Chapitre 3 : Les graines d'un doux désastre.

L'imposant magasin dont il venait de passer la porte semblait encore plus grand vu de l'intérieur. Une fois entrer, seuls les immenses rayons emplis à ras bord de vêtements étaient visibles. Cependant, Reiner ouvrit maladroitement la bouche, essayant de rassurer Alice plus maladroitement encore, alors qu'elle restait raid du au léger choc qu'elle avait subi.

« Alice, essaie d'oublier tout ça, je ne te ferais rien ne t'en fais pas. Et puis...ce ne sont que des statistiques au fond, c'est pas toujours exacte. »

« Pourquoi seulement moi...et pas sauver tous les autres aussi ? »

Murmura Alice, son visage ne montrant qu'une expression pensive.

« Ces gens ont payé un produit, ça leur appartient, ils peuvent en faire ce qu'ils veulent... Ce n'est pas non plus pour rien si dans votre base de données il est précisé qu'après des dysfonctionnements matériels, la gamme de synthétique enfant à arrêter d'être produite, et détruite... Jamais une série de dysfonctionnement aurait pu stopper une production en masse rentable... »

Alice écoutait tout ce que disait Reiner, mais se sentait toujours mal-à-l'aise, ne sachant pas vraiment où regarder, ni quoi réellement penser. Après tout, comment réagir quand toutes nos croyances s'effondrent les unes après les autres. En particulier si on vient à peine d'ouvrir pour la première fois les yeux sur ce monde en apparence si utopique. Reiner continua de parler, essayant d'être descriptif pour qu'Alice puisse mieux comprendre la réalité de ce monde.

« Tu sais, les androïdes sont considérés comme des objets, du moins chez nous c'est le cas, et très rare sont ceux qui leur accorde des droits, encore plus ceux les considérant comme humain. Donc tu sais, essayer de sauver tous les androïdes serais impossible...qui n'essaierais pas de faire un peu d'argent sur un business aussi fleurissant ? »

Après avoir soupiré, Reiner ajouta quelques paroles, essayant de changer de sujet en se rendant compte qu'il ne faisait qu'aggraver sa situation.

« Malgré ça, tu voudrais m'aider à prendre t'es vêtements ? Je sais qu'il y a mieux comment ambiance mais bon... »

Une sorte de silence gêné s'installa entre les deux, laissant la douce musique projeter par le magasin, et les quelques conversations des autres clients comme seul fond sonore. Mais cette musique fut interrompue par un message annoncé d'une voix mécanique.

« Ceci est un message de prévention de l'honorer grand gouverneur, et du gouvernement. L'astéroïde de grande taille s'approchant de la Terre subira une dernière frappe avant son entrée dans l'atmosphère. Nous vous prions donc de ne pas paniquer dans les prochains jours à la vue de cet astéroïde, et du futur décollage de plusieurs charge nucléaire explosive et des possibles tir de rayon plasma longue portée ayant pour but la déviation, ou destruction total de l'obstacle en cas d'un troisième échec. L'astéroïde fait environ la taille de « UG » précédemment détruit par une frappe préventive, mais ses matériaux avait mal été estimé, étant en réalité bien plus durable qu'UG. Il sera à portée de frappe idéal d'ici un peu moins de deux jours, le temps que tout l'armement nécessaire puisse être prêt au lancement, merci de votre attention et de votre compréhension. Les risque d'échec de l'opération son presque nul, en revanche nous vous invitons à observé ce spectacle incroyablement rare et magnifique. »

Une agitation éclata alors parmi les clients, certaines paroles revenait comme les conversations sur la taille que faisait « UG ». Reiner se mit au milieu de cette atmosphère à applaudir discrètement, alors qu'il murmurai de manière sarcastique en faisant rouler ses yeux.

« Eh, comme quoi...c'était possible de créer une ambiance encore plus pourrîtes. »

Toutefois, Alice ne paniquait pas réellement, au contraire elle semblait même plus calme, et amusé de la réaction de Reiner. La nouvelle est presque passée inaperçu, après tout ce n'était pas la première fois, tout le monde savait qu'il n'y avait aucun danger s'il était frappé avant l'impact. Bien sur, quelques personnes on paniquer en pensant aux possibles cambriolages ou aux braquages qui auraient lieu, comme les dernières fois.

Faisant fit de cela, Reiner se dirigea vers une robe magenta comportant quelques froufrou. Elle ne coûtait pas très chère et était assez modeste, sans pour autant paraître pauvre par rapport aux autres robes.Il la pointa, avant de regarder Alice.

« Hey, Alice tu penses quoi de cette robe ? »

« Elle est très jolie, mais j'aimerais en voir d'autres... »

Répondit Alice un petit peu gêner. Même si elle savait qu'elle pouvait refuser, c'était un peu dur pour elle.

