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La Cage du Diable

Bienvenue dans un jeu souterrain virtuel sans protection, plein de joueurs en embuscade qui recherchent la survie, le pouvoir et la fortune. Kieran a choisi de pénétrer dans ce jeu VRMMORPG sans hésiter, car il savait que c'était le seul moyen pour lui d'échapper à l'étreinte de la mort. Peut-il échapper à la mort dans la vie réelle cependant, ou finira-t-il par mourir à l'intérieur du jeu ?

Rusty Dragon · Juegos
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760 Chs

Interrogation

« Tu as perdu l'esprit ? » grogna Colleen à Kieran.

« Non », répondit-il.

Les yeux de Colleen s'écarquillèrent comme si elle pensait qu'il était fou.

« Je sais ce que je dis et je sais ce que je veux. Je sais que la base du Vautour sera étroitement gardée, je sais que c'est dangereux, mais je dois le faire. C'est une excellente occasion ! » dit Kieran d'un ton sérieux.

« Le Vautour a envoyé ses hommes après nous. De toute évidence, il ne veut pas que nous restions en vie et après cet échec, il en enverra encore plus. Comme tu l'as dit, il ne se reposera pas tant qu'il ne nous aura pas tués. Ce salaud fera tout pour protéger sa fierté et son ego. Il vaut mieux lui montrer nos crocs plutôt que de fuir comme des rats ! » dit Kieran.

Il s'était pas mal échauffé donc il prit une profonde respiration avant de continuer.

« Quand le Vautour enverra sa prochaine équipe, ce ne sera pas comme celle que nous venons de tuer. Ils seront plus vigilants après ce que nous avons fait, donc ce sera plus difficile pour nous de frapper ! Et même pas la peine de penser à les prendre en embuscade. Ils porteront définitivement de meilleures armures et transporteront de plus grosses armes. Ne me dis pas qu'avant que la guerre éclate, la police utilisait juste ces pistolets pour maintenir la paix ! » dit Kieran en regardant le butin qu'ils venaient juste d'acquérir.

« Mais… Mais…, » Colleen fronça les sourcils.

Elle semblait vouloir parler, mais elle ne le fit pas.

Elle savait que Kieran disait la vérité.

Bien qu'elle méprisât le Vautour, elle ne pouvait nier le fait qu'il était puissant.

« Nous devons frapper en premier avant qu'ils ne puissent réagir et les éliminer tous. Jusqu'au dernier ! » dit Kieran d'un ton ferme.

« D'accord ! Je comprends ce que tu dis, mais tu dois savoir que cela ne sera pas une tâche facile ! »

Colleen leva les mains en signe de capitulation face au plan de Kieran. Cependant, ses mots portaient encore un sens de persuasion.

Colleen avait besoin d'un partenaire sur le long terme sur lequel elle pouvait compter. Les paroles de Kieran avaient du sens, mais elle espérait toujours que son plan fonctionnerait sans accroc.

Ils avaient une longueur d'avance sur le Vautour maintenant.

Colleen espérait même échanger une partie du butin qu'ils avaient acquis pour satisfaire certains besoins de base, afin de survivre un peu plus longtemps dans cette foutue guerre. Elle voulait survivre, même si cela signifiait passer sa vie à se cacher.

Après tout, elle avait survécu quatre mois ainsi.

Kieran, cependant, était une tout autre histoire.

C'était un joueur, un joueur désespéré qui avait besoin d'objets de jeu à échanger contre de l'argent pour qu'il puisse obtenir un traitement pour sa maladie.

Pour y parvenir, il devait devenir encore plus fort, éliminer autant de PNJs que possible et obtenir plus d'équipement en jeu pour gagner assez d'argent pour payer ses frais médicaux.

Le Vautour ressemblait à un patron de PNJ pour Kieran, donc il ne voulait pas perdre cette opportunité.

Et pour passer le reste de sa vie à se cacher ?

S'il avait été un joueur ordinaire, il l'aurait envisagé, mais ce n'était pas le cas.

« Je sais que ce n'est pas facile, c'est pourquoi nous devons nous assurer que notre plan fonctionne et qu'il est exécuté sans heurts. Peux-tu m'aider en surveillant nos environs ? Oh, et j'ai aussi besoin d'emprunter ton couteau de cuisine ! » dit Kieran à Colleen en pointant le prisonnier.

« Bien sûr », répondit Colleen.

Elle soupira avant de se diriger vers l'autre côté des ruines.

Les ruines étaient un emplacement stratégique. Elles offraient un bon point de vue, assez vaste pour repérer les ennemis approchants tout en couvrant toute la zone. Avant d'aller monter la garde, Colleen laissa derrière le couteau de cuisine que Kieran avait demandé.

Il lui appartenait à l'origine.

Ce n'était qu'une contre-mesure pour le plan de ce soir.

Colleen ne s'opposerait pas s'il le voulait en retour.

Pourquoi en avait-il besoin, au fait ?

Elle savait pourquoi, mais elle soutenait quand même Kieran.

Après la guerre, Colleen avait beaucoup changé. Elle n'était plus aussi têtue qu'avant dans ses opinions sur ce qui était juste ou faux. La seule chose qui l'importait était de survivre.

Survivre était ce que tout le monde souhaitait pendant la guerre, et elle aussi.

Lorsque Kieran vit Colleen prendre sa position de guet, il se tourna vers le captif.

Il ne savait pas ce que Colleen pensait et il n'avait pas besoin de le savoir. Tout ce qu'il avait besoin de savoir était qu'ils étaient sur la même longueur d'onde et qu'elle pouvait être de confiance.

Kieran donna un coup de pied au prisonnier pour le réveiller.

