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Naruto: Reborn as Shukaku

Alors que le sage des six chemins était en train de séparer le juubi en neufs créatures différentes, créant ainsi les fameuses bêtes à queues. Un morceau d'âme d'un autre monde s'est retrouvé aspiré dans l'Ichibi, prenant ainsi le corps à peine forme et vidé de toute conscience du petit dernier des bijuu. Qu'est-ce qu'un Shukaku réincarné et bien différent de l'original impactera dans cette histoire ? Changera-t-il de manière exponentielle le monde de naruto ?

Zenox007 · Komik
Peringkat tidak cukup
16 Chs

Il faut apprendre à les laisser voler de leurs propres ailes

"Alors... penses-tu que cette idée est bonne ?"

Hagoromo me demande avec son ton habituel, celui-ci m'ennuyant un peu d'ailleurs.

"Tu connais très bien mon avis là-dessus."

Je réponds avec désinvolture avant de passer ma main dans la petite rivière à côté de moi, m'amusant durant quelques minutes à la faire dévier de son cours naturel avant de ressortir ma main avec beaucoup d'amusement, étrangement fasciné à voir l'épiderme de celle-ci se décomposer petit à petit, disparaissant tel un petit château de sable sur la plage sous le coup des vagues, pour dévoiler une autre peau en dessous, qui cette fois ne cède en aucun cas, l'eau s'écoulant lentement sur le sol.

"Note à moi-même, se rappeler de ne jamais tomber à court de chakra dans un lieu aquatique."

Je pense, légèrement intrigué par le phénomène, tout en alimentant à nouveau mon bras en chakra, rouvrant les voies que j'avais artificiellement bloquées pour l'expérience, celui-ci se recomposant à vue d'œil une fois l'énergie de retour en lui comme à la normale.

"Malgré les années passées, tout ce temps qui t'as été permis afin d'y penser longuement, à l'abris de tout trouble ou pression, celui-ci n'a donc pas le moins du monde changé ?" Mon père me dit alors avec un ton légèrement plus sérieux.

"Y as-tu même pensé depuis l'unique fois où cela a été mis sur la table ? Y as-tu accordé la moindre attention. Sois sérieux, de ces choses-là pourraient influer à jamais l'avenir di ninshu et avec lui du monde tou..."

Il continue avant d'être coupé par une quinte de toux, le faisant se plier légèrement sur lui-même, expulsant lourdement et avec bien du bruit quelques résidus de fond de poumon sur le sol, gâchant celui-ci auparavant simple et rocailleux.

"Tu n'imagines pas à quel point…"

Je soupire avant de dire d'un ton doux, utilisant dans le même temps ma queue pour ramasser délicatement le vieil homme plié en deux sur le sol, le posant avec soin sur le haut de mon crâne.

"C'est plus agréable que je ne l'imaginais..." Celui-ci reprend une fois sa période de mal terminée.

"Que me vaut cet honneur ?"

"Considère ça comme la pitié d'un honorable fils envers son vieil homme."

Je rétorque avec un certain amusement, avant de bien sur rajouter

"Ne fais pas en sorte que ça devienne une habitude... j'ai une réputation à tenir."

"Comme tu voudras, mon honorable garçon."

Le vieil homme accepte tout en me gratifiant d'un petit éloge, que je ne sais que trop bien être ironiques, pas que cela ne diminue en quoi que ce soit leur valeur. Avant que nous ne reprenions là où nous en étions précédemment.

"Vieil homme ..." Je fais d'un ton un peu plus dur qu'avant.

"Nombre de gens ont déjà beaucoup perdu pour avoir pris une stricte et consciente neutralité pour de la faiblesse ou pour de la paresse. Ne fais pas la même erreur."

Je continue en me retournant, admirant à nouveau la sympathique vue que l'on peut avoir sur le village et la vallée qui va avec, sur ce point où mon père et moi aimons tellement nous rendrons quand il semble que la discussion se doit d'être on ne peut plus sérieuse.

"J'ai pensé à de nombreuses reprises à comment régler ou alléger cette situation, ou du moins, à quel parti il est préférable de se ranger. Mais malheureusement à chaque fois, la même terrible et ennuyeusement désolante "révélation, si je puis le dire en ces termes, m'apparaissait."

"Je ne vois pas plus de bien dans le concept d'un de tes fils que dans celui qu'incarne l'autre. Ils sont comme à l'accoutumée, les deux faces d'une même pièce."

"Et pour ce qui est de comment éviter que ta succession ne se passe mal. Pour être honnête, les chances que cela se passe sans heurt est plus proche du zéro qu'elles ne le sont du cent." Je dis d'un ton légèrement froid, préférant lui dire cela clairement plutôt que de le laisse le réaliser quand il le verra de ses propres yeux.

"Quoique l'on fasse, quoique l'on pense, qu'importe le chemin que l'on tente, tes deux enfants semblent condamner à s'affronter l'un l'autre pour le pouvoir."

