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CHAPITRE IV – LA DESOLATION

Adonis n'est-il toujours pas rentré de sa chasse ? demanda sa mère à Jason alors qu'elle entrait a l'instant dans le salon le trouvant assis sur l'un des tronc taillé, un très ancien parchemin dans les mains.

Il est rentré Mère, mais il est vite ressorti, tu dois te souvenir qu'aujourd'hui Héra passera la majorité, il ne m'en a pas parlé mais je suis sûr qu'il est avec elle en ce moment informa Jason alors qu'il déroulait davantage le parchemin en main. Son parchemin de longueur a en dissuader plus d'un – Adonis par exemple – a la lecture était un vieux récit dépeignant l'ancien temps, plutôt connu comme l'ère des étrangers, avant que les fondateurs ne s'installent sur ces terres.

''Lorsqu'ils arrivèrent sur le lot de terre, lisait-il intérieurement après que sa mère soit entrée dans sa chambre, la nature était verdoyante, les animaux se prélassaient dans l'herbe, ne paraissant point affecté par la lumière doré qui semblait ne vouloir que caresser leur pelage. La femme était couverte de fourrure de 'soie' alors que l'homme revêtait une armure 'médiévale' qui ne laissait transparaitre que ses yeux.

''Nous avons enfin atteint cette terre dit l'homme le regard plein d'émotion. Joie, euphorie, tristesse, une pléthore de sentiments transparaissaient et s'évaporaient de son expression alors qu'il regardait profondément les terres devants ses yeux.

''Nul n'aurait pu imaginer ce qu'ils avaient traversé tous les deux afin d'arriver jusque-là, d'où venait-ils pour être ci heureux de débarquer sur cet ilot de terre visiblement isolé du monde. N'empêche qu'ils étaient heureux, ou plutôt rassuré, apaisé.

''Apres ci longtemps, ils pouvaient enfin retirer ces 'armures' et profiter de la brise ainsi que de l'éclat de la lumière doré. 

''Apres avoir marché le long de la cote, faisant fuir quelques animaux au passage, ils pénétraient dans la forêt dense à la recherche d'ombre pour les couvrir. Ils trouvèrent rapidement une grotte relativement sûr et pus s'y refugier.

''Cette dernière semblait s'étendre sous terre a une distance qu'ils ne purent déterminer à ce moment-là.

''Au bout de quelques jours de repos et d'aménagement de la caverne, l'homme dut sortir leur chercher des provisions, la faim se faisant déjà oppressante, les aliments séchés ou en conserve ne suffisant plus a les contenter.

''Il chassa quelques petits lapins et écureuils et leur offrit de décent repas dont la femme sut façonner des saveurs. Il trouvait d'ailleurs quelques choses de troublant émanant de ces animaux, un sentiment qu'il ne parvenait pas totalement à s'expliquer. Il en fit par a sa partenaire qui lui retorqua que les conséquences de l'émanation du soleil touchait plusieurs aspects dont ils ne maitrisaient certainement pas l'étendue.

''Leur nouveau train de vie dura un certain alors que leur peau reprenait des couleurs sous la protection de la taverne.

''Un jour, lors d'une des excursions de l'homme, il se retrouva face à un animal beaucoup plus imposant que les gibiers qu'il avait pu chasser jusqu'alors, leur présence se faisait déjà remarquer et il était apparemment temps pour les nouveaux venu d'être incorporer dans la chaine alimentaire des lieux.

''Ces évènements se reproduisirent a plus grande fréquences, rendant de plus en plus dangereuses les excursions de ravitaillement de l'homme.

''Puis un beau jour alors que l'homme revenait de sa chasse hebdomadaire…

Rrrraaaarrr

Il entendit rugir de depuis l'entrée de la caverne vers laquelle il se dirigeait… Jason attrapa la corne de cerf qui contenait de l'eau potable avant de la rapprocher de sa gorge alors qu'il poursuivait sa lecture, proche de l'entrée de la caverne, il aperçut un habitant ''voisin'' qui semblait roder autour. Les connaissances de l'homme lui permirent d'avoir une supposition sur l'identité probable son visiteur.

