seraphina le fixa, incrédule, essayant de concilier cette révélation avec l'aura imposante qu'il dégageait toujours. J'arrive pas à y croire… Il était encore plus fort avant ? Pourtant, il est déjà terrifiant comme ça. Si on devait se battre, je serais tuée en un instant, pensa-t-elle.

Elle finit par murmurer, presque à contrecœur : « Ah… d'accord. »

Après un moment, Bride revint avec un magnifique plat qu'elle donna à Ahmel.

Ahmel, en regardant le plat : « J'espère que c'est pas empoisonné, hein. » Il prit un morceau d'alloco puis mangea. « Hum, quel délice. Y'a pas à dire, c'est trop beau. »

Amaluna : « J'arrive pas à croire que t'aimes ça. »

Ahmel : « Dans la vie, soit tu aimes l'alloco, soit tu n'aimes pas. » Puis se tourna vers Bride. « Donne le livre de recettes à Amaluna, s'il te plaît. »

Amaluna : « Pourquoi tu me donnes ça ? »

Ahmel : « J'ai beau avoir beaucoup de talents, tous mes plats ressemblent à du bois carbonisé. »

Seraphina qui mangeait son riz : « Je commence à comprendre d'où vient le nom de cette taverne. »

Alors qu'ils étaient en train de manger, on frappa à la porte de la taverne.

Bride partit voir et ouvrit la porte. Elle vit un groupe d'hommes.

Bride : « Que voulez-vous ? On est fermés aujourd'hui. »

Un homme : « Il paraît qu'il y a un Drakthar ici. »

Bride : « Vous vous êtes trompés de lieu. » Elle voulut refermer la porte, mais ils la retinrent, entrèrent de force, et virent les autres en train de manger. Ils s'approchèrent rapidement et prirent l'épaule d'Ahmel qui était adosse sur Seraphina pour le tourner, mais furent dégoûtés en voyant son visage brûlé, complètement déformé.

L'homme le lâcha rapidement.

L'homme : « Par tous les dieux… Quelle horreur. »

Amaluna s'approcha d'Ahmel : « Vous ne voyez pas qu'il est blessé ? Le pauvre a été brûlé au visage par un dragon. »

L'homme musclé, bien qu'écœuré, reprit un semblant de contenance.

L'homme musclé : « Alors c'est ça, un Drakthar ? Un visage aussi abominable ne mérite pas d'être vu. Couvrez cette… chose. »

L'homme « ont n'as pourtant entendu l'autre vieux dire Drakthar »

L'homme musclé «ont c'est trompe ou ont n'as mal entendu »

Homme musclé : « On n'a pas besoin de vérifier. Un vrai Drakthar ne serait pas aussi pitoyable. »

Les hommes échangèrent des regards nerveux.

Un des hommes: « On s'est trompés, ou on a mal entendu. Ce n'est pas un Drakthar… aucun Drakthar ne ressemblerait à ça. »

Mais malgré ses paroles, il jeta un dernier regard suspicieux avant de faire signe aux autres de partir.Ils quittèrent la taverne à contrecœur, laissant une tension palpable derrière eux. Bride s'avança rapidement pour fermer la porte à double tour, les sourcils froncés.

Bride ferma la porte: « Ils reviendront. Et ils ne seront pas seuls, la prochaine fois. » Puis elle s'avança : « Ahmel, tu veux vraiment attirer toute la ville avec cette tête ? Soigne ça avant qu'on ait d'autres ennuis. »

Ahmel posa lentement sa main sur son visage, les brûlures se dissipant peu à peu, mais ses traits restaient tendus : « Merci, Seraphina, pour ton aide. La prochaine fois, essaye de me viser autre chose que le visage. »

Seraphina : « Ton facteur guérison est très poussé. Tu as soigné cette blessure si facilement. »

Bride : « Après tout, c'est un des avantages des sangs noirs et des Drakthar. Bref, vous devriez partir, la ville est agitée. »

Ahmel : « Certes, mais j'ai ressenti la douleur je peux soigner tout type de blessure en quelques secondes. »

Amaluna : « Dis-moi, Bride, tu n'aurais pas des habits de rechange pour moi ? Mes habits ont touché des microbes et je veux me laver aussi pour me purifier. »

Ahmel : « Tu dis ça alors que la nuit dernière, on a dormi ensemble. »

Amaluna : « Tais-toi, Ahmel, ou je te brûle moi-même. »

Ahmel : « C'est ça, on va partir cette nuit. Vas te laver si tu veux. Et j'espère qu'on passera la nuit ensemble aujourd'hui encore »

Bride la conduisit alors à l'étage pour se laver.

Seraphina : « Dis-moi, pourquoi tu ne les as pas tués ? »

Ahmel : « J'aime pas tuer quand je mange. Ça gâche le goût. »

Ils restèrent dans la taverne à parler de tout et de rien, puis se reposèrent. À la tombée de la nuit, ils sortirent pour quitter la ville alors qu'ils marchaient dans les rues de la ville.

Amaluna : « Que fait Ahmel ? »

Seraphina : « Je ne sais pas, il nous a dit de l'attendre en dehors de la ville. »

Pendant ce temps, le silence de la taverne semblait plus lourd que jamais. Bride serra les poings, le regard fixé sur le sol, comme si la poussière qui recouvrait le bois avait plus de valeur que tout ce qui se trouvait autour d'elle. Elle était seule dans cette pièce, tout à fait seule, mais une sensation de présence pesait sur elle. Il y avait quelque chose dans l'air, un frisson presque imperceptible qui parcourait sa peau. Il est là. Elle savait que tôt ou tard, il viendrait. La question était seulement quand.

Les bruits extérieurs se mêlaient à ceux de la taverne, mais Bride n'y prêtait plus attention. Son esprit était ailleurs, sur ce qui allait arriver, sur ce qu'elle pourrait faire quand il serait là. Fuir ? Ce n'était même pas une option. Il la retrouverait, peu importe où elle irait. Rester ici ? Attendre ? C'était tout aussi risqué.

Un bruit de pas se fit entendre dans l'ombre, interrompant ses pensées. Cette fois, ce n'était pas dans sa tête. Il était là. Le moment était venu.

Ahmel entra sans un mot, se dirigea vers une chaise près du comptoir et s'assit, son regard glacial fixé sur Bride. « Tu vas vraiment me laisser comme ça ? Moi qui pensais que tu détestais les Drakthar. »

Bride leva les yeux vers lui, un sourire amer aux lèvres. « Si je pouvais, je l'aurais déjà fait, mais ce n'est pas le cas. Et toi, tu ne comptes pas rejoindre tes deux petites compagnes ? Je vois que tu as trouvé des remplaçantes à Lynael et Thalya. »

Ahmel haussa les sourcils, un éclat de défi dans ses yeux. « Ne dis pas n'importe quoi. »

Bride ne cilla pas. « Je me demande comment Lynael va réagir quand elle va découvrir la vérité. »

Ahmel attrapa un verre sur la table et le vida lentement, comme s'il savourait chaque gorgée. « Sauf que tu ne seras pas là pour le voir. »