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Chapitre 1 : La fin d'une vie paisible (II)

– Vite Eugeo essaye de la projeter en face de toi !! cria Mylon.

—J'essaye !

Cependant rien n'y faisait, il n'y arrivait pas. Si la boule d'eau qu'avait créé le jeune garçon explosait entre ses mains, cela pourrait tous les blesser. Mylon se précipita donc vers la boule. Des flammes bleues commencèrent à sortir de sa main gauche au même moment où il la plongea dans la boule. L'eau se transforma rapidement en vapeur sous la chaleur sortant de sa main, la faisant diminuer de taille jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

— Ouf, c'était moins une ! souffla Mylon, soulagé.

Il essuya son front qui était remplit de sueur puis se tourna vers Eugeo qui lui, se tenait debout, tremblant tout en regardant ses deux mains. Il avait un sourire au visage.

— Vous avez vus les amis ? C'était incroyable ! Je vais pouvoir devenir un aventurier maintenant !!

''Marlène''—Contente pour toi !

''Jessie'' — Pareil, mais c'était bizarre. Pourquoi est elle devenue si grosse cette boule d'eau ?

''James'' — Et dire que je n'ai pas réussit du tout moi, c'est pas juste !

James avait l'air dépité pendant que Mylon, lui, se tenait le menton tout en pensant à la question de Jessie :

Se pourrait-il que son corps frêle serait, non pas une cause de carence en nourriture mais l'effet d'un puits de mana supérieur à la moyenne ? Ce qui voudrait dire que l'énergie qu'il accumule en mangeant est directement transformée en mana pour remplir cet immense puits. Peut être que cela se stabilisera avec le temps mais il devrait aller voir un expert, je n'ai que les bases de la magie. Je n'en ai jamais étudié les caractéristiques spécifiques …

Mylon sortit de ce moment de réflexion pour enfin parler :

—Bon, c'était pas mal en effet mais un peu anormal. Tu devrais peut être voir avec tes parents pour aller voir un spécialiste, bien que ça risque d'être compliqué car il n'y en a pas par ici. Et cela doit aussi être cher …

Eugeo se tourna vers Mylon d'un air inquiet avant de demander :

— Je … Je suis malade ?

— Je ne dirais pas vraiment ça, mais assure toi juste de manger beaucoup, ça devrait aller avec le temps, répondit-il.

Pendant ce temps James s'était éloigné pour bouder dans son coin. Il était accroupi à côté de la rivière avec un bâton dans les mains dont il se servait pour mettre des coups dans l'eau. Marlène se dirigea vers lui pour lui demander :

— Tu vas continuer à bouder comme ça pendant longtemps, tu n'as pas réussis à utiliser de la magie et ? Les adultes autour de nous n'en utilise pas beaucoup ! Et tu as bien d'autres avantages, regarde ta carrure ! Tu es plus fort qu'Eugeo. Tu pourrais essayer de devenir le tank d'un groupe si tu continue de t'entraîner.

—Tu crois ?

Marlène acquiesça d'un mouvement de tête avec un sourire. Mylon qui s'était rapproché et entendu la conversation rétorqua :

—En effet, tous les aventuriers n'utilisent pas forcément la magie.

James avait reprit des couleur. Il se leva avec de la motivation dans les yeux et dit :

—Vous avez raison ! Je pars m'entraîner tout de suite alors ! Orrrraaaah !

James partit après un crie de motivation, suivit par Jessie qui essayait de le rattraper. Elle cria :

— Attends moi James ! James ! Maman va nous gronder si on ne rentre pas à l'heure !

Marlène leur faisait signe de la main. Elle se tourna vers Mylon pour lui parler tandis qu'Eugeo reprenait son souffle assis par terre.

—Dis moi grand frère Mylon, comment tu connais tous ça sur les aventuriers ? Tu as été dans un groupe auparavant ?

