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Une alliance mortelle

Point de vu d'Areyos Orionis

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Nous avions passé une journée agréable en compagnie d'Oredys. J'aurais aimé la connaître davantage ; dommage qu'elle n'étudie pas à Moore.

 

" Elle semblait vraiment captivée par tes histoires, Yoko ", remarqua Nia.

 

" C'est vrai, pour une fois que trop parler a un avantage ", ai-je ajouté, amusé.

 

" Pourquoi tu me taquines autant aujourd'hui, Rey ?! " protesta-t-elle, un éclat de surprise dans la voix.

 

" Qui aime bien, châtie bien ", Ai-je répliqué avec un sourire innocent, ce qui fit rire Nia.

 

" Arrête de l'embêter, Rey ", dit Nia en riant timidement.

 

" Oh, il se fait tard. Tu veux que je t'aide à tout ranger ? " Proposa Yoko à Nia.

 

" Oui, s'il te plaît. "

 

" Rey, pourrais-tu aller chercher Kaiser ? Je crois qu'il est en train de jouer sur scène en ce moment ", demanda Yoko.

 

" Sur scène ? "

 

" Oui, il a accepté de jouer la scène de théâtre retraçant la victoire de Thaleus contre le roi démon Zamos. Ils présenteront cette scène demain au parc de héros devant la foule pour le deuxième jour de l'événement, qui célèbre la victoire du monde contre les démons. "

 

" Sérieusement ! Je ne savais pas ! Je dois absolument voir ça ", dis-je en me dirigeant vers le lieu de la représentation.

 

À mon arrivée, je découvris la scène animée. Troy incarnait Zamos, le redoutable roi démon qui avait dominé les humains au début de la guerre. Corvus jouait le rôle du professeur Miller, le stratège astucieux. Le professeur Miller, en personne, assistait au spectacle avec un sourire admiratif. Kaiser endossait le rôle de son père, tandis que Sorey se glissait dans la peau de Thaleus. Ils marquèrent une pause après un moment, se préparant pour le dernier acte.

 

" Hey Kaiser !" Ai-je crié au loin, "tu t'amuses bien par ici dis donc" ai-je ajouté en me rapprochant

 

" Grave, je pense que je joue mieux le rôle du général Barrios, que mon père lui-même " dit-il l'air fier de lui, ne réalisant visiblement pas à quel point ce qu'il venait de dire était idiot.

 

" Monsieur Areyos ! S'il vous plaît, pouvez-vous jouer le dernier acte pour moi ? Dans la scène finale, Thaleus doit terrifier le roi démon en traînant son sabre sur le sol. Malheureusement, en face, c'est Troy, le chef de la bande des metaryons, qui n'arrête pas de me déranger. Il est impossible qu'il ait l'air effrayé face à moi, même avec son talent d'acteur ! " Me dit Sorey en courant vers moi.

" C'est vrai, il n'y a aucune chance que tu lui fasses peur, et la scène deviendrait si absurde avec toi, qu'il pourrait éclater de rire ", ajouta Arwyna en entendant la demande.

" Laisse-le tranquille, tu-veux, Arwyna ? " répondit Kaiser, visiblement agacé.

 

" Plonge dans l'essence même de Thaleus à cet instant crucial. Imagine-toi debout, imposant, sur le champ de bataille. Ton sabre, lourd et implacable, traîne sur le sol avec une lenteur menaçante, résonnant comme une sentence inévitable. Visualise ton adversaire, le roi démon, ramper désespérément devant toi, son regard trahissant une terreur pure et viscérale. Sens la puissance en toi, une force quasi insurpassable, écrasant la terre sous ses pieds, et la certitude d'être le plus grand danger sur le champ de bataille. Ressens l'immensité de ta victoire, la libération de tout un continent de la misère, et la satisfaction amère de venger tes parents perdus. Laisse cette vision t'envahir, transforme chaque mouvement, chaque regard, en une incarnation palpable de la terreur et de la puissance. Deviens le cauchemar incarné, l'ombre implacable qui plane sur Zamos et son armée "

 

Les regards étaient rivés sur lui, comme hypnotisés par la profondeur et l'intensité de cette vision. Sorey, absorbé par cette description, pouvait presque sentir le poids de la légende qu'il était sur le point de revivre, transformant la scène en un lieu où le pouvoir et la vengeance prenaient une dimension presque palpable.

