Edward rouvre ses yeux, allume la bougie de sa table de chevet avec un briquet posé dessus, et regarde à travers la fenêtre, depuis son lit, la nuit devenir de plus en plus sombre.
Edward :
(Je vois que même maintenant, je suis incapable d'affronter complètement mon passé.
Et dire qu'à la base, c'était censé n'être qu'une simple promenade.
Ça s'est surtout transformé en trois semaines de complète insomnie et une incapacité à pouvoir parler pendant deux mois entier tellement j'avais peur que quelqu'un me refasse revivre la même expérience.
Malheureusement, j'ai confirmé moi-même le fait que je ne pourrais pas échapper à la peur du vide pour la fuite, tant pis j'imagine.
Bon, pas le temps de reparler du passé, c'est le moment.
Plus de temps à perdre.)
Edward se lève du lit, s'étire les bras tout en souriant.
Edward :
C'est parti pour le show baby.
D'un coup, sa propre phrase cool lui a volé son sourire.
Edward :
(Rappel à moi même, ne jamais considérer cool toutes les phrases que peuvent dire un héros pour paraître plus intéressant.
J'ai juste envie de m'enterrer sous terre là maintenant.)
Edward prends son sac, éteint sa bougie puis sort de la maison en refermant bien la porte derrière lui.
Pendant un petit moment, il contempla une dernière fois la maison.
Edward :
Je suppose que c'est un adieu, il est temps pour moi de partir et de vivre comme je l'entends, ne plus avoir peur de mourir ou de vivre pour rien, ne plus être une existence qui n'a rien fait de sa vie et qui ne fera jamais rien d'utile pour qui que soit de bienveillant.
Et puis mince je parle sûrement trop, c'est qu'une maison de toute façon, quel intérêt au final.
Edward reprend le chemin qu'il a prévu d'emprunter pour s'enfuir, il avança lentement et silencieusement.
Edward :
(Je dois faire gaffe aux bruits que je ferais avec mes pas, même si pour l'instant, personne n'est visible à l'horizon.
Heureusement que j'ai amené ma lampe torche pour voir où je vais, autrement je serais là à errer sans savoir où aller.)
Edward avance prudemment en faisant attention à ne pas se faire remarquer avec la lumière de sa lampe torche.
Il ne s'éclaire que pour voir la route devant lui, en allumant sa lampe torche à chaque fois qu'il l'utilise seulement pendant une seconde, avant de l'éteindre.
Il continuait vers le bord au sud-est du village, quand dans sa route au loin, le restaurant Pain aux dents encore ouvert montre de la lumière à l'intérieur.
Un des clients du Pain aux dents :
Mmm, bizarre, j'ai l'impression d'avoir vu une lumière.
Son ami :
T'as sûrement trop bu Francis.
Regarde-toi, t'est tout bleu avec la pinte que tu viens de te taper mon vieux, ça doit être ton imagination.
Fais pas attention et finis-moi le verre devant toi qui te reste.
Francis :
Tu veux te battre avec moi ou quoi ?
T'as vu la taille du verre, tue moi à la place.
Son collègue :
Ah ah ah !
Edward les voyait au loin, mais il restait serein malgré tout.
Edward :
(On dirait qu'ils m'ont pas remarqué, c'est une bonne chose.
Voyant maintenant s'il y' a un garde près du bord du village, même si j'en doute.)
Il continua son avancée, jusqu'à atteindre le bord du village, sans se faire découvrir et en ayant utilisé le moins possible sa lampe torche.
Edward :
(Heureusement qu'il n'y avait pas de gardes, la dernière difficulté qui me reste à présent, c'est sauter.)
Il remarque quelque chose au loin à gauche.
Un bâtiment qu'il n'avait jamais vu et qui est très proche du bord du village, à la sortie d'une autre rue qu'il n'a jamais emprunté jusqu'au bout pour atteindre ce bâtiment mystérieux.
Edward :
(Tiens j'avais jamais vu ce bâtiment, il a l'air bizarre comparé aux autres que j'ai pu voir, il a l'air beaucoup plus grand.
On dirait presque la description que j'ai pu lire de nombreuses fois sur ces types de bâtiments qui s'appellent des hangars, étrange.
Non oublie ça, je n'ai pas le temps de contempler le paysage, il faut que je saute au plus vite avant que l'on m'empêche de le faire.)
Il s'approche tout près du bord, en s'approchant, il pouvait déjà voir en baissant la tête le vide abyssale en dessous de lui.
Les bruits du vent n'ont pas aidé Edward à être rassuré devant ce vertigineux paysage nocturne.
Wouhhchhwouuuhhh !!!
La panique commença à avoir de l'effet sur Edward.
Edward :
(Mince, c'est pas comme je l'imaginais, le vide a l'air beaucoup plus effrayant que je le pensais, je fais comment ?
Je veux pas sauter, c'est juste trop haut, comment je pourrais sauter d'aussi haut, je vais mourir si je saute.
C'est la seule chose qui m'attend, je pensais pas que se serait aussi effrayant de voir ce vide.
Qu'est ce que je dois faire ?)
Edward commençait à paniquer, mais il se calma un peu plus dès qu'il stabilisa sa respiration, gardant un rythme de respiration similaire à celui que l'on essaierait d'avoir en faisant de la méditation.
Edward :
Haah, houh.
(Ça va tout de suite mieux quand je fais ça.
Allez, il fallait bien que je prenne cette décision un moment ou à un autre, je peux pas rester ici trop longtemps.)
Houuhh.
Quand il le faut, il le faut.
Il s'est décidé à cet instant, Edward se prépare pour courir en reculant de cinq pas, il ferme ses yeux.
Edward :
(Ne pense pas à la chute, ne pense pas à la chute, ne pense pas à la chute.)
Il ouvre les yeux, s'élance en criant.
Aaaah!!
Puis Edward saute dans le vide.
Edward :
Aaahh !!!
Pendant ces interminables trente secondes de chute, il pensa.
Edward :
Aaaahh !!
(Quelle idée de sauter !
Je vais vraiment mourir aujourd'hui, mais malgré tout, quoi qu'il arrive, je n'ai aucun regret, c'est mon choix.
Je ne regrette r...)
Pttumm !
Edward finit écrasé au sol.