Une soirée ordinaire

Point de vue d'Areyos Orionis

-------------------------------------------

Le classement des plus puissants étudiants était dorénavant révélé. Comme je m'y attendais, tous les Devas sont dans le top 10. C'était la sortie des cours, le coucher du soleil baignait l'académie de ses doux rayons, me laissant plongé dans mes pensées. J'avais beaucoup de questions après ce que j'ai vu en cours de combat. Comme Erina me l'a fait comprendre subtilement, elle a des informations qui devraient m'intéresser, tant sur elle-même que sur les devas. Alors que nous marchions avec Yoko et Kaiser toujours boudant d'avoir perdu son combat, deux figures familière s'approchèrent.

"Mr. Rey, Mlle Yoko, Mr. Kaiser! Comment allez-vous ?" Cria Sorey en s'approchant avec un autre gars. C'était Keldo, l'humain avec le 'Base Gear mode'.

"Tiens Sorey, comment vas-tu ?" Dis-je l'air nonchalant

"Je vais bien et vous ?" Répondit-il enthousiaste.

"Ahh, Sorey appelle moi directement par mon prénom " dit Yoko après un soupir.

"Ah...euh oui désolé Yoko " dit-il embarrassé

"Vous avez été super aujourd'hui, vous êtes vraiment trop balèze" dit-il tout enthousiaste

"Je confirme, vous êtes vraiment des combattants extraordinaires " ajouta Keldo

"Euh merci" répondis-je, déconcerté par leur enthousiasme. Sorey remarqua ensuite que Kaiser était pensif.

"Tout vas bien Mr Kaiser ? Vous savez c'est pas grave si vous avez perdu le dernier combat, il vous a eu par surprise c'est tout" commenta Sorey, tentant d'apaiser Kaiser.

"C'est vrai, les Sendaris ont toujours cet effet de surprise la première fois" intervint Keldo

"Ahh j'imagine que vous avez raison, ça ne sert à rien de me morfondre, je vais plutôt chercher à comprendre comment contrer ça." Dit Kaiser après un soupir

"Ne croisez juste pas son regard quand son Kaimetsugan est activé, c'est comme ça qu'on affronte un Sendaris" dit Keldo un sourire aux lèvres.

"Comment tu sais ça toi ?" Demanda Yoko, intriguée

"Bah chez les humains, si la fuite est impossible, c'est le conseil qu'on donne à tous les combattants quand ils croisent un Sendaris" répondit-il.

"Tu veux dire que le premier ordre donné aux guerriers quand ils croisent un Sendaris c'est fuir ?!" Demanda Yoko surprise

"Bah oui, ils sont généralement extrêmement puissants, personne s'aventurerait à chercher des noises à un Sendaris."

"C'est pas ça qui va m'arrêter, mais merci du tuyau" rétorqua Kaiser

"J'ai bien aimé ton combat Keldo" dis-je soudainement. "La technologie humaine est plutôt intéressante, surtout ce que vous appelez 'armes à feu' c'est ça ?" Ajoutai-je

"Ah, merci beaucoup Areyos. Je compte améliorer mon armure et y rajouter des nouveaux flingues." Dit-il, l'air assuré de lui.

"Des flingues?" Répétai-je, confus.

" Oui c'est une manière plus informelle de dire arme à feu" dit Sorey riant.

"Ah d'accord je vois." Répondis-je. "Bon faut qu'on vous laisse, j'ai des occupations qui peuvent pas attendre" dis-je ensuite

"D'accord, à plus Mr Areyos, nous avons aussi un entraînement à faire avec Keldo" Dit Sorey

"Ouais dépêches toi que j'te batte encore" lança Keldo l'air assuré 

"Tiens donc. Keldo serait donc plus fort que Sorey, comme c'est intéressant…" Ai-je pensé. Nous avons repris notre route vers le portail de l'académie. Erina et Melios se tenaient là, debout en train de discuter.

"Salut vous deux " les saluais-je

"Rey et sa bande, vous avez tous l'air en forme," dit Erina, d'un sourire toujours aussi charmant et mystérieux.

