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La rencontre

Pour un jeune qui avait l'habitude d'aller enterrer ses soucis dans cette vallée et y revenir avec beaucoup plus de courage et de confiance en soi, il ne pouvait pas s'imaginer une telle rencontre dans de telles circonstances et de telles conditions. Comment aurait-il pu se douter une seule seconde qu'il allait rencontrer son ame-soeur et devoir la laisser lui filer entre ses doigts au même lieu et moment.

Pour quelqu'un qui voulait juste apaiser ses souffrances le destin vient de mettre la goutte d'eau qui renversa la vase et le noya dans la douleur et le chagrin.

Il sut dès que ses yeux se posèrent sur ceux de cette fille, qu'elle lui était destinée. Mais leur amour sera t'il impossible? Aura-t-il assez de forces pour lutter pour cet amour? Sera-t-il assez patient pour attendre un miracle se réaliser et la voir divorcer ou veuve? Les épreuves seront-elles insurmontables? Car le premier obstacle seulement suffit pour anéantir toutes leurs chances au regard de la religion musulmane. De toute façon il ne sais pas encore que sa cendrillon était déja mariée à un vieux richard modou-modou de la cinquantaine d'années.

C'est ainsi que ce jour-là deux âmes tristes et confuses se sont rencontrées espérant voir leurs souffrances et leurs problèmes se dissipés entre les vagues de cette eau si profondément bénie, au souffle de cet air si pur et innocent, ignorant ce que leur réserve un proche avenir.

Atoumane gambergeait à une solution pour sa mère et Sarata voulait mettre fin à ses jours. L'un alla vers l'autre pour la sauver ignorant qu'elle en avait assez de cette vie qu'elle va devoir supporter ne sait combien de temps encore ou peut-être toute une éternité. Ainsi ils se rencontrèrent et firent connaissance.

Pvd Atoumane

Qu'elle est belle cette vue lointaine! Me disais-je. Je venais souvent ici pour oublier mes soucis et ça  me réussissait jusqu'à présent. Cette vallée me berce et m'encourage toujours. A chaque fois que je suis perdu ne sachant plus où aller, elle m'aidait à retrouver mon chemin aussi loin et ardent qu'il soit. Pour vous dire que c'est mon arme secrète, ma refuge.

Si vous saviez combien de fois je suis rentré de cette vallée  submergé d'espoir de confiance et de courage.

Aujourd'hui, j'avais tellement mal que je croyais que je ne m'en remettrai jamais. J'étais au boulot jusqu'à ce que mon téléphone sonna vers 13 heures et je vis le numéro de ma mère affiché sur l'écran. Je décrochai puis un cri alourdissant retentit dans mes oreilles.

Ma mère: Atou ... Atou wuy fuñu jëm genne nañ ñu ( Atou....Atou on nous a mis dehors qu'est ce qu'on va faire)

Moi: Yaay defal ndànk lu xew, lolu numu mën a neke (s'il te plaît maman cri doucement comment ça a pu arriver )

Ma mère: li yép waxoon nala ko waye dég lu woma danga dëgër bopp ( tout ça je te l'avais dit mais t'as pas voulu m'écouter t'es une tête de mule)

Moi: yaay lolu mom wesu na dina xol nan lakoy lijante and al ak dal ( maman oublie ça et calme toi je verrais comment faire pour trouver une solution)

Ma mère: ñéwal léegi si kër gi ( viens tout de suite à la maison )

Moi perturbé : heu.... wa baxna mangi ñéw (heu... ok j'arrive)

Ainsi j'expliqua à mon patron la situation avant de quitter le chantier pour rallier la maison. Je trouvai ma mère désespérée et toute pâle on dirait qu'elle venait de pleurer. Je vins alors vers elle la serrer dans mes bras et je pus voir les traces de larmes sur ses joues. Et soudain mon monde s'écroula sur moi. Mais que vais-je faire? Ou  vais-je trouver l'argent pour loger ma mère? Les questions s'accumulèrent dans ma tête et je n'en revenais toujours pas juste 4 mois de retard et cet énergumène nous jette dehors. Il est sans coeur celui là comment peut-il regarder une handicapée sans défense et la mettre à la rue comme ça  simplement. Ma mère a perdu l'usage de ses membres inférieurs dans un accident de voiture quand j'avais 15 ans et depuis cet accident je fais presque tout pour elle.

