webnovel

Une soif de connaissance

Depuis qu'Ilyrian avait acquis une solide maîtrise de la langue de l'Empire, son appétit pour la lecture avait pris de l'ampleur. Les contes qui satisfaisaient autrefois ses attentes ne suffisaient plus à étancher sa soif de connaissances.

Un jour, il se tourna vers Sylphis avec des yeux étincelants d'enthousiasme.

"Puis-je avoir la permission d'explorer la bibliothèque de la famille ?"

Sylphis lui répondit d'un sourire bienveillant,

"Il faudrait que tu demande à ton père toi-même, jeune Ilyrian . C'est une décision qui revient à Lord Théodoric."

Ilyrian, déterminé à obtenir l'autorisation d'accéder à la bibliothèque familiale, se tourna vers Sylphis avec une requête timide.

"Tu peut m'accompagner jusqu'au bureau de mon père ?"

demanda-t-il avec une lueur d'appréhension dans les yeux.

Sylphis acquiesça d'un sourire réconfortant.

"Bien sûr, jeune Ilyrian. Allons ensemble parler à votre père."

<<Le manoir majestueux des Goldenvalls, perché sur la plus haute montagne de cité, s'élève au-dessus terres environnantes. Les jardins luxuriants, ornés statues imposantes, dévoilent une élégance intemporelle à l'entrée. Lorsqu'on franchit les portes, un immense escalier se dresse, accueillant visiteurs avec magnificence qui imprègne chaque marche. À droite, salle domestiques est ruche d'activité, imprégnée arômes alléchants mets délicats. gauche, bibliothèque offre sanctuaire du savoir, ses étagères remplies trésors littéraires. côtés l'escalier conduisent deux vastes salles, utilisées comme salon réception, où lumière jour mêle l'ambiance feutrée. Une porte vitrée majestueuse ouvre estrade en pierre, liant ainsi le aux arrière, comprenant terrain d'entraînement familial et forêt mystérieuse au-delà. Le deuxième étage dévoile quartiers intimes famille, chambre d'Ilyrian, jeux dédiée autre chambres pour invités important. troisième abrite personnelles Lady Elara Lord Théodoric, entourées pièces destinées au stockage leurs biens. Au bout couloir dresse bureau lord, bois massif ornée motifs complexes.>>

Alors que Ilyrian montait les escaliers en compagnie de Sylphis, celle-ci lui posa délicatement la question :

"Pourquoi as-tu peur de ton père, Ilyrian ?"

Le jeune homme hésita un moment, puis répondit avec une sincérité empreinte de préoccupations :

"Toutes les histoires que ma mère me racontait sur lui parlent de la crainte que son nom inspire dans tout l'empire et de qui il était."

Sylphis esquissa un sourire amusé, et Ilyrian, intrigué, lui demanda pourquoi elle riait.

"Je t'ai déjà raconté comment j'ai rencontré ton père ?"

demanda-t-elle.

Ilyrian secoua la tête, avec un air interrogateur Sylphis, montra à Ilyrian la marque discrète sur son cou. Ilyrian, inquiet, lui demanda :

"Ça te fait mal, maintenant ?"

Sylphis le rassura en disant :

"Non, plus maintenant. Mais il m'a fait mal pendant très longtemps."

Elle poursuivit son récit en évoquant sa vie antérieure. Sylphis :

"Avant, j'avais une mère, un père et aussi un petit frère qui, comme toi, cherchait lui aussi à découvrir plein de choses."

Un voile de tristesse passa dans son regard, son visage se referma.

"Puis un jour, des hommes sont venus dans le village et m'ont enlevée. "

Ilyrian cherchait à comprendre, demandant avec une intensité sincère,

"Pourquoi vouloir t'enlever?"

Sylphis, regardant au loin d'un air nostalgique, répondit,

"Mon clan se nomme le clan Earianas, et il arrive que parfois, les filles de ce clan naissent avec un visage parfait que l'on appelle le trait elfique. Cela crée en nous une ressemblance frappante avec les elfes. Voilà la raison, Ilyrian."

Ilyrian, interrompant avec innocence

"Ta famille t'a sauvée ?"

Sylphis, cherchant comment expliquer, répondit

"Non, mon petit. Ils... ils sont partis Ils ne pouvaient pas venir me sauver."