L'expression de son visage s'assombrit, connaitre son adversaire – car oui il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait là d'un prédateur ayant flairer une proie – ne signifiait pas qu'il était en état de l'affronter… en l'occurrence, il ne l'était pas. Les armes rudimentaires capables de capturer des petits lapins n'étaient assurément pas capable d'atteindre ce à quoi l'homme ferait face dans quelques instants.

Plus encore, leur mode de vie nouvellement acquis rendait ses aptitudes en termes de survies des plus récentes et donc des moins efficace, preuve en était la difficulté qu'il avait à chasser le petit gibier malgré l'abondance sur ces terres…

Jason leva les yeux un instant pour voir sa mère qui était revenu au salon, elle tenait en mains un pot comme de ceux qu'ils utilisaient pour les urines. Cela intrigua quelques peu ce dernier mais il ne s'interrogea pas davantage, visiblement immergé dans sa lecture – combien de fois avait-il déjà lu ce parchemin étant un mystère – pour dévier son attention sur autre choses.

Jason appela-t-elle en passant, un sourire légèrement sinistre aux lèvres, une main sur le ventre, Lorsque ton ainé rentrera, il nous faudra discuter de quelque chose tous les quatre termina-t-elle.

Jason lui offrit un autre regard, Est-ce parce qu'il s'est battu hier ? J'ai croisé Rudaus et Greymouse plus tôt, ils avaient l'air très remonté contre frère.

Elle se tourna vers lui avant que ses lèvres ne se pli en une expression que Jason ne connaissait que trop bien, sa mère n'était pas très contente, après quelques souffles d'air, elle finit par ajouta j'ai en effet reçu des lamentes de deux autres mères aujourd'hui durant le comité. Quatre fois en deux lunes, c'est bien plus qu'assez. Nous en parlerons également plus tard.

Mais mère, j'aimerais à ajouter que ses idiots l'ont bien cherché, se sont eux qui ont provoqué grand frère en premier, il n'a fait que se… alors qu'il tentait son plaidoyer, Jason croisa le regard de sa mère, il n'osa pas s'exprimer davantage sur la question et termina simplement par dire, Je lui ferai savoir une fois de retour.

Bon garçon, aimer ton frère comme tu le fais est louable, elle s'arrêta de nouveau puis ajouta mais il n'est pas non plus exempt de faiblesses. Sa force ainsi que ton intellect sont aussi indispensable pour cette terre l'une comme l'autre. A vous deux, vous demeurez ma plus grande fierté. J'espère que tu sauras veiller sur lui, sa force a souvent tendance à lui retirer toute cognition. Pour toute fin de phrase, elle offrit à son garçon un grand sourire avant de lui embrasser le front.

Elle retourna dans la chambre après avoir rangé le pot qu'elle tenait, la forêt est bien animée ce soir, je me demande bien ce qu'il s'y passe. Ajouta-t-elle alors qu'elle s'en allait.

Jason, ne sachant que répondre se plongea bien plus vite dans le parchemin qu'il agrippait encore.

L'homme savait qu'il ne pouvait absolument pas gagner contre le prédateur se promenant devant chez lui, mais sa partenaire se trouvait encore à l'intérieur, et même si après le rugissement, elle ne risquait pas d'en sortir, rien ne garantissait que l'animal n'entrerait pas.

Apres tout, il n'y avait pas de ''porte''.

Se décidant rapidement, l'homme attrapa une des quelques rares pierres se trouvant aux alentours et la lança en direction de la grotte. Le bruit n'était pas énorme mais fut suffisant pour alarmer l'animal qui dirigea d'abord son attention vers le point d'impact puis le suivant ainsi que celui d'après.

L'homme semblait lancer des roches avec une intention inconnu, mais le résultat était un 'Jaguar' bien énervé qui finit à un moment donné par le repérer, s'en suivant une charge directe.