Subitement une idée me vint à l'esprit wey pourquoi pas la maison inachevée de mon patron  juste pour quelques jours le temps de nous trouver un logement. Mon patron s'appelle Sada Fall c'est un entrepreneur en charge de la plupart des chantiers du très riche commerçant Bounama Abdoulaye Niang. Sada a une maison presque finie qui a l'électricité et l'eau mais pas encore habitée. C'est pas loin de là où je logeait avec ma mère juste 15 minutes de calèche.

Je l'appellai, lui demandai de me venir en aide et il accepta sans problème. Je pris d'abord une charette pour transporter les bagages et une calèche pour amener ma mère. J'installai ma mère, lui préparai à manger avant de la quitter direction mon lieu de refuge là où je trouverai certainement la bonne solution. Je pris rapidement un bon bain et me rendis à la vallée sans delai.

Arrivé là-bas je suis resté  assis à même le sol pendant 20 minutes presque perdu dans mes pensées, mais quelques secondes plutard je décidai de me promener sur la plage. Je marchai nonchalamment en longeant la plage mes yeux fixés sur l'eau qui faisait des va-et-vient déposant les déchets à chaque retour sur la plage.

ll fesait presque 6 heures du soir et la vallée se vidait de son monde et devenait de plus en plus calme et solitaire. Combien d'heures j'ai passé dans cet endroit 1h 2h peut-être même 3h ou 4h je ne m'en souviens plus le temps filait si vite que je ne me rendais même pas compte que le crépuscule s'annonçait vigoureusement. Tellement mon coeur s'était apaisé et mon esprit libéré que quand je m'apprêtai à rentrer chez moi, j'aperçus quelqu'un, une personne qui s'engageait dans l'eau avec une telle allure que j'ai cru qu'elle voulait en finir avec sa vie. Ce qui était le cas. Aussitôt je courus vers elle et l'attrapai avec fermeté puis je la sortis de l'eau. Elle se tourna et me jeta un vif regard, un regard de détresse et d'aux-secour. Avec ses yeux larmoyant et son corps tremblant de haut en bas, elle s'évanouit dans mes bras.

Et c'est là que je réalisai que cet incident allait changer quelques choses et impacter à jamais ma vie.

Elle etait si délicate, et son visage si innocent et si beau faisait que je n'arrêtai pas de la mater. Je me demendai alors que peut bien arriver à une aussi belle jeune fille si plein de vie pour qu'elle veuille mettre fin à ses jours.

Vêtue d'une robe bleue assez large pour cacher sa magnifique silhouette, le foulard sur la tête, ses yeux étaient justes magnifiques son teint clair se marié à la lumière du soleil couchant. Je la regardai un moment et m'était plongé dans un monde imaginaire avec elle comme dans un conte de fées.

Puis je revins à la réalité et m'atelai à la réveiller ce qui fut fait sans complications aucunes. Et quelques instants après elle revint à elle-même et me fixa toujours bizarrement en pleurant et répétant sans espoir que sa vie etait un desastre puis elle se fonda en larmes; et d'un coup se tût brusquement.

Moi: mais qu'est ce qui vous arrive? Pourquoi voulez-vous vous suicider?

Elle: laissez-moi j'ai envie de mourir, ma vie ne vaut rien. Si seulement il était toujours là tout ceci n'aurait jamais eu lieu.

Moi: de qui parlez vous madame?

Elle: de mon père.

Puis elle se tut à nouveau. Je la regardais et mon coeur battait la chamade.

Pour moi le temps s'était arrêté un instant.

Ma poitrine n'arrêtait pas de bomber et je sentis mon coeur se débattre pour y sortir. Face à une pareille beauté j'ai même par moment oublié tous mes problèmes.

Comme c'est fou de craquer pour une parfaite inconnue.

Pvd Sarata

Espèce de garce tu n'hésite pas à l'ouvrir à la moindre occasion.

Il n'arrêtait pas de m'insulter et de crier me traitant de tous les noms d'oiseaux qui existent juste parceque qu'il m'a vu donner un calin à un vieil ami que j'avais perdu de vue il y'a six ans.

