Tout au long de la Seconde Guerre, Garona avait vécu sous l'œil vigilant du guerrier Rochenoire Trigg. Elle avait rempli de nombreuses fonctions, traduisant parfois des missives provenant de messagers de l'Alliance capturés. Elle avait également combattu aux côtés de ses camarades soldats de la Horde.
Au départ, Garona considérait Eitrigg comme un simple guerrier insensé, un fanatique qui avait juré sa vie au chef de guerre Blackhand malgré son caractère tyrannique. Mais au fil du temps, elle avait vu une lueur de quelque chose chez l'orc, une braise de fierté et d'honneur s'estompant.
Garona croyait pouvoir gagner la confiance d'Eitrigg et elle lui raconta tout ce qu'elle savait de Gul'dan et du Conseil des Ombres. Elle a également révélé sa connaissance des démons et le véritable objectif de la Horde. Les orcs n'étaient que les marionnettes d'un terrible ennemi. Si la Horde détruisait l'Alliance, les démons transformeraient Azeroth en un désert.
Eitrigg a traité les paroles de Garona comme des mensonges empoisonnés. Après tout, elle avait été l'assassin de Gul'dan. Comment pouvait-il jamais faire confiance à quelqu'un qui avait commis des actes aussi déshonorants ?
Après la réprimande d'Eitrigg, Garona abandonna tout espoir de l'aider à découvrir la vérité. Elle a attendu son heure, attendant patiemment une occasion d'échapper à son maître.
Cette opportunité s'est finalement présentée dans l'arrière-pays. Alors que le chaos engloutissait la région, Garona se glissa dans les forêts et disparut. Eitrigg envisagea de traquer le demi-orque, mais faire la guerre à l'Alliance était bien plus important que de récupérer un seul prisonnier.
Eitrigg avait d'autres raisons de laisser partir Garona. Une partie de lui sympathisait avec le demi-minerai et son passé torturé. Elle n'était pas née assassine. Gul'dan l'avait rendue ainsi. Tant qu'elle ne tournait pas ses lames contre la Horde, il la laisserait partir.
Peut-être qu'elle trouverait sur Azeroth quelque chose qu'elle n'avait jamais eu sur Draenor. Peut-être qu'elle trouverait un vrai foyer.