L'animal s'engagea à vive allure dans la poursuite de cette proie d'un genre nouveau. L'homme couru de toute sa vélocité alors qu'il confirmait du coin de l'œil que sa partenaire sortait toute tremblante de la caverne.

Un léger sourire se dessina sur son visage une fois la situation confirmée. Ce dernier fut malheureusement de courte durée lorsque l'animal, d'un bond, balança sa patte avant qui écorcha violemment le pied de l'homme coupé dans son élan et projeté au sol.

Le sang gicla de la plaie béante, l'os était visible.

L'animal ayant rattrapé sa proie lui tourna autour quelques instants. Elle semblait analyser le corps de ce dernier a la recherche de possible défense.

Son instinct de préservation ne lui signifiant aucun danger, elle se saisit de l'homme tremblant dans son énorme museau alors que ses crocs acérés s'enfonçaient dans l'épaule de ce dernier. Il se mit à lui broyer l'épaule de toute la force de son museau alors que les os de l'homme s'effritaient, la douleur lui faisant perdre conscience, ses hurlements ne réussissant pas à gagner la sympathie de l'animal.

Pendant ses quelques instants de lucidité, l'homme ne pouvait s'empêcher de ressentir un malaise émanant de l'animal.

Plus tôt déjà, en ayant vu le Jaguar, il lui sembla déjà que ce dernier différait grandement du souvenir qu'il s'en faisait, cela le troublait grandement d'autant plus que ce n'était pas la première fois qu'il avait ce ressenti sur ces terres.

Malheureusement, ses pensées ne lui servaient plus a grande choses une fois évanoui a la merci de l'animal. 

Le silence relatif enfin gagné, l'animal semblait entrain de savourer son butin lorsque son attention fut attirée par un bruit infortuné au loin.

La femme, assez maladroite attira bien malgré elle le regard du Jaguar.

Ne semblant pas hésité une seconde, l'animal prit conscience de la présence d'une nouvelle proie dans son territoire, et aux vues de la simplicité avec laquelle il avait pu se saisir de son butin actuel, il s'élança vers sa nouvelle cible en balançant ce qui occupait présentement son museau d'un mouvement rapide de tête.

Il lui fallut bien moins de temps encore pour se rapprocher de cette nouvelle proie. 

C'est alors que la terre se mis à trembler.

Boum...whoooosh!

Kaboom! Kraaash!

Kaboom! Kraaash!

Le champ de vision de Jason se retrouva obscurci après qu'une lourde détonation se fut entendre, sa vision perturbée par un rayonnement écarlate avant de plonger dans le noir.

Les habitations au sein de ce hameau étaient entièrement faite à base de charpente, de bois récolté dans les forêts de l'entourage sélectionné pour leur robustesse. Puis une fois défriché, les morceaux de bois étaient en suite enduit d'une huile particulière les prévenant contre la combustion, le feu.

Alors que Jason reprenait ses esprits de manière morcelé, il était sous un ensemble de charpente qu'il lui était tombé dessus plutôt. Son abdomen avait été perforé par une corne précédemment accrochée au mur. La douleur lui avait rapidement fait reprendre ses esprits.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, ce qui servait de plafonds avant avait laissé place a un ciel d'un rouge écarlate dont des rayons fusaient telle un spectacle dont il n'aurait pu en comprendre le sens qu'a partir des parchemins qui lui occupait l'esprits.

A cote de ce ciel embrasé, la maison était également baignée dans les flammes. La température grimpa rapidement au tour de lui alors qu'il essayait de se dégager de la charpente qui lui obstruait les membres supérieurs. Apres y être parvenu loin sans mal, il attrapa la tête de gibier dont la corne lui avait perforé l'abdomen et se mit à tituber avec elle, peu désireux de retirer la corne dans l'immédiat.