"Eri, tu m'as l'air plutôt joyeuse pour quelqu'un qui a failli tuer son camarade aujourd'hui" lançai-je

"C'est pas une raison pour ne pas être heureuse. Tout le monde finit par mourir, tu vas pas m'en vouloir d'aider la faucheuse de temps en temps dans son travail" répondit-elle, avec le même sourire.

"Je remets sincèrement tes passe-temps en doute." Dis-je souriant légèrement.

"Comment tu fais pour toujours rencontrer des psychopathes quand je ne suis pas là ?" Me demanda Kaiser l'air nonchalant.

"Oh, je t'en prie, je ne suis pas une psychopathe, je dis juste que la vie, c'est comme ça, un va-et-vient… Après tout, c'est un peu comme ça qu'elle se crée," répliqua Erina avec un sourire charmeur. Kaiser rougit presque d'embarras et porta une main à son visage.

"De quoi elle parle ?" Demanda Yoko à Kaiser, l'air innocente.

"Prêtes pas attention, c'est pour ton bien" répondit Kaiser, plissant les yeux vers Erina.

"Bon Allez, quelles infos t'as pour moi ?" Demandai-je soudainement.

"Trouvons un endroit où se poser d'abord." Dit Erina

"On aurait pu passer au magasin, malheureusement il est détruit, faudrait qu'on pense à le reconstruire" dit Kaiser

"Oui c'est vrai, on aurait eu de quoi manger en plus" dis-je un peu de regret dans ma voix.

"De quel magasin parlez-vous ?"

"Celui qui est passé aux infos ce matin" répondit-je

"Sérieusement !? Vous alliez aussi dans ce magasin ? Quelle coïncidence " s'étonna Erina

"Arrête tes conneries, on t'as jamais vu là-bas pourtant on y passe chaque jours" intervint Kaiser

"Je n'ai jamais dit que j'y allais en personne, j'envoyais mon larbin m'acheter des cookies" Avoua-t-elle

"Tu parles de Mero ?" Demandai-je

"C'est Mélo Rey, et oui c'est bien lui que j'envoyais "

"On peut aller chez moi. Nia fera de quoi manger" proposa Yoko

"Ah oui? Ça ne te dérange pas que j'aille chez toi? J'ai eu envie de t'abattre aujourd'hui pourtant." Dit Erina l'air nonchalante

"Tu étais énervée…" Commença Yoko avant de marquer une pause. "...Et non ça ne me dérange pas que tu viennes chez moi. Tu auras l'occasion de rencontrer les parents de la victime du meurtre dont tu aides à faire les recherches. D'ailleurs je te remercie pour ça" Ajouta-t-elle. Le visage d'Erina gardait une expression indéchiffrable, partagé entre confusion et curiosité.

"Tu es sûrement chanceuse, pour penser comme ça..."dit Erina, sa voix portant des pensées profondes et lointaines, alors qu'elle se retournait. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ?

"Allons-y dans ce cas" Dit Yoko emboîtant le pas, un peu déconcertée par la réaction d'Erina. Nous avons préféré marcher plutôt que voler, discutant de tout et de rien. Melios s'intéressait à la culture des metaryons, se demandant comment notre société fonctionne. Le fonctionnement de la société humaine a l'air bien différent de celui des metaryons. Ils n'ont pas un seul roi pour tous, mais plutôt ce qu'ils appellent des présidents, chacun dirigeant des grandes parties du continent des humains. Je ne suis pas vraiment en mesure de comprendre si c'est un avantage ou non, il me faut plus de détails sur son fonctionnement. Arrivée chez Yoko, je pouvais sentir grâce à mon sens sismique que seule sa mère et Nia étaient là. Manifestement, Mr Belserion sera de retour plus tard dans la soirée.

"Coucou, je suis rentrée" Dit Yoko en ouvrant la porte.

"Hey ma puce, comment s'est passée la journée" dit Mme Belserion en se retournant, prenant un livre dans l'étagère devant elle sur lequel était disposé des livres "Oh je vois que t'as ramené des amis, soyez les bienvenus"

"Rebonjour Mme Belserion " avons-nous salué, kaiser et moi d'un sourire chaleureux. 

