Hier soir, j'avais prévu de faire beaucoup de choses. Mais au fur et à mesure que le temps passait, je ne m'y attardais même pas.
Tandis que Killian et moi riions ensemble. Il partageait toutes les choses amusantes qui étaient arrivées pendant l'entraînement. Mais une chose que j'ai ressentie, c'est qu'il était toujours seul, tous les gens autour de lui étaient des adultes.
Cela l'avait tellement affecté qu'il ne savait se comporter qu'en adulte.
Malgré tout, le temps passé avec lui était mémorable.
Mais je n'avais pas le luxe de m'immerger dans ce plaisir. Car je devais me préparer pour une fête du thé royal aujourd'hui et pour l'affaire contre Isabelle.
« Daisy »
« Oui, votre altesse »
« Le Duc Killian va-t-il venir pour le petit déjeuner ? »
« Non, votre altesse, mais lord Killian m'a informée que, puisqu'ils doivent partir pour le palais royal l'après-midi, il prendrait un brunch tardif dans sa chambre. Alors, si votre altesse le souhaite, je peux servir votre petit déjeuner. »
« Pas besoin, je n'ai pas faim, appelle Norma »
« Oui, votre altesse » dit-elle en s'inclinant et sortit.
Lorsque je me levai, Daisy était déjà là, mes chaussons à la main, en me les faisant enfiler, puis elle m'offrit son meilleur bain massant.
Lorsque je retournai à ma chambre, Norma était déjà à la porte, m'attendant. Je lui fis signe d'entrer.
« Norma, dis-moi ce qu'Isabelle sait, » demandai-je, venant directement au fait car je ne savais pas quand la convocation écrite viendrait.
« Votre altesse, j'ai attendu là-bas jusqu'à ce que le carrosse de Lady Isabelle franchisse la porte principale. Ce n'est qu'ensuite que je suis retournée à la chambre de la duchesse.
Je suis sûre qu'elle n'avait pas accès à la poubelle, seuls les membres de la chambre de lord Killian auraient pu avoir la part de tarte restante. »
J'acquiesçai, Killian m'avait déjà informée qu'il était celui qui avait pris et vérifié la tarte. Donc s'il ne soutenait pas Isabelle, il n'y avait aucun moyen pour elle de prouver son point de vue.
« Et à propos des fleurs ? »
« La servante qui a présenté les fleurs était nouvelle, personne ne sait à quelle chambre elle appartenait excepté le majordome qui était en congé et trois d'entre nous. Il n'y a donc aucun moyen pour que Lady Isabelle puisse prouver qu'elle était la servante de la chambre de la duchesse. Mais »
Elle hésita.
« À moins qu'elle ait eu accès aux registres des nominations du personnel » complétai-je sa phrase inachevée alors qu'elle acquiesçait.
« Bien, apporte tous les registres ici, comme c'est moi qui m'occupe désormais des affaires domestiques, demande à la nouvelle servante de prendre une semaine de congé et transfère-la ensuite dans un meilleur endroit. »
« Et le chef ? »
Norma regarda Lina qui se tenait derrière elle et Lina prit la parole.
« Lord Killian a fait un peu d'escrime avec le chef, il était en congé demain. Je suis allée personnellement chez lui
Le médecin a informé qu'il était juste en état de choc. Et quelques éraflures mineures. Mais il a confirmé qu'il ne savait rien, et qu'il était assez malade pour ne pas assister à l'affaire. » un petit sourire se formait sur son visage en racontant l'histoire.
Je visualisais la scène où le chef de 200 livres qui n'avait jamais été dans l'arène s'exerçait à manier l'épée avec Killian. Pas étonnant qu'il ait été en état de choc.
« Ne baissez pas votre garde, confiez à un soldat digne de confiance la tâche de surveiller sa maison, et informez-nous de tout. »
« Maintenant, je veux que vous fouilliez sur Isabelle autant que possible, je sais qu'il n'y a pas assez de temps, mais je veux que vous travaillez dur cette fois et je vous assure, vous serez correctement récompensée. »
Il y avait un éclat dans les yeux de Norma tandis que Lina était calme comme toujours.
Je fermai les yeux alors que je plongeais dans mon passé pour trouver quelque chose de valeur pour blesser Isabelle.
'Oh là là, je me souviens qu'il y avait une affaire de fraude dans les livres de comptes commise par l'assistant d'Isabelle dans ma dernière vie qui a résulté dans sa mort'
Maintenant que j'y pense, il y avait des chances qu'il avait été accusé à tort par Isabelle ou qu'ils étaient tous les deux dans le coup mais quand la vérité éclata, Isabelle rejeta toute la faute sur le comptable.
Bien que ce ne soit qu'une supposition, il n'y avait rien de mal à essayer.
« Lina, attends une minute. » Je l'arrêtai de suivre Norma à l'extérieur.
« Oui, votre altesse. »
« Je veux que tu apportes tous les registres des deux dernières années qui ont été gérés par l'assistant d'Isabelle. »
Bien que confuse avec la demande soudaine, elle hocha la tête comme toujours.
« Oui, votre altesse. »
Je me mis à travailler sur les fichiers concernant les dépenses du palais et toute la répartition des revenus parmi le personnel pour voir si je pouvais détecter une quelconque irrégularité. Combien de temps avait passé, alors que mes yeux devenaient larmoyants et la vision un peu floue ? Je me frottais les yeux et soupirais. C'était plus difficile que je ne le pensais.
Je savais qu'il y avait une fraude mais la trouver en quelques heures, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
« Votre altesse, voici tous les papiers sur lesquels monsieur Brutus a travaillé. » un homme d'âge mûr avec une moustache imposante, un visage ridé et des cheveux bouclés longs, parla d'une voix rugueuse.
« Merci, monsieur Edmonds. Vous pouvez laisser les papiers ici. »
« Votre altesse, pourquoi ne pas prendre une pause ? Vous devez bientôt partir pour les préparations de la fête du thé royal.
Vous pouvez m'instruire sur ce qu'il faut faire. Je ferai de mon mieux pour accomplir chaque tâche. » il plaida comme si nous jouions des tactiques de guerre.
En quelque sorte, nous l'étions, mais c'était ma guerre. Je regardai la montre. Il était déjà midi, fidèle à ses mots je devais partir et me préparer pour la fête.
En tant qu'archiduchesse, je devais être à mon meilleur, surtout quand j'avais besoin d'alliés et de la faveur de l'impératrice.
Seule elle pouvait m'aider à convaincre l'empereur de me rendre les propriétés et l'entreprise de mon père.
« Très bien, monsieur Edmonds. Je prends donc congé » je marchais en anticipant un excellent début pour aujourd'hui.