Chemin de traverse

Aujourd'hui, c'est enfin le grand jour. Je vais obtenir une baguette et je vais pouvoir arrêter de cacher que je sais faire de la magie. Ma mère et moi sommes venu tous les deux pour chercher ce qui est nécessaire à ma scolarité.

On commence par l'élément soi-disant indispensable à un sorcier, une baguette. Et quoi de mieux pour une baguette que le fabricant le plus réputé d'Angleterre. C'est donc tout naturellement que je pousse la porte de la boutique d'Ollivander.

Un petit bruit de cloche accueille notre arrivée dans la boutique qui en tout point semblable à celle des films. Un comptoir en bois et de vaste rangée d'étagère rempli à ra-bord de baguette magique. Ollivander arrive en marchant d'un pas vif dans notre direction lorsqu'il entend le tintement de la cloche.

"Oh ! Lady Bones ! Cela fait si longtemps que je n'avais plus eu le plaisir de vous voir dans ma boutique. Je crois que la dernière fois que nous nous sommes vus fut le jour de votre mariage."

"Je suis très contente de voir revoir aussi Mr. Ollivander. Des circonstances qu'il ne fait pas bon évoquer m'ont obligée à quitter le pays avec Arthur."

"Oui, j'ai appris la tragique nouvelle. Toutes mes condoléances pour feu votre père. Je n'étais pas très familier avec Mr. Gaunt mais la nouvelle de son trépas a été une ombre de plus lancer sur cette époque déjà bien sombre."

"Je vous remercie pour votre sollicitude. Si je suis venue vous voir aujourd'hui c'est pour acheter la première baguette de mon fils, Sean."

"Ha, le jeune Mr. Bones. Je craignais que vous n'alliez chercher votre première baguette chez un de mes confrères à New York, mais je suis ravi de voir que vous êtes venu me trouver. Vous ressemblez tellement à votre mère, s'en est troublant. Je me souviens encore du mariage de vos parents, et à quel point votre père voulait avoir un fils et le criait à tout va dans son ivresse." Ollivander pose une main sur sa bouche pour s'empêcher de rire tandis que ma mère lève les yeux au ciel en poussant un soupir exaspéré." Et si nous commencions par prendre vos mesures ? De quelle main tenez-vous votre baguette ?"

"De la main droite." Je vois le vieil homme sortir un mètre ruban de sa poche et m'attraper le bras. Il prend plusieurs mesures et semble assez satisfait.

"Hum, essayez donc cette baguette." Il se retourne fait quelques pas dans l'une des allées derrière lui et retire d'un geste sûr l'une des baguettes de l'étagère. "Bois d'acacia, plume de phénix, trente-cinq centimètre, rigide. Tenez, essayez là."

J'attrape la baguette qu'il me tend et je l'agite doucement. Une petite table sur ma gauche explose faisant voler des copeaux de bois tout autour.

"Non, ce n'est manifestement pas celle-là." Il retourne farfouiller dans ses étagères et reviens quelques secondes plus tard avec une nouvelle boite. "Celle-ci devrait mieux convenir. Bois de sureau, ventricule de dragon, trente centimètres, très souples."

Dès que mes doigts touchent le manche, ma main se referme sur la baguette et celle-ci semble devenir une extension de mon corps. Un halo de lumière vaporeuse s'échappe de tout mon corps avec de se dissiper.

"Très intéressant."

"Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant Mr. Ollivander."

"Eh bien, en général les baguettes en bois de sureau choisissent des sorciers bien plus puissants que leurs pères et sont réputées pour être les plus difficiles à maitriser mais également les plus puissantes. Elles sont très rares car il faut des conditions très précise pour que le bois de sureau puisse être utilisé dans une baguette, et elles ont aussi la réputation de porter malheur à cause de la convoitise qu'elles créaient chez les autres sorciers il y a longtemps. Ce qui est intéressant, c'est qu'une baguette en bois de sureau est choisis votre fils alors qu'il n'est encore qu'un novice. Je pense que vous êtes promis à un très brillant avenir Mr. Bones."