"Et tu n'y es pas tellement étranger." Je continue en me retournant vers lui semblant confus avec, probablement pour la première fois de ma vie lorsque je m'adresse à mon père (ou du moins un des rares), du reproche dans ma voix, agacé de voir que même maintenant il ne se rende pas compte du cercueil qu'il a lui-même cloué pour sa doctrine et l'avenir qui devait lui être promis.

"Tout ce jeu de qui est le plus fort, qui a le plus raison et qui est le meilleur depuis le début. Avec en graal cette espèce de compétition à qui mérite le plus d'être mon successeur et d'être la seule voix audible pour le monde à venir..." J'énonce les faits froidement, commençant à être légèrement à bout de ce gras mélange qu'il y a toujours eu en lui entre grande sagesse et naïveté enfantine. Le poussant toujours aux choix les plus immensément tordus.

"Sérieusement Papa, filer des pouvoirs surhumains à deux enfants tout en leur promettant ton poste, qui est littéralement celui d'un chef de secte si j'étais un tantinet taquin, en poussant depuis leur naissance la graine de la compétition en eu, faisant en sorte que les gens ne cessent de les comparer et faisant en sorte qu'eux-mêmes ne cessent de se comparer l'un l'autre. Ce n'est pas du tout dessiner, quinze ans à l'avance, l'esquisse d'une guerre civile poussée par une rivalité constante enracinée et nourrie depuis l'enfance, entre deux frère pensant tous deux êtres poussés par une morale supérieure les poussant à la confrontation."

"Je n'ai jamais eu d'enfants, ni dans cette vie ni dans l'autre, mais ça m'a l'air d'être seulement un raccourci direct vers la catastrophe. Bordel, tu es si sage et si intelligent, mais des fois tu es vraiment stupide..."

Je finis avec une certaine amertume agacée par tout ce ramdam et toute cette sorte de tournoi venimeux organisé par mon idiot de père entre mes deux frangins, les divisant et les menant de plus en plus dans la pire direction que l'on aurait pu tracer pour eux.

Bien qu'objectivement, Indra semble un peu plus s'y précipiter ces derniers temps. Même de manière un peu trop effrénée pour être encore "classique" et quelque peu logique pour un enfant de son âge. Et de son talent....

Mais bon, ça doit probablement avoir un lien avec ces petites mouches qui bourdonnent constamment autour de lui ces derniers temps.

"Ne penses-tu pas que tu exagère un peu ?"

Hagoromo fait avec un de ses sourires de grand père qui commencent vraiment à me les briser en ce moment.

"Mes enfants, bien qu'ayant tous deux foncièrement envie de gagner et en eu le désir de rendre le monde meilleur, cela est sûr, ne sont pas nés, n'ont pas grandis et n'ont pas appris pour se faire la guerre. Nous ne les avons pas éduqués comme cela.

"J'imagine donc que ta mère t'a éduqué dans l'idée que tu devais la faire enfermer dans un astéroïde ?"

Je rétorque avec une certaine dureté, piquant j'imagine là où ça fait mal, mais ne laissant pas au vieil homme l'opportunité de répondre à cela.

"Je te l'ai dit il y a cela quelques années, mais visiblement c'est rentré par une oreille et de suite ressorti par l'autre." Je lui rappelle mes paroles de la première fois que nous avons foulé le sol de cette montagne et que nous avons admirés cette vue.

"La question n'est pas de savoir si tes deux gosses sont mauvais ou pas, ils ne le sont pas, en tout cas de nature. La question est de savoir si le perdant, quel qu'il soit, va accepter sa défaite et rester bien sagement dans son coin à observer sans rien dire la gestion de l'autre alors que celle-ci diverge totalement de sa morale et de sa façon même de penser ? Surtout lorsque les messieurs ont entre leurs mains des pouvoirs s'apparentant à de la magie, dont la compétition se déroule depuis leur naissance et dont le principe est de désigner celui qui sera en charge de la sauvegarde du monde ?"

Rien n'est plus dangereux et plus extrême qu'un homme qui pense se battre pour le bien.

Et plus le bien est haut et universel, plus les conséquences ont de fortes chances d'être désastreuses.

"Vieil homme." Je conclu d'un ton rude

"De tous les paris que tu as pu faire dans cette vie, c'est probablement le plus risqué... et pas le plus intelligent."

Si cette idée de merde n'a même qu'une seule chance sur un million de marcher et de fonctionner correctement... Je jure que je par m'enfoncer dans la première mer venue et que j'y reste jusqu'à la fin de mes maudis jours.

"C'est réellement ce que tu penses ?"

Le vieil homme demande alors une fois un petit moment de silence passé, la voix un peu moins confiante que précédemment.

"Ai-je vraiment besoin de me répéter ?"