Autre que sa perforation à l'abdomen, il avait de multiple incision lui parcourant le corps dont le sang ne tarissait pas. Si sa mère le voyait dans cet état, elle aurait eu du mal à reconnaitre son précieux garçon.

Mère, Père, m'entendez-vous, il marchait le long du couloir en direction de la chambre de ses parents, les flammes lui cautérisant les plaies au pied a l'occasion lorsqu'il avait le malheur de tituber sur l'une d'entre elles.

En traversant sa chambre, il se rappela que son aine était encore dehors, soudain une angoisse encore plus grande se saisit de lui. Serrant les dents, il poursuivi son parcours jusqu'à la chambre au fonds de l'allé ou il trouva ses deux parents inconscients.

La également le toit s'était écroulé ainsi que les murs extérieurs. Alors que la scène se dessinait devant ses yeux, il trouva son père recouvrant sa mère alors qu'un morceau de bois qui se débattait tant bien que mal contre la propagation du feu était affaissé sur le dos de ce dernier. La pièce actuelle résistait bien mieux contre les effets du feu que le salon, on pouvait voir que ce n'était pas la pièce qui avait reçu la pierre irradiante.

A propos de cette pierre irradiante, Jason l'avait vu au salon plutôt autour du feu mais décida de l'ignorer pour le moment.

Il se rapprocha en douceur et pinça le nez de sa mère par intermittence, ce qui la fit reprendre ses esprits au bout de quelques minutes.

Une fois réveillé, sans pousser le moindre cri et après avoir observé son jeune garçon une seconde, elle réveilla son partenaire dont le souffle devenait de plus en plus court.

Son père, robuste avec des muscles saillants qui dessinait sa silhouette, les cheveux courts et d'un noir de nuit, se redressa de toute sa carrure, repoussant ainsi les débris qui lui avaient partiellement calciné le dos. Il se tourna ensuite vers Jason après s'être assuré de l'état de sa partenaire sous lui.

Il se dirigea vers un angle de la chambre et revint au bout de quelques secondes avec une hache dans la main. Il se dirigea vers les charpentes enflammées de plus tôt et se mis à en découper une.

Tout cela se passa en l'esprit de quelques minutes.

Peux-tu sentir lorsque j'appuie ici, Solatricia tâtait certaines parties autour de la plaie de Jason alors que ce dernier ne pouvait s'empêcher de grimacer ou d'émettre des cris par moments, malgré qu'il usât de toute sa volonté afin de garder le contrôle sur sa douleur.

Pas longtemps après, le père revint avec une branche qui l'on pouvait le voir brillait encore avec des crépitements en son sein.

Ferme les yeux et compte jusqu'à dix, ordonna Solatricia a un Jason qui semblait devenir d'une pâleur blanchâtre.

Un, deux, trois, qu… Aaargh, Jason cria avant de perdre connaissance l'instant d'après. Sa mère venait de lui retirer la corne qu'il avait jusque-là dans l'abdomen. Il savait bien que c'est ce qu'elle se préparait à faire, mais sa meilleure volonté ne sut pas surpasser la douleur de l'instant. Son esprit s'embruma dès que la corne fut retirée avec force. De la bave lui sorti de la bouche, il était clair que tout cela faisait bien plus mal que de marcher sur les braises comme il l'avait fait auparavant.

Et pourtant, il n'était pas au-dessus de ses peines.

Aaargh, aaargh… Jason repris ses esprits en cris et en pleurs alors que Solatricia enfonçait la branche que lui avait rapporté son partenaire dans sa plaie béante. Le sang qui coulait abondamment plus tôt se fit de plus en plus rare bien qu'une odeur de chair calciné emplît la chambre.

Il faut dire qu'en dehors de Solatricia, les deux hommes avaient de sérieuses brulures.

L'opération de cautérisation se poursuivit pendant un certain temps alors que Solatricia s'assurait qu'il n'y ait plus aucunes chairs vive autour et dans la plaie. Jason de son côté avait perdu conscience a de nombreuses reprises alors que la douleur se chargeait de constamment le ramener à la réalité. Larmes et morves s'écoulaient sur son visage désormais rouge.