Ilyrian, sans comprendre la réalité, pensa qu'ils l'avaient abandonnée. Elle continua son récit,

<<Nous étions comme des poupées, contraintes de danser au rythme hommes qui nous avaient enlevées. Les conditions étaient dures, et chaque journée était marquée par la tristesse noirceur. Entourée filles moi, chacune ayant été arrachée à sa vie normale. Comme si nos rêves espoirs n'avaient aucune valeur. La caravane une prison mouvante, emportant vies avec elle. On forçait accomplir tâches épuisantes, choses que jeunes toi ne devraient jamais avoir faire. Nos journées remplies labeur douleur, nuit, dans coins sombres, partagions peurs larmes en silence. seule chose gardait vie, Ilyrian, c'était l'espoir. L'espoir quelque ou quelqu'un viendrait un jour délivrer cet enfer. Et ce est enfin arrivé quand l'armée impériale intervenue.>>

Elle s'arrêta, leva les yeux au ciel et se perdit dans ses souvenirs.

<<Au lever de l'aurore, lors d'une année où la terre était drapée dans son manteau blanc d'hiver, le froid mordant engourdissait nos membres cette forêt silencieuse. La petite cage en bois laquelle nous étions entassées, moi et d'autres filles, semblait incapable protéger l'intense froidure. On se serrait les unes contre autres, espérant partager un peu chaleur humaine. Cette amas barreaux mal assemblés, grinçant à chaque mouvement. Les planches, éraflées par temps, laissaient pénétrer courants d'air glacé. Le sol dessous une mince couche paille sale, ne isolant que très du gelé. Nous au cœur forêt, des arbres sombres dénudés dressant tout autour nous. Leurs branches squelettiques semblaient déformées froid. lueur faible l'aube peinait percer l'épais nuageux. Un matin, alors lumière hésitait ténèbres, l'agitation envahit notre prison. marchands, d'habitude si calmes, couraient manière désordonnée. Parmi eux, homme plus petit je connaissais bien car il avait déjà joué avec moi. Petit, gros, chauve, moustache entretenue dents manquantes, maintenant agité énervé. L'homme voix tremblante : <strong>"Chef, l'un des gars nous a vendus à l'armée impériale, ils arrivent." Le chef de la caravane, était grand et musclé, avec des cheveux noirs et une barbe de quelques jours. Une cicatrice ornait le coin de sa bouche, il aimait raconter qu'une créature rare lui avait fait ça. D'une voix sévère, il évoqua la possibilité de fuir avec la marchandise. Il croisa mon regard et fit un sourire malicieux. Soudain, une sonnerie de trompette retentit, coupant l'air froid de la forêt. L'homme, pris de panique, balbutia un "Tu te fous de ma gueule..." >>

Elle fut interrompue par Ilyrian qui rappela à Sylphis de modérer son langage. Elle s'excusa en riant et poursuivit le récit.

<<"C'est bien plus que l'armée impériale, c'est un Goldenvall", expliqua-t-il. L'homme ordonna à ses acolytes de fuir, mais lorsqu'il leva les yeux, des lueurs rougeâtres déchiraient déjà le ciel. Dans tumulte qui suivit, mes souvenirs devinrent flous. Je me souvins seulement du chaos, bruits assourdissants, et lorsque la fumée se dissipa, tout était détruit. La porte cage éventrée. ce paysage glacial, je tentai vainement réveiller filles pour fuir ensemble, essayant leur sommeil glacial. Mais froid avait figé dernier souffle, leurs visages maintenant paisibles, comme plongés dans éternel. Une tristesse infinie remplissait mon cœur, m'excusai auprès chacune, si paroles pouvaient apaiser destin cruel.< em>

Je franchis la porte, mais hélas, la faiblesse m'empêcha de faire un pas de plus. Je pensai voir l'armée impériale arriver, mais personne ne s'aperçut de moi. Je pouvais être confondue avec une branche morte. Je pensai que mes derniers instants étaient arrivés. C'est alors qu'un homme grand, vêtu de violet, aux cheveux blancs et aux yeux verts, se dressa devant moi. Il me couvrit de sa veste et me prit tendrement dans ses bras. Cet homme, c'est ton père, Ilyrian. C'est le Lord Théodoric Goldenvall, et souviens-toi que même dans les moments les plus sombres, la lumière peut toujours percer.>>

Ilyrian était traversé par une multitude d'émotions en même temps, ressentant une profonde peine pour Sylphis lorsqu'il reprit ses esprits. Cependant, il se tenait maintenant devant la porte majestueuse du bureau de Lord Théodoric, une œuvre d'art imposante ornée de motifs complexes. Le bois, d'une teinte riche, semblait avoir absorbé les histoires de générations passées. Les poignées en laiton, polies par le temps, scintillaient légèrement à la lueur des chandelles. Un frisson parcourut la nuque d'Ilyrian, créant une anticipation tendue avant qu'il ne lève la main pour toquer.

