Chapitre 18 : Un mal pour un bien

Pendant que les clones de Marcus inspectent le manoir, je me dirige vers la porte à côté du feu avant de l'ouvrir. Je longe le couloir, mes pas résonnant doucement sur le sol en bois, jusqu'à tomber sur un Zombie T classique. Sans hésiter, je tends la main et le capture, ajoutant cette nouvelle créature à mon arsenal.

Contrairement au centre de recherche, je suis seul ici. Chaque créature que je croise est une opportunité à saisir, une nouvelle addition à mon armée en devenir. Je vais méthodiquement capturer absolument toutes les créatures qui passeront entre mes mains.

Je ne laisserai aucune menace en liberté, chaque monstre rencontré sera assimilé et utilisé à mon avantage. Mon approche proactive est claire : je suis ici pour dominer cet endroit, pour transformer chaque abomination en un allié puissant.

Loin d'être un simple observateur, je deviens un prédateur dans ce manoir, chaque créature croisée est une proie potentielle. Mon objectif est simple mais ambitieux : nettoyer cet endroit de toute menace tout en renforçant ma propre puissance.

Je cours rapidement entre les diverses positions des clones de Marcus chaque fois que je reçois un signalement concernant des créatures ou d'autres éléments intéressants. Le premier point que j'observe, c'est que les clones de Marcus sont comme les zombies T : légèrement plus forts mais moins rapides qu'un humain classique. Leur intelligence est au même niveau qu'un chien dressé.

Ils comprennent les ordres et les appliquent, mais ils ne peuvent pas faire preuve d'initiative lorsque la situation dépasse les consignes données. Le principal problème est qu'ils ne peuvent même pas casser une porte sans y passer beaucoup de temps. Ainsi, je me charge de briser toutes les portes sur mon chemin pour faciliter leur exploration, tandis que je me concentre sur la capture des Crimson Head qui hantent ces lieux.

Je traverse rapidement le hall principal du manoir, le lustre en cristal suspendu au plafond diffusant une lumière tamisée. Je passe devant des peintures anciennes représentant des paysages et des portraits de famille, leurs visages me fixant avec des regards vides.

En ouvrant une porte menant à une salle de réception, je tombe sur un Crimson Head, ses yeux rouges brillants dans la pénombre. Il se jette sur moi avec une férocité inhumaine. D'un geste rapide, je l'immobilise et le capture, ajoutant sa force à mes rangs.

Je poursuis mon exploration, traversant un long couloir bordé de tapisseries représentant des scènes de chasse. Les clones de Marcus me signalent une autre créature dans une pièce adjacente. Je brise la porte et découvre un autre Crimson Head, se nourrissant d'un cadavre. Je l'attrape avant qu'il ne puisse réagir, le capturant également.

Je me dirige ensuite vers la bibliothèque, une grande pièce avec des étagères remplies de livres anciens. L'odeur de papier jauni et de cuir vieilli emplit l'air. Un autre Crimson Head surgit de l'ombre, ses griffes tendues vers moi. Je le maîtrise rapidement, ajoutant une nouvelle capture à mon arsenal.

Dans la cuisine, le sol est jonché de casseroles et d'ustensiles éparpillés. Un Crimson Head s'approche de moi, grognant de manière gutturale. Je le capture avant qu'il ne puisse me toucher, sécurisant ainsi une autre pièce.

Chaque rencontre avec un Crimson Head me rapproche de mon objectif. Le manoir Spencer, avec ses nombreux recoins et ses pièces luxueusement décorées, devient un terrain de chasse méthodique. Les clones de Marcus continuent d'explorer, leurs mouvements rigides et leur compréhension limitée nécessitant mon intervention fréquente.

Je traverse la salle de bal, ses grands miroirs reflétant les chandeliers suspendus au plafond. Un autre Crimson Head se dresse devant moi, ses yeux brillants d'une lueur malveillante. D'un geste sûr, je l'immobilise et le capture, ajoutant encore à mon pouvoir.

Après environ une heure de chasse intensive en ces lieux, j'ai capturé pratiquement tous les zombies errants du manoir. Mon exploration atteint son point culminant lorsque je trouve une vieille porte en bois recouverte de multiples couches de toiles d'araignées. L'air est chargé d'une odeur de moisissure et de poussière, et une sensation de danger imminent me traverse alors que je m'apprête à entrer.

Je pousse la porte, qui grince sinistrement en s'ouvrant, révélant une pièce vaste et sombre. Les murs sont ornés de vieilles pierres couvertes de mousse et de lichen, et des racines s'enfoncent dans le sol, ajoutant une ambiance naturelle et inquiétante à l'endroit. Des rayons de lumière filtrent à travers des fissures dans le plafond, projetant des motifs étranges sur le sol inégal.