Solatricia était suffisamment forte pour tenir son garçon alors qu'elle lui traitait sa blessure, ce qui laissa le temps au père Jhonas de nettoyer premièrement les débris dans la chambre ainsi que d'éteindre le feu qui essayer de s'étendre autour d'eux avec un réservoir d'eau consommable qu'ils avaient en stockage dans la pièce. Il se dirigea ensuite vers le couloir, dont il disparu du champ de vision de sa partenaire.

Un phenomene tres etrange se produit a l'exterieur, dit-il une fois revenu apres quelques temps, le traitement de son fils tirait a son terme alors qu'il était allongé sur les jambes de sa mere. De plus, il semble qu'une grosse pierre nous soit tombé dessus, le salon est partiellement effondré, par contre la maison tiendra le coup un certain temps hormis le feu qui risque de devenir toxique. Il ramassa un tissu de laine inachevé se trouvant sur une table a l'angle qui avait été heureusement épargné, l'enduit d'eau après l'avoir déchiré en trois puis ballonna sa compagne qui a son tour en fit de même pour le petit sur ses jambes. Il ouvrit les yeux a ce moment donné, la mine toujours pale.

Comment vont tes blessures Jhonas ? Montre-les-moi dit-elle en lui jetant un regard inquiet.

Tu n'as pas à t'en faire Oranbini, je n'ai que des plaies superficielles. Je suis bien plus inquiet pour toi, ton état reste délicat. Confia-t-il alors que dans l'obscurité éclairé par quelques brises encore survivantes, ses yeux luisaient d'un désir dont seul Solatricia semblait destiné à comprendre la signification.

La situation actuelle pour ce qu'ils en savaient était sans précèdent. Ils n'avaient jamais rien vécu de tel, et probablement personne dans toute la concession. Par l'interstice créé dans leur chambre suite a l'impact, tout deux pouvaient voir les trainées cramoisies dans le ciel, des bruits d'impacts ainsi que des rugissements de bêtes se faisaient entendre au loin de temps à autre.

Malgré tout cela, tous deux firent face à cet évènement dans un calme qui semblait irréaliste. Même après s'être brulé le dos par une charpente en combustion, Jhonas n'avait pas gémis un instant.

Plus tôt, Jhonas et Solatricia se trouvaient dans la chambre en pleine conversation sur le cas de leur fils ainé, lorsque tout a coup un bruit sourd se fit entendre dans la pièce d'à côté suivit d'un tremblement qui pris de cours la maison entière. A ce moment donné, Jhonas bondit pour recouvrir sa compagne, une respiration plumard, le plafond s'effondrait sur eux.

Il avait ainsi protégé sa compagne d'un simple reflexe.

Ils avaient beau faire face a une situation inimaginable, ces deux la considéré comme la paire la plus redoutable du village entier avaient a leur compteur, une vie entière d'expérience en matière de gestion de crise, d'adaptation face a l'inconnu. Et cette fois encore ne faisait pas exception à la règle, ils devaient de nouveau faire face a une situation perilleuse.

Malgré tout, alors que Solatricia portait un regard a son garçon et Jhonas semblait projeter son regard vers l'horizon a l'extérieur, une certaine anxiété se développait dans leur cœur.

Cette fois-ci serait très différente, ils n'étaient plus juste un duo.

Luxus était un jeune grand guerrier de la tribu. Il était plutôt vaillant et intrépide, et même s'il ne faisait pas partis des plus fort tel que Adonis, on lui reconnaissait un potentiel en tant que futur meneur de troupe. Il avait une chevelure gris foncé, un caractère physique plutôt singulier mais qui faisait un excellent alliage avec sa peau blanche d'une pâleur qui donnait l'impression a ceux qui le connaissaient peu d'un frêle jeune homme.