Reiner et Alice cherchèrent en conséquence divers autres vêtements, parlant de tout et de rien. Le crépuscule avait depuis longtemps touché à sa fin, transformant le magnifique paysage urbain oranger en une cité lumineuse et pleine de vie même à des heures avancer, bien que les plus petites rues soit sombres et vide. Le magasin était toujours aussi lumineux, restant ouvert chaque jour peu importe l'heure, ce qui ne donnait pas à Reiner, ou à Alice, un quelconque sentiment d'urgence. Heureusement, après plusieurs autres essais infructueux à trouver des vêtements qui plairait à Alice, quelques ensembles ressortirent.

Ceux-ci se composait de huit ensembles. Une magnifique robe bleue sans trop d'ornement, mise à part une unique pierre rouge en haut de son col, ce qui faisait étonnamment bien ressortir les yeux d'Alice. Trois autres ensembles simples avaient également été choisie, étant constitué de jeans et de T-shirt, en plus de cela il y avait plusieurs vestes pour aller avec. De même, une tenue composer d'une brassière de sport et d'un survêtement simple résidait dans le sac que portait Reiner, en plus d'un autre ensemble pris sur un coup de tête d'Alice malgré la forte opposition de Reiner, constituer d'une courte jupe bleue, d'une chemise blanche, et une veste beige. Quant à l'avant dernière tenue, elle était composée d'un débardeur noir ainsi que d'un petit short blanc que l'on peut voir un peu partout, et comme il faisait très chaud ces temps si, ces quelques tenues était un plutôt bon choix. En revanche la dernière tenue se démarquait du reste, étant une tenue d'hiver.

Bien qu'au final Reiner ait été plutôt inutile, étant bien trop gêné pour suivre Alice, le temps avait vite passer, même si un sentiment d'oubli l'accaparait. Comme il n'y avait plus beaucoup de gens une fois la nuit tomber, ils purent rapidement sortir pour rentrer chez eux, continuant à discuter frivolement afin de faire mieux connaissance.

* * *

Le trajet ne fut pas long, et une fois rentré chez lui, Reiner se figea tout une fixant un grand carton poser dans un coin de son salon. Il réalisa une chose, le sentiment d'oublie qu'il avait ressentie n'était pas injustifié. Il n'avait pas installé la station de recharge pour androïde, la laissant reposer ici. Il regarda alors de manière un peu gêner Alice, qui avait l'air heureuse en portant dans ses mains l'une de ses nouvelles tenues, ne sachant que trop peu ou la rager, en disant.

« Désolé...mais, peux-tu m'aider à installer la station de recharge dans l'appartement... ? J'ai un peu oublié de le faire... »

« Oui bien-sûre. »

Répondis Alice, arborant un léger sourire légèrement exagéré, ainsi que son ton de voix naturellement enjoué, la faisant paraître radieuse. Ce qui laissa Reiner se poser une question.

« Tu veux l'installer dans qu'elle pièce ? Ah...et je suis désolée pour le manque de place... Il y a juste une cuisine un salon et une chambre... »

Alice pris le temps de réfléchir, puis secoua sa tête en parlant avec un léger sourire, moins crisper et plus naturel.

« La ou ça gênera le moins. »

C'est avec cette vague réponse qu'après quelques minutes de recherche, Reiner se rendit compte qu'il n'y avait plus aucune prise de courant disponible malgré le peu de meubles dans le salon relativement exiguë. De plus, plus aucune prise de courant n'était disponible, rendant impossible l'idée même d'installer la station ici. Avec l'aide d'Alice, ils commencèrent alors à installer la station dans un coin de la chambre, éloignée du lit et du bureau étonnamment propre, comportant sur lui un vieil ordinateur. Toutefois, une chose étrange se passa. Les pièces de la station semblaient disparaître et réapparaître par moment, voir même devenir des taches d'un noir abyssal semblant tout dévorer. Mais encore plus étrangement, personne ne semblait même y prêter la moindre attention, comme si tout cela n'était pas réel à leurs yeux.

Au milieu de l'installation, Alice engagea la conversation, demandant plusieurs petites choses pour passer le temps.

« Vous vivez seul ici ? »

« Oui...je...je pense que tu as pue le remarquer, et je te l'ai déjà dit ne t'ennuie pas à me vouvoyer. »

« Je vais essayer... »

Répondit Alice avec son sourire habituel, tout en continuant de parler.

« Votre famille viens souvent vous rendre visite ? Ou des amis ? »

En entendant cela Reiner se mis à rire de manière incontrôlée, parlant sans grande conviction.

« T'a vu l'état de cet endroit, je pense que tu as déjà t'a réponse...j'ai plus vraiment de proche ou de famille. »

« Ah...je suis désolée... »

Bredouilla Alice avec gêne, se sentant instinctivement désolée d'avoir parlé de cela.

« Ce n'est rien t'en fait pas. »

Ajouta Reiner en souriant, poussant Alice à poser une question, motiver par sa curiosité.

« Si...si ce n'est pas indiscret, je peux demander pourquoi ? »

« Tu peux, il n'y a pas de souci, tu veux que je détaille ou que je fasse vite ? »

« Comme tu le souhaite, j'en demande déjà beaucoup... »

Rétorqua Alice en se grattant la joue.