Il hésita un moment, ses yeux parcourant les détails minutieusement sculptés de la grande porte. Les reliefs décrivaient des scènes épiques de batailles et de conquêtes, racontant l'histoire de la lignée Goldenvall. Jetant un dernier regard à Sylphis, qui lui sourit en signe d'encouragement, Ilyrian souffla doucement pour chasser son stress et frappa à la porte. La voix du lord se fit entendre de l'autre côté : "Entrez." Ilyrian poussa alors la lourde porte, révélant l'intérieur riche et imposant du bureau de son père. Une grande bibliothèque s'étendait le long d'un mur, remplie de manuscrits anciens et de volumes précieux. Des tapis luxuriants recouvraient le sol en bois poli, apportant une chaleur à la pièce. Des tableaux magnifiques ornaient les murs, capturant des moments clés de l'histoire de la famille Goldenvall. Lord Théodoric, était assis derrière son bureau en chêne massif, Les chandelles disposées stratégiquement projetaient une lumière douce, créant une atmosphère de mystère et d'autorité.

Lord Théodoric dit alors d'une voix autoritaire :

"Veuillez mettre le thé sur la petite table, je le boirai plus tard."

Ilyrian, avec détermination, révéla :

"Ce n'est pas le domestique, c'est moi, père."

Le Lord sursauta en voyant son fils et se dirigea vers lui depuis son bureau, le visage fermé. Ilyrian, n'étant pas tranquille, évita le regard de son père et déclara :

"J'aurais une demande à vous faire."

Son père, maintenant devant lui, n'était visible que par ses chaussures. Lord Théodoric posa alors sa main sur la tête de Ilyrian avec un sourire, lui demandant ce qu'il souhaitait. Alors qu'Ilyrian s'apprêtait à lui faire part de sa demande, le Lord le prit dans ses bras et le contempla. L'odeur du Lord, un mélange subtil de parchemin, de bois de chêne et d'un soupçon de musc masculin, emplissait l'air autour d'eux. La veste de velours du Lord était d'une texture douce et épaisse, enveloppant Ilyrian dans un cocon de familiarité et de réconfort.

Théodoric, dont le visage s'illumina, demanda d'une voix imposante :

"Que veux tu me demander, mon fils ?"

Ilyrian, bien que légèrement hésitant, prit son courage à deux mains et répondit :

"Père, puis-je avoir la permission d'explorer la bibliothèque de la famille ?"

Un bref silence s'installa, créant une tension palpable dans la pièce. Puis, Théodoric éclata de rire d'une manière tonitruante et dit :

"Mais bien sûr, juste à une condition : tu dois toujours être accompagné de Sylphis ou de tout autre adulte responsable."

Ilyrian vit son visage s'illuminer de joie et hocha la tête, l'image de l'homme sévère qu'il avait en tête de son père se dissipant comme la brume matinale. Une bouffée de bonheur l'envahit, le poussant à prendre son père dans ses bras. Théodoric, surpris mais également touché, accepta ce geste d'affection en retournant l'étreinte. Se levant de sa chaise massive, faisant trembler légèrement les parchemins posés dessus, Théodoric les regarda avec une inquiétude feinte. "Ne bougez pas", ordonna-t-il, avant de se tourner vers son fils et de rire de nouveau.

"Je vais te montrer la bibliothèque."

Il descendit majestueusement les escaliers, Sylphis suivant le duo père et fils avec empressement. Toujours avec Ilyrian dans les bras ce dernier posant sa tête sur le velour de la veste du Lord

Le Lord Brisa le silence des bruit de pas

"Alors Sylphis comment est mon fils ?"

Sylphis esquisse un sourire lorsqu'elle entend la question de Lord Théodoric. Elle prend une pause réfléchie, puis répond avec bienveillance :

"Lord Théodoric, chaque jour avec Ilyrian est une nouvelle aventure. Il est curieux, avide d'apprendre, et il ne cesse de m'émerveiller avec sa vivacité d'esprit. Ses journées sont remplies d'explorations, d'apprentissages et de découvertes."