Il avait une jeune sœur qui partageait ses caractéristiques physiques quoi que son père l'eût eu d'une mère, cette dernière remplissant également le rôle de mère pour Luxus.

Dans la tribu de Luxus, le concept de demi-frère n'était pas connu. Un homme pouvait avoir autant de femme qu'il souhaitait, dans la mesure ou il pouvait féconder chacune d'en elle, et s'assurer qu'aucunes ne manque de provision journalière.

Luxus et Ada avaient une relation fraternelle extrêmement soudé, peut-être était-ce du au fait qu'ils avaient une différence d'Age plutôt minime. Ils se partageaient tout ce qui leur étaient accessible. Ada s'assurait d'apprendre a son frère les taches qui lui avaient été enseigné au cours de la journée. Quant à Luxus, ils entrainaient parfois la petite jeune demoiselle dans ses chasses nocturnes, de manière secrète. 

Lux… grand frer… fut les derniers mots qui sortirent de la gorge ouverte de Ada.

En ce moment, Luxus était recouvert de boue, mélangé a de la sueur, au sang et un ensemble d'autres déchets. Une odeur pestilentielle s'échappait même de son pantalon de chasse. Le contraste avec sa carrure habituelle était choquant. Il arborait sur le visage une expression difficile à décrire.

Plutôt dans la soirée, Luxus comme a son habitude avait une fois de plus emmené sa sœur pour une chasse a l'insu de leurs trois parents. Ils ne s'étaient pas éloignés de la concession, restant dans la zone sécurisée.

Ada était toute excité, il n'avait pas fallu longtemps a Luxus pour attraper un lapin noir devant les yeux émerveillé de sa partenaire de chasse. Ce n'était certes pas la première fois, mais il n'en fallait pas beaucoup pour la ravir d'autant plus qu'elle avait joué un ''grand'' rôle dans cette chasse.

Une fois le lapin éviscéré, la jeune fratrie se mit en route pour la maison.

Alors qu'ils marchaient cote a cote, Luxus avec le lapin en main, il eut un sentiment de malaise se développer en lui a mesure qu'il avançait vers la maison.

Ils sortaient de la pénombre lorsque de nulle part jaillit une meute de loup, ces derniers se mirent à hurler alors qu'ils chargeaient à toute vitesse dans une direction inconnu. Certains parmi eux semblaient se débattre avec le feu, tandis que d'autres étaient recouverts de blessures, parfois un trou béant étant visible alors que l'animal ne freinait pas sa course.

 Frère et sœurs sursautèrent de terreur, Ada se mettant à crier.

L'instant d'après, elle se faisait arracher la gorge par un loup qui n'arrêta pas sa course. Son frêle corps fut projeté dans les airs avant de retomber sous le regard incrédule de Luxus.

Elle était morte, il avait le lapin noir en main. 

Quant aux loups, ils poursuivirent leur routes, s'attaquant a tout ce qui se tenait sur leur passage, la concession il comprit.

Apres avoir passé un temps indeterminé a genoux, l'expression livide, Luxus, d'un regain de nervosité ou de haine, se leva d'un bond et se mit en chasse de ses précédents assaillants.

Haine, tristesse, regret, colère, un ensemble de sentiments complementaires et contradictoire pouvaient se lire sur son visage. Ses larmes avaient coulé a n'en sortir que du sang desormais.

Serait-elle morte s'il ne l'avait pas emmené avec lui ?

Son esprit lui criait que non.

Quelle était cette horde de loup ?

Comment pouvait-elle se trouver dans le village malgré les zones de securité?

Pourquoi lui avait été épargné ?

Son esprit faisait face à un chaos de plus en plus intense alors qu'il perdait très vite ses repères. Courant a corps perdu dernière des prédateurs qu'il n'avait aucunes chances de vaincre. Encore moins dans son état présent.

A ce stage, des loups, lapins, serpents, sangliers et bien d'autres animaux avaient déjà envieilli la concession.

L'alerte n'avait même pas eu le temps d'être donné tant cette invasion était improbable et invraisemblable.

