Beaucoup de temps passa, William eut finalement justice, étant séparé définitivement de ses parents violents. Il fut placé dans un orphelinat en attendant que toutes les procédures légales soient prêtes pour que l'adoption puisse être considérée. Pourtant, la chance ne semblait pas vouloir être du côté de William, et la joie ne voulait pas non plus s'offrir à lui.
La vie à l'orphelinat était ordinaire. Pourtant, des accidents semblaient se produire très souvent près de William. Un vase avait faillit lui tomber dessus, la fenêtre de sa chambre restait ouverte laissant la pluie tremper le sol de sa chambre, ses affaires disparaissaient, son électricité était éteinte, sa nourriture disparaissait quand il avait le dos tourné, il se retrouvait seul à faire le ménage, sa table de classe finissait sale, ses habits finissaient dans des bacs d'objets à jeter et plein d'autres choses encore. Parfois, il tombait dans le couloir pensant que quelqu'un l'avait poussé alors qu'il n'y avait personne. Il entendait également parfois les autres chuchoter sur son passage. Il entendait parfois des mots de ce qu'ils disaient comme « punching-ball », « cadavre », « fantôme », ou encore d'autres mots.
William savait ce qu'il se passait. Il avait compris dès le départ. Mais il ne fit rien. Il laissa les autres orphelins se moquer de lui et détruire ses affaires. Cela n'était rien par rapport à la violence de ses parents. Pourtant, ils ne s'arrêtèrent pas là.
Voyant que William ne réagissait pas, le chef de la bande de perturbateurs choisit une nouvelle stratégie d'attaque.
Alors que William marchait seul dans un couloir, un groupe de 3 garçons le prit et l'emporta dans une salle vide juste à côté. L'un des garçons ferma la porte à clef et le chef de la bande déclara à William qui était au sol :
- Sais-tu qu'ici il y a des règles ? Et bien ces règles c'est moi qui les établis. Alors tu dois m'obéir.
William demanda alors :
- Et si je ne veux pas ?
Le chef sourit froidement à cette réponse et s'exclama :
- Déshabillez-le !
Ses acolytes s'emparèrent de William. L'un d'eux prit son t-shirt et le déchira. Tous purent donc voir les bleus qui couvraient le corps de William. L'un des garçons s'exclama :
- C'était vrai alors ! Il était vraiment un punching-ball !
Les garçons éclatèrent de rire. William se recroquevilla sur lui même, mal à l'aise. Les garçons écartèrent ses bras et le tinrent pour bien voir ses bleus. Un jeune garçon demanda :
- Est-ce que ça fait mal ?
Il toucha un des bleus de William. Le jeune homme sursauta, une douleur fantôme lui revenant. Un autre garçon demanda :
- Et ça fait mal là ?
Il lui pinça le bras là où plusieurs bleus se superposaient. William retint un couinement. Le chef de la bande s'exclama :
- Toujours pas de réaction ? Alors voyons si tu ne réagis pas après ça.
Puis, il prit son pied et donna un coup dans le ventre de William. Celui-ci se courba en deux et toussa. Ensuite, son assaillant le frappa sans s'arrêter. Un petit garçon s'exclama alors:
- Theor, on ne risque pas de se faire découvrir ?
Le chef de la bande arrêta de frapper William et déclara :
- Si il est silencieux à propos de cela, personne ne saura jamais. N'est-ce pas le nouveau ? Tu resteras silencieux si tu ne veux pas te faire frapper à nouveau. Est-ce bien compris ?
William ne répondit pas, le corps perclus de douleur et l'esprit perdu dans ses mauvais souvenirs. Theor redemanda :
- C'est compris ? Réponds moi petit con !
William comprit que quoi qu'il arriverait, il n'échapperai pas à cette violence. Il murmura pourtant :
- Oui, je ne le dirai à personne.
Alors, le chef du groupe lui donna un dernier coup de pied dans le ventre avant de partir en reniflant dédaigneusement.
William se retrouva seul sur le sol, son t-shirt réduit en lambeaux et son corps douloureux. Il se releva et sortit rapidement de la salle pour ne pas être vu. Il courut vers sa chambre et mit un nouveau t-shirt.
Le soir même, William fut retenu par le ménage de la salle de classe, ratant ainsi l'heure du repas. Il se coucha le ventre vide, espérant que tous ses problèmes passeraient bientôt.
Le lendemain, il arriva dans sa salle de classe et trouva son pupitre couvert de terre. Il l'épousseta avec ses mains, entendant des ricanements derrière lui. Il les ignora et continua son nettoyage. Alors qu'il avait fini, Theor arriva devant lui et lui demanda :
- Bien mangé hier soir ?
Puis, il ricana et s'exclama :
- J'ai l'impression que tu as l'air d'avoir mal au ventre. Laisse moi t'aider avec ça.
Puis, il sera le poing et l'enfonça avec force dans le ventre de William. Celui-ci se plia en deux et cracha quelques gouttes de sang. Theor s'exclama :
- Oh non, il est vraiment fragile, j'essayais juste de lui faire un massage.
Puis, il se secoua la main et partit en rigolant.
William essayait de rester debout, la douleur brûlant son estomac. Il allait s'assoir sur sa chaise quand son estomac se tordit puissamment dans son ventre. Il partit en courant jusqu'aux toilettes et y entra, entrant dans une cabine de toilettes. Il se pencha au dessus des toilettes et vomit. Cela lui arrivait parfois après avoir été frappé au ventre. Il s'essuya le visage et retourna en cours comme si rien n'était arrivé.
Les jours qui suivirent, William subit les brimades de ses camarades, cachant une fois de plus ses souffrances aux yeux des autres. Cette fois si pourtant, il serait difficile de prouver par un rapide coup d'œil si ses bleus étaient anciens ou nouveaux.
William en avait assez de vivre ainsi, mais il ne pouvait rien y faire. Il repensa alors à sa promesse envers l'obscurité qui l'avait accueillie chaleureusement lors de son passage à l'hôpital. Pourtant, il chassa cette idée de son esprit. Il devait tenir plus longtemps, aussi longtemps que possible pour ne pas inquiéter ceux qui l'avaient déjà aidé.
Et bien nous y voilà, encore des événements bien sombres, mais heureusement la situation de William s’améliorera un jour… après de nombreuses souffrances certes mais ça ira mieux.
En tout cas j’espère que vous appréciez toujours de lire ceci. De tout façon si vous êtes là c’est pas pour rien.