"Bonjour Mme Belserion, je suis ravie de faire votre connaissance, je m'appelle Erina et lui c'est Melios" dit Erina.

"Enchanté Mme Belserion, merci de nous accueillir chez vous" dit Melios, en baissant légèrement la tête en guise de salutations et de politesse.

"Je vous en prie, mettez-vous" invita-t-elle alors que Nia descendait les marches.

"Kai, Rey, Yoko ! Comment allez-vous ?" Dit Nia, toute heureuse une fois en bas

"Hey Nia, Viens me faire un câlin " dis-je souriant, en l'invitant avec mon bras. Elle vint joyeusement dans mes bras, les siens s'enroulant autour de moi alors que je caressais ses cheveux.

"L'école c'est long dit-donc" dit-elle

"C'est pas faux, t'as pas idée comme j'attends les vacances" répondit-je

"Ah ah ah tu abuses Rey, ça ne fait qu'une semaine que les cours ont repris " ria Mme Belserion ce qui fit rire les autres.

"Allez, vu le nombre de filles j'imagine que je n'ai pas à cuisiner ce soir. Ça vous dérangerait de faire le dîner les filles ?"

"Absolument pas, je peux me débrouiller toute seule, Yoko et Erina doivent être fatigués après leur journée. Ils avaient cours d'art martiaux comme dernier cours " expliqua Nia.

"Ça alors, tu t'en souviens ?" Dit Yoko l'air perplexe.

"Bah oui je me souviens toujours des détails quand vous parlez" dit Nia, souriante

"C'est d'accord Nia, je vais me reposer un moment, j'ai des copies à corriger pour demain. Ne faites pas trop de bruit, je monte dans ma chambre"

"D'accord mam--… d'accord Mme Belserion " répondit Nia, ses paroles entrecoupées par une légère hésitation. Aurait-elle hésité d'appeler Mme Belserion 'maman'? Mme Belserion sembla l'avoir compris, affichant un regard surpris avant de monter les marches. Nia ne l'as pas remarqué car elle avait les yeux baissé.

"Bon pendant que Nia fait le repas on peut parler" Dis-je en me mettant sur le fauteuil. Les autres s'installèrent aussi, prêt à discuter. Erina commença la conversation.

"En effet. Melios m'a contacté le weekend pour me signaler que des Devas vont rejoindre l'académie. Alors mon instinct me dit que ce n'est pas un hasard." 

"Pourquoi tu penses ça ?" Demanda Kaiser.

"Je te l'ai dit, c'est mon instinct "

"Et Mlle Erina avait vu juste, après avoir mené son plan à bien, j'ai continué d'observer Reiner grâce à ma vision psychique." Expliqua Melios

"Ta vision psychique ?" Demandai-je

"Oui c'est une magie qui permet de coller une partie de mon mana quelque part et voir à travers elle, qu'importe où je me trouve jusqu'à ce qu'elle s'épuise "

"C'est intéressant comme magie." Dit Kaiser.

"Tu l'as dit. Grâce à ça, j'ai pu suivre les mouvements de Reiner fox jusqu'à chez lui"

"Tu as collé un peu de mana sur lui ?" Demandai-je

"C'est exact. J'en ai collé sur son front sans qu'il s'en aperçoive. Ainsi j'ai pu voir le visage de la personne qui l'a éliminé " dit Melios son ton devenant plus sérieux

"Alors il a vraiment été éliminé" Dis-je, pensif

"Vous saviez que ça allait arriver à ce que je vois." Dit Melios. "Cela dit, vous serez sûrement surpris de savoir qui a éliminé Reiner" ajouta-t-il ensuite

"Crache le morceau " dit kaiser impatient.

"C'est la personne qui a fait déplacer le redoutable Anos Sendaris en personne ainsi que le prince et la princesse d'Atheria pour qu'ils le rejoignent à la prestigieuse académie Moore" Dit Melios, le regard perçant.