 

" Wow...se sentir comme Thaleus, doit être l'une des meilleures sensations au monde…" Dit Sorey.

 

"Excuses-moi Areyos, c'est ça? Maintenant que tu le mentionne, nous n'avons pas pu réussir à créer une réplique du sabre de Thaleus. Pour la lame noire oui c'est assez facile, mais c'est plus le reflet bleuté qui nous dérange. On se demandait si tu aurais une idée pour nous aider ? Il y aura un gros plan au moment où il traine le sabre, je pense que ça serait cool si on arrivait à créer cet effet bleuâtre vu que c'est une caractéristique unique du sabre de Thaleus" demanda une elfe.

 

"Désolé, mais créer un sabre comme ça est très complexe et prendrait du temps. Vous ne pourriez pas finir votre prestation. Mais j'ai bien un sabre comme ça avec moi, sauf que je n'arrive pas à le dégainer."

 

"Intéressant, fais voir," dit le professeur Miller en s'approchant calmement.

 

Je sortis alors le sabre de Thaleus de ma chevalière.

 

" Waouh, ce sabre à pile la bonne taille," dit l'elfe.

 

"C'est parce que ce sabre c'est Dawnbreaker, le Briseur de l'aube, le sabre original de Thaleus Sendaris ! " s'exclama le professeur Zemus qui était lui aussi là.

 

"C'est exact. Il l'a probablement eu de la part de Barrios, je me demandais d'ailleurs ce qu'il en avait fait" dit le professeur Miller.

 

"Ça te dérangerait que Sorey l'utilise pour la dernière scène ?" me demanda Miller.

 

"Absolument pas, mais je ne pense pas que quelqu'un soit capable de le dégainer," ai-je répondu.

 

"Pourquoi donc ?" demanda le professeur Zemus.

 

"Dawnbreaker nécessite un certain niveau de psyché pour être dégainé car un sceau mystique scelle la lame." Répondit le professeur Miller

 

" C'est bien ça " ai-je confirmé étonné de voir que le professeur Miller savait ça

 

"Passes le moi, je vais le dégainer de force" dit le professeur Zemus. Il prit alors le sabre et tira de toutes ses forces sur le manche, ses biceps se contractant jusqu'à déchirer les manches de son t-shirt blanc. Le sabre ne bougea pas d'un millimètre.

 

"Quelle force faut-il pour briser le sceau ?!" s'exclama Troy.

 

"C'est la psyché qui joue ici, car on a affaire à un sceau qui est un pouvoir non élémentaire. Seules les personnes dotées d'une psyché extraordinairement élevée peuvent dégainer ce sabre. Il n'y a personne à l'université qui puisse le dégainer et aux dernières nouvelles, personne dans le continent tout entier ne le peut à part Barrios" dit Miller en prenant calmement le sabre.

"Mais il faudra bien finir cette scène n'est-ce pas? " dit-il. Et au même moment, il tira sur le manche du sabre. Le monde sembla s'arrêter alors que le bruit métallique de la lame sortant de son fourreau résonnait dans la pièce, hypnotisant chacun de nous. La lumière dans la pièce se réfracta sur la lame, révélant un éclat bleu mystique qui semblait danser le long du tranchant noir.

 

Miller se tenait là, la lame dégainée, avec une aisance déconcertante. L'aura qui émanait de lui était presque palpable, une démonstration silencieuse mais indéniable de sa psyché extraordinaire. Le silence qui suivit fut lourd de respect et de surprise, personne n'osant briser le moment sacré de cette révélation.

 

" Fait attention à ne pas toucher la lame, ce sabre est le plus tranchant qui soit. " Dit le professeur Miller en tendant le sabre à Sorey qui comme nous, était toujours choqué par l'exploit que le professeur venait de réaliser d'un naturel déconcertant.

