Scène 3, Partie 2

Rome, Italie, ██/██/2███

J+446

Dans l'obscurité ambiante de la salle, une faible respiration irrégulière pouvait être entendue, venant de sous le bureau.

Là, parmi les documents, une jeune femme aux cheveux blonds mi-long et aux yeux verts en amande était recroquevillée sur elle-même, pleurant des larmes silencieuses.

Après quelques minutes à verser de chaudes larmes, elle se releva finalement, sortie de la salle pour aller au moins déplacer ce qui restait de la dépouille de son collègue.

Lorsqu'elle franchit les morceaux de mur brisé, elle ne put retenir un haut-le-cœur et vomit l'intégralité de son petit déjeuné sur le côté d'un mur, là où le sang ne s'était pas répandu.

Malgré sa bonne volonté et sa visible détermination de rassembler son associé, elle ne put rien faire, à part regarder les restes de sa dépouille, éparpillée sur le sol.

Dans le mur opposé, trônait un tunnel visiblement creusé à coups de griffes puissantes, s'enfonçant de l'obscurité du terrain alentour.

Sans vraiment oser pénétrer dans le puits sombre où la moindre lumière était absorbée, la jeune femme retourna sur ses pas et se rapprocha de l'ordinateur qu'elle utilisait.

Alors qu'elle tenta de contacter de l'aide, elle se rendit compte à son grand désarroi que le clavier ne répondait plus, l'empêchant de prévenir ses supérieurs de la situation.

Sans pouvoir retenir plus longtemps la frustration, elle fondit de nouveau en larmes, et se retrouva au sol, recroquevillée sur elle-même.

Après avoir finalement séché définitivement ses larmes, elle se dirigea vers la salle de repos, où une arme de poing et un couteau de combat sont cachés au cas où.

Elle se saisit de l'arme à feu, vérifia le chargeur, récupéra le couteau et le glisse sans une des encoches à sa ceinture.

Une fois convenablement préparée, elle retourna au niveau du tunnel, hésite quelques secondes, puis se décida enfin à passer l'entrée, se retrouvant engloutie par la noirceur des lieux.

Elle fit quelques pas prudents sur le sol irrégulier avant de se prendre les pieds dans un fil de der rouillé dépassant du sol et de s'écrouler de tout son long par terre.

Elle se releva immédiatement, essuyant la trace de sang légère sur son nez et les cailloux incrustés dans sa peau.

En grognant quelques sons inaudible, elle remit de l'ordre dans son uniforme et reprit sa direction, comme si rien de tout cela n'était arrivé.

Seulement, il y avait de plus en plus de "pièges" rudimentaires, tel que des pierres en équilibre sur une barre placée en travers de la voie, ou simplement des morceaux der fers rouillés répandus sur le sol.

Après être tombée plus d'une dizaine de fois, et d'avoir écopé de plusieurs petites blessures, principalement au visage et aux bras, elle arriva enfin dans une salle plus grande, mis toujours aussi peu éclairée.

Au centre, il n'y avait rien d'autre qu'un tas de rochers, probablement les résultats d'une excavation dans les environs.

Au fond, par contre, se trouvait une grande tablette de pierre, placée perpendiculairement au sol, telle les menhirs de l'ancien temps.

Dessus, un texte, illisible à cette distance, mais dont une chose au moins était certaine.

Il avait été écrit à partir de sang.

Et très probablement humain.