Certains animaux en feu qui parvenaient encore à se mouvoir semblaient courir dans toute les directions, affectant d'autres animaux, des maisons ainsi même que la population locale, les guerriers.

Une fois rendu compte de la situation, les guerriers se mis tous en chasse des bêtes qui envieillissaient leur espace de vie. Cela devient rapidement le chaos général. L'on pouvait voir des affrontements se produire dans chaque direction ou l'œil pouvait se poser.

Les guerriers semblaient avoir l'avantage car l'invasion si elle devait être appelé ainsi était désordonné, les bêtes étaient loin d'être unis, pas mal d'entre elles étaient mal en point, en feu, blessé, de ce fait, même leur congénère les évitait, devenant ainsi plus facile à abattre.

La situation semblait se stabiliser alors que les guerriers face a des adversaires en surnombre montraient toute l'ingéniosité humaines. Ils se regroupaient en petits groupes et chassaient les plus féroces ainsi, les jeunes guerriers avaient la charge des plus petites bêtes.

Luxus, ou cours-tu ainsi ? L'on a besoin d'aide ici, ne vois-tu pas ? hurla Jackson le voyant courir de l'autre côté de la place, il n'aurait pas su dire après quoi ce dernier courait tant il y avait de bête tout autour. Luxus l'ignora allégrement, à se demander s'il l'avait meme entendu.

Mais l'instant d'après, il fut forcé de regarder dans sa direction lorsqu'un bruit de fracas se fit entendre, faisant trembler la terre dans un certain rayon.

Boom… !!!

Luxus se retourna un instant alors que ses oreilles ressenti tel un sifflement après le fracas, dans son champ de vision, il y avait un rocher rouge flamme de la taille d'un tronc d'arbre moyen. Sous ce rocher, il semblait y avoir une flaque de sang, d'os ainsi que différents morceaux de corps éparpillé a plusieurs pas de la comme éjecté.

Luxus trébucha à cette vue et se mit à vomir ces boyaux.

La scène était d'une indescriptible horreur, s'il avait su ce que cela voulait dire.

Boom… Boom… Boomm !!!!

Alors que Luxus avait la tête baissée, une pluie de pierre cramoisi s'abattit sur la terre. La bataille qui semblait prendre un tournant favorable pour les guerriers en fut totalement bouleversé. Des corps écrasé ou mutilé jonchaient la place. Chacun courait pour se mettre à l'abri, un chaos plus total encore s'en suivit.

Les animaux bien qu'incontrôlable étaient d'un certain prévisible, leur paterne était prédictible et il était possible pour ces guerriers expérimentés de se préparer, se regrouper comme ils l'avaient fait plus tôt et attaquer avant de se retirer, limitant ainsi les risques.

Mais la pluie de roche était d'un tout nouveau genre pour ces guerriers, pour cette terre. Chaque pierre semblait déchirer le voile du ciel et s'abattre sur terre tel un châtiment inéluctable. Il était impossible de prédire ou la prochaine s'abattrait.

Désespoir et terreur se lisait sur les visages.

Rendu à ce moment, chacun avait déjà au moins perdu quelqu'un, certains avaient déjà perdu leur famille entière écrasé par des rochers aussi grand qu'un arbre de taille moyenne.

Les habitations étaient en feu, y rester n'était plus sécurisé. D'ailleurs, l'expérience avait montré que cela n'empêchait pas le désastre. Homme et animaux étaient tous écrasé implacablement alors que ces derniers se battaient encore.

Luxus n'en avait pas fini de vomir ses boyaux, il avait vu le loup responsable de la mort de sa sœur se faire aplatir comme de la peau de lapin. Il était également tombé sur quelques membres éparpillés de Jackson, son instructeur avec qui il avait appris la pèche plus tôt ce jour-là.