Personnellement, je vois encore d'autres raison. Il y a tout d'abord le lien avec la Mort dont Sheila m'a parlé, vue que c'est la mort qui a créé la baguette de sureau qui est la plus puissante baguette du monde. Il y a également le fait que je m'entraine depuis ma naissance et que mes pouvoirs soient bien supérieurs à quelqu'un de mon âge. Il y a ensuite mon potentiel pour devenir le sorcier le plus puissant qu'il n'existera jamais. Et on pourrait éventuellement penser que mon lien de parenté avec les Gaunt et donc les Peverell me prédispose peut-être à cette baguette.

Ma mère semble ravie des révélations sur ma baguette et sors son porte-monnaie pour en sortir sept galions. Ollivander semble tout à coût gêner. "Madame, je suis ravi de voir que vous vous souvenez encore du prix de mes baguettes après toutes ses années mais cette baguette ne coûte pas sept Gallions mais trente-cinq. Et encore c'est un prix d'ami que je vous fais là car je ne vous compte pas les heures de travail que j'ai passé sur cette baguette."

"Autant ! Mais c'est cinq fois le prix d'une baguette classique."

"Comme je vous l'ai dit, le bois de sureau est un bois très rare et difficile à trouver. D'ordinaire, je ne demanderais pas moins de soixante Gallions pour une baguette de ce type. Mais je vous offre une ristourne car c'est un modèle qui m'a servi d'expérimentation."

"Très bien. Je n'ai pas vraiment le choix après tout. Qu'est-ce que vous dites déjà, ce n'est pas le sorcier qui choisit la baguette mais la baguette qui choisit le sorcier."

"C'est bien ça. Et c'est d'autant plus vrai avec une baguette aussi particulière que celle-ci." Ma mère dépose sur le comptoir les trente-cinq pièces dorées. "C'était un plaisir de vous revoir, repassez me voir si vous avez besoin d'un entretien ou d'une nouvelle baguette."

"Au revoir Mr. Ollivander." Je fais un signe de la main au vieux sorcier qui m'observe quitter sa boutique avec ma mère.

On s'éloigne de la boutique pour continuer notre route. J'examine longuement ma nouvelle baguette. Elle est d'apparence simple sans fioritures, lorsque j'aurais de l'argent il faudra que je pense à la personnaliser.

"Alors, qu'est-ce que tu en pense ?" Ma mère me regarde examiner ma baguette avec un grand sourire.

"J'ai hâte de commencer à l'utiliser." Ce n'est pas totalement faux, normalement apprendre les sorts avec une baguette est plus facile. Ça me permettra peut-être de finir de maitriser tous les sorts du cursus de Poudlard avant la fin de la première année.

Notre prochaine étape est la boutique de Madame Guipure où l'on achète mes robes pour Poudlard. Je déteste déjà ces robes amples qui flotte tout autour de moi. Ma mère en profite pour commander une robe de sorcier de soirée vert et argent que je ne porterais surement jamais ainsi que des vêtements qui restent modernes mais se fonde dans le monde des sorciers, c'est-à-dire des gilets et des chemises de toutes les couleurs et tissus.

On passe ensuite par Fleury et Bott pour acheter mes manuels scolaires. Pendant que ma mère fait le tour des étagères à la recherche de livres qui pourraient l'intéresser, j'effectue des recherches de mon côté. Les rayonnages ne contiennent pas beaucoup d'ouvrage que je trouve intéressant, la plupart des livres les plus mis en avant sont des livres de sort relativement basique ou bien des ouvrages de moindre valeur comme ceux de Lockhart. Je finis par tomber sur des livres avec des titres bien plus intéressants. <Frère du sang, ma vie chez les vampires> donne des détails assez intéressants sur les vampires et qui valident ce que dit le livre de défense contre les forces du mal de troisième année. J'apprends qu'il existe deux clans de vampire actuellement, tout d'abord les vampires normaux qui ont sont exactement semblables à ceux de vampire Diaries. Puis il existe les sorciers qui ont été infecté par le vampirisme qui sont appelé les liches. Ils gardent leurs pouvoirs magiques et tous les avantages et inconvénients d'être un vampire. Le livre n'évoque pas les originels donc je suppose que soit ils n'existent pas soit ils sont bien cachés.