Eugeo tendit l'oreille lui aussi curieux de savoir. Mylon gardait un visage souriant tout en donnant sa réponse :

— Et bien pas vraiment mais mes parents étaient d'anciens aventuriers et ils m'ont appris les rudiments quand j'avais votre âge environs. Et j'ai eu quelques cours bien plus tard en magie. Tu me rappelles une amie à moi qui avait un don pour la magie. Elle était aussi enjoué dans tout que toi, vous vous ressemblez beaucoup …

— Et qu'est-ce qui lui est arrivée ?

Son visage radieux devenu plus sombre. Bien qu'il ne voulait pas paraître méchant, il répondit juste froidement :

— Il y a des histoires dont les adultes ne veulent pas parler et qui ne sont pas adéquates pour un enfant. Je te raconterais peut être un jour…

Un silence s'installa. L'ambiance s'était refroidit jusqu'à ce qu'on entende des corbeaux en provenance de l'entrée du village s'envoler et croasser. Le bruit attira Mylon comme s'il avait comprit ce qu'il se passait. Il remit sa capuche et attrapa son sac qu'il avait posé au sol. Il se tourna une dernière fois vers les enfants avant de leur donner des indications :

— Bon, je vais devoir y aller. Si vous voyez des gens en armures ne leur dites rien sur moi d'accord ? Vous savez bien comment les gens réagissent quand ils entendent parler de démon.

Eugeo et Marlène dirent en unissons « Compris ! » bien que l'intonation de Marlène était un peu triste.

Mylon prit la direction du pont qui menait à l'extérieur du village, il se dirigea vers la forêt et disparut dans celle-ci quelques instants plus tard. En effet, il compris que les chevaliers étaient enfin arrivés et décida alors de partir se cacher pour le moment...

De là où s'était envolé les corbeaux, un groupe de 15 personnes qui ressemblaient à des chevaliers était en attente sur le bords de la route, la roue d'une des 3 charrettes qui les accompagnaient s'était brisée et le bruit engendré fit fuir les oiseaux autour. Une femme vêtue d'une armure grise et bleue se rapprocha des quatre chevaliers qui s'étaient mis à réparer la roue.

– Au rapport, les interpella t-elle. Dans combien de temps pourrons nous reprendre la route ?

– La charrette sera opérationnel dans environs une heure, répondit l'un des hommes d'un ton solennel. La structure du chassie à été endommagé lorsqu'on a roulé dans un trou, sans les outils adéquats cela prendra même plus de temps, capitaine !

Elle se tenait le menton tout en pansant et lui répondit :

— Bien, le village n'est pas loin. Je vais prendre 5 hommes avec moi et une charrette, l'autre restera en retrait au cas où il y aurait un problème. Une fois là bas nous emprunterons leurs outils et je vous renverrais 3 hommes avec.

Elle se retourna et fit face aux autres, elle haussa la voix :

— Vous avez entendus vous autres ? En avant !

— A vos ordres capitaine ! répondirent les soldats en unissons.

Ils s'exécutèrent donc et la femme partit avec cinq hommes et une charrette. Ceux-ci arrivèrent peu de temps après au village, les habitants avaient repris leurs activités habituelles. En comparaison avec l'arrivée de Mylon, l'arrivée des chevaliers fut très bien accueillit, les habitants avaient pus les reconnaître grâce aux drapeaux du royaume qu'un des chevalier transportait. Celui-ci représentait une déité illuminé par le soleil derrière elle sur un fond rouge. La capitaine pouvait alors entendre les différents habitants parler entre eux :

– Regardez, la capitale nous envoie enfin des chevaliers ! dit une personne.

– Oui regardez l'insigne sur leurs épaules ! C'est l'oiseau des chevaliers d'Aladanne, l'une des plus grande ville du royaume ! répondu alors une autre personne.

La femme qui menait le groupe retira son casque pour sourire et saluer les habitants. Libérant ainsi ses cheveux roses argentés attacher derrière, ces yeux de couleur améthyste était d'une beauté délicate. Son regard était emplit d'assurance, de l'assurance dont avait besoin un capitaine lors d'une mission. Marlène qui était revenue au centre du village après que Mylon les ait laissé, assista à la scène sur le côté. Elle avait les yeux rivés sur cette femme à l'avant du groupe et dit à voix basse :

— Wow quelle classe et dignité ! J'aimerais devenir comme elle quand je serais plus grande ou au moins avoir la classe en aventurière.

