webnovel

CHAPITRE 6 Recherches fastidieuses.

Adrien prit le temps d'expliquer où il avait trouvé le carnet, ses liens de parenté avec sa propriétaire. En comparant les écritures des carnets restant, ils s'aperçurent qu'elles étaient identiques. Ainsi, la grand-mère d'Adrien était la mystérieuse Sabrina. Comment avait-elle pu se procurer un retourneur de temps ? Et surtout, pourquoi le cacher là, ainsi que tous ses carnets. Enfin, presque tous ! Un de ses carnets avait été dérobé. Au prix d'un long et fastidieux examen, ils se rendirent compte que seul un carnet, comprenant la période de juin à décembre 1961, avait disparu.

 Tout comme le carnet qu'il possédait, ceux qui étaient entreposés ici, étaient tous écrit en latin au désespoir d'Adrien. Il serait dépendant d'Eowyn pour apprendre à mieux connaître sa grand-mère. Puisqu'il n'y avait plus rien à regarder, les six amis demandèrent aux gardes de les reconduire à la reine, prenant avec eux les carnets écrits juste avant et juste après le carnet manquant.

 La reine n'en avait pas encore terminé avec ses rendez-vous. Aussi, attendirent-ils dans une sorte d'antichambre dont les murs étaient recouverts d'un tissu végétal luxuriant et tellement serré que l'on eut dit des tapisseries. Une lumière, filtrée par des cristaux de multiples couleurs, perçait via des sortes de fenêtres comme creusées dans la roche. Mais en se rapprochant pour admirer les formes harmonieuses des alcôves, Adrien se rendit compte que le mur n'avait pas la même apparence que dans la pièce qu'ils avaient quittée.

 Il n'était pas lisse, mais n'avait pas été creusé par des mains humaines (enfin de fées !). La texture en était presque spongieuse, malgré sa relative fermeté et sa température était similaire à celle de l'air ambiant dans la pièce. Les meubles avaient aussi une apparence saisissante. Aucune ligne droite, aucun pieds de table ou de banc identique. À la vérité, chaque meuble semblait presque sculpté à même le mur, à l'exception d'une bibliothèque circulaire remarquable au centre de la pièce, elle-même découpée en de nombreux cylindres qui semblaient empilés les uns au-dessus des autres. Mais en y regardant de plus près, la bibliothèque était d'un seul tenant et faisait corps avec le plafond et le sol. Adrien avait le sentiment de se trouver à l'intérieur d'une entité vivante.

 Un serviteur vint leur offrit une boisson ambrée dans des verres en bois. Il déposa sur une table le plateau sur lequel s'entrechoquaient les verres, ainsi qu'une assiette de biscuit. Les six sorciers se regardèrent, à la fois curieux et suspicieux, quant au contenu des verres et de l'assiette. Adrien, ne sentant rien d'anormal, fut le premier à s'emparer d'un verre et à goûter au mystérieux liquide. C'était sucré, très sucré en vérité, mais pas d'une nature à vous écœurer. La texture onctueuse, associée à cette saveur, donnait une sensation de réconfort et Adrien eut l'impression de s'être reposé plusieurs heures. Il se sentait plus léger et ses muscles, endoloris par le stress des épreuves, se relâchèrent.

 Les biscuits étaient moelleux et garnis de gelée de groseille. Jonathan soupira d'aise en mordant dedans. Ils venaient de terminer leur collation quand des pas se firent entendre derrière la porte de l'antichambre. Un serviteur ouvrit la porte et la reine entra. Elle sourit en constatant qu'ils avaient accepté ses présents et les avaient visiblement appréciés. Elle s'adressa alors à Mark, qu'elle avait identifié, à juste titre, comme leur chef.

— Eh bien ? Avez-vous trouvé des indices ?

— Peut-être bien Majesté, répondit Mark sur un ton neutre. Nous pensons savoir qui est cette Sabrina.

 La reine ouvrit de grands yeux, mais le sorcier poursuivit sur le même ton.