 

" Je pensais que Barrios était le seul à pouvoir dégainer cette lame dans Baringer." Ai-je dit toujours choqué

 

" Ahahah Barrios le peu uniquement parce qu'il en est le créateur. Je suis devenu beaucoup plus puissant après la guerre, c'est normal que Barrios n'en sache rien. Il est fort possible que certains de mes anciens coéquipiers en soient capables maintenant. On s'est tous entraîné après la guerre pour éviter un éventuel conflit. Quoiqu'il en soit, grâce à ce sabre la scène pourra être jouée " dit Miller

 

" Tu tombes à pic Rey " me dit Kaiser en me tapotant l'épaule. "On va pouvoir jouer la scène finale"

 

La scène finale fut finalement jouée, Sorey était si bien dans son personnage, qu'il en émerveilla le petit public qui y assistait. Il eut un petit dîner entre élèves et professeur à la fin de cette répétition. Nous étions émerveillés d'entendre les aventures du professeur Miller, et de comment il a fini par avoir son surnom de dieu de la stratégie, Yoko et Nia nous avaient également rejoints vu que nous avions traîné. On a fini par apprécier la soirée tous ensemble. Ces histoires m'avaient fait réaliser quelque chose. Les alliés de Thaleus ont sûrement des enfants ? Si oui, il est fort probable qu'ils soient eux aussi des monstres en combat. Quoique qu'il en soit, la journée était clôturée et tout le monde rentrait chez soi.

 

" C'était super en tout cas. J'ai beaucoup aimé" Dit Nia toute joyeuse.

 

" C'est vrai, c'était amusant. Je vais rentrer me reposer et demain je ferai une grâce matinée " ajouta Yoko en bâillant

 

" Vous pouvez rentrer, j'ai un truc à faire pas loin d'ici. On se verra demain pour parler de l'enquête" Ai-je dit

 

" Quelle enquête ?" Demanda Nia

 

" Un petit truc dont tu ne dois pas t'inquiéter " répondit Yoko

 

" Elle a raison, pour le moins qu'on sache, on n'est pas en danger" confirma Kaiser

 

" Ah d'accord tant mieux alors" répondit Nia d'une voix rassurée

 

" Rentrez bien " ai-je dit. Je me dirigeai alors dans le parc Moore, qui comme son nom l'indique était une propriété des Moore. On pouvait y voir l'académie de là.

 

Il était 18h59 comme me l'indiquait la montre magique créée par ma chevalière. Je vis une ombre s'approcher, c'était Erina. Elle s'était habillé tout en noir

 

" Je ne pensais pas que tu serais là à temps, Rey"

 

" Et moi je ne pensais même pas que tu viendrais, Eri"

 

" Je n'ai qu'une seule parole " dit-elle d'un léger sourire

 

" Ça nous fait une chose de plus en commun " ai-je répondu assis sur le banc

 

" Ah oui? Qu'avons-nous d'autre en commun ? " Dit-elle en s'asseyant elle aussi

 

" Un passé inhabituel qui a fait de nous les monstres que nous sommes" ai-je dis les coudes sur le dossier du banc et les yeux fixant la lune qui avait pris la forme d'un croissant

 

" Est-ce là ta façon de vouloir briser la glace sur mon passé ?" Dit-elle en penchant la tête sur le côté, son regard fixé sur moi

 

" Briser la glace?" Ai-je dit en marquant une petite pause, croisant son regard. "Non je vais attendre qu'elle fonde" ai-je poursuivi en regardant à nouveau le ciel

 

Elle haussa un sourcil, intriguée. "Tu joues toujours sur les mots, à ce que je vois"

 

"C'est vrai, surtout quand les mots sont les seules armes qu'il me reste. Voilà pourquoi je voulais discuter avec toi ce soir."

 

"Quelle situation pourrait te contraindre à compter uniquement sur tes mots?"

 

"Le genre de situation que ma force seule ne peut gérer."

 

"Tu comptes donc sur tes mots pour me convaincre de t'aider à gérer une situation qui te dépasse ?"

 

"Oui, et aussi visiblement sur ta capacité de déduction," dis-je avec un léger sourire, laissant mes yeux brièvement croiser les siens.

 

" Dis-moi tout"

 

" Connais-tu un certain Reiner Fox ?"

 

" Ça dépend, qu'est-ce que tu lui veux?"

 

" J'ai des raisons de croire que cette personne est déjà morte et qu'un imposteur a pris sa place. J'aimerais savoir si tu saurais où le trouver "

 

" Pourquoi tu ne demandes pas à la police?"