Au centre de la pièce, il y a un grand puits de lumière entouré de débris et de morceaux de bois cassé. Des bibliothèques renversées et des meubles anciens, recouverts de poussière, ajoutent une touche d'abandon à l'atmosphère. Les toiles d'araignées pendent du plafond comme des voiles fantomatiques, balancées doucement par un courant d'air froid.

Soudain, un mouvement rapide attire mon attention. Un frisson me parcourt l'échine lorsque je vois le serpent géant Yawn émerger de l'ombre. Son corps massif se tord avec une agilité surprenante, les écailles brillant sous la lumière tamisée. Ses yeux perçants se fixent sur moi, remplis d'une intelligence primitive et d'une faim insatiable.

Yawn s'avance, ses mouvements fluides et silencieux contrastant avec sa taille imposante. Ses dents acérées luisent d'un liquide empoisonné, prêt à infliger une morsure mortelle. Je peux presque sentir l'odeur âcre du poison qui s'échappe de ses crocs, ajoutant une note de menace tangible à sa présence.

"J'espère que tu ne m'en voudras pas," dis-je en esquivant sa morsure fulgurante d'un bond rapide. "Mais je préfère mettre les chances de mon côté," déclarai je moqueusement en invoquant deux Centurion pour contrer le corps massif du serpent.

Les deux Centurion, mille-pattes géants aux mandibules redoutables, apparaissent de chaque côté de Yawn, prêts à engager le combat. Le serpent géant, surprenant par sa rapidité, s'enroule rapidement autour de l'un des Centurion, ses écailles se frottant contre les segments chitineux des mille-pattes dans un bruit strident.

Les Centurion réagissent en mordant violemment le corps du serpent avec leurs puissantes mandibules, cherchant à l'immobiliser. L'un des Centurion parvient à saisir la queue de Yawn, tandis que l'autre tente de maintenir la tête du serpent en utilisant ses multiples pattes pour le bloquer.

Yawn, malgré son enchevêtrement avec les Centurion, montre une agilité déconcertante. Il se débat avec une force brutale, parvenant à mordre l'un des mille-pattes, ses crocs s'enfonçant dans la carapace dure. Le poison suinte des crocs de Yawn, mais le Centurion, résistant, continue de maintenir sa prise.

Profitant de l'occasion, je me précipite pour aider mes invocations. Cependant, Yawn se tourne rapidement et, d'un mouvement inattendu, parvient à me mordre au bras. La douleur est fulgurante, le poison s'infiltrant rapidement dans ma chair alors que je lutte pour me libérer de sa prise. Je ressent une quantité innommable de liquide rajouté dans mon système sanguin.

Avec un cri de rage, je rassemble toutes mes forces et, dans un mouvement désespéré, je tords le corps de Yawn avec une telle force que l'un de ses crochets se brise sous la pression. Le serpent recule, libérant mon bras, une traînée de sang et de venin coulant de sa gueule.

Les Centurion ne perdent pas un instant et attaquent de nouveau, leurs mandibules s'enfonçant dans le corps de Yawn, cherchant à le neutraliser. Le serpent, affaibli par la perte de son crochet, lutte pour se dégager, mais les mille-pattes géants montrent une détermination implacable.

Je me relève, la douleur pulsant dans mon bras, mais je refuse de céder. Les Centurion continuent de harceler Yawn, leurs attaques coordonnées mettant à mal la défense du serpent géant. Enfin, dans un dernier effort, l'un des Centurion parvient à enfoncer ses mandibules profondément dans le cou de Yawn, le clouant au sol avec une force inouïe.

Je m'approche doucement du serpent complètement liés attentif au moindre geste. Je l'observe une dernières fois avant de posé ma main sur sa tête.

DING

Mutation virus T détecté ou Yawn, l'absorption prendra 30 secondes.

Le temps sera diminué de 10 secondes en raison du bonus sur les mutations au virus T. 

Le temps sera diminué de 20 secondes en raison des blessures et saignement important subis.

30, 0

Mutation virus T détecté ou Yawn absorbé avec succès disponible dans l'usine

1 Yawn sera produit tous les 20 jours. Vous disposer de 2 Yawn directement dans l'usine.

Vous pourrez maitriser instantanément tout serpent géant qui n'est pas sous votre contrôle par simple touché.

Sentant la faiblesse m'accabler à cause du poison, je rappelle les deux Centurion avant d'invoquer trois Zombies G pour m'emmener à l'infirmerie du manoir, où je sais qu'il y a du sérum pour le venin.