"Tu veux parler de--" commença Yoko, le choc dans son regard avant que Kaiser ne complète sa phrase d'un ton plus serein:

"Klaus Varray, le numéro un de l'académie Moore "

"C'est vrai qu'on ne sait pas à quel point Klaus est puissant. Le premier jour, il a fait exploser la sphère d'analyse " dis-je l'air pensif

"Tu crois que ça serait suffisant pour battre ma sœur ?" Me demanda Yoko

"Peut-être. La sphère utilisée le premier jour était assez résistante pour supporter la puissance des Metaryons à leur 3eme transformations" expliqua Erina.

"Quoi !!? Ça n'a pas de sens ! Il ne peut pas déjà être aussi puissant !" S'écria Kaiser

" Shhh Kaiser, Mme Belserion travaille tu te souviens ?" Intervint Nia soudainement avant de sentir nos regard se poser sur elle.

"Désolée, je ne voulais pas vous interrompre…" Dit-elle en baissant les yeux. Elle n'avait peut-être pas l'habitude de se faire entendre ou de donner des instructions, alors elle s'est sentie gênée. Je savais comment faire pour la mettre à l'aise.

Point de vue d'Erina Shelter

---------------------------------

La réaction de Nia avait un côté mignon et innocent. Je me demande comment cette vendeuse s'est retrouvée dans cette maison. Elle a hésité à appeler la mère de Yoko maman tout à l'heure. Bizarre, aurait-elle perdu ses parents ? ou alors que ses parents l'ont abandonné. De plus cette hésitation est aussi un signe de nouveauté et d'appréciation. Elle doit être nouvelle ici. Si je me fie au fait qu'elle vendait au magasin qui a été détruit hier soir et à l'appel d'Areyos concernant Marlow Moore, cette fille est sûrement ici pour sa sécurité, car Marlow a peut-être tenté de l'éliminer. Mais pour quelle raison ?

"Elle a raison, Kaiser, sort un peu le microphone qui est dans ta bouche et baisse d'un ton" dit Areyos l'air nonchalant comme à son habitude

"Ça va j'ai compris" répondit kaiser l'air agacé "et puis d'abord, comment ça 'le microphone' !?" Demanda-t-il ensuite en enflammant son poing

"Je ne vois pas de quoi tu parles, j'ai pas parlé de microphone" dit Areyos feignant drôlement l'oubli.

"Tu t'moques de moi ou quoi !?" Cria-t-il. Et au même moment Mme Belserion cria depuis sa chambre. "Kaiser ! Baisse d'un ton !". Un silence envahit la pièce

"Je t'avais dit de baisser d'un ton, t'aurais dû m'écouter" ajouta Nia après un petit rire, puis retourna cuisiner, ce qui fit rire tout le monde pendant que Kaiser se grattait derrière la tête. C'est là que j'ai remarqué quelque chose de...subtile. Il a fait un check avec Rey alors qu'on riait. Auraient-ils créé cette situation pour que Nia ne se sente pas mal d'avoir demandé à Kaiser de baisser la voix? Kaiser a peut-être même élevé la voix car il avait anticipé la réaction de Mme Belserion. Ils jouent aux idiots pour faire rire les autres, pour qu'ils se sentent bien en leurs présence … Cette ambiance est toute nouvelle pour moi. Je n'ai jamais été entourée d'autant de personne à la fois.

"Bon allez revenons à nos moutons" dit kaiser

"Comme je le disais c'est pas impossible que le niveau de puissance de Klaus soit déjà aussi élevé. Il est le fils du général Varray, un général très puissant lui aussi."

"Mais alors il faut déjà rapporter cette information au général Barrios, vous en pensez quoi ?" Dit Yoko

"C'est inutile, on est sûr de rien, il a peut-être le potentiel pour pouvoir battre Mégane, mais les chances restes relativement faibles. Mégane avait déjà atteint l'éveil. " Dit Melios

"L'éveil ? Qu'est-ce que c'est ?" Demandai-je, confus.