La capitaine regarda ensuite Marlène et lui fit un sourire. Toute gênée la fillette regarda le sol tout en mettant ses mains dans le dos.

Le groupe s'arrêta devant le bâtiment qui se trouvait en face de la guilde et la capitaine regarda le bâtiment.

— Bien, j'imagine que c'est ici la mairie de FarTown. Attendez moi dehors vous autres, je vais régler les formalités à l'intérieur.

– Compris cheffe ! répondirent en cœur les 5 chevaliers qui l'accompagnaient.

Elle entra ainsi dans le bâtiment. L'intérieur faisait austère et ancien, une tête de loup empaillée se trouvait sur le mûr ce qui attira l'attention de la capitaine mais elle détourna le regard pour aller devant le comptoir. Il n'y avait personne dans le rez-de-chaussée. Une petite étiquette était coller au comptoir et indiquait de sonner s'il n'y avait personne. Elle sonna donc et entendit quelqu'un descendre les escaliers qui menait à l'étage du dessus. Et une voie masculine assez roque se fit entendre :

— Ah je vous jure si c'est encore ces fichus gosses qui me jouent un tour je vais aller toucher deux-trois mots à leur parents.

La capitaine vit alors apparaître cet homme aux cheveux grisâtres, relevés en arrière et portant des habits de bûcherons. Celui-ci s'approcha rapidement pour ne pas faire attendre la chevalière et d'un air stupéfait croyant qu'il allait encore devoir s'occuper de farces d'enfant. Il salua la personne d'une façon qui était propre aux nobles, en baissant sa tête tout en ayant sa main droite sur le cœur et sa main gauche dans le dos. Il se mit alors à engager la discussion :

– Toute mes excuses madame pour l'attente, je suis à votre service, à qui ai-je l'honneur ?

– Bien le bonjour, Adamantine Dandelion, capitaine de l'escouade de chevaliers d'Aladanne. J'ai été envoyé par la capitale. Je voudrais parler à Frédéric Ronan, le maire de ce village s'il vous plaît.

– Et bien vous l'avez devant vous votre altesse, lui répondit Frédéric avec délicatesse.

— Bien cela me fera gagner du temps. J'imagine que vous savez déjà pourquoi nous sommes ici ?

— Oui bien sûr. J'ai bien reçu la missive venant de la capitale, nous vous avons déjà préparés les chambres d'hôtes pour que vous puissiez vous installez le plus rapidement possible.

Il fouilla de ce pas sous le comptoir et sortit un trousseau de clef, puis il se tourna vers les escaliers et cria :

—GEEERDA !!!! Les chevaliers sont là, vient les guider jusqu'à l'auberge communale s'il te plaît !

– J'arrive ! répondit alors la femme de façon stressée.

Une femme blonde, plutôt ronde, portant un établie blanc et une robe verte descendit les escalier et salua de suite la capitaine. Elle s'empressa d'aller devant la porte menant à l'extérieur en l'attendant. Adamantine continua de son côté :

– Bien, nous aurions aussi besoin d'outils, une de nos charrette a été endommagée pendant notre route.

– D'accord, dans ce cas Gerda vous conduira à notre établie où vous pourrez vous servir. Compris Gerda ?! cria l'homme.

– Oui Monsieur ! dit elle paniquée.

Adamantine le remercia alors :

– Merci beaucoup, oh ! Et avant que je n'oublie, tenez !

Elle sortit de sa poche une petite sacoche remplie de pièces d'or et d'argent. Ily avait de quoi payer la nourriture et le logement pour l'ensemble des 15 soldats mais le montant était le même que pour une auberge de ville. Elle la lança à Frédéric qui l'attrapa. Surprit, il regarda à l'intérieur avant de s'exclamer :

– Je croyais que la capitale était censée ne rien payer ?! Ils avaient dis dans la missive que c'était notre devoir de vous accueillir en guise de protection !