 

" Inutile, en tant que personnel de l'armée, les informations sur lui sont confidentielles, de plus s'il a des alliés dans la police, il saura qu'on le cherche et sera désormais sur ses gardes" ai-je répondu

 

" Bien vu. Et pourquoi en as-tu après lui, ou plutôt devrais-je dire, l'imposteur qui se fait passer pour lui? ".

 

" Parce que cette personne est potentiellement l'assassin de la sœur de Yoko"

 

" Mégane Belserion, j'avais entendu parler de son cas. Elle est morte lors d'une mission non officielle après avoir croisé des membres de l'ordre du crépuscule.

 

" L'ordre du crépuscule ? Qu'est-ce que c'est ? " Ai-je demandé confus.

 

" Selon l'armée, c'est un ordre de malfaiteurs payés pour détruire des royaumes de l'intérieur. Mais c'est plus complexe que ça, selon nos sources, ils agiraient d'eux-mêmes avec un but précis. Les destruction des royaumes ne seraient que des dommages collatéraux." M'expliqua-t-elle

 

" Quel genre de projet aurait pour dommages collatéraux la destruction des royaumes ?" Ai-je dis, le visage mêlant confusion et étonnement.

 

" Je n'en ai aucune idée, mais si celui que tu cherches est bel et bien un membre de l'ordre du crépuscule infiltré dans l'armée en occupant un rang aussi élevé que celui du bras droit de Mégane Belserion, alors il est fort à parier que Baringer est potentiellement en danger" déduit-elle

 

"Bonne déduction, Sherlock. C'est la même conclusion que j'ai eue." Ai-je dit, constatant qu'elle connaissait Reiner Fox après tout. En me donnant une réponse floue au départ, elle m'avait astucieusement poussé à aborder directement le cœur du sujet. Cette manœuvre psychologique lui permettait d'évaluer l'étendue de mes connaissances tout en évitant de révéler des informations qu'elle préférait garder secrètes. En jouant ainsi, elle espérait obtenir de nouvelles données de ma part, tout en maîtrisant la direction de la conversation. C'est une maîtresse dans l'art de la psychologie et de la manipulation.

 

Erina esquissa un sourire en coin. "Alors, pour résumer tu as besoin de mon aide pour démasquer cet imposteur, c'est ça ?"

 

"Exactement," ai-je répondu, en la fixant droit dans les yeux. "Je suis certain que tu peux découvrir des informations que même l'armée ne peut obtenir à cause de cette barrière qu'est l'éthique"

 

Elle croisa les bras, réfléchissant. "Tu veux me pousser à t'aider même si je devais utiliser des moyens illégaux? La partie illégale ne me pose pas de problème, mais pourquoi devrais-je t'aider ?"

 

Je me redressai, mes coudes quittant le dossier du banc. "Parce que nous avons un ennemi commun. Si comme tu viens de le dire, cet imposteur est vraiment membre de l'ordre du crépuscule, il représente une menace pour nous tous. De plus, tu aimes les défis j'imagine, n'est-ce pas ?"

 

Erina gloussa légèrement. "Touché. Mais tu sais, mon aide a un prix. Qu'est-ce que j'y gagne ?"

 

Je souris, sachant que cette question viendrait. " L'honneur et la satisfaction de faire tomber un imposteur qui a osé s'attaquer au royaume. Et… une faveur, à utiliser quand tu en auras besoin."

 

Elle haussa un sourcil, son intérêt clairement piqué. "Une faveur, hein ? Intéressant. Et qu'est-ce qui me garantit que tu la respecteras ?"

 

Je la regardai avec une intensité tranquille, un sourire en coin

 

Erina se tut un moment, puis encore une fois, d'un léger sourire de réalisation, devina ma réponse. "Tu n'as qu'une parole. J'ai compris. " a-t-elle dit en se rappelant que c'était le deuxième point qu'on avait en commun. 

 

"Je n'en attendais pas moins de ta capacité de déduction" répondis-je avec un sourire confiant.

 

Elle décroisa les bras et se leva du banc, ses yeux étincelant de détermination. "J'ai quelques contacts qui pourraient avoir des informations sur cet imposteur."