Je questionne rhétoriquement en réponse à cela, les années commençant vraiment à peser sur la capacité de quelqu'un à raisonner on dirait.

"Après, peut-être que ton idée n'est pas si caduque..."

Je reprends après un petit silence, mentionnant à nouveau l'idée de père à propos de cette espèce de voyage initiatique qu'il a pensé pour les deux enfants dont on parle depuis tout à l'heure.

"Peut-être que durant leur voyage, l'un de ces deux-là, voire même les deux, trouvera enfin une réponse et un indice sur quoi faire pour la suite. Bien que cela semble assez peu probable."

Je continue tout en rajoutant avec un certain manque d'espoir.

"Selon moi, au mieux ils trouveront une sorte de révélation, qui ne sera en fait la manifestation de quelque chose dont ils étaient déjà plus ou moins conscient ou qui faisait déjà partie d'eux... rien de bien folichon en somme."

"Tu as toujours été un pessimiste." Le vieil homme répond avec lassitude, mais avec un certain amusement dans sa voix.

"Je suis réaliste." Je rétorque alors "Seulement réaliste."

"N'est-ce pas exactement le type de discours que l'on attendrait d'un pessimiste ?" Père continue, marquant un point, il faut le dire.

Je ne dis rien à cela, n'ayant rien à arguer face à cet argument légèrement vrai, je dois l'avouer.

"Faisons un pari." Il me dit alors face à mon silence. Tendant son bras face à moi, le fermant dans un poing en ma direction.

"On verra alors bien qui de nous deux aura le plus juste."

Je le regarde dubitatif durant quelques secondes avant de soupirer lourdement, me levant dans le même temps pour aller rejoindre mon géniteur. M'abaissant afin de me mettre à la hauteur de ce dernier.

"Vieil homme." Je dis tout en me rapprochant de ce dernier

"Tu as toujours eu une chance merdique en pari, es-tu vraiment sûr de vouloir compromettre ton projet ?"

"Oh tu sais, des fois ce que tu appelles la chance préfère se réserver uniquement pour le meilleur moment."

J'ignore cela pour préférer lui demander

"Quelle est la mise ?"

"Une promesse..." Le vieil homme me révèle avec un petit sourire.

"Chacun peut demander une promesse à l'autre, que ce dernier devra accomplir si sa version se confirme."

Je renifle légèrement à cela, voyant l'embrouille arriver à dix lieues à la ronde.

Vieil homme, dans quoi tu veux m'embarquer ?

Normalement si on gagne son pari, on reçoit quelque chose ou on peut la demander à l'autre, pas l'inverse !

Mais bon, connaissant le personnage, c'est surement un de ses plans foireux... On va lui accorder ça. Ce serait tout de même bête de ne pas faire plaisir à mon vieux père. C'est peut-être la dernière occasion, on ne sait jamais.

"Si tu as raison, tu m'éviteras les "Je te l'avais bien dit" et autres stupidités du genre." Je demande alors, n'ayant pas vraiment grand-chose à demander auprès du vieil homme.

"Si jamais tu gagnes, tu t'engagera à rester neutre dans les guerres entre mes deux idiots de fils..."

Ce dernier me demande alors, ne me surprenant guère, si ce n'est à propos de l'idée que je puisse me retrouver à choisir un camp.

Quelle demande ridicule, comme si m'on intention de base n'était pas de rester complètement neutre !

Les années ont fait des dégâts on dirait.

"Et à protéger l'enfant de la prophétie..."

Celui-ci continue alors, me choquant quelque peu, n'ayant pas du tout envisagé qu'il puisse remettre ce vieux sujet poussiéreux sur la table.

"Cela fait deux promesses."

Je m'insurge, n'ayant pas envie de devenir la nounou de n'importe quel gamin idiot et pétulant dans je ne sais combien de siècles, tout ça parce que mon paternel a décidé que.

"On n'avait pas parlé de limites."

Le paternel en question me rétorque avec un petit sourire, maintenant toujours son bras.

Je soupire alors avant d'accepter, à demi mots.

"Je ne tenterais pas trop de le zigouiller." J'allège, n'ayant pas envie d'y passer la nuit.

"Tant qu'il ne m'enquiquine pas trop cela dit."

J'ajoute tandis que mon poing et celui de mon interlocuteur se rencontrent, scellant cette stupide promesse qui, je l'espère, ne viendra pas m'emmerder dans plusieurs siècles.

De toute manière je comptais déjà rencontrer ce type, ce fameux "élu". Parce que quitte à être immortel, autant s'amuser avec les plus originaux de l'époque où l'on vit.

"Et à ce propos, dans combien..."

"Demain matin." Mon père me coupe pour me répondre, me déstabilisant de par le de temps que j'ai à ma disposition afin de faire des aurevoirs respectifs aux deux plus gros problèmes de notre époque avant que ceux-ci ne partent dans leur quête à la recherche de je ne sais quoi.