Adamantine répondit simplement :

— Je sais mais c'est moi qui ais décidé de vous payer ! Je ne pouvais me résigner à profiter d'une hospitalité gratuite. Mes principes me l'interdisent !

Frédéric s'inclina de suite face à temps de bonté.

—Merci, merci beaucoup.

Il se mit à pleurer. La situation financière du village était déjà difficile, c'était une aubaine pour eux de recevoir autant. Adamantine se tourna vers Gerda et l'interpella d'une voix douce :

—Mais de rien, pouvons nous y aller maintenant Gerda ?

—Oui madame ! 

Frédéric ressuya un peu ses larmes, sa voix était toujours fébrile mais il dit :

— Je vous souhaite un bon séjour ici, même si vous venez pour le travail.

Les 2 femmes sortirent de la mairie tandis que Frédéric se mit à ranger cet argent. Il était perdu dans ces pensées :

Tant de générosité, mais qui est elle ? Dandelion … Dandelion ? Il y avait une figure d'aigle sur son armure au niveau de sa poitrine … Ce serait cette famille de nobles ?

Il secoua sa tête et continua de ranger les pièces.

Gerda mena donc le groupe de 6 chevalier à l'établie. Ceux-ci se servirent et comme convenue, 3 des chevaliers allèrent aider à la réparation de la charrette en emmenant les outils avec eux. Pendant ce temps, Gerda emmena Adamantine et les deux chevaliers restant à l'auberge communale où ils commencèrent à s'installer et à distribuer les chambres entre eux. Il y en avait 6 en tout. Étant la seule femme du groupe, Adamantine allait en prendre une pour elle toute seule tandis que les 14 hommes sous son commandement allaient se partager les 5 autres. Peu de temps après, les chevaliers avaient finis de réparer la charrette et furent eux aussi guidés par Gerda jusqu'à l'auberge communale. Une fois toutes les chambres installées, Adamantine réunit tous les chevaliers en bas dans la salle de déjeuner, puis elle se mit à leur parler d'un ton stricte. Le soleil commençait déjà à se coucher et ses rayons à travers les vitres illuminaient la salle d'une lueur orangée.

—Messieurs, je vous rappelle notre mission : des bandits, le fameux « Groupe des cents » aurait été aperçue non loin de ce village. Mais non comme son nom l'indique, ils seraient environs une trentaine. On ne sait pas qui est leur chef mais il paraît qu'il est plutôt fort. Notre but est donc, soit de les éradiquer, soit d'en faire des prisonnier. En tout cas nous devons dissoudre ce groupe pour protéger les habitants. De plus on nous envoie en sous effectif car le royaume se prépare pour une nouvelle guerre, alors nous devrons redoubler de vigilance. Vous avez bien compris ?

Ils répondirent en unissons :

—Oui cheffe !

— Bien, le voyage jusqu'ici fut bien éprouvant, vous avez quartier libre pour ce soir. Nous nous retrouverons ici demain matin pour 9h, vous pouvez vaquer à vos occupations maintenant, rompez !

— Ah enfin ! Cela faisait si longtemps qu'on voyageait, on peut enfin souffler un peu ! dit un chevalier fatigué.

— En effet, cela me pesait aussi de devoir jouer le parfait chevalier sans émotion ! Venez les gars on va boire un coup ! clama un autre chevalier.

– Oh oui je veux un bon pichet de bière ! affirma un autre.

Les chevaliers se dispersèrent donc. Certains se mirent à boire de l'alcool au bar de l'auberge tandis que d'autres sortirent pour faire le tour du village. Bien sûr, ils n'étaient que des civiles pour cette soirée et n'avaient aucune autorité, ni le droit de porter leurs armures. C'était un moment de repos. 

Gerda était la gérante de cette auberge et était derrière le bar à servir et prendre les commandes de tout le monde.