— Le retourneur de temps est probablement lié au carnet. Peut-être même que celui-ci permet de l'utiliser. Mais pour comprendre ce que le carnet de notes recèle comme information, nous aimerions emporter avec nous les carnets de notes encadrant dans l'ordre chronologique celui qui a été volé.

— J'ai déjà perdu un de ces carnets et vous me demander d'en emporter deux autres ? s'offusqua la reine. Hors de question !

— Sabrina ne viendra pas les réclamer majesté !

— Comment pouvez-vous en être aussi sûrs ? s'inquiéta la fée, alarmée, pressentant la teneur des propos à venir.

— Elle est morte, intervint Adrien, il y a douze ans. Je suis son petit fils.

 Toutes les fées le regardèrent, interloqués. Eowyn fronça les sourcils, mécontente que son élève ait divulgué cette information. Comprenant son état d'esprit, Yohan posa une main sur son épaule et elle se détendit quelque peu en soupirant de dépit.

— Comment le savez-vous ? demanda la reine, désormais suspicieuse.

— J'ai en ma possession son dernier carnet, celui de 2006.

 Le jeune homme joint alors le geste à la parole et sorti son exemplaire, puis le tendit à la fée. Il continua :

— Or, les derniers carnets en votre possession s'arrêtent en 2000.

— C'est vrai, acquiesça la fée en souffle. Il ressemble beaucoup à ses carnets et c'est son écriture.

 Elle regarda alors le jeune sorcier avec circonspection, le détaillant de la tête au pied, comme pour prendre la mesure de l'information qu'il venait de lui donner ou pour vérifier qu'il pouvait bien être son petit-fils. Jugeant qu'il pouvait effectivement lui ressembler, elle finit par lui sourire avec bienveillance.

— Croyez-vous au destin, jeune homme ? lui demanda-t-elle doucement.

— Vous pensez que je devais venir ici ? répondit-il, sceptique. Que c'était écrit sur la toile des Moires ?

— Je t'avais dit qu'il portait la poisse, chuchota Jonathan à Katherine, qui lui enfonça son coude dans les reins. Aïe !!!!

 Tandis que ce dernier se massait le flanc, Adrien restait figé sur place. Eowyn prit place à côté de son élève et, tout en lui prenant la main, interpella la reine, ce qui le sortit de sa torpeur.

— Le vol a-t-il eu lieu hier soir ?

— Comment le savez-vous ? fit la reine, écarquillant les yeux.

 Adrien cligna des yeux, comprenant où voulait en venir sa camarade et fixa la reine en lui répondant.

— Parce que je rêve du passé de ma grand-mère depuis hier soir.

***

— Sérieusement, mec ! grommela Jonathan. Tu as encore beaucoup de secrets ou de problèmes à résoudre ? Parce qu'une nouvelle aventure toutes les semaines, ça va vite devenir fatigant !

— Désolé, répondit penaud Adrien, en baissant la tête.

— Tu n'as pas à être désolé, s'emporta Katherine. Tu es injuste, Jo ! On arrive tous avec nos problèmes à Valinor. On a tous eu des vies compliquées. La plupart du temps, il nous a fallu plusieurs mois, voir plusieurs années avant de comprendre que tout ce qui nous arrivait était lié de près ou de loin à la magie. Adrien a mis quatre ans avant de connaître l'existence de notre monde et de comprendre que ce qu'il vivait n'était pas si unique, qu'il n'avait pas à être seul pour supporter toutes ces épreuves

 Adrien sentit son coeur se contracter, se souvenant de ce qu'il avait ressenti toutes ces années, se demandant s'il n'était pas fou, s'il ne valait pas mieux disparaître de la vie de ses parents pour ne pas causer plus de dommage à leur vie ni plus de tristesse. Yohan dû percevoir son changement d'humeur et il l'attrapa par l'épaule, répliquant en utilisant son pouvoir pour le calmer :

— Tu fais partie de notre famille désormais et nous protégeons notre famille.