Sur son visage, morve et larmes avaient déjà fusionné, on ne pouvait plus les différencier. N'ayant plus la force de courir, il boitait et déambulait, marchant par moment dans des flaque de sang, était-ce du fait d'un animal ou des débris, il ne se posait même plus la question.

Un demi pas après l'autre, murmurant le nom Ada du bout des lèvres, il semblait se diriger dans une direction inconnue alors qu'il s'effondrait devant Adonis et Héra qui courait dans sa direction.

Adonis se retrouva devant un village dévasté, les flammes étaient devenues maitresse des lieux, les cris avaient remplacé la corne de brume. Le sang s'était mêlé à l'air creant un leger brouillard qui remplissait les narines et teintait la vue.

Adonis voulu depuis longtemps craquer et s'effondrer face à pareille dévastation, il ne pensait même pas à sa famille en cet instant, il était incapable de penser et se contentait juste d'avancer. Héra lui tenait fermement la main.

Luxus, que… s'étouffa presque Adonis en formulant lorsqu'il croisa ce dernier. Il avait le bras gauche partiellement arraché, veines et os exposé alors qu'il pissait du sang. Adonis en avala sa salive, l'expression hideuse.

Luxus était clairement sur le point de mourir.

Adonis… (pleure), je n'ai… pas, pas pu la… sauvé. Ada… Ada. C'est ma faute. Père… je suis… désolé… je ne veux pas… mourir. Ada, je… ne veux… p… mourir(pleure).

Héra observa cette situation alors que la chair de poule recouvrait sa peau, elle tremblait de manière visible, serrant d'autant plus fortement un Adonis qui regardait son ami mourrant pleurer et exprimer ses regrets.

Il eut soudain un électrochoc, tel une réalisation qui vint à lui en un seul mot.

Jason

C'est alors que dans le ciel, un rocher de la taille d'un arbre adulte s'abattit sur la haute montagne, la montagne de feu.

Hera qui ne pouvait se resoudre a regarder vers le bas, observer le ciel, le regard perdu et désespéré.

Depuis que cette suite de catastrophe avait commencé, elle essayait tant bien que mal de se tenir sur ces deux pieds. De faire face a l'inconnu.

Elle n'avait jamais été une fille faible au départ, certainement pas ce que l'on appellerais une femme en détresse.

Alors qu'elle regardait l'énorme rochet en chute libre, des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête.

De base, elle était résolue, s'était faite une raison.

Ce soir était son dernier soir avec ceux qu'elle aimait. Dès le lendemain, elle quitterait la concession pour au-delà les marées. Personne n'était jamais revenu de cette exploration donc ce départ était considéré par la plupart comme des adieux.

Et elle s'y était preparé. Elle avait planifié sa soirée avec celui qu'elle aimait. Plutôt, elle avait passé des moments touchants en familles. Ils avaient ri et pleuré autour d'un feu de joie que son père avait mis sur pied après avoir chassé porque pique et louveteau.

Son père lui avait montré quelques derniers petits secrets de chasse et de survie en milieu sauvage alors que sa mère rouge de pleure lui parlait de d'astuces féminine et de capacité à faire usage de ces attributs naturels.

Tout cela lui revenait en mémoire alors qu'elle se tenait là, incrédule face à un tel développement des évènements. L'impensable se produisait devant elle et peut importe à quel point son mental était résolu à l'origine, a l'heure actuelle, toutes ses défenses étaient à nu.

La cruauté de la vie s'imposait à elle. L'imprévisibilité de la nature se gravait sur sa peau en sueur, écorché ainsi que dans ses yeux ayant perdu tout éclat alors qu'elle ne quittait pas le ciel du regard.

Toutes ces pensées fulminaient dans son esprit en une semi respiration de temps.

Le rocher frappa violemment la montagne de feu, le nid d'amour de Héra se faisant ravager a sa vue . 

La terre se mit aussi tôt à trembler, violemment.

Un bruit sourd se propagea depuis sous terre et se rependit sur l'étendue de la forêt entière.

Des fissures commençaient à se propager depuis le centre de l'impact.