Le visage de Lord Théodoric s'illumine d'un sourire à l'entente de ces mots. Il écoute attentivement, captivé par le récit de Sylphis sur l'évolution d'Ilyrian.

Sylphis poursuit,

"Vous savez, Lord Théodoric, Ilyrian possède un charme naturel"

Elle ajouta

"Il a cette manière unique de susciter la curiosité et l'affection chez tous ceux qui croisent son chemin. C'est un véritable plaisir de le guider à travers les apprentissages, car il aborde chaque leçon avec une énergie contagieuse."

Le Lord, manifestement enchanté par la description de son fils, éclate de rire.

"Ah, notre famille est vraiment pleine de charmeurs, n'est-ce pas ?"

dit-il en éclatant a nouveaux de rire.

Son rire résonne dans le manoir, emplissant l'atmosphère de chaleur et de familiarité. Devant la majestueuse porte de la bibliothèque, Ilyrian et confrontés à une œuvre d'art vivante qui éveille l'imaginaire. La première impression est celle d'une aura mystique qui semble envelopper cet endroit sacré du savoir. La porte, imposante et richement ornée, se dresse comme un gardien entre le monde extérieur et le trésor de connaissances qui l'attend au-delà. Les sculpteurs talentueux ont capturé l'essence de créatures fantastiques, évoquant un bestiaire inconnu aux yeux d'Ilyrian.

Des détails exquis gravés dans le bois font naître des images vivantes : des dragons majestueux, symboles de puissance et de sagesse, étirent leurs ailes comme s'ils s'apprêtaient à prendre leur envol vers des horizons inexplorés. Les dorures qui ornent chaque contour de la porte ajoutent une touche céleste à l'ensemble. Elles scintillent comme des étoiles dans la nuit, créant une symphonie visuelle de lumière qui enchante le regard. Des arabesques d'or dansent sur la surface boisée, évoquant une magie ancienne qui semble imprégner chaque fibre du matériau. Les créatures gravées dans le bois semblent s'animer sous l'éclat de l'or, racontant chacune leur propre histoire. Des fées délicates dansent parmi les branches d'arbres enchantées, évoquant un monde féerique où la magie et la nature se rencontrent harmonieusement. L'ensemble crée une porte qui semble être un portail vers des royaumes imaginaires, prêt à révéler ses secrets et ses trésors à ceux qui osent entrer. Au centre de la porte, un immense livre aux pages ouvertes semble inviter les curieux à plonger dans les mystères de la connaissance. Cependant, au cœur même de ce livre ouvert, une particularité attire l'attention : un trou délicatement ciselé, la serrure de ce sanctuaire de savoir. Le contour du trou semble délicatement usé, témoignant des innombrables fois où une clé a ouvert les portes de ce lieu magique.

Alors qu'Ilyrian reste figé, ses yeux fixés sur la splendeur de la porte, le Lord Théodoric, avec un soupçon de malice dans le regard, place délicatement sa main derrière l'oreille du jeune héritier. Dans un murmure complice, il susurre, "Il y a quelque chose derrière ton oreil..." Un sourire mystérieux s'étire sur les lèvres du Lord, et, avec un geste élégant, il fait apparaître une clé d'une manière presque magique. La clé, d'un doré éclatant, est ornée de trois pierres précieuses, chacune portant une signification particulière.

Le Lord prend le temps d'expliquer à Ilyrian le symbolisme de chaque pierre.

"La pierre verte représente notre famille, la Grise symbolise la famille Emberfall, et la dorée est dédiée à l'empereur lui-même."

Intrigué, Ilyrian questionne la raison de ce choix de clé si particulier.

Théodoric éclate de rire avant de dévoiler le mystère,

"Notre famille n'est pas seulement garante de la protection de Sa Majesté, mais aussi de la préservation de ses connaissances. Ce que tu trouveras derrière cette porte représente l'ensemble des savoirs de l'empire. Tu devras tout apprendre pour le jour où tu deviendras le patriarche de la famille."

Il ajoute en tapotant la tête d'Ilyrian,

"Cependant, étant donné ta situation actuelle, il te reste encore un long chemin à parcourir."

Ilyrian, pris dans une flambée d'émotion, s'exaspère,

"Je suis plus fort que je ne le laisse paraître !"