"L'éveil est un état, une forme absolue de pouvoir selon plusieurs source, d'autre l'appelle l'état divin. C'est un état où un être devient un dieu. " Expliqua Melios

"Devenir un dieu !?" S'exclama Yoko

"Les paroles du professeurs Shiki font sens tout à coup" murmura Sorey.

"Oui. Lorsqu'un être atteint l'éveil, son corps, son âme et son esprit, ainsi que l'ensemble de ses systèmes énergétiques, transcendent leur état mortel pour devenir célestes. Cela signifie qu'aucune force en ce monde ne peut l'affecter, ni physiquement, ni spirituellement. Ses pouvoirs surpassent ceux de ses adversaires et dominent les lois mêmes de la nature. 

C'est pourquoi ces êtres sont souvent considérés comme des dieux. Leur existence dépasse les limites naturelles, y compris celles de la mort elle-même. Mais la question demeure : sont-ils véritablement des dieux ? Cela reste un mystère à explorer… mais tout en eux semble en donner l'illusion," expliqua Melios, d'un ton à la fois grave et captivant.

"Si je comprend bien, Megane était donc sensé être immortel?" Demanda Areyos, l'air surpris.

"C'est plus compliqué que ça, on peut parler d'une immortalité de type 1, appelée 'Vie éternelle'. C'est la première des 9 type d'immortalité possible. Cette forme d'immortalité empêche la vieillesse et les maladie, en gros toute forme de mort naturelle.

"Tu plaisantes !!! Avec tout ça, comment a-t-elle perdu !?" Demanda Yoko l'air choquée.

"C'est simple, elle a affronté quelqu'un d'autre en éveil." Dis-je, le regard perçant

"Klaus..." Murmura Yoko choquée.

"On en est pas sûr. Si il était en éveil, la deuxième sphère venant directement de l'armée que le commandant Dante Zaron avait ramenée, aurait indiqué la présence du céleste dans les systèmes d'énergie de Klaus. Or une fois en éveil, on le reste pour de bon, y a pas de retour en arrière. " Expliqua Melios

"Voilà pourquoi on pense que soit Klaus a eu Mégane par surprise en utilisant des armes célestes, soit c'est quelqu'un d'autre qui peut aussi créer des clones comme Klaus qui l'a tué." Dis-je

"C'est peu probable que ce soit Klaus dans ce cas-là. Car dans son journal, ma sœur avait l'air de savoir qui elle affrontait. " Repris Yoko

"Dans ce cas-là, ça complique les choses. S'il y a vraiment eu un affrontement, alors l'adversaire de Mégane était un être céleste car nul être ordinaire sur terre aurait eu ne serait-ce qu'une infime chance de remporter le combat, on peut donc déjà écarter Klaus car il n'aurait clairement pas fait le poids malgré sa puissance et sa capacité à créer des clones." Dit Melios se redressant.

"Quoi qu'il en soit, il y a quelque chose qui se trame dans l'ombre je peux le sentir. Klaus et les autres Devas sont peut-être liés au véritable assassin de Mégane, ou alors peut-être qu'il a simplement utilisé le corps de Reiner fox pour avoir des infos dans Baringer et qu'il n'a rien à voir avec l'assassin de Mégane… peut-être même que cette assassin est déjà mort comme les rapports le disent." Expliquai-je

"Non je suis sûre que cet assassin est toujours vivant quelque part" s'écria Yoko

"Peut-être, peut-être pas. Il ne faut pas exclure la possibilité qu'il soit aussi mort ce qui ne serait pas étonnant vu la puissance de Megane Belserion et que Klaus se soit juste servi du corps de Reiner pour un autre projet." Dis-je l'air nonchalante

"C'est pas faux. Elle a raison Yoko. Mieux vaut avoir cette possibilité en tête au cas où découvre que ces Devas n'ont rien à voir avec Mégane. Si son assassin est toujours vivant quelque part, on le découvrira." Dit Rey, le regard doux.

"À table, c'est prêt !" annonça Nia en déposant les assiettes et les bols fumants sur la table de la salle à manger. Lorsque ses mains habiles soulevèrent les couvercles, un nuage d'arômes appétissants s'éleva dans l'air, enveloppant la pièce d'une chaleur délicieuse. 