Mais mon mari est d'une jalousie de caïd. Il ne m'a même pas écouté et n'a rien voulu savoir.

Il deversa sa colère sur moi en me menaçant et puis: pan....pan.... des gifles. Je n'ai rien vu venir sinon que sentir ses sales mains sur ma joue gauche. Waouw quelle douleur je trébuchai puis m'écroulai devant lui. Je ne pus retenir mes larmes et tout mon corps  tremblait. Il me battait avec sa ceinture qui s'accompaient des plus vilaines injures.

Moi: mais.... je.... tu ne.....

Il ne me donna même pas l'occasion: njaalo kat bi tëjël ma sa gat la wax (espèce de femme adultère boucle la je te dis)

Moi: Birane c'est pas ce que tu crois laisse moi t'expliquer c'est juste un calin que t'as vu.

Et il explose de colère. Je sens qu'il va me tuer cette fois.

Lui: suis-je impuissant? N'es-tu pas satisfaite sexuellement? Dis-moi ce qui te manque espèce de saloppe.

Il me donna un coup de pied au ventre avant de quitter la chambre et la honte m'envahit pas parceque je me reprochait quoique ce soit mais parcequ'il venait de m'indigner et m'humilier devant toute sa famille faisant de moi une traînée.

Je suis restée là pleurant à bout de mes forces, me sentant blaissée au plus profond de mon être, et le pire dans tout ça est que tous les membres de sa stupide famille s'en sont rejouis.

Je devais quitter cette maison pour aller où je l'ignore mais il le faut.. il faut que je sorte.

Sans perdre de temps, je prends mon foulard jaune et sors.

Je marchai sans savoir où aller et ma tête me promet d'exploser, perdant tout goût à la vie si on peut l'appeler comme ça.

Je me mis alors à marcher encore et encore jusque-là apercevant une étendue d'eau très vaste qui pourrait me noyer et moi et mes souffrances.

J'irai plonger dans cette eau pour ne plus jamais y resortir. Comme ça je mettrai fin à mes souffrances.

Un coeur dans le tourment peut-il pleurer en silence.

Alors j'avançai rapidement de pas très fermes tout droit dans la vallée.

A peine quelques pas dans l'eau je sentis une main m'attraper par derrière.

Quand je me retournai je vis un homme me tenir puis rien noir total. Je crois que je me suis évanouie.

Lui: Mamade pourquoi faites-vous cela?

Moi: laisser moi je veux juste mourir rien de plus.

Lui: ne dites pas ça calmez vous et expliquez moi ce qui vous arrive.

Moi: pourquoi allongez-vous mes souffrances je.... je n'en peux plus..... je veux juste m....

Lui: shuutttt... ne dites plus rien, reprenez-vous.

C'est ainsi je me calmai peu a peu en exécutant ses consignes "je respire profondément et tout doucement".

Ses mains me carressaient chaleureusement et par moment je me sentis soulagée. Il est vraiment gentil cet homme mais pourquoi il ne m'a pas laissé me noyer avec mes problèmes comme ça tout le monde aura la paix.

Apres plusieurs minutes passée dans ses bras je pris conscience de mon acte et le repoussai d'un coup.

Lui: mais que ce passe-t-il?

Moi: pardon mais je.... je .... je ne devais pas faire ça

Moi: mais de quoi vous parlez madame

Moi: je suis...ma..... non laissez tomber ce n'est rien mais je dois m'en aller je dois rentrer chez moi.

Lui: okey j'espère seulement que vous allez être prudente en rentrant

Moi: oui.... je ferai attention.

Bon merci pour tout et au revoir.

Sans attendre de réponse, je lui tournai le dos et repris le chemin d'un retour à l'enfer qui m'attendait chez moi.

Presque dix mètres et il cria hey mamade excusez-moi mais je ne vous ai même pas demandé votre nom. Moi c'est Atoumane et vous?

Moi: Sarata Camara.... bon au revoir il faut que rentre. Il fait tard .

Et je rentrai chez moi désespérée.

Ils se quittèrent et Atoumane resta à ses fins car il ne sait rien de la dame à part son nom pas d'adresse ni de numero de téléphone.