Un éclat de rire sincère s'échappe du Lord, et Ilyrian, légèrement embarrassé, ajoute avec assurance,

"Mais c'est vrai."

Le Lord Théodoric remet la clé à son fils. Ilyrian, surpris par le poids significatif de l'objet entre ses mains, sent le fardeau des responsabilités et des connaissances à venir s'installer doucement sur ses épaules. Lorsque Ilyrian insère la clé dorée dans la serrure, une lueur magique se répand instantanément sur la porte de la bibliothèque. Les pierres précieuses incrustées sur la clé émettent une douce lueur, répondant à l'appel mystique de la serrure. Un léger frisson parcourt la surface boisée de la porte, comme si elle s'éveillait après un sommeil millénaire. Les créatures sculptées sur la porte semblent prendre vie, leurs contours s'animent dans une danse magique. Les dragons déployant leurs ailes majestueuses, les fées esquissent des pirouettes gracieuses, et le livre central se tourna lentement le bruit des pages tournante se fit entendre. Les dorures, autrefois statiques, semblent s'animer dans une symphonie visuelle éblouissante.

La porte, désormais activée par la clé , s'entrouvre avec une aisance magique, révélant un monde de connaissance figé dans le temps. Les murs, érigés en une forteresse de savoir, étaient tapissés d'étagères labyrinthiques qui s'étende jusqu'au plafond. Les vieux volumes, empreints du poids de l'histoire, se dressaient comme des sentinelles silencieuses, attendant d'être explorés. Au cœur de la pièce, un tapis somptueux, orné des armoiries des Goldenvalls, accueillait les visiteurs avec une élégance intemporelle. Les motifs complexes du tapis semblaient narrer les récits héroïques de la lignée familiale. À droite, six colonnes de pierre solennelles s'élevaient soutenant une autre partis de la bibliothèque qui semblait être sur deux étages, chacune de ces colonnes abritant un cristal éthéré aux teintes éclatantes. Les cristaux, bien plus que de simples ornements, semblaient être les gardiens enchantés des connaissances emprisonnées dans les étagères. Un éclat orange vibrant, un bleu apaisant, un vert vivifiant, un violet mystique, un rouge sang envoûtant, et un bleu clair éthéré. Leurs lueurs subtiles dansaient en harmonie avec la lumière, créant une ambiance presque mystique dans cet éden littéraire. Une odeur enivrante de savoir ancien flottait dans l'air, mêlée à des effluves de poussière enchantée. Chaque section, chaque recoin de cette bibliothèque, dévoilait un chapitre différent de l'histoire, une parcelle de sagesse attendant d'être découverte. Les étagères, témoins silencieux de siècles de pensée, semblaient murmurer des secrets à celui qui avait l'audace de les écouter.

La bibliothèque des Goldenvalls était bien plus qu'un simple dépôt de livres. C'était un royaume de l'esprit, une porte ouverte sur les échos du passé et les promesses de l'avenir. Ilyrian, émerveillé, sentait son cœur battre au rythme des pages qui attendaient d'être tournées, des récits qui attendaient d'être découverts.Sylphis et Ilyrian parcouraient les lieux avec émerveillement, tandis que Lord Théodoric continuait de partager son enthousiasme contagieux. Puis, le Lord s'adressa à Ilyrian avec un sourire malicieux :

"Alors, mon fils, tout ici est à toi, sauf une partie, car tu ne peux pas... eh bien, vu que tu as... heuuuu...".

Il s'interrompit soudain, désespéré,

"Je ne sais même plus l'âge de mon fils."

Son regard erra, cherchant désespérément Sylphis, presque au bord des larmes.

Sylphis rigola,

"Le jeune maître Ilyrian a six ans."

Le Lord claqua des doigts,

"Bien sûr, six ans !"

s'exclama-t-il, riant joyeusement.

"Merci, Sylphis, pour être toujours aussi réactive."

Avec un clin d'œil complice à son fils, Théodoric annonça qu'il montrerait une section spéciale de la bibliothèque lorsque Ilyrian serait plus âgé.

Il ouvrit la marche dans la bibliothèque, le bois craquant légèrement sous leurs pas. Arrivés au centre de la pièce, Théodoric saisit un livre et s'assit confortablement par terre.

Sylphis, manifestant son dévouement, proposa d'aller chercher une chaise pour le Lord, mais ce dernier préféra rester fidèle à la tradition.