« Je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, laisse-moi partir ! » implores le voyou une fois de plus en se réveillant.

« Je le ferai, après que tu m'aies dit ce que je veux savoir », dit Kieran d'un ton calme.

Cependant, le ton calme semblait effrayer encore plus le captif car il ne pouvait pas deviner les intentions de Kieran, ni savoir s'il disait la vérité ou pas.

Il n'avait pas le choix.

Kieran était celui qui contrôlait sa vie.

« Que veux-tu savoir ? » demanda-t-il doucement.

« Tout ce que tu sais sur le Vautour. L'emplacement exact de sa base et combien d'hommes il y a là-dedans ! » dit Kieran.

« Je ne sais pas grand-chose sur le Vautour, mais la base se trouve à Sixième Broadway, dans une zone de stockage souterraine sous le centre commercial. Nous avons vingt hommes.... AAAAAAH !»

Avant qu'il ne puisse finir, il hurla de douleur.

Kieran avait coupé un de ses doigts avec le couteau.

« Ferme-la bon sang ! Ne me raconte pas les conneries que tout le monde sait. Dismoi quelque chose que je ne sais pas ! Tu as deux autres chances ! » dit Kieran, tenant le couteau dans sa main et le fixant.

« Je ne sais vraiment pas grand-chose sur lui. Il n'était personne avant la guerre, mais il est devenu tristement célèbre quand la guerre a commencé. La base est vraiment dans la zone de stockage souterraine, mais je pense qu'il pourrait y avoir trente hommes là-bas. Le patron a recruté quelques hommes de plus il y a quelques jours ! »

La douleur et la peur firent cracher plus d'informations au voyou.

Trente hommes ?

Kieran plissa les yeux.

Trente hommes, c'était une toute autre histoire. Dix hommes de plus faisaient une énorme différence.

Si ce n'était que vingt hommes, Kieran n'aurait eu à affronter que onze de plus, en comptant ceux qu'il venait de tuer et les deux qu'il avait affrontés la veille.

Mais maintenant, il devrait affronter vingt et un hommes de plus.

Son niveau de stress montait en flèche.

Puis il fronça les sourcils.

« Comment est-ce que vous pouvez nourrir plus de trente hommes dans une situation comme celle-ci, à moins que vous ayez une réserve de nourriture et d'eau sans fin ? Même si votre base est dans le centre commercial, ce n'est toujours pas dans un supermarché ! Ne me dis pas que le Vautour apporte des fournitures depuis le poste de police ! Tu me mens ! »

Lorsqu'il eut fini de parler, il leva de nouveau son couteau.

Ce n'étaient pas des temps de paix. La guerre durait depuis un certain temps maintenant.

Après quatre mois, les provisions auraient dû commencer à manquer autour de la zone de guerre.

Kieran sentait déjà l'importance de la nourriture et de l'eau, même s'il n'était là que depuis deux jours.

Le voyou, cependant, ne montrait aucun signe de faim ou de soif. Au contraire, il avait l'air fort et vif.

Si ce n'était qu'un seul gars, peut-être que ça aurait été possible, mais chacun des hommes que Kieran avait tués avait l'air en bonne santé.

Il semblait que les voyous avaient une réserve suffisante de nourriture et d'eau. Peut-être même plus que ce dont ils avaient besoin pour survivre. La guerre pouvait durer un certain temps, et trouver des provisions pour au moins trente hommes adultes ne pouvait pas être si simple.

Le Vautour aurait besoin de planifier au moins deux ou trois semaines à l'avance s'il voulait maintenir ses forces fortes.

Ce serait difficile à faire compte tenu des nombres et des armes que possédait le Vautour.

Ils n'auraient pas pu piller un hypermarché, parce que tous auraient été vidés dès que la guerre aurait éclaté. Les civils auraient déjà pillé chaque hypermarché existant.

C'est ainsi que Kieran savait que le voyou mentait.

« Non, je ne mens pas ! Non ! Le Vautour utilise ses connexions pour obtenir des fournitures ! »

Le voyou se recroquevilla en voyant Kieran lever de nouveau le couteau.

« Quelles connexions ? » demanda Kieran.

Le voyou hésita, mais Kieran ne le fit pas.

En abaissant le couteau, il coupa un autre doigt.

« Aaaaah ! » hurla une fois de plus le voyou.

« On dirait que tu n'es pas assez clair. Dois-je te le demander à nouveau ? » dit-il avant de lever une fois de plus le couteau.

« Ce sont les rebelles ! C'est les rebelles ! » le voyou se dépêcha d'expliquer.

« Les rebelles ? »

Kieran était confus.

Il n'aurait jamais pensé que le Vautour aurait une quelconque connexion avec les rebelles. Selon ce qu'il savait, le Vautour avait été un nobody avant la guerre. Comment aurait-il pu former de telles connexions solides avec les rebelles ?

« Le Vautour détient des femmes captives et il les échange contre des fournitures ! » ajouta rapidement le voyou pour empêcher Kieran de lui couper un autre doigt.

Cette information mit Kieran en colère. Il serra la prise sur le couteau en réalisant quel était le marché entre le Vautour et le chef de la rébellion.

Sa rage se transforma en envie de tuer.

Cependant, il fit face au voyou calmement.

« Très bien. Il semble que tu as compris notre méthode de communication. Maintenant, j'aimerais que tu me dises la structure de votre base et les positions des gardes. Tout. Maintenant ! » dit Kieran.

« Oui... Oui ! »

Le captif hocha la tête avant de tout déballer.

Le voyou n'avait pas remarqué que les yeux de Kieran étaient devenus glacials.