— Ce que Katherine vient de dire est vrai tu sais, dit brusquement Mark. La plupart d'entre nous n'ont pas de sorcier dans la famille, personne pour nous expliquer que, ce que nous vivons, n'est pas un signe de folie. Nombre de sorciers ont souffert de dépression avant de découvrir Valinor.

 Son visage se ferma lorsqu'il prononça cette dernière phrase, laissant sous-entendre, qu'il s'incluait lui-même dans cette catégorie. Eowyn opina de la tête et rajouta :

— Et même en connaissant notre condition, la vie s'est souvent montrée cruelle. Nous empêchant de nous rapprocher, de qui que ce soit, pour protéger notre secret commun, ainsi que les innocents humains, qui croisent notre route… Parfois, elle nous a même enlevé ceux auxquels nous tenions…

 Sa voie se brisa et Adrien percuta. Yohan avait dit qu'elle avait été séparée de quelqu'un et que cela lui avait probablement brisé le coeur. La magie était donc responsable de cette séparation. Peut-être un garçon qu'elle avait voulu protéger et dont elle avait dû s'éloigner, ce qui lui avait fait beaucoup de peine, suffisamment pour ne plus vouloir s'attacher à qui que ce soit. Pire ! Avait-elle lancé un sortilège qui avait blessé ce garçon ? Adrien sentit Yohan renforcer son emprise, son don s'amplifiant et envoyant par vagues de bien-être successives et rapprochées.

— Tu as croisé la mort, il y a quelques jours, poursuivit Jonathan d'un ton aigri. Sache que ce n'est qu'un début. La magie vient à nous, nous attirons les créatures surnaturelles, et pas forcément les plus charmantes.

— Jo, intervint Eowyn, en fronçant les sourcils. Ne lui fais pas peur !

— Au contraire ! Il a besoin d'entendre ça ! répliqua le colosse s'asseyant sur un caillou, l'air sérieux et las.

 Ils étaient dans la forêt désormais. Les fées leur avaient rendu leur taille normale et ils se trouvaient à environ cinq kilomètres du tronc d'arbre qui servait de palais à la reine des fées : un grand cèdre au coeur de la forêt. L'antichambre n'était d'ailleurs rien de moins qu'un des nombreux faisceaux par lesquels circulait la sève dans l'arbre autrefois. Ils avaient pris congé une heure auparavant et faisaient une pause pour faire le point sur la situation. Mark, lui-même assis sur une bombe volcanique recouverte de mousse, encouragea son ami à poursuivre :

— Je pense que Jo a raison, Eo. Il faut être le plus honnête possible entre nous et surtout vis-à-vis de nous-même. L'honnêteté est le premier pas vers l'acceptation de soi… de notre nature.

 Jo acquiesça et Mark reprit :

— Nous l'avons oublié, parce que cela fait longtemps que nous n'avons pas été confrontés nous-même à ces problématiques. Nous avons été aidés, accompagnés, soutenus lors de la découverte de notre « talent ». Cette épreuve, Adrien, tu as dû y faire face seul, mais il est primordial que tu comprennes que rien n'est de ta faute. Comme vient de le dire, Jonathan, nous attirons la magie et comme il se passe forcément des choses bizarres, les gens nous jugent, nous aussi, bizarres. La première chose à faire, pour le vivre le mieux possible, est de l'accepter. Tu vas attirer l'attention, quoique tu fasses, c'est inévitable !

 Adrien grimaça. Lui, qui pensait que maintenant, qu'il maîtrisait plus ou moins le feu, qui crépitait à l'intérieur de lui, sa vie allait retrouver un semblant de normalité ! Visiblement il se trompait ! Il se remémora la façon dont ses camarades de classe parlaient d'Eowyn et gémit. « Bizarre » était effectivement le qualificatif qui était revenu le plus souvent. D'ailleurs, depuis qu'il la fréquentait assidûment, il avait capté des regards en biais de certains élèves. Il avait pris cela pour de la curiosité. Il n'en était désormais plus très sûr.