« Non, je te l'ai dit, ce n'est rien. »

Souffla Reiner. Il prit alors une profonde inspiration, et parla d'une voix légèrement tremblante qu'il essaya de masquer.

« Et bien...ma mère est morte quand j'avais six ans dans un accident à cause d'un androïde déviant. Après ça, mon père ne voyait presque plus aucune raison de vivre, il restait uniquement pour mon grand frère et moi. Puis une femme à trouver la situation intéressante, et comme mon père avait de bonne économie en plus d'un travail plus que décent, et que je n'avais que sept ans et demis...bref. Ils se sont mis ensemble quand j'avais huit ans et demi, et se sont marier quand j'en avais neuf. A mes quatorze ans, l'état de mon père est devenu critique, et il est mort juste avant mes seize ans, sans même avoir eu le temps de se faire soigner, car il nous avait cacher qu'il se sentait mal trop longtemps. Donc, cette femme a été laissé seul avec moi, et m'a jeté dehors sans un sou quand j'ai commis une erreur. »

Résuma Reiner avec un air pensif, comme si se remémorer le passer l'avait fait sombrer dans ses penser.

« Je me suis débrouillé grâce à mon grand frère qui avait dix-neuf ans qui m'a recueilli, et j'ai aussi rencontré mon seul et unique ami, Clovis. Il venait d'avoir ses dix-huit ans, et il s'était fait jeter de son orphelinat. Je l'ai donc aidé avec un job à temps partiel pendant qu'il cherchait un emploi. Puis après, il a loué un appartement et m'a demandé si je voulais vivre en colocation car le loyer était un peu cher pour lui seule, donc j'ai accepté pour pas devenir un poids, puis après je me suis retrouvé ici après m'être brouillé avec mon frère, voilà voilà, rien de bien passionnant, n'est-ce pas ? »

En entendant la fin de sa phrase, Alice chuchota précipitamment en agitant ses mains.

« Je...je suis désolée de t'avoir fait rappeler ça... Mais ne dit pas que ce n'est pas passionnant, c'est ce que tu a vécu quand même...»

« Bah c'est pas grand-chose ne t'en fais pas, si je l'ai dit c'est parce que j'avais envie de le dire, rester dans la maison d'un inconnu ne doit pas être agréable pour toi... Alors je me dis que si tu me connais au moins un peu, ça te gênerait moins... et puis cette histoire remonte à il y à longtemps maintenant. »

Alice ne sut pas quoi répondre, laissant un silence quelque peu gêner. Ce silence se prolongea un long moment, au point ou la station avait presque entièrement été monté dans le silence. Alice essaya donc de changer maladroitement de sujet, essayant de ne pas rester dans ce silence de plus en plus pensant.

« Et... tu avais évoqué des périodes en te servant de ton âge comme base, alors je me demandais quel âge tu avais... »

Reiner essaya alors de prendre un sourire quelque peu forcer, tendant son pouce droit en l'air au fur et à mesure de ses paroles.

« J'ai 23 ans, et comme l'aurait dit l'un des meilleurs prof... Reiner 23 ans célibataire et libre comme l'air... »

Après avoir dit cette phrase Reiner se mit à rougir en cachant son visage alors qu'il chuchotait.

« Quand c'est moi qui le dis ça passe vraiment pas... »

Cela provoqua un ricanement du cotée d'Alice, qui fit tomber la pièce mécanique qu'elle tenait au sol dans un grand bruit, la laissant également un peu gêner. Reiner se mit également à ricaner tout en montant les dernières pièces de la machine, finissant de monter au bout de quelques dizaines de minutes, une station presque identique à celle présente dans le magasin, bien qu'il n'y ait pas de verre autour. Reiner éteignit alors la lumière de la pièce afin de mieux voir la station, qui illumina légèrement l'endroit de pars sa douce lumière bleuâtre, émise par quelques néons. Alice les désactiva, rendant l'obscurité à cette petite pièce, avant qu'elle ne la quitte en suivant Reiner.

« Je vais nettoyer un peu avant de me recharger, tu peux aller dormir si tu veux. »

« Toi aussi tu as besoin de repos je- »

Mais alors qu'il parlait, Reiner se fit interrompre par Alice, qui lui adressa la parole en commençant à s'éloigner vers le centre de la pièce, tout en observant le désastre qu'était l'appartement.

« Tu sais bien que nous avons une autonomie de sept jours, donc n'essaie pas de protester en disant que j'ai besoin de repos... »

Reiner essaya de répliquer, mais comme son argument était tomber à l'eau, il parla simplement d'un air abattu tout en soupirant.

« Finissons ça vite, il est déjà vingt-deux heures... »

Les deux ont alors continué à parler de divers sujets, tout en nettoyant l'appartement, pour finir un peu avant minuit, laissant Reiner épuiser au vu de la tâche colossale que représentait nettoyer cet endroit. En revanche, le nettoyage faisant briller l'appartement à vue d'œil, laissant un sentiment de bien-être remplacer sa fatigue, bien que tout deux regagnèrent l'unique chambre afin de passer une nuit de sommeil bien mériter.