Chapitre 4 : La familiarité engendre un héritier

Maeve

Cela ne pouvait pas être possible.

Aaron secouait la tête vers moi, ses boucles tombant sur son visage. « Maeve, » dit-il, sa voix sérieuse, rien de semblable à l'homme que j'avais rencontré quelques heures plus tôt. « Tu as l'air... bien. »

Je pouvais voir le sourire se cacher dans le coin de sa bouche. Je l'ai fixé du regard, ce qui l'a surpris, l'un de ses sourcils bruns se haussant.

Ernest se tenait entre nous, regardant de l'un à l'autre avec impatience, un large sourire presque dérangé plaqué sur son visage. « C'est juste génial ! »

« Fantastique, » murmurai-je, sans lâcher Aaron des yeux. « Tu as bien changé, Aaron. »

Quelque chose passa sur son visage à ce moment-là, un air de préoccupation ? Je ne pouvais pas bien discerner.

« Ça fait dix ans, si je me souviens bien. » Il fit un pas en avant, me regardant à travers un éventail de cils sombres. « J'espère bien avoir changé depuis que j'avais quoi, quatorze ans ? »