"J'aurais dû en préparer une dose au lieu de penser que je suis invincible," pensais je en retirant le crochet de mon bras. Le trou causé par le crochet se referme à vue d'œil, tandis qu'il ne reste plus une trace de la blessure, hormis ma manche déchirée.

Alors que je suis porté par l'un des clones de Jordan, les deux autres nous escortant, je sens le poison se propager lentement dans mon corps. Chaque battement de mon cœur semble amplifier la douleur et la faiblesse. Mon souffle devient court, et ma vision commence à se brouiller.

Les murs du manoir défilent devant moi, leurs contours devenant flous et indistincts. Des ombres semblent danser à la périphérie de ma vision, ajoutant une dimension cauchemardesque à ce lieu déjà oppressant. Chaque pas de mes porteurs résonne comme un tambour, et chaque vibration aggrave ma sensation de vertige.

Mes pensées se brouillent, se mélangeant dans un tourbillon de confusion et de désespoir. Les souvenirs de combats passés et les visages de mes camarades se mélangent à la réalité, créant une mosaïque chaotique d'images et de sons. Le poids de mon propre corps devient insupportable, et je me sens sombrer de plus en plus dans l'abîme.

Je tente de rester conscient, de garder les yeux ouverts, mais le poison est implacable. Une fièvre brûlante s'empare de moi, transformant ma peau en un fourneau. Mon cœur bat à un rythme frénétique, chaque pulsation envoyant une vague de douleur à travers mon corps.

"Pas encore... Je ne peux pas tomber maintenant..." murmurai je, mes mots se perdant dans un souffle rauque.

La lumière autour de moi s'estompe, se réduisant à un simple point dans l'obscurité croissante. Les sons deviennent distants, comme s'ils provenaient d'un autre monde. Mes muscles se relâchent, et je sens mes paupières se fermer malgré tous mes efforts pour rester éveillé.

Finalement, la fatigue l'emporte. Mon esprit se déconnecte de mon corps, plongeant dans un néant silencieux et apaisant. Je m'évanouis, emporté par la fièvre et le poison, laissant mes clones de Jordan me porter vers l'infirmerie, vers l'espoir d'un antidote et d'un réveil.

Je me réveille dans un lit de l'infirmerie, mon corps toujours un peu lourd. Devant moi se tient Marcus, ainsi que les trois Zombies G, mais je ne vois aucune bouteille de sérum vide autour de moi.

"Bonjour, Gérald," dit-il avant de me faire signe de rester calme. "Lorsque tu t'es évanoui, ton inconscient m'a invoqué pour te sortir d'affaires, alors j'ai suivi les trois que tu as appelés jusqu'ici," déclara t-il, répondant ainsi à ma première question sans que je ne la lui pose.

"Pourquoi je me sens encore lourd ?" demandai je à Marcus, qui me sourit.

"Je ne t'ai pas inoculé le sérum et j'ai laissé ton métabolisme résister au poison. Gérald, tu dois savoir qu'un serpent venimeux peut tuer un homme adulte sans soins appropriés. Cependant, ce serpent est une arme biologique rare avec un poison 100 fois plus puissant. Une égratignure suffit à provoquer la mort en une quinzaine de minutes, mais toi..." déclara t-il en reprenant son souffle.

"Tu as encaissé près de 10 litres de poison et tu n'es pas mort. J'ai surveillé ton état pendant quatre heures pour décider si j'allais t'injecter le sérum, mais ton corps a muté pour résister au poison. Maintenant, tu devrais être insensible à la plupart des venins et toxines de ce monde," dit-il, admiratif de l'adaptabilité de mon corps.

Je repose ma tête sur l'oreiller, assimilant l'information.

"Je comprends, donc je ne te tiendrai pas rigueur de ça, même si cela écourte mon temps d'exploration de cet endroit," dis-je en les rappelant dans l'usine avec deux des Zombies G.

"Toi, garde la porte pendant que je me repose quelques minutes de plus," ordonnai je au dernier Zombie G, qui quitta la pièce.

Marcus m'avait fait prendre conscience de l'incroyable capacité d'adaptation de mon corps. Son discours scientifique sur la puissance du poison et la manière dont mon métabolisme avait réussi à le combattre me donnait un nouvel aperçu de mes capacités.

"Corps" demandais je pour la première fois depuis le centre.

Corps : ON/OFF

- Force : 4452 kg / 80 kg

- Vitesse : 93 m/s / 10m/s

- Résistance : 8745 kg/cm² / 8745 kg/cm²

- Grande résistance aux flammes et à la chaleur

- Immunité au venin et toxine naturelle

- Resistance accrus au poisons synthétique.