Je me dirige vers la porte, je veux sortir d'ici et je dois sortir d'ici. Au moment où je prends la poignée, quelque chose claque la porte et me retourne aussi vite, me claquant le dos contre la porte.
Tayleur : QUI ES-TU ?
"Au nom de la déesse", qu'est-ce que c'est que cet homme devant moi ? Mes yeux n'ont pas pu s'empêcher de le regarder de haut en bas : juste une petite serviette qui entoure ses hanches, il est nu ! Cet homme est aussi grand qu'une porte, mais sa carrure, sa musculature déborde de partout. Je n'ai pas croisé son regard encore, mais honnêtement, je n'ai pas envie de le croiser ! C'est un rocher !
Doucement, il répète sa phrase : "Qui es-tu ?", avec une petite pincée de grognement, ce qui me fait frissonner le corps, mais avec étonnement, je n'ai pas peur de sa voix. Et là, je monte les yeux vers lui, nos regards se croisent en quelques secondes. Je n'arrive pas à comprendre ; d'habitude, j'aurais répondu et pris la fuite de peur. Mais là, je n'ai absolument pas peur, je me sens au contraire heureuse d'être là !
Lunea : Je suis la servante qui vous a apporté votre plateau !
Tayleur : Bien ! Tu vas venir goûter avant moi les choses sur le plateau.
Lunea : Euh, bien...
Ses yeux changent de couleur aussi vite, ils sont rouges avec des pupilles noires. "Déesse", cet homme ferait peur à n'importe qui, je n'ai jamais vu ça.
Tayleur : TU NE VEUX PAS GOÛTER ? Essaies-tu de me empoisonner ?
Il me le dit tellement calmement que ça me surprend. Toujours avec son petit grognement qui me fait frissonner, il a une emprise avec sa voix, c'est toxique. Je me mords les lèvres et je m'approche du plateau.
Lunea : Êtes-vous sûr ? Une esclave peut vous souiller vos aliments !
Tayleur : Je suis certain !
... Tayleur ....
Je profite calmement de ce bon bain ; je me suis endormi dedans.
Tay : RÉVEILLE-TOI !
Tay, c'est mon loup, un vrai Conrad quand il le faut. Mais avant ça, c'est mon meilleur ami, mon double !
Tayleur : Qu'est-ce qu'il y a ?
Tay : Elle est là ! Notre compagne !
Tayleur : QUOI ? JE T'AI DIT QUE JE NE VEUX PAS !
Tay : Moi, je la veux, elle est à nous, elle a besoin de nous.
Et il repart aussi vite qu'il m'a parlé. Mais c'est vrai que cette odeur qui a inondé ma chambre me frappe un grand coup sur la figure. Bon sang, qu'est-ce que c'est que cette odeur ? Jasmin, œillet, mandarine, une odeur très pétillante. Je me lève en trombe de ma douche et je vois cette fille toute petite, toute mince, se diriger vers la porte. En quelques secondes, je suis derrière elle. Je la retourne, et là, son visage, son odeur, son corps me frappent à la gueule comme si je venais de me prendre une bombe en pleine figure. C'est une beauté incroyable. Certes, elle est beaucoup plus maigre, mais cette fille est magnifique.
Tayleur : Qui es-tu ?
Je la touche avec mes mains ; j'ai l'impression que son corps m'envoie des coups de jus. Cette fille m'intrigue ! Elle ne répond pas à ma question, a-t-elle peur ? Puis, d'un seul coup, une réponse sort de sa bouche : ses lèvres pulpeuses me donnent juste envie de goûter à sa chair, de sentir son odeur en moi. UNE SERVANTE ! Sa réponse me refroidit ; comment peut-elle être une servante ?
Tayleur : TU NE VEUX PAS GOÛTER ? Essaies-tu de m'empoisonner ?
Lunea : Êtes-vous sûr ? Une esclave peut souiller vos aliments !
Une esclave ! Maintenant, c'est une esclave ! Cette maudite meute veut ma mort.
Tayleur : Je suis certain !
Elle se dirige vers mon plateau et commence à goûter chaque petit morceau. J'attends quelques secondes, rien ne se passe, ce plateau n'est pas empoisonné !
Tayleur : Bien ! Merci.
Son regard a croisé le mien qu'une seule fois ; je veux qu'elle continue à me regarder !
Tayleur : Servante ! Esclave ! As-tu un prénom ?
Lunea : Oui !
Elle a toujours le regard au sol.
Tayleur : Regarde-moi quand je te parle !
Elle me regarde et me fixe quelques secondes.
Lunea : Oui !
Tayleur : Bien, comment t'appelles-tu ?
Toujours son regard fixé sur moi, elle a des yeux bleus magnifiques ; j'ai l'impression d'être inondé dans l'océan.
Lunea : Je m'appelle Lunea !
Tayleur : Bien, merci !
Lunea : Avez-vous besoin d'autre chose, mon seigneur ?
Tayleur : NON ! Merci.
Et elle s'en va.