"Non, pas besoin, Sylphis. Ici, la lecture se fait au sol, hahaha !"

Sylphis s'assit également, se joignant à la séance de lecture improvisée. Théodoric remit un livre à Ilyrian, portant sur l'art du combat à l'épée, suggérant ainsi une immersion dans les connaissances familiales. Ilyrian remercia son père et se plongea dans les pages, absorbé par les enseignements anciens contenus dans le livre. Le Lord, lui-même, commença à lire et autorisa également Sylphis à se joindre à la lecture. L'atmosphère était empreinte de la richesse du savoir, chaque mot résonnant comme une mélodie enchanteresse dans la majestueuse bibliothèque des Goldenvalls. Soudain, la porte du bureau s'ouvrit avec précaution, laissant entrer le responsable des servants, un homme d'âge moyen au port altier. Sa démarche était empreinte d'une assurance acquise au fil des années de service. Vêtu d'un uniforme impeccable, il portait une cravate assortie et arborait le symbole des Goldenvalls. Ses cheveux grisonnants étaient peignés en arrière de manière élégante, encadrant un visage marqué par le temps mais empreint de dignité. D'un pas discret, il s'approcha du Lord Théodoric et murmura à son oreille, son regard exprimant une certaine gravité. Le Lord écouta attentivement, ses sourcils se fronçant légèrement en signe d'inquiétude.

Lord Théodoric remercia d'un signe de tête le serviteur qui se retira silencieusement, refermant délicatement la porte derrière lui. Une atmosphère étrange imprégnait la pièce, un léger frémissement d'inquiétude flottant dans l'air. Ilyrian, intrigué par ce changement soudain, posa son livre sur ses genoux et regarda son père.

Lord Théodoric, en ajustant sa veste de velours d'un geste assuré, se leva de son siège.

Son regard, habituellement empreint de sérénité, portait désormais une lueur de préoccupation. "Une affaire urgente requiert mon attention, mon fils,"

expliqua-t-il, ses sourcils se fronçant légèrement.

"Continue ta lecture, et nous reprendrons notre exploration de la bibliothèque plus tard. Sylphis restera avec toi."

Ilyrian acquiesça, bien que l'intrigue persiste dans ses yeux. Son père, après un regard protecteur envers lui, s'éloigna d'un pas décidé. Il se pencha juste à côté de la servante, chuchotant quelques mots à son oreille, puis disparut après avoir fermé la grande porte avec précaution. La pièce sembla s'envelopper d'un silence plus profond, laissant Ilyrian et Sylphis seuls, se demandant ce qui pouvait bien motiver cette soudaine affaire urgente. temps semblait s'étirer lentement dans le silence de la bibliothèque. Ilyrian avait érigé une cabane de livres autour de lui, absorbé par la lecture d'un ouvrage sur les herbes médicinales.

Alors que Sylphis vérifiait l'heure sur sa montre, constatant que l'heure du goûter approchait, elle s'approcha doucement d'Ilyrian.

"Ilyrian, veux tu faire une pause pour le goûter ?"

demanda-t-elle avec douceur.

Ilyrian, relevant les yeux du livre sur les herbes médicinales,

répondit avec enthousiasme,

"Oui, je veux bien un goûter !"

Sylphis sourit et se leva.

"D'accord, je te laisse seul un instant. Pas de bêtises, d'accord ?"

Ilyrian, riant légèrement, promit,

"Pas de bêtises, je le jure."

Une fois Sylphis partie, Ilyrian exprima sa frustration quant à la répétitivité des sujets des livres qui l'entouraient. Une pensée audacieuse germa dans son esprit : explorer la sixième section. Il se leva alors, détruisant sa cabane de connaissances, puis passa les sections une à une. Une fois devant la sixième section, il se rendit compte qu'elle était plongée dans une semi-obscurité et voilée de poussière. Curieux, il s'y aventura et découvrit un livre noir mystérieux, qui semblait avoir été utilisé récemment. C'était un livre noir en toile très vieux et usé par le temps, le titre était lui aussi cousu même si certaines lettres manquaient, intitulé "Magie Pratique et Usage".

Ilyrian commença à lire dans sa tête.