Le parfum épicé des boulettes de viande mijotées se mêlait à celui d'une viande tendre, grillée à la perfection, encore perlée de jus. Le riz, parfaitement cuit, dégageait une douce senteur de beurre et d'herbes fraîches, tandis que les légumes croquants ajoutaient des touches colorées : des carottes éclatantes, des poivrons rouges et jaunes, et des brocolis d'un vert vif. À côté, des petits bols remplis de sauces, de condiments et d'accompagnements – des pickles acidulés, des noix rôties, et une salade légèrement citronnée – attendaient d'être découverts. 

Nous avons quitté nos places pour nous approcher de la table, presque envoûtés par cette explosion d'odeurs. L'air était saturé de saveurs, et rien qu'en respirant, on avait déjà l'impression de goûter à ce festin. Assis face à ces plats, nos papilles frémissaient d'impatience, prêtes à plonger dans cet univers gourmand.

"Wow, ça a l'air bon, tout ça," lança Melios, un sourire aux lèvres, alors qu'il plantait sa fourchette dans la viande juteuse de son assiette. La lame de son couteau glissa sans effort à travers la chair tendre, révélant une cuisson parfaite, avec des jus dorés qui s'écoulaient doucement. 

Pendant ce temps, Kaiser et Rey n'avaient pas attendu pour se servir. Ils étaient déjà plongés dans leurs assiettes, dégustant avec un enthousiasme évident, leurs expressions ravies trahissant le délice du repas. Le tintement des couverts contre les assiettes, mêlé à leurs murmures d'appréciation, remplissait la pièce d'une ambiance chaleureuse et conviviale.

"Vous auriez pu attendre qu'on commence en même temps " dit Yoko, les yeux plissé

"Vous traînez trop ça va refroidir " dirent-ils en continuant de manger.

"Hmm Je vous servirai en dernier la prochaine fois" dit Nia

"Hein ? Mais non Nia faut pas écouter Yoko elle mange comme une tortue " dit Rey

"Comment ça comme une tortue !?" S'écria Yoko

"Tiens, d'ailleurs je suis sûr qu'elle ne finiras pas tout ce que tu lui a servi et hop" dit-il en volant une boulette de viande dans l'assiette de Yoko avec ses baguettes en bois.

"Rends la moi !" Dit Yoko, poursuivant Rey dans la maison, ce qui nous fit beaucoup rire.

"Je suis rentré" dit Mr Belserion en entrant. "Tiens Yoko ? Depuis quand tu te lève quand tu manges ? " Demanda-t-il confus, voyant Yoko avec ses baguettes en main.

"C'est Rey qui me fait courir" répondit-elle embarrassée, pointant dans une direction

"Mais il est assis lui, qu'est-ce que tu racontes ?"

En effet ce petit malin d'Areyos avait utilisé sa technique 'flash' pour revenir à sa place en un éclair et laisser Yoko seule debout. Yoko fut encore plus embarrassée voyant qu'elle pointait nulle part.

"Ahh laisse tomber" répondit-elle, soupirante en voyant Areyos assis, un sourire innocent sur les lèvres

"Bonsoir à tous soyez les bienvenus" nous salua Mr Belserion d'un ton chaleureux. "Je vois que tu t'es fait des nouveaux amis Yoko"

"Oui on peut dire ça comme ça "

"Bonjour Mr Belserion, vous devez être fatigué, voulez-vous que je vous serve à manger ?" demanda Nia d'un ton très poli.

"Nia ! Tu vas bien ?" Salua Mr Belserion d'un ton chaleureux. "Rien qu'en sentant l'odeur de ce que tu as préparé tu m'as donné faim, je veux bien que tu me serves à manger" ajouta-t-il

"Je vous l'apporte tout de suite" Dit-elle en allant à la cuisine

Je serai au balcon, à l'étage." Yoko… elle a vraiment une famille… ordinaire. Bien différente de la mienne. J'observe la scène autour de moi, chaque détail me frappant, comme si je n'avais jamais vraiment pris le temps de les remarquer. La soirée se poursuit, mais je suis ailleurs, perdu dans ce contraste entre nos vies. Rey et Kaiser, eux, savent vraiment comment rendre un moment inoubliable, avec leurs rires et leurs histoires qui flottent dans l'air comme une mélodie familière.

