LA TERRIBLE VÉRITÉ

Le visage de l'alpha était agaçant de beauté. De longs cheveux noirs de jais encadraient son visage mais étaient tirés en queue de cheval. Il avait des sourcils parfaitement formés, noirs. De longs cils couvraient ses yeux sombres qui me fixaient à présent avec une lueur malicieuse. Ses lèvres rouges et pécheresses étaient étirées en un sourire narquois. Il portait une chemise en coton blanc qui n'était pas entièrement boutonnée, me donnant une vue sur un torse musclé bronze.

« Tu devrais t'incliner. » Une des filles me poussa dans le dos alors que je dévisageais leur alpha.

Je me tournai pour regarder la fille qui hocha la tête vers moi puis revins sur l'alpha dont le regard était toujours fixé sur moi. Sourire irritant en place. Je serrai les poings à mes côtés et lui rendis son regard froidement.

La fille me poussa de nouveau. « Tu devrais t'incliner, humaine ! »

Je détestais la manière dont elle jetait le mot « humaine » à ma figure. Comme si je n'avais pas de nom et comme si je les appelais bêtes ou loups-garous ! Mais elle avait raison cependant, je devais m'incliner. Tous les yeux étaient à présent fixés sur moi. Chacun me regardant avec curiosité. Je serrai ma robe dans ma main et fis une révérence avec tant de grâce que Christine et Rissa m'auraient applaudie si elles avaient été ici.

Je levai les yeux pour trouver l'alpha qui me rendit un hochement de tête. J'allais demander ce que cela signifiait quand je fus soudain poussée en avant.

« Avance ! » Une des filles ordonna.

Je fis ce qu'elle demandait et me dirigeai vers la table. Je pouvais sentir des regards sur moi pendant que je marchais et mes mains étaient moites. Mais je ne leur prêtais aucune attention. J'avais peur que s'ils voyaient à quel point j'étais effrayée, ils s'en serviraient contre moi. Au lieu de regarder, je gardais mes yeux sur l'alpha. Je le trouvais bien plus agréable à regarder que ses sujets.

Je finis par me diriger vers la tête de la table. M'arrêtant devant une chaise vide placée à côté de l'alpha. Je me baissai sur le siège, gardant mon regard vers le bas. De ma vision périphérique, je pouvais voir un serviteur commencer à remplir mon assiette de nourriture. Un autre serviteur vint et versa du vin dans ma coupe.

Je murmurai un merci alors que les serviteurs partaient mais je ne touchai pas à ma nourriture pour manger. Au lieu de cela, je la fixais juste. J'avais faim mais je me méfiais de la nourriture. Ça pourrait être de la chair humaine pour tout ce que j'en sais.

« Mange ! » Une voix tranchante ordonna et je réalisai que cela venait de l'alpha. Je levai les yeux vers lui puis à nouveau vers ma nourriture.

« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas empoisonné. » Aurora dit de l'autre côté de la table avec un sourire encourageant sur son visage.

J'entendis Kiran pouffer. « Je ne suis pas sûr que ce soit ce qui l'inquiète, elle pense probablement à quel type de viande c'est. »

Il n'avait pas tort mais je serais damnée avant de lui dire à quel point il avait raison.

« Quoi ? Tu nous prends tous pour des bêtes viles ? » Une voix forte retentit de l'autre bout de la table. Je levai les yeux pour voir un homme avec une barbe brune et de longs cheveux qui me souriait.

« Ne t'en fais pas humaine, on ne mord pas. » Une voix appartenant à une femme dit à côté de moi.

Je me tournai seulement pour la trouver souriante. De longs canines sortant de sa bouche. Sa bouche était pleine de vin rouge... Non, pas du vin, je remarquai une sensation glaciale descendre le long de mon échine. C'était du sang ! Je détournai mon regard d'elle et le fixai sur ma nourriture. Ouais, je n'avais vraiment pas faim.

Aurora poussa une assiette pleine de carré d'agneau vers moi. « Mange ça, c'est vraiment délicieux. »

« Merci mais je n'ai pas faim. » Dis-je à Aurora avec un petit sourire. Son visage s'assombrit à ces mots mais je n'avais vraiment pas faim. Mon appétit avait déjà disparu à la vue du sang.

« Mange ! » Une voix forte tonna et elle venait de l'alpha.

Je regardai l'alpha pour le voir me lancer un regard noir, le sourire ironique déjà disparu.