 La présence d'Eowyn à ses côtés en était en partie la cause, mais il s'était passé des choses étranges lorsqu'elle n'était pas à ses côtés : des tubes à essai qui tombent sans avoir été touché alors qu'Éris lui lançait des regards énamourés, une lampe qui grille brusquement en explosant presque alors que cette même Éris allait régler un microscope en frôlant volontairement ses doigts sur son bras, un robinet dont le joint lâche au moment où un garçon venait de faire une remarque déplacée sur Eowyn.

 Désormais, quelques jeunes gens avaient associé sa présence, ainsi que celle d'Eowyn à des phénomènes étranges, à la limite du paranormal. En y réfléchissant, ce n'était pas la première fois qu'il remarquait que des événements peu courant arrivaient quand il ressentait une émotion forte. Jusqu'à présent, son comportement d'évitement avait empêché que l'on ne s'aperçoive de ce problème, mais il avait décidé de se mêler aux autres en arrivant dans ce nouveau lycée. En faisant ce pari, il avait attiré l'attention sur lui et on remarquait forcément sa différence, même s'il était très peu probable que qui que ce soit ne mette le doigt sur cette différence.

 Il fallait qu'il s'y résolve. Rien ne serait comme avant et rien ne serait plus jamais aussi facile qu'avant l'incident du gymnase. Plus de routine, plus d'anonymat confortable. Son ancienne vie était bien derrière lui. Il n'avait que deux choix, l'accepter et laisser le passé derrière lui, comme son père l'avait suggéré ou s'isoler à nouveau en acceptant cette fois la solitude que son choix imposait. Il murmura :

— Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas accepter la différence ? En quoi est-ce mal de ne pas entrer dans les normes ?

— Ce ne sont pas les différences que les gens n'acceptent pas Adrien, lui répondit Yohan. C'est la constatation de leur propre banalité, qui les rend agressifs. Notre différence, c'est notre atout.

— Mais, bien sûr ! railla Eowyn. Dis tout de suite qu'ils sont jaloux !

— Oui ! Ils le sont !

 Elle haussa un sourcil, sceptique, soupira, puis lança :

— Bon ! Maintenant que l'on a au moins une idée de pourquoi tu as fais ces rêves éveillés Adrien, il faut décider de ce que l'on va faire.

— Une chose est sûre, répondit Mark, tu vas continuer à avoir ces flashs tant que l'histoire ne sera pas réglée.

— Il ne peut pas continuer comme ça ! s'affola Katherine. Il va finir par se fracasser la tête s'il s'évanouit à nouveau n'importe où !

 Adrien se figea et Eowyn grimaça, tandis que Katherine mettait ses deux mains devant sa bouche, se rendant compte de sa maladresse.

— Et c'est moi, qui l'effrayais tout à l'heure ?! ricana Jonathan, un sourire tordu sur le visage.

— Elle n'a pas fait exprès Jo, gronda Yohan, enlaçant sa petite amie.

— Ça va, la rassura Adrien. Ce n'est pas faux après tout ! Je dirais qu'il serait bien que l'on traduise les carnets de ma grand-mère, histoire d'avoir une idée de ce qu'ils peuvent contenir comme informations.

— Par « on », tu veux dire « je », c'est ça ? fit Eowyn en souriant, sachant pertinemment qu'elle était la seule à en avoir le niveau.

— Je veux dire « nous », lui répondit-il en lui rendant son sourire. Il paraît qu'apprendre une langue morte sera du gâteau pour moi …

— Je vous propose que Kathy et moi on se renseigne sur ta grand-mère Adrien, intervint Yohan.

— Parfait ! Annonça Mark. Jo et moi on va essayer d'en apprendre le plus possible sur le retourneur de temps pour comprendre comment Sabrina se l'est procuré.

 Adrien grimaça, ce qui intrigua Eowyn.

— Ça ne va pas ?