 

Soudain, depuis le parc, bien que les lumières de l'académie étaient éteintes, je pu voir dans le couloir qui mène au bureau du directeur, des personnes cagoulées. Il y en avait aussi sur le toit et elles semblaient monter la garde.

 

" Erina, y a des gens à l'académie, et mon instinct me dit qu'ils ne sont pas là pour des cours du soir "

 

" Pardon ? Ton sens sismique te permet de localiser les gens d'aussi loin ?" Demanda-t-elle surprise

 

" Pas besoin, je les vois d'ici" ai-je répondu en me levant

 

" Tu plaisantes là, tu ne vas pas me dire que tu peux voir dans le noir d'aussi loin" dit-elle choquée

 

" Disons que j'ai des caractéristiques physiques hors du commun. Tu viens ?"

 

" J'espère que tu ne me fait pas marcher " dit-elle 

 

Nous nous sommes donc dirigés vers l'académie en créant une plateforme avec notre maitrise de la terre car on ne voulait pas prendre le risque de se faire repérer avec la lumière de notre maitrise du feu. Nous avons atterrit proche de la clôture, puis avons marché jusqu'à un mur. Je constatai que les pas d'Erina ne faisaient aucun bruit, comme les miens. Grâce à nos sens sismiques, on se rendit compte qu'il y avait des gens armés cachés dans les arbres.

 

"On les élimine et on passe," dit Erina en sortant une dague splendide. Cette arme, unique en son genre, arborait une chaîne dorée s'enroulant autour de son avant-bras, fixée à un pommeau finement ouvragé. Le manche, d'un noir d'ébène, contrastait élégamment avec le garde doré, orné de gravures complexes, au centre desquelles trônait un cristal d'améthyste mauve brillant intensément. La lame, à double tranchant, présentait une bordure argentée éclatante, tandis que son centre était teinté d'un gris sombre mystérieux. Ce n'était pas une arme ordinaire ; elle appartenait manifestement au même ordre que Dawnbreaker et Skybreaker, la hache légendaire de Barrios.

 

" Je pense qu'on devrait plutôt les capturer pour avoir des infos sur eux" Ai-je dis

 

" C'est inutile, si on les a mis ici, ce que ce sont probablement des sous-fifres. Si on veut des infos, c'est la tête de cette opération qu'il faut choper. " A-t-elle expliqué

 

" Tu as sûrement raison " allons-y. Ai-je dit en sortant les lames du chaos, les faisant flotter autour de moi

 

" Je ne savais pas que tu maîtrisais le métal. Je ne l'avais pas vu parmi tes maitrises quand tu t'étais fait analyser en cours de combat. " Dit-elle confuse

 

" Attends tu te souviens de mes pouvoirs? " Ai-je demandé

 

" Évidemment ; terre, feu, foudre, glace, eau et guérison. Ce sont cela tes maîtrises n'est-ce pas ?" Demanda-t-elle

 

" C'est exact, t'as une bonne mémoire. " ai-je dit surpris de sa capacité à retenir les détails. "Pour la maîtrise du métal, faut dire que je m'y entraînais déjà pendant les vacances avant que les cours ne reprennent. J'ai fini par la maîtriser peu de temps après la rentrée si tu veux tout savoir. Voilà pourquoi tu ne l'as pas vu quand je m'étais fait analysé.

 

" Ah d'accord je vois, bon trêve de bavardage, on fait ça vite" dit-elle en sautant le mur.

 

Elle lança sa dague dans le feuillage d'un des arbres, et le bruit distinct d'un corps transpercé résonna. Grâce à la chaîne dorée et à sa force métaryone, elle attira sa victime violemment vers elle, l'attrapa par le visage et le calcina entièrement après l'avoir plaqué au sol. Utilisant ses flammes, elle vaporisa ensuite le sang sur sa lame.

 

"Tu as fini?" demanda-t-elle.

 

"Oui, celui-ci est bien mort aussi," répondis-je, ayant éliminé le deuxième garde en le transperçant à distance avec trois de mes huit lames.