« J'ai dit que je n'avais pas faim ! » Rétorquai-je en détournant le regard de lui.

« Et moi je t'ai demandé de manger ! » Dit-il avec un tranchant dans sa voix.

« Tu ne me dis pas quoi faire ! » Je répliquai en lui lançant un regard noir.

Cela sembla amuser l'alpha car il se pencha en arrière pour me regarder. Ce sourire irritant de retour en place. « Ah oui ? »

« Oui. Je ne te dois rien. Maintenant, laisse-moi partir ! » Ordonna-je toujours en le regardant avec colère.

L'alpha meva simplement un sourcil. « Partir où ? »

« Chez moi ! » Répondis-je et dès que j'eus dit cela des rires éclatèrent autour de la table.

Je regardai autour de moi alors que chacun rejetait la tête en arrière comme si j'avais partagé une blague. Même Aurora riait. Le seul qui ne riait pas était l'alpha qui arborait un sourire paresseux. Il me regardait comme s'il savait un secret. Quelque chose sur moi que je ne savais pas.

« Eh bien, c'est quoi ? » Demandai-je quand je ne pus plus tenir.

« Ce que tu as dit, à propos de rentrer chez toi. » Dit Kiran et je me tournai pour le regarder.

« Et je vous prie de me dire ce qu'il y a de drôle ? » Je levai un sourcil vers lui, « Je veux rentrer à la maison ! Je demande à être libérée pour retourner chez moi ! » Commandai-je et une fois de plus, toute la salle éclata de rire. Je pouvais sentir la chaleur monter dans mon cou de colère.

« Vite ! Quelqu'un apporte le manteau rouge de la petite ! » Une voix résonna de l'autre bout de la table.

« Elle veut rentrer chez sa maman ! » Pleurnicha la femme derrière moi et tout le monde rit de nouveau à cela.

La colère commençait à monter en moi ! Non, j'étais déjà en colère ! Comment osaient-ils se moquer de moi ? Je fulminais, assise à ma place. Sans une autre pensée, je me suis levée brusquement. Ma chaise a été poussée en arrière sous la force avec laquelle je me suis levée. La pièce entière est devenue silencieuse à ce moment-là. Tous les yeux étaient maintenant tournés vers moi, observant ce que j'allais faire.

"Arianne, qu'est-ce que tu fais ?" demanda Aurora avec confusion.

"Je m'en vais !" ai-je répondu et tournai les talons pour partir, mais une voix m'arrêta.

"Assieds-toi !" ordonna l'alpha et je me retournai pour le regarder. Toute trace d'amusement avait disparu de son visage. "Assieds-toi, Arianne !" répéta-t-il plus fermement cette fois.

Quelque chose dans son ton suggérait que je ferais mieux de faire ce qu'il demandait sans causer plus de problèmes. Je remarquai aussi que tout le monde était devenu étrangement silencieux. Je me suis rassise et me suis tournée pour regarder l'alpha qui était adossé contre sa chaise.

"Maintenant, qu'est-ce qui te fait penser que tu as encore une maison où aller ?"

"Que veux-tu dire ?" demandai-je avec un air perplexe.

L'alpha haussa un sourcil en me toisant d'un regard nonchalant. "Tu pensais vraiment avoir été choisie ?"

Que voulait-il dire par là ? me demandai-je en fixant l'alpha. "Alors pourquoi suis-je ici ?"

"Tu n'es clairement pas la première personne à laquelle j'ai pensé pour être sélectionnée." lâcha l'alpha avec un ton traînant, "Mais ta famille m'a fait une offre qui était tentante" Il me sourit d'un air narquois.

Je n'aimais pas du tout où tout cela menait. Je me tournai vers Kiran, puisqu'il était celui qui était venu me chercher. "De quoi parle-t-il ?"

Kiran leva les yeux au ciel devant moi. Probablement parce qu'il en avait déjà marre de moi, comme si je pouvais en avoir quelque chose à foutre. J'allais avoir mes réponses aujourd'hui.

"C'est Marilyn Fairchild qui a été initialement sélectionnée lors de la nuit de la lune bleue." me dit Kiran et je me figeai sur le nom.

Marilyn Fairchild ? Je la connaissais. C'était la fleuriste de ma ville. Elle était très gentille et généreuse. Je ne la connaissais pas beaucoup mais d'après ce que je voyais chaque fois que j'étais en ville avec elle, elle traitait tout le monde très bien. Aussi, quand je vais faire des courses avec mes cheveux couverts, elle s'occupe de moi et me traite équitablement, comme elle traite les autres clients.