— J'espère juste ne pas tomber sur un secret familial, du style « reine du cambriolage », tu vois ? J'ai tellement la poisse que ça ne m'étonnerait qu'à moitié.

— Je suis sûre que si les fées lui faisaient confiance, elle ne devait pas être quelqu'un de mauvais, lui dit Katherine, compatissante.

 Eowyn la regarda, un peu surprise.

— Séparons-nous maintenant ! décida Mark, brusquement. Eo, Adrien, vous retournez à la maison et nous vous y rejoindrons tous les quatre d'ici vingt heures ce soir. Compris ?

***

 Katherine et Yohan se dirigeaient en direction d'un grand bâtiment de type Haussmannien qui tranchait avec les habitations moyenâgeuses du quartier voisin. Alors qu'ils grimpaient les quelques marches qui menaient à une grande porte vitrée recouverte d'ornement en fer forgé, Yohan attrapa le bras de Katherine, l'arrêtant avant qu'elle n'eût ouvert la porte et lui dit, d'une voix rauque :

— J'ai rarement eu l'occasion de sentir le mensonge émaner de toi, ma chérie. Laisse-moi te dire que ce n'est pas quelque chose d'agréable.

— J'aurais dû me douter que tu le sentirais, murmura Katherine, penaude.

— Pourquoi as-tu fais croire volontairement à Adrien, qu'il n'y avait aucune raison de penser à un cambriolage.

— Il était déjà suffisamment bouleversé !

— Je ne suis pas sûr que ce sera mieux quand il découvrira que non seulement c'est le cas, mais aussi que tu lui as menti.

— Premièrement, on est sûr de rien ! Deuxièmement, tu lui as aussi menti par omission, tout comme Eo.

— On aurait pu prétendre ne pas savoir que les fées sont les voleuses compulsives ! Maintenant, s'il apprend une mauvaise nouvelle, il saura qu'on lui a tous menti.

— Alors il n'y a qu'à espérer que l'on se trompe au sujet de Sabrina ! répliqua Katherine, acide, en poussant la porte des Archives Royales.

***

— On s'en sortira jamais ! grommelait (pour changer !) Jonathan dans sa barbe. Tous les bouquins disent la même chose, le même blabla théorique sur un objet que les auteurs n'ont jamais eu en main !

 Il balança un dixième ouvrage sur la pile de livres qu'il venait de consulter. La bibliothèque de la Cité Blanche comportait des centaines de milliers d'ouvrages dans de nombreuses langues, ils avaient sélectionné l'ensemble des livres qui auraient pu traiter des retourneurs de temps, mais jusqu'à présent, ils avaient fait choux blanc !

— « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » lui dit doucement Mark.

— Ah non, hein ! Tu vas pas me faire la morale à coup de fable de La Fontaine !

 Mark ricana. Il était tellement facile de le taquiner. Jonathan grogna, puis se pencha un peu en direction de son camarade, avant de demander tout à fait sérieusement cette fois :

— Qu'est-ce que t'en penses ? Katherine a beau affirmer qu'elle n'est pas une voleuse, j'ai l'impression que quelque chose ne colle pas.

— Oui, je suis aussi sceptique. Katherine a toujours été la plus optimiste de nous tous, mais là, j'ai beaucoup de mal à croire qu'il n'y a pas anguille sous roche.

— Et ces rêves ! Ça doit être complètement flippant pour Adrien, savoir qu'il voit les souvenirs de sa grand-mère… Peut-être qu'il finira par voir comment elle a trouvé le retourneur de temps…

— Trouver ?! fit Mark en claquant des doigts. Jo, tu es un génie !

 Sur ces paroles, il se leva en attrapant la moitié des ouvrages sur la table, les posant sur le chariot des livres à ranger.

— Je sais bien, répondit Jo estomaqué en faisant la même chose que son ami, mais pourrais-tu m'expliquer ce que j'ai dis de génial ?

— Je sais où chercher les informations ! Suis-moi !