Je ne trouve pas de livre sur les loups-garous mais ce que le cursus de Poudlard nous apprend c'est qu'ils prennent une forme de loup et pas l'étrange abomination que j'ai vue dans les films. Contrairement à vampire Diaries, quelqu'un peut être transformé en loup-garou mais seulement s'il est mordu pour un chef de meute, un jour de pleine lune. Les chefs de meute sont tous recensé par les sorciers pour essayer de limiter les victimes de morsures. Je remarque que comme pour les vampires, le livre fait une différence entre les moldus mordus pour des loups-garous et les sorciers qui ont été mordus.

Il y a ensuite nos cousins, les wiccans : Description et culture> qui est l'histoire des wiccans de par le monde même si celle-ci est imprégnée de propagande pro sorcier. Globalement, personne ne sait dire à partir de quand les wiccans sont apparus mais on sait que les sorciers étaient là avant eux. L'auteur définit les wiccans comme des sorciers n'ayant pas de noyaux magiques mais qui sont à la place capable d'absorber l'énergie naturelle pour utiliser des sorts. Le livre ne fait aucune mention des siphonneurs ou des télépathes mais ça ne m'étonne pas vus leur nombre assez limité.

Je rajoute à ça deux livres que je trouve intéressant, <Ancienne rune rendue simple> et <les pouvoirs que vous avez toujours eus sans le savoir et comment les utilisés maintenant que vous êtes un peu plus sage>. Le premier car aucun de mes deux parents n'a pris le cours d'étude des runes durant sa scolarité, le seul livre qui parlait de runes à la maison est le dictionnaire des runes.

Ma mère me voit arriver avec mes quatre livres sous le bras et lève un sourcil amuser.

"Quoi ? Ils ont l'air intéressant."

"Chacun ses occupations je suppose. Tu feras un très bon Serdaigle, comme ton père."

Si je ne peux pas choisir ma maison, je suppose que Serdaigle n'est pas la pire des possibilités. A vrai dire tout me convient sauf Poufsouffle. Je ne suis pas le genre de personne qui est fort pour les câlins réconfortant et l'esprit d'équipe.

Ma mère paye les livres et l'on ressort de la boutique. En chemin, on s'arrête devant un glacier qui vendait des parfums que je n'avais encore jamais vus.

"Ça te dit qu'on aille manger une glace ?"

"Pourquoi pas, qu'est-ce que tu vas prendre ?"

"Je vais prendre un sorbet au jus d'Abyssinie. C'est le parfum que ton père et moi on prenait toujours lorsqu'on venait ici durant les vacances d'été."

Je ne sais pas vraiment quoi prendre, autant me laisser guider. "Dans ce cas, je vais prendre la même chose."

"Va m'attendre à une table, je vais aller commander."

Je m'assieds à une table libre à l'intérieur de l'échoppe et attends ma mère qui arrive avec une coupe énorme d'une glace violette recouverte de morceaux de noix et de caramel avec un grand nuage de crème fraiche sur le dessus. Je crois que je n'en ai jamais vu une aussi grande.

"On va manger tout ça ?"

"Peut-être pas tout ça. Mais ne te tracasse pas de ça et mange." Elle prend sa propre cuillère et commence à attaquer l'imposante masse congelée de son côté. Je ne me fais pas prier pour commencer à dévorer l'étrange sorbet. À la première bouchée, je ne m'attendais pas à un goût aussi étrange, un mélange de figue et de prune assez original.

On mange dans un relatif silence. Je jette des regards discrets à ma mère de temps en temps mais elle est comme moi, elle a du mal à parler pour ne rien dire et à entretenir la conversation. C'est sur cette bonne glace que semble s'arrêter ma première visite au chemin de traverse.