"Alors qu'est-il arrivé ?" demandai-je, impatiente de savoir ce qui s'était passé ensuite.

Kiran soupira mais répondit quand même. "Sa famille était dévastée par le choix. Blâmant les dieux pourquoi leur douce fille avait été choisie au lieu du monstre de la ville." Il dit cela en me regardant droit dans les yeux.

Le monstre de la ville ? C'était moi. C'est qui je suis. Je me dis en sentant les larmes monter.

"Je me demandais qui c'était." continua Kiran, "Et ils m'ont conduit directement à toi, mec, ta famille n'a pas mis beaucoup de résistance lorsque les Fairchild ont déclaré que c'était toi qui devais être prise à la place de leur précieuse fille. Ton père était soulagé tandis que ta belle-mère avait tout le sourire et d'ailleurs, pourquoi n'en aurait-elle pas ? Nous leur avons payé cinq mille pièces pour toi." m'informa Kiran et mes yeux s'écarquillèrent à l'entente de cela.

Cinq mille pièces ? C'était une fortune ! Tant de richesses. La nouvelle maison dans laquelle ils pourraient emménager. Les serviteurs qu'ils pourraient avoir, les chevaux qu'ils pourraient acheter avec ça ! Cinq mille pièces, c'était beaucoup d'argent et cela aiderait vraiment ma famille. Si mon père était intelligent et avait encore un tant soit peu de bon sens, il investirait cet argent. Mais bien sûr, Christine l'a tellement envoûté qu'il semble incapable de prendre une décision par lui-même.

L'argent ferait beaucoup de bien à ma famille, mais en même temps, je suis blessée. Blessée qu'ils aient pensé à m'offrir pour la sélection et en plus, recevoir de l'argent pour ça. J'étais en colère. En colère contre ma famille, les Fairchild, toute la ville et ces stupides loups-garous. Pourquoi ne peuvent-ils pas nous laisser tranquilles ? Pourquoi avoir créé cette sélection au départ ?

"Alors, tu vois ?" me demanda l'alpha, "Tu n'as plus de maison où retourner. Maintenant, mange, tu auras besoin de tes forces !"

Comme si je pouvais manger après avoir entendu cette horrible vérité. "Je n'ai pas faim !"

"Je t'offre ma générosité en te logeant, en mettant de la nourriture devant toi et tu choisis de me manquer de respect ?" L'alpha demanda en se mettant en colère, "Tu devrais être foutument reconnaissante !" Il me grogna dessus.

"Reconnaissante ? Reconnaissante de quoi ?" Je levai un sourcil vers lui, "C'est ça que tu appelles générosité ? Te vanter et me parader nue devant tes sujets ?"

"Eh bien, juste pour que tu saches, tu n'es pas complètement nue." murmura la fille à côté de moi, mais je l'ignorai et continuai.

"Ne parle pas de générosité ! Tu ne saurais pas ce que c'est d'être généreux même si ça te giflait en plein visage ! Tu sais pourquoi ?" demandai-je en le regardant d'un air sévère, "Parce que tu n'es pas humain ! Tu es un monstre !" J'ai fini juste au moment où un grondement sourd s'échappa de la gorge de l'alpha et je crus voir ses yeux sombres virer au rouge de colère.

"Alors comment tu trouves que je te montre à quel point je peux être un monstre ?" l'alpha me demanda et juste avant que je puisse réfléchir à ce qu'il voulait dire par là, il claqua des doigts.

"Emmenez-la et enfermez-la !" Il ordonna alors que les filles qui m'avaient suivie me levaient de ma chaise. "Elle ne doit pas être nourrie ou soignée, jusqu'à ce qu'elle soit prête à s'agenouiller et à supplier pour ma bonté !"

"Non !" s'écria Aurora de là où elle était assise, mais personne ne fit un geste pour empêcher les filles de m'entraîner. Personne n'osait le faire, car c'était son ordre ! L'ordre d'un roi !

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Désolée pour les mises à jour tardives les gars, je suis partie en petit voyage ! Mais je suis de retour y'all et merci à ceux qui votent pour mon histoire, je vous aime tous !

Voyons ce que vous pensez de ce chapitre dans la section commentaires et je vous en proposerai un autre demain.

MERCI DE COMMENTER !