salutations formelles

"Votre Altesse, le dîner est servi," dit Penny en s'inclinant.

Sur ce, trois servantes arrivèrent avec le dîner, le posant sur la table près du canapé, devant mon bureau.

J'étudiais les preuves que j'avais contre Isabelle. Je voulais non seulement prouver mon innocence mais aussi des témoins capables de montrer son vrai visage au monde.

Non seulement Cassius, mais Killian aussi lui faisait confiance sans condition.

À vrai dire, elle était allée négocier avec Cassius comme elle l'avait promis à Killian. Mais la manière dont il avait mêlé sa famille à tout cela avait attisé sa colère.

'Il pensait pouvoir m'intimider en utilisant ma famille contre moi, hah ! Cruel et inhumain. Si j'avais été la Marianne du passé, j'aurais blessé Killian pour lui montrer qu'il n'était pas le seul capable d'utiliser la famille contre l'autre.

"Votre Altesse, le dîner." rappela Daisy cette fois en regardant ma silhouette perdue.

"Je n'ai pas faim." refusai-je tout en gardant les yeux sur les dossiers.

"Mais votre Altesse, vous n'avez pas mangé de petit-déjeuner ni de déjeuner aujourd'hui," rappela-t-elle d'une voix craintive.

"Ça va, je n'ai pas faim. Maintenant ne me dérangez pas pendant un moment."

"C'est ainsi?" J'entendis la voix qui était partie il y a peu.

"Killian," finis-je par détourner le regard des dossiers. Il se tenait devant moi, dans la même robe blanche qu'il portait pendant la journée.

"Bonsoir Votre Altesse" me salua-t-il, "Je croyais qu'on avait décidé de prendre nos repas ensemble," dit-il en inclinant la tête vers le repas puis vers moi.

"Aah, juste." c'est alors que je me suis rappelé que je lui avais promis de prendre tous les repas avec lui.

Comme c'est étrange, quand je suis née à nouveau, j'étais tellement extatique à l'idée de savourer de nouveau ces repas délicieux. Mais en une semaine, j'avais recommencé à sauter des repas comme dans le passé.

'À bien y penser, j'étais aussi heureuse d'avoir une autre chance, alors que j'essayais de supporter l'indifférence de Cassius, les manigances d'Isabelle une fois de plus. Est-ce que ça valait vraiment la peine d'essayer ? Je me sens fatiguée en une semaine' mes yeux s'obscurcirent tandis que la douleur remplissait mon cœur.

"Votre Altesse, ça va ?" Killian s'approcha et posa doucement la main sur ma tête.

L'inquiétude était évidente dans ses yeux.

Je souris et acquiesçai, c'était la réponse que mon cœur cherchait. J'étais ici pour ceux qui m'aimaient et ceux qui avaient commencé à m'aimer.

"Juste un peu fatiguée, Killian. Comment as-tu été?" demandai-je avec un sourire en me levant pour le suivre.

"Penny, prépare la salle à manger, nous allons dîner ensemble."

"Oui, Votre Altesse," répondit-elle avec un sourire alors que les servantes reprenaient le dîner en la suivant.

"J'ai été bien, Votre Altesse. Le commandant en second de la première équipe de chevaliers m'a entraîné aujourd'hui pour le maniement de l'épée," répondit-il avec un sourire.

"C'est un homme bien, je suppose qu'il te forme bien."

"Oui, Votre Altesse. Nous nous préparons pour la compétition royale de cette année. Le gagnant aura la chance de devenir chevalier avant l'âge."

Okay, cela m'arrêta net, "Killian tu es trop jeune pour être chevalier." dis-je fermement.

Il rit. "Votre Altesse, j'ai 11 ans et j'aurai 12 ans à la fin de cette année."

"Et tu penses que c'est suffisant ! Attends au moins d'avoir 15 ans.'' refusai-je catégoriquement ses idées.

"Sa Majesté me forme depuis un an maintenant, à 15 ans je devrais être le chef du premier ordre des chevaliers," répliqua-t-il en secouant les mains.

"Alors attends deux ans de plus." Négociai-je.

"D'accord, j'essaierai de faire ça, Votre Altesse." bien qu'il ait répondu affirmativement, je voyais bien qu'il ne prenait pas la question au sérieux.

Arrivés à la salle à manger, nous nous sommes assis en silence pour dîner, grâce à mes instructions à Lina, Kate et Norma.

Aucune erreur n'est jamais survenue après le premier incident.

"Votre Altesse, pourquoi aviez-vous l'air si inquiète?" demanda-t-il, à propos du moment où il était entré dans le bureau.

"Je vais bien, Killian. Juste un peu de pression du travail." je mentis, mais je ne voulais pas qu'il s'implique dans le désordre, surtout quand il avait un faible pour celle qu'il appelait tante.

Il me regarda droit dans les yeux, parfois j'ai l'impression qu'il en savait plus qu'il ne le montrait. Ses yeux perçants auraient pu faire des trous dans l'âme de n'importe qui.

Bien que son visage montre qu'il ne croyait pas un mot de ce que je disais, il hocha la tête quand même,

"Allez, mangeons, j'ai demandé au chef de préparer tout ce que tu préfères," dis-je alors que la servante mettait le steak devant nous.

"Ça te plaît?" demandai-je alors qu'il commençait à manger de bonne humeur.

Il hocha la tête et sourit,

"Alors raconte-moi plus sur tes études."

"Oh, mais nous sommes en train de manger, Votre Altesse," répondit-il, confus,

Damn règle de rester silencieux en mangeant,

"Ça va, Killian, on n'est que tous les deux ici, et je m'ennuie toute la journée. Assise droite, un visage sérieux et suivant les normes. Je ne veux plus le faire." et pour prouver mon point de vue, je me penchai sur ma chaise de manière peu ladylike.

La servante écarquilla les yeux et lui aussi. Il regarda autour de lui alors que je faisais de mon mieux pour ne pas rire. Il agissait comme si sa mère avait volé quelque chose et qu'il devait maintenant garder un œil sur les témoins.

"Allez, ce n'est pas si difficile. Essaie Killian." l'encourageai-je, alors qu'il se mordait la lèvre.

Petit à petit son corps tressaillit alors qu'il essayait de se reculer et de baisser les épaules. Ses expressions et sa posture étaient comme si quelqu'un lui avait mis une épée sur le cou pour le forcer à se détendre un peu.

Je ris, ne pouvant plus me contenir, et il se réassit immédiatement droit comme une flèche traversant l'air.

"Oh mon haha" toutes les tensions et insécurités quittèrent mon corps devant ses drôles de manigances.

"Ne te moque pas de moi," dit-il avec une moue.

Et je ris encore plus, cette fois il se joignit à moi aussi.

Nous étions tellement plongés dans ce moment que nous n'avons même pas remarqué qu'il avait oublié les salutations formelles.