je vais reprendre ce qu'il y a moi !

Alpha Conor : Écoute-moi bien ! Si tu oses me rejeter, moi et ma meute, je te traquerai toute ta vie ! Et quand je t'aurai attrapée, je t'enfoncerai la bite aussi loin que tu seras, directement enceinte ! Et quand tu auras donné naissance à ma progéniture, je te tuerai comme j'ai fait avec tes bâtards de parents ! As-tu BIEN COMPRIS ? Ne me rejette pas !

Lunn prend une grande inspiration :

Lunn : ALPHA CONOR, je vais laisser place à ma porteuse !

Lunea apparaît.

Lunea : À mes bâtards de parents, as-tu dit ? Alpha Conor, je te jure que je reviendrai et ta tête sera brûlée sur un bûcher. Je viendrai reprendre mon terrain, tu l'as juste volé à plus fort que toi !

Alpha Conor : Je n'ai rien volé, tout ça m'appartient ! J'ai tout fait ! Et je le mérite pour ce que ton père a fait.

Lunea : BIEN ! ALPHA CONOR, MOI LUNEA DE LA MEUTE GIVRÉE, FILLE DE MARIUS ET SOLELA, JE TE REJETTE EN TEMPS QU'ALPHA DE LA MEUTE CROISSANTE ! JE TE REJETTE DE MA VIE ! JE TE REJETTE, TOI ET TA MEUTE QUI M'ONT SALIE ET MALTRAITÉE !

Et le rejet a été fait direct ! Je n'entendais plus aucune voix des autres meutes dans ma tête qui me disaient de revenir. Je n'avais plus de lien avec cette meute factice. J'étais enfin libre ! Libre de partir.

Je me transforme de nouveau.

Lunn : Laë, es-tu prête ?

Laë : OUI, enfin nous voilà libres ! Quelle joie

Après plusieurs heures de marche, les louves commencent à fatiguer. Avec Léa, nous reprenons notre forme humaine. Heureusement que j'avais préparé des vêtements. On se change et nous voilà à la découverte du monde. Je suis totalement en extase de découvrir ce monde qu'on m'a toujours interdit de voir.

Léa : Par contre, Lunea, tu risques de voir des choses qui vont te choquer !

Lunea : Comment ça, me choquer ?

Léa : Le monde de dehors n'a absolument rien à voir avec ce que tu as vu jusqu'à maintenant. C'est, comment dire, c'est compliqué. Tu verras par toi-même !

Lunea : Comment es-tu au courant ? C'est vrai que tu viens d'une autre meute, mais comment ?

Léa : Mes anciens maîtres étaient des parents adoptifs pour moi. J'ai eu la chance de voyager avec eux. Ils m'ont fait voir beaucoup de choses ! C'est juste que, comme ils n'avaient pas d'héritier et que, quand ils m'ont acheté, le contrat stipulait bien que si quelque chose leur arrivait, je serais directement renvoyée au marché des esclaves pour être revendue à une autre meute. J'ai atterri à la meute croissante. J'ai entendu des rumeurs qui disaient que votre meute est restée dans un temps du Moyen Âge. Je croyais que c'était faux ! Mais à vrai dire, c'est exactement vrai, voire même pire. Je ne m'attendais pas à tout ça ! C'est plutôt une sorte de secte qu'une meute !

Lunea : Une secte ? Que veux-tu dire ?

Léa : Je vais être plus explicite ! Vous êtes simplement des jouets pour Alpha Conor. La plupart des gens sont soumis par la peur, c'est comme un roi maléfique qui dirige ses sujets ! Le monde a bien changé. Quasiment toutes les meutes vivent avec le temps actuel. Il reste encore quelques meutes à être comme Alpha Conor, mais elles se font rares ! Tu verras par toi-même !

Je ne comprends pas comment Alpha Conor n'a pas voulu s'ouvrir au monde ! C'est simplement mettre la meute en danger. Comment peut-il faire ça ? Il est égoïste et pense qu'à lui-même ! Je reviendrai reprendre ce qui est à moi. On a marché des heures et des heures avec Léa, la nuit va tomber ! On n'a pas encore croisé de guerriers ou de soldats. On est rentrées dans un nouveau territoire depuis 5 heures maintenant, mais rien à l'horizon, c'est absolument bizarre ! Avec Léa, on décide de s'arrêter et de passer la nuit sous les étoiles. Mais en regardant le ciel et les étoiles, mon cœur me fait mal. Quelque chose se passe, j'ai l'impression d'avoir le souffle coupé, comme si on m'étranglait.

Léa : Lunea, ça va ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es blanche.

Lunea : Je... J'arrive quasiment plus à parler, je suis en manque de souffle !

Lunea : Je n'y arrive pas...

Léa : Ne panique pas ! Regarde-moi, tout va bien, ok ?

Je hoche la tête à Léa, j'ai les larmes aux yeux, comme si quelque chose m'avait frappée à la poitrine. Je ne sais pas pourquoi mes pensées vont directement à Tayleur !

Léa : Lunea, regarde-moi