Dehors, la lune s'élève lentement, baignant le royaume d'une lumière argentée. Le ciel nocturne s'étend devant moi, un tapis d'étoiles éparpillées, éclatantes dans leur immensité. Il était temps de rentrer, dans le vide glaciale de ma chambre.

"C'était super cette soirée, on devrait remettre ça" dit Yoko

"J'y penserais" dis-je en me retournant vers Rey. "C'est quoi la suite du plan concernant l'affaire ?"

"On attend et on reste vigilant" répondit-il en regardant Nia allez s'occuper de la vaisselle.

"Très bien" répondit-je satisfaite

"Je trouverais un moyen de garder Klaus et les autres Devas à l'œil. À cause de leur puissance psychique, même si j'arrivais à coller une portion de mon mana sur eux, la vision psychique serait perturbée et je ne verrai rien. De plus c'est bien trop dangereux de les suivre physiquement, ils pourront s'en rendre compte.

"En effet évitons d'attirer leur attention pour le moment." Dit Kaiser. Soudain, je reçu un message dans ma bague magique. C'était Areyos. Il me demandait si je pouvais assurer la sécurité de Nia dans l'ombre. Il ne voulait peut-être pas que les autres sachent ce que je fais quand je ne suis pas en cours tant que je ne le leur ai pas dit moi-même. C'était respectueux de sa part.

"Bon c'est l'heure de partir, je dois réviser pour demain, et rattraper la leçon que j'ai raté la semaine passée" Dit Melios

"C'est vrai allons-y" dis-je en me levant. "Merci Nia, tu cuisines comme une déesse " remerciai-je Nia

"Merci beaucoup Mlle Erina" dit-elle, toute heureuse

"Nous sommes sortis de la maison, Areyos et moi en premier tandis que les autres suivait

"Pourquoi tu veux que j'investisse des ressources pour la protection de Nia ?" Murmurais-je à Rey

"Marlow Moore a essayé de la tuer car elle et sa mère sont des Moore rejetées." Commença-t-il l'air sérieux, contrastant avec son humeur de la soirée. "Elle s'est débrouillée à partir de rien pour réussir à avoir son magasin et vendre des choses incroyables et délicieuses à des prix relativement bas, car à défaut d'être heureuse, elle aimait voir les autres heureux. C'est pour ça que nous nous sommes rapprochés d'elle. C'est une âme pure."

"T'es sûr que c'est pas à cause de sa cuisine?" Dis-je d'un ton taquin.

"Ahah non" dit Areyos, d'une voix douce et pensive. "Elle et Yoko sont comme des petites sœurs pour moi. L'existence de mon cœur dépend de la vie d'un petit groupe de personnes. Sans eux pour l'en empêcher, le monstre en moi prendrait le dessus. Quiconque les fera souffrir sentira ma lame froide sur son cou…" Dit-il avant de marquer une pause. Son regard en disait long sur ce que subiraient les êtres qui toucheraient à ces personnes. Mais ce qu'il dit ensuite me perturba aussi bien qu'il me réchauffa"... voilà pourquoi je t'ai demandé de rester vivante, car si tu te fais tuer, je ferais disparaître la famille et les amis de ton tueur dans d'atroces souffrances et je m'assurerais de le torturer à vie."

Ces mots...Est ce une façon pour lui de me dire que je compte aussi pour lui ? "Arrête, t'es pas comme ça " lui dis-je, tentant d'esquiver mes propres réflexions.

"Parce que vous êtes encore vivant" dit-il immédiatement. Son regard était perçant et froid, comme celui de mon frère. 

"Il faudra que je te trouve un cœur supplémentaire qui t'empêchera de devenir comme mon frère...je ne veux pas que tu changes" dis-je. Il me regarda droit dans les yeux un instant avant de regarder vers l'avant.