<<Aux origines, quand les constellations tissaient leur ballet céleste, l'humanité osa défier l'occulte, cherchant à apprivoiser forces mystiques qui échappaient la compréhension commune. Toutefois, méandres éthérés de magie demeuraient insaisissables pour des esprits emprisonnés dans matérialité. Ainsi, face l'inaptitude mortels transcender le voile magique, visionnaires l'antiquité conçurent une solution ingénieuse : cristaux, joyaux l'éther portant en eux essences élémentaires. Chaque cristal, véritable éclat d'un cosmos primordial, était marqué par l'affiliation l'un éléments fondamentaux - feu, terre, l'eau, l'air inscrit sa gemme précieuse. Mais magie, délicate et subtile, refusait l'uniformité. individu, nature unique, tissait connexion singulière avec l'essence cristalline, révélant danse intime entre porteur joyau. Certains élus, touchés grâce astres, transcendaient frontières maîtrise. Leur harmonie l'élément atteignait sommets insoupçonnés, tissant synergie inégalée. Tempêtes fulgurantes, incendies dévorants, réminiscences ères révolues toutes ces puissances étaient portée, grandeur canalisés. Pourtant, l'ombre cette sagesse ancestrale, un avertissement mystérieux s'inscrit parchemin cristaux l'activation réclame tribut d'une émotion pure. Une transmission, sentiment intense doivent être gravés pierre réveiller assoupie. Quiconque laisse l'émotion déborder risque voir lignes du savoir se dissoudre, là où l'esprit plonge l'abîme l'incompréhensible, s'évanouit devant l'excès l'âme.>>

Ilyrian s'exprima avec colère :

"Que veut dire cette phrase ?"

Il continua à feuilleter le livre, tombant sur une partie arrachée.

<<....Jadis, les Hommes, assoiffés de la quintessence magique, osèrent conduire des expériences audacieuses. Un clan parmi leurs fut élu pour être le réceptacle arcanes divins, unifiant l'essence du cosmos à leur propre être. Cependant, l'audace < em>de l'expérience s'égara dans les labyrinthes de l'ambition humaine. La symbiose entre l'homme et la magie, autrefois promise, se mua en un drame tragique. Les énergies élémentaires, incontrôlables, ravagèrent le clan élu, transformant les aspirants hôtes en vestiges errants d'une puiss....>>

Ilyrian, étonné, se demanda :

"Pourquoi ce passage est-il arraché ?"

Ilyrian, captivé par le mystérieux grimoire, feuilleta ses pages centenaires, mais de nombreux passages demeuraient indéchiffrables, préservant soigneusement leurs secrets. Un soupir de frustration s'échappa de ses lèvres alors qu'il refermait le livre ancien. Une idée audacieuse commençait à germer en lui : maîtriser les enseignements de ce grimoire pourrait être la clé pour gagner la reconnaissance de son père, et peut-être même découvrir des vérités plus profondes. Portant le grimoire avec lui, Ilyrian quitta la sixième section de la bibliothèque, retrouvant les cristaux aux couleurs éclatantes. Son regard s'arrêta sur celui qui brillait d'une lueur orange plus intense que les autres. Hésitant un instant, il plaça sa main sur le cristal. Une chaleur intense le traversa, puis s'évanouit. Puisant dans les émotions fortes qu'il avait partagées avec Sylphis, il ferma les yeux et concentra son esprit. Le cristal orange s'illumina intensément, puis se fissura. Cependant, Ilyrian semblait toujours plongé dans ses pensées.

Pendant ce temps, Sylphis, de retour avec des biscuits en forme de bonhomme, se souvint des avertissements du Lord : "Ne le laisse pas s'approcher des cristaux." Bien qu'elle ne comprenne pas vraiment pourquoi, ses pensées furent brusquement interrompues par Une odeur sucrée flottait dans l'air, et elle réalisa avec stupeur que les biscuits en forme de bonhomme qu'elle transportait commençaient à cuire entre ses mains.

Elle lâcha les biscuits et se précipita vers la bibliothèque, elle sentie la chaleur devenir de plus en plus forte et une odeur de fumée commença a se faire sentir elle passa la porte À l'intérieur, elle découvrit Ilyrian touchant le cristal, plongé dans une transe étrange. Elle tenta d'intervenir, mais au moment où ses doigts allaient entrer en contact avec l'enfant le cristal explosa dans un éblouissement de lumière.