 

Point de vue d'Erina Shelter

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"Un coup au front et deux dans les poumons, pas de doute, c'est un professionnel." Ai-je pensé

 

Areyos venait d'éliminer l'autre garde avec une efficacité absolue, sans le moindre bruit. Sa cible n'avait même pas eu le temps d'émettre un gémissement de douleur. En examinant les blessures, tout devenait clair. Il avait attaqué au front et aux poumons. Un coup à la tête garantit généralement une mort instantanée, mais il peut arriver que certaines cibles survivent. Pour pallier cela, Areyos avait également percé les poumons, empêchant ainsi la victime de crier ou d'appeler à l'aide. Le sang qui s'engouffrerait dans les poumons et le trou créé par ses lames achèveraient la victime, l'empêchant de faire le moindre bruit tout en accélérant sa mort.

 

Areyos faisait preuve d'une maîtrise redoutable, combinant précision chirurgicale et connaissance approfondie en anatomie. C'était la marque d'un véritable expert en élimination silencieuse.

 

Sans perdre de temps, on enterra les deux corps puis on se dirigea dans la salle du directeur, éliminant habilement d'autres personnes cagoulées dont les armes n'étaient d'aucune utilité face à notre vitesse et nos compétences d'assassin.

 

" Franchement, où as-tu appris à faire ça, je doute fortement que le général Barrios soit du genre à entraîner ses fils à l'assassinat." Ai-je demandé

 

" Quand j'avais douze ans, Marcos un humain et ami de Barrios lui avait demandé s'il pouvait m'emmener avec lui pour perfectionner ma maîtrise de l'eau, me rassurant que due à sa rareté et à sa polyvalence, peu de gens savent comment y faire face. Barrios accepta car personne à Baringer ne maitrisait l'eau à ce moment-là. Je me suis alors entraîné pendant 1 an avec les maîtres du sanctuaire de Veridonia. Mais un jour des criminels ont débarqué dans la maison de Marcos pour enlever sa fille et sa femme. Mais par peur de mourir, il m'a vendu aux criminels en vantant mes exploits à l'entraînement. J'ai donc été enlevé puis emmené dans une ville désertique avec d'autres enfants. Pour faire croire à nos tuteurs que tout allait bien, ces criminels utilisaient, des sortes de dispositifs métalliques fonctionnant à l'électricité pour diffuser des fausses images de nous en pleine forme et en pleine évolution allant même jusqu'à imiter nos voix. C'est pour ça que Barrios ne s'était pas inquiété" a-t-il dit l'air pensif, le regard froid pendant qu'on marchait prudemment dans les couloirs de l'académie

 

" Ils utilisaient des machines, fonctionnant à l'intelligence artificielle " ai-je déduit

" C'est bien comme ça qu'ils appelaient ça oui. C'est une technologie que seuls les humains possèdent. La technologie est pour eux ce que la magie est pour les elfes j'imagine"

 

" C'est vrai. Mais revenons sur tes ravisseurs, Ils faisaient du trafic d'organes? ". Ai-je demandé

 

" Du trafic d'organe pour ceux qui étaient assez grands, et nous autres n'étions que des cobayes sur lesquelles ils essayèrent des drogues et autres choses" dit-il

 

" La cruauté est une capacité dont les humains abusent fortement" ai-je affirmé

 

" Je vois, heureusement pour moi, les drogues et les autres substances utilisées sur nous ne m'affectaient pas, car la biologie de mon corps est un miracle selon nos ravisseurs. Quoi qu'il en soit, j'ai fini par m'échapper de la ville en sauvant les enfants qui restaient. J'y suis resté un an, durant lequel j'ai appris tout ce que je sais sur les arts de l'assassinat avant d'inventer mes propres techniques."

 

" Attends, tu as appris l'art de l'assassinat, tu t'es échappé d'une ville abandonnée, envahie de criminels armés, et tu as réussi à t'échapper avec les autres, tout ça à seulement 13 ans ?! C'est impossible ! Ils t'auraient traqué et tué ! " M'exclamai-je, abasourdie.

 

Areyos ne répondit pas immédiatement. Il me fixa brièvement avec un regard froid et prédateur, celui d'un assassin aguerri. Après un court silence pendant lequel il venait d'éliminer un garde de plus, il ajouta d'une voix glaciale en détournant le regard de moi:

" Je doute que les cadavres aient encore l'énergie de traquer qui que ce soit. " les yeux fixés sur le garde qu'il venait de tuer