"Marlow Moore a forcé la grand-mère de Nia à se suicider devant elle hier soir." Reprit-il. "Puis deux de ces gardes l'ont pourchassé à travers la ville. Non résolue à mourir, elle a foncé vers le magasin où la sphère de communication liée à la bague de Yoko se trouvait. Malgré les blessures et son mental brisé, sa volonté de survivre l'a emporté sur ses douleurs et ses traumatismes… Sa grand-mère était la seule qui ne l'avait pas abandonné, donc sa disparition…"

Areyos ne put finir sa phrase. Il sera juste le poing et je senti mon cœur se serrer avant de jeter un coup d'œil en direction de Nia, l'air joyeuse et épanouie.

"Elle a été votre premier choix...elle savait que vous la sauverait…" Murmurais-je

"J'ai foncé la sauver dès que nous avions reçu l'appelle."

"Comment ?... comment peut-elle vivre ça et être joyeuse le lendemain ?"

"Elle ne l'est pas entièrement, elle fait passer les besoins des autres avant sa peine, c'est tout. Elle ne veut pas qu'on se soucie d'elle car elle pense qu'on a beaucoup mieux à faire. Mais je parie qu'elle pleurera toute seule la nuit. Voilà pourquoi je te demande d'assurer sa sécurité dans l'ombre, c'est pour éviter qu'elle ne souffre davantage. Je te devrais une deuxième faveur à demander n'importe quand si tu le fait" dit Areyos l'air perdu. Voilà donc ce dont est capable Areyos pour les gens qu'il aime ? Je ne pu m'empêcher de ressentir une sérénité sachant qu'il me contait parmi les gens qui constitue son cœur.

"J'assurerai sa sécurité. Et concernant la faveur," je fis une pause, la tête baissée. Avant de continuer, je leva mon regard vers celui de Rey, un regard déterminé, "Si malgré tout Nia se fait tuer, laisse-moi la venger."

Areyos me regarda un peu surpris, avant de sourire "C'est d'accord, Eri"

" Et dorénavant, c'est aussi ma petite sœur" ajoutai-je en faisant demi-tour vers Nia qui regardait Yoko, Melios et Kaiser discuter.

Je posai ma main sur sa tête puis l'embrassa tendrement le front, un geste qui stoppa la discussion des trois autres. "Si quelqu'un t'agace ou que tu te sens en danger, je veux que je sois ton premier choix. En un battement de cils, je serais là" Dis-je en lui tendant un pendentif magique multifonction sortant de la chevalière ayant des caractéristiques similaires aux bagues multifonctions.

"M-Merci Mlle Erina" dit-elle en baissant la tête en guise de remerciement

"Pas de ça entre nous, appelle-moi Eri ou grande sœur" Dis-je, provoquant un étonnement de la part des autres qui n'osèrent dire un mot

"C'est entendu, Eri" dit-elle, un sourire charmant se dessinant sur son visage

"Melios, je veux un code vert sur la tête de Nia, et un code noir sur quiconque oserait l'agacer, et que l'avertissement passe dans toutes les ruelles de Baringer.

"Un code noir? Qu'est-ce que c'est ?" Demanda Yoko

"Crois-moi, tu préférerais mourir torturé que te prendre un code noir par un Shelter" dit Melios l'air nonchalant, ce qui effraya drôlement Yoko.

"Melios !" Dis-je d'un ton autoritaire.

"Oups je suis désolé Mlle Erina !" Dit-il paniqué ce qui fit rire les autres.

"Allez, à plus," ai-je lancé avant de m'envoler avec Melios. Cette nuit, quelque part entre les rires et les silences, m'a ouvert les yeux sur un côté de la vie que je ne connaissais pas. Un côté simple, presque… banal, mais tellement fascinant. Des échanges légers, des moments volés à la routine, où les gens se laissent aller, oublient les contraintes. Des conversations amusantes, sans prétention, qui s'enchaînent comme des petites touches de bonheur spontanées. Un monde que je ne soupçonnais pas, mais qui semblait pourtant si naturel, si vivant.

A suivre…