Quand Sylphis pus voir a nouveaux Ilyrian était devant elle debout face a une entité humanoïde gigantesque faite de flammes. Cette créature était incliné légèrement pour entrer dans l'espace confiné de la bibliothèque, ses contours fluctuants et dansants comme des flammes animées par une volonté propre. Deux yeux ardents émergèrent dans ce qui semblait être la tête de la créature, et ils se fixèrent sur Ilyrian avec une curiosité intense.

Ilyrian, toujours dans un état de transe, leva la main en direction de la créature. Intriguée, la créature flamboyante tendit également la main vers lui. À cet instant, ils étaient sur le point d'entrer en contact

Sylphis, dans un élan d'espoir de réveiller Ilyrian de cet état, hurla :

"ILYRIAN !"

Le Lord Théodoric, de retour de ses affaires, remarqua une lueur émanant du cristal de son épée. Intrigué, il interrogea rapidement son majordome

"Y a t'il un manipulateur en cité ?"

Le majordome, perplexe, émit une réponse hésitante :

"Je ne pense pas, mais..."

Les doutes persistaient, et l'étrangeté de la situation demeurait.

Soudain, les cris perçants de Sylphis résonnèrent à travers le manoir, alertant le Lord qui se précipita en direction de la bibliothèque. En ouvrant brusquement la porte, il découvrit un spectacle alarmant : Sylphis été en état de choque, Ilyrian semblait endormi, et son bras portait des brûlures. les morceau du cristal orange était éparpillé au sols .Des marques de dégâts étaient visibles dans toute la pièce.

Lord Théodoric s'approcha de son fils, examinant le bras brûlé avec une inquiétude palpable, murmurant :

"Une rupture."

Le regard du Lord se tourna vers Sylphis, terrorisée et en larmes, et elle commença à reculer, effrayé par le visage en colère de Lord Théodoric. Elle tenta désespérément de s'expliquer, expliquant qu'elle n'avait pas anticipé de tels événements. Malgré ses explications, le Lord, empli de colère, saisit Sylphis par le cou, l'élevant dans les airs. Des craquements sonores résonnaient alors que la jeune femme étouffait, incapable de respirer. Ilyrian, se relevant en essayant de reprendre ses esprits, assista impuissant à la scène.

Il vit son père étrangler Sylphis et, pris par la panique, hurla :

"Père, non !" Lord Théodoric tourna la tête et relâcha Sylphis, qui s'effondra au sol ayant perdu connaissance, le marquage de la main du Lord Théodoric visible sur son cou. Dans un mélange de soulagement et de crainte ,il serra son fils dans ses bras comme s'il voulait s'assurer qu'Ilyrian était vraiment là, vivant. Son visage traduisait une préoccupation profonde, ses yeux reflétant le tumulte d'émotions qu'il ressentait. Ilyrian, tout en se laissant réconforter par l'étreinte de son père, se sentait accablé par la culpabilité.Ses paroles sortirent comme un murmure teinté de regret.

"Père, je suis désolé... Tout est de ma faute."

Il implora le pardon de son père, cherchant dans les yeux de Théodoric une lueur d'indulgence. Théodoric, tout en tenant son fils, tourna son regard vers la scène de chaos dans la bibliothèque. Les dégâts visibles étaient des témoins silencieux de la témérité d'Ilyrian. Dans un geste brusque, exprimant son mécontentement, Théodoric administra une claque à Ilyrian. Le bruit sec résonna dans la pièce, symbolisant la leçon sévère que son père lui enseignait à ce moment-là. Les yeux du Lord fixaient ceux brillant d'Ilyrian, une lueur de sévérité, mais aussi d'amour, perçant à travers la tension de la situation.

Lord Théodoric, après la violente confrontation dans la bibliothèque, appela ses servantes, d'un ton toujours empreint d'une autorité sévère.

"Sylphis doit recevoir des soins immédiats. Amenez-la dans sa chambre. Quant à Ilyrian, des mesures doivent être prises. Il restera confiné dans sa chambre pour le reste de la soirée, et assurez-vous qu'il soit seul."

Les servantes, exprimant leur compréhension face aux ordres du Lord, s'empressèrent de prendre en charge Sylphis L'une des servantes, prit Ilyrian en charge pour l'escorter jusqu'à sa chambre. Alors qu'ils quittaient la bibliothèque, la grande porte se referma lentement derrière eux. Ilyrian jeta un dernier regard a son père qui était de dos dans la bibliothèque ramassant le livre calciné.

"La connaissance, telle une lame double, peut éclairer le chemin ou blesser celui qui la manie imprudemment."