Adamantine, elle, monta et alla dans sa chambre où elle enleva son armure et détacha ses cheveux. Sans l'armure elle n'était vêtue que d'une fine combinaison en tissue noire qui faisait ressortir fortement ses formes. Elle avait un corps plutôt bien musclé mais délicat à la fois et sa figure était presque divine. Le voyage fut long et elle n'avait pas prit un vrai bain depuis le début du voyage. Elle utilisa une magie d'eau pour se créer une sorte miroir, voulant voir si elle était toujours présentable. Elle regarda plus particulièrement sa poitrine.

J'en ai marre, j'ai l'impression qu'ils ont encore grossis ! J'ai mal au dos à force moi et ils sont sacrément comprimés dans cette armures, peut-être que je devrais la faire modifier ?

Elle s'assit sur le rebord du lit et se laissa tomber dessus en mettant son bras gauche sur le front.

Ca fait vraiment longtemps que je n'avais pas été dans un lit. Bon ... courage ! Tu as acceptés cette mission pour redorer le blason de ta famille ! Tu vas la réussir avec brio et te faire promouvoir au rang de chevalier supérieur ! Ah je suis vraiment collante, j'aurai vraiment besoin d'un bon bain…

Elle prit des affaires propres qu'elle avait emmenée avec elle et mit par dessus sa combinaison en tissus noires une robe-pyjama. Puis elle descendit en bas dans la salle de dîner de tout à l'heure. Cinq chevaliers étaient là en train de boire de l'alcool, tous plus soul les un que les autres.

—Oh mais voilà la cheffe ! dit un de ses hommes.

—Eh cheffe vous venez boire avec nous ? dit un autre dont la figure était rouge.

—Elle est tellement belle sans son armure et son comportement rigide ! Ik ! dit un autre complètement ivre.

Elle fut énervée par la dernière remarque de Virgo mais garda un visage impassible avant de répondre :

– Je passe mon tour. J'ai juste envie d'un bon bain ! Et Virgo pousse pas trop sur l'alcool, il faut que tu sois en forme pour demain.

— Ok, ok ... Toujours aussi sérieuse hein … répondit-il.

Un des chevaliers qui avait l'air de dormir sur la table se réveilla d'un coup pour s'exclamer :

— Il y a des bains ici ?!

– Oui nous en avons, intervint Gerda depuis le bar. Enfin, nous avons une unique baignoire métallique. J'imagine que je peux vous y guider madame.

– Ce sera parfait merci !

Adamantine suivit Gerda mais avant de complètement sortir de la salle, elle se retourna vers les soldats avec des yeux glaciales avant de leur intimer :

— Oh et si un seul d'entre vous essaye de faire le voyeur et essaye de venir m'espionner, je vous jure que la punition sera terrible demain et ce, pour tout le monde !

— Eeeek !! Compris cheffe, compris ! 

Ils avaient tous eu des frissons dans le dos. Ils savaient comment leur capitaine pouvait être sévère et que ses coups faisaient très mal. Elle n'était pas la capitaine pour rien …

Adamantine suivit donc Gerda jusqu'au bain, elle lui indiqua donc :

—Nous y voilà, mais si vous voulez de l'eau il faudra aller en chercher à la rivière et aussi attendre que le four ici chauffe l'eau.

– Ne vous inquiétez pas. Je m'y connais bien en magie d'eau et j'ai quelque base en magie de feu, répondit elle fièrement.

Elle remplit alors d'eau la baignoire en métal avec un sort et avec un autre créa une petite flamme qu'elle fit brûler sous la baignoire. Gerda était impressionnée à la fois par les capacités de la femme mais aussi par sa beauté. Curieuse elle demanda :

— Mais dites moi, quel âge avez vous ? Vous avez l'air si jeune et splendide, et vous êtes déjà capitaine d'un escadron de chevalier …

Adamantine sourit et répondit gentiment :

— Et bien voyez vous j'ai 21 ans, je suis une fille de noble et mes capacités au dessus de la moyenne m'ont permis de monter rapidement les rangs. Mais vous savez, vous êtes vous aussi très belle à votre manière !

Le visage de Gerda rougit. Elle qui était souvent critiquée pour être ronde avait été complimenté. Embarrassé elle se dépêcha de partir en souhaitant une dernière fois bonne soirée à Adamantine avant.

Une fois seule, Adamantine se déshabilla laissant son corps à l'air libre. La pièce était illuminé par deux bougie ce qui donnait un air rustique à la pièce. Elle rentra d'abord une jambe lentement dans la baignoire, puis la seconde avant de plonger entièrement son corps.

— Ah ça fait du bien …

Elle prit son temps et se relaxa… A la fin du bain, elle s'habilla et remonta dans sa chambre pour s'écrouler de fatigue dans son lit et s'endormit rapidement.

Le même soir dans la forêt non loin de FarTown, près d'une maisonnette qui semblait abandonnée, des flammes bleues pouvaient se voir dans le noir. Elles virevoltaient dans les airs sous un ciel de pleine lune et provenaient des poings de Mylon. Celui-ci était torse nue et en plein entraînement quotidien, enchaînant maniement de la magie et entraînement physique. Des pompes, de la course, des sorts de flammes allant de la projection au revêtement. Il continua comme cela pendant une bonne heure avant de s'arrêter. Il se dirigea ensuite vers la rivière qui était assez proche de la maisonnette pour se nettoyer de toute la sueur de l'entraînement.

Le clair de lune éclairait assez bien la zone et Mylon pouvait voir son reflet dans l'eau. Il regardait plus particulièrement son visage et son bras. Les écailles autours de son œil gauche et celles qui recouvraient son avant bras gauche et sa main étaient ce qu'il observait le plus. Elles étaient la raison de ses malheurs, de sa condition … Il se secoua la tête pour ne pas vraiment y penser et concentra plutôt son attention sur les paroles de Gérard.

Il y aurait des truands dans les parages ? Pourtant je n'ai rien remarqué lors de mes rondes habituelles dans la forêt, tout cela me paraît très suspect … Quelque chose se tramerait avec les chevaliers ? Il me faudrait plus d'information. Je vais en apprendre plus demain en faisant de nouvelle rondes discrètes.

Il se mit une dernière fois de l'eau sur la figure et utilisa sa magie de flammes pour se sécher. Se rendant finalement à sa maisonnette pour ensuite s'endormir.

Le lendemain à l'aube, Mylon se leva donc pour aller enquêter sur ces soit-disant brigands. Le ciel était clair, sans nuage et la forêt se réveillait à peine. On pouvait entendre les oiseaux gazouiller dans les arbres ce qui le fit sourire, surtout qu'il pouvait comprendre leur conversation. Tout semblait calme, il prit alors son temps et déjeuna des fruits qu'il avait récolté et rangé dans un meuble de la maisonnette. Une fois terminé, il s'habilla d'un pantalon gris foncé, d'une chemise gris claire et de son manteau en laine et à capuche marron.

Bien tout est prêt, il ne me manque plus qu'une arme si jamais …

Il fouilla dans la maison mais ne trouva que son couteaux de chasse. À vrai dire, il n'avait jamais vraiment utiliser d'arme depuis pas mal de temps.

Bon j'imagine que ça fera l'affaire.

Avant de partir, il ouvrit une carte et observa sur celle-ci l'endroit le plus approprié où des bandits pourraient se cacher.

Hmm, où est-ce que j'irais moi pour me cacher des habitants … ? Ah voilà !

Il posa son doit sur un bout vide au milieu de la forêt et assez éloigné du village.

S'ils devraient se cacher, se serait certainement ici, dans la vallée des défunts. Le nombre de monstres y est anormalement élevé mais on peut s'en sortir si on est assez nombreux … Personne n'oserait s'y aventurer sinon. Ce sera ma destination ! Pour protéger leurs sourires …

Il repensa à Marlène et ses amis, eux ne méritaient pas de tout perdre...

Il se dirigea donc vers l'endroit en question en arpentant la cime des arbres, sautant d'arbre en arbre pour éviter de se faire repérer. Ceux-ci étaient particulièrement grands et avec un peu de magie de vent basique et un bon physique, il était possible de faire de telles prouesses …

Pendant ce temps, Adamantine et ses chevaliers se préparaient à partir en quête de trouver eux aussi ces bandits. Ils étaient tous réunis autour d'une table à l'auberge communale, portant tous leur armure. Une carte posée sur la table. Adamantine avait 14 pièces d'argent et une pièce d'or qu'elle disposa sur la celle-ci et ce, en plusieurs groupe pour plus de clarté lors de l'explication.

—Bien nous nous répartirons en trois groupes. Plus particulièrement trois d'entre vous resteront au village. On ne sait jamais, si on les loupe ils pourraient attaquer pendant notre absence et les 3 qui resteront devront nous alerter avec un sort luminescent tout en soufflant dans une corne muse. Guelson, Virgo et Pierre ce sera votre rôle. Pendant ce temps, nous autres se sépareront en 2 groupes de 6 : un partira en direction du sud-ouest et l'autre au sud-est. Nous scruterons plus particulièrement la forêt qui est le meilleur endroit pour se cacher mais sans trop non plus nous éloigner du village et demain nous nous occuperons des plaines. Enric, Joseph, Aan, Joel et Leam vous viendrez avec moi au sud-est tandis que les autres iront au sud-ouest. Est-ce que vous avez compris ?

Ils répondirent en unissons :

— Oui cheffe !!!

— Bien, reprit-elle. Nous avons de plus avec nous un entremetteur magique, celui-ci nous permettra de parler à distance. Je le donne au second groupe d'exploration. Si vous voyez quelque chose vous me préviendrez grâce à cela et pour vous le groupe qui reste ici, on en a déjà parler. Maintenant allons y, gloire et protection au peuple d'Eurasia!

Elle leva son épée sur cette dernière phrase et ils se mirent en marche vers la forêt.

Plusieurs heures plus tard, en fin d'après-midi Mylon se trouvait enfin à proximité de la vallée des défunts. L'endroit était assez éloigné du village. Cela lui prit pas mal de temps pour arriver en ce lieu car il avait tout de même inspecté la forêt aux alentours mais rien n'avait attiré son œil.

Il était actuellement en haut d'un arbre, au bort de la vallée des défunts, une brume épaisse régnait en ce lieu. Il était ainsi dans ses pensées :

Il paraît que ce fut le lieu d'une grande bataille mais bizarrement je n'ai jamais pu vraiment savoir ce qu'il s'y est passez concrètement. L'air y est étrange aujourd'hui tiens...

Il sortit de son sac une paire de jumelles et regarda en direction de la pleine.

Je ne vois que des ombres bouger de temps en temps dans cette brume … Cela m'a l'air d'être des monstres mais je ferais mieux d'aller vérifier.

Il détourna le regard de la plaine pour ranger sa paire de jumelles. Cependant il se figea subitement. Entendant au dernier moment un sifflement, il se retourna pour parer ce qui allait l'heurter. L'instant d'après un bruit d'explosion retentit dans la forêt. Il en fut projeté en arrière tout en crachant du sang à cause du choc. Il heurta de dos plusieurs arbres les faisant s'écrouler dans sa chute avant d'heurter le sol, laissant ainsi une traîné.

Il avait du mal à retrouver son souffle. Au sol celui-ci avait du mal à bouger et essaya avec du mal de se lever pour chanter un sort de soin. Toutefois, il fut prit de court par un hurlement strident d'une créature qu'il ne pouvait discerner mais il entendait ses bruits de pas. Ceux-ci résonnait dans la forêt indiquant à Mylon que ce qui fonçait sur lui était d'une très grande taille. La visibilité avait diminué avec le coucher du soleil et c'est à ce moment qu'une chose faisant deux fois la taille d'un humain sortit de la broussaille. Mylon sauta sur le côté au dernier moment. Ses jambes tremblantes, il avait une plus nette aperçue de la créature qui se tenait face à lui. Il s'écria alors :

— Par la déesse